François Nicolas Benoît Haxo

François Nicolas Benoît Haxo
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François Nicolas Benoît Haxo
Général François Nicolas Benoît Haxo.jpg
Naissance 24 juin 1774
Lunéville
Décès 25 juin 1838
Paris
Origine Drapeau de France France
Arme génie
Grade Général de division
Années de service 1793 - 1833
Conflits guerres napoléoniennes
Commandement Garde impériale
Distinctions grand officier de la Légion d'honneur
Autres fonctions Pair de France

François-Nicolas-Benoît Haxo né le 24 juin 1774 à Lunéville, et mort le 25 juin 1838 à Paris) est un ingénieur militaire et général français de la Révolution française et du Premier Empire. Cet homme méticuleux qui a acquis la célébrité au siège d'Anvers en 1832 est le neveu du général révolutionnaire lorrain d'origine vosgienne Nicolas Haxo.

Sommaire

États de service

Il embrassa de bonne heure le métier des armes. Il sortit lieutenant de mineurs de l'École d'artillerie et du génie de Châlons-sur-Marne en 1793 et bientôt après passa capitaine du génie dans l'Armée du Rhin en 1794. Son avancement se fit très lentement. En 1796, il suivit les cours de l'École polytechnique (mais ne fut pas polytechnicien).

En 1801, il devint Chef de bataillon suite à la prise du fort de Bard par l'armée d'Italie.

On l'a surnommé le Vauban du XIXe siècle, parce qu'il renforça et répara les fortifications et les citadelles au début des années 1800. Ces travaux étaient devenus nécessaires suite à l'évolution de l'artillerie depuis l'époque de Vauban. Un exemple : à Besançon, à la fin du XVIIè siècle, la portée des canons était faible, et la citadelle ne pouvait pas être bombardée depuis les collines de Bregille et de Chaudanne dont les sommets sont plus hauts que celui de la citadelle. Au début du XIXè siècle, la portée des pièces avait augmenté, et le bombardement était devenu possible : Haxo fit construire un fort sur chacune des deux collines pour éviter qu'un ennemi ne s'en empare et les utilise pour un bombardement.

Il était en 1807 à Constantinople dont il fut chargé d'améliorer la défense, et alla ensuite en Italie sous le général Chasseloup. En 1809, il commanda un bataillon d'attaque au siège de Saragosse et donna de telles preuves d'habileté que Napoléon Ier le nomma colonel. Appelé à l'armée d'Allemagne il mérita, à Wagram, la croix d'officier de la Légion d'honneur. Renvoyé en Espagne, il fut chargé de la direction des travaux aux sièges de Lérida et de Méquinenza, y montra autant de zèle que de talent et fut promu au grade de général de brigade en 1810. Rentré bientôt en France, il fut attaché à l'état-major de l'Empereur et l'accompagna comme aide-de-camp dans la campagne de Russie. Le 23 juin 1812, il était seul avec Napoléon lorsque celui-ci prenant la capote et le bonnet d'un chevau-léger polonais reconnut les bords du Niémen et les hauteurs de Kowno.

Le général Haxo se distingua au combat de Mohilow et faillit être pris en cherchant à rallier le 3e de chasseurs qui avait été surpris par une nuée de Cosaques. Il fut promu, quatre mois après, au grade de général de division.

En 1813, l'Empereur lui confia le commandement du génie de la Garde impériale. En juin, il mit la ville de Hambourg en état de soutenir un siège. Après la bataille de Dresde, il suivit en Bohême Vandamme qui, avec le 1er corps, cherchait à faire mettre bas les armes à un corps de 40 000 hommes. Le 30 août, à la bataille de Kulm, le général Haxo fut blessé et fait prisonnier avec les généraux Vandamme et Guiot. Il ne rentra en France qu'à la première Restauration.

II commandait le génie dans la Garde royale lors du retour de l'Empereur. Il se trouva à la bataille de Waterloo, suivit l'armée sur la Loire et vint à Paris, avec Kellermann et Gérard, demander au gouvernement provisoire que l'armée restât réunie tant qu'il y aurait un étranger sur le sol français, que nul employé civil ou militaire ne fût destitué et que personne ne fût inquiété pour ses opinions.

Monument rappelant le souvenir des soldats français morts durant le siège de la citadelle d'Anvers en 1832. (Tournai, place de Lille)

Ces demandes furent rejetées, mais Haxo n'en fit pas moins sa soumission aux Bourbons.

En 1815, il est licencié sous la Restauration. En 1819, il est réintégré comme Inspecteur général des fortifications frontalières (Grenoble, Besançon, Dunkerque, Saint-Omer, Sedan, Fort l'Écluse, Belfort, Bitche).

Haxo fit partie du conseil de guerre appelé à juger le général Lefebvre Desnouettes et opta pour la mort.

Nommé inspecteur général de son arme et grand officier de la Légion d'honneur, Louis-Philippe Ier le nomma Pair de France en 1832, grand-croix en 1833, conseiller d'État et membre du comité des fortifications. On sait qu'il s'était prononcé contre les forts détachés et pour l'enceinte continue. En 1832, il avait dirigé les travaux et commandé le Génie lors du siège de la citadelle d’Anvers. On lui doit les fortifications de Belfort, de Grenoble, de Besançon, de Dunkerque, de Saint-Omer et du Fort L'Écluse.

Un type de casemate nouveau à l'époque porte le nom de "casemate Haxo" et on en trouve des exemplaires dans de nombreuses fortifications : par exemple, aussi bien à la citadelle de Belfort (90) que sur le fort de l'Ile Pelée de Cherbourg (50) ou dans la liaison entre Villefranche-de-Conflent et fort Libéria. Ces casemates sont protégées au-dessus par un épais talus de terre et ouvertes sur l'arrière, ce qui permet d'évacuer rapidement les fumées de la poudre noire utilisée à l'époque.

Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe de l'Étoile.

Honneurs, titres, décorations,...

Voir aussi

Notes et Références

  1. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, Tallandier, 2001, 4e éd. (ISBN 2-235-02302-9), p. 244 

Articles connexes

Source partielle

  • « François Nicolas Benoît Haxo », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, 1847, 2e éd. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;

Liens externes


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