- Siège de la citadelle d'Anvers
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Siège d'Anvers
Monument rappelant le souvenir des soldats français morts durant le siège de la citadelle d'Anvers en 1832. (Tournai, place de Lille)Informations générales Date 15 novembre - 23 décembre 1832 Lieu Anvers (Belgique) Issue Victoire de la France Belligérants France Pays-Bas Commandants Maréchal Gérard David Chassé Forces en présence Armée du Nord 4 500 hommes Pertes 370 morts[1] 560 morts[1] Notes - Extra Le Vif/L'Express, "Les documents inédits de notre histoire", 26 janvier 2010
Campagne des Dix-Jours modifier Le siège de la citadelle d'Anvers eut lieu du 15 novembre au 23 décembre 1832, faisant suite à la campagne des Dix-Jours. Il opposa les troupes néerlandaises qui occupaient Anvers à l'Armée du Nord, corps expéditionnaire envoyé par la France durant la Révolution belge et commandé par le maréchal Gérard.
Lorsque les Hollandais se retirèrent de Belgique suite à cette courte guerre appelée campagne des Dix-Jours, ils laissèrent une garnison dans la citadelle d'Anvers, ce qui entraîna une seconde intervention de l'Armée du Nord du Maréchal Gérard qui revint avec son armée en Belgique le 15 novembre 1832, où il mit le siège devant Anvers.
Le général hollandais Chassé, un ancien militaire de Napoléon, bombarda depuis le fort la ville d'Anvers à boulets rouges, mettant le feu à des centaines de maisons et faisant de nombreuses victimes dans la population civile. Cela provoqua la participation au siège de volontaires belges qui, jusque là, avaient été tenus à l'écart des combats. Pendant ce temps là, la jeune armée régulière belge, progressivement formée et ré-équipée, s'en allait défendre les digues de l'Escaut, au nord d'Anvers, empêchant les Hollandais de les faire sauter. Il fallut 24 jours au spécialiste français des sièges, le général Haxo, pour faire céder le général hollandais qui capitula le 23 décembre, estimant qu'il avait fait une démonstration de force.
Alors que depuis plusieurs décennies, les tactiques de siège de forteresses à la Vauban se résumaient à la méthode des sapes et parallèles, entraînant habituellement la capitulation du fort assiégé peu de temps après que les fortifications furent percées, l'Armée du Nord eut l'idée d'employer pour l'une des premières fois des mortiers de manière massive. À la différence des canons et mousquets qui ont un tir direct (ou par ricochet), les mortiers permettent des tirs courbes qui survolent les fortifications pour bombarder directement l'intérieur d'une citadelle ou d'une ligne fortifiée.
Léopold Ier donna plusieurs canons de différents calibres à la France et le maréchal Gérard reçut une épée d'honneur offerte par le roi et le gouvernement belge en témoignage de reconnaissance. Le Monument français, sculpté en 1897 pour célébrer la mémoire des soldats français tombés pour la prise d'Anvers en 1832, se trouve actuellement à Tournai suite au refus de la ville d'Anvers d'accueillir ce monument[1].
Bibliographie
- (fr) André Martinet, La seconde intervention française et le siège d'Anvers, 1832, Bruxelles, Société Belge de Librairie, 1908, 291p.
Notes et références
- Hommage aux soldats français, discours d’André BRUNEAU, Président du Comité FNACA de Belgique, 21 septembre 2008. La Ville de Tournai fut choisie pour deux raisons. Parce qu’Anvers n’a pas accédé au souhait émis en 1894 par des bourgeois bruxellois d’y faire ériger un monument en l’honneur des 871 soldats français tués, blessés ou restés invalides durant le siège en 1832. Et ensuite parce que la Ville de Tournai a accédé au souhait du Comité Bruxellois auquel s’était joint un Comité Tournaisien, du fait que c’est par Tournai que le corps expéditionnaire français était entré en Belgique pour aller assiéger Anvers.
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