- Fauchon (traiteur)
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Fauchon Création 1886 Fondateurs Auguste Fauchon Activité alimentation de luxe Site web http://www.fauchon.com/ modifier Fauchon est une entreprise mondiale de gastronomie de luxe, vendant des produits à sa marque dans toutes les catégories de l’agroalimentaire. Fondée en 1886 à Paris, elle emploie aujourd'hui environ 200 personnes.
Sommaire
Historique
À l’origine, marchand de quatre saisons, puis négociant en vins et alcools, Auguste Fauchon a créé l'entreprise à son nom en 1886. Il a développé les magasins Fauchon à Paris, Place de la Madeleine dans le 8e arrondissement. De par la qualité des produits fabriqués par Fauchon et par ses nombreux fournisseurs attitrés, l’entreprise a rapidement acquis une notoriété internationale. « Fauchon s’impose comme la première épicerie de luxe de France ; On y trouve les produits les plus fins ou les plus inattendus » affirme le journaliste Jean-Michel Salvator en 1998[1].
« Pendant plus d’un siècle, Fauchon a régalé les riches et les célébrités. La société parisienne a vendu son thé aux têtes couronnées, des pâtisseries aux politiciens et du caviar aux acteurs de cinéma. Quand le Duc et la Duchesse de Windsor se sont installé à Paris, ils sont devenus des clients réguliers de Fauchon, Place de la Madeleine. Quand les radicaux de 1968 ont voulu frapper fort contre le symbole de la décadence, ils ont pillé Fauchon pour distribuer son foie gras aux pauvres » rappelle l’auteur Matt Miller dans le Daily Deal[2].
Robert Fauchon, le fils du fondateur et son gendre, en reprenaient les rênes et la troisième génération de Fauchon après eux, céda l’affaire en 1952 à Joseph Pilosoff, ancien propriétaire du Chocolat Poulain, des Ciseaux d’Argent à Saint-Cloud et Aux 100.000 Chemises à Paris. Joseph Pilosoff géra brillamment l’affaire Fauchon et commença un important partenariat avec la compagnie Air France ainsi qu’un développement à l’étranger avec l’ouverture de magasins à l’enseigne Fauchon, notamment au Japon, dès 1972, au sein des grands magasins Takashimaya. Après le décès de Joseph Pilosoff en 1981, sa fille reprend la direction de Fauchon. Elle meurt cependant dans un tragique incendie, dans les murs mêmes de l’entreprise, en décembre 1985. Sa fille Martine n’a alors que 33 ans lorsqu’elle se retrouve propriétaire de Fauchon avec son mari Philippe Prémat. Elle dirigeait jusque-là un club de gym à Marseille (voir l’interview de Martine Prémat dans Le Figaro[3] et sa biographie[4].).
La reprise par Martine Prémat s’avère cependant difficile. « Conjoncture défavorable, banalisation des produits, erreurs de gestion…. L’enseigne chic n’a plus la pêche ; Fauchon, un épicier fauché » titre le magazine Capital en mai 1997, dans un important reportage consacré à l’entreprise, sa gestion et ses résultats. « La rumeur enfle dans le Paris de la gastronomie : Fauchon, fauché. Un coup d’œil sur les comptes de cette maison familiale suffit pour comprendre que la situation est préoccupante : son chiffre d’affaires stagne depuis le début de la décennie autour de 250 millions de Francs (38 millions d’Euros). Et les pertes succèdent aux pertes avec des creux de 5 millions en 1991, 4,7 millions en 1993 et surtout 11,9 millions en 1996 pour un endettement de 73 millions de Francs (11 millions d’Euros) et des capitaux propres négatifs de 4,9 millions. »[5] Eddy Murano, le journaliste de Capital, est particulièrement critique à l’égard de la stratégie d’entrée dans la grande distribution engagée par Fauchon : « Mais surtout, le traiteur a pris le risque, en 1993, d’effectuer un changement stratégique majeur pour son image. Une initiative qui a fait l’effet d’une bombe : l’épicier de luxe est entré dans la grande distribution. Carrefour, Auchan, Champion, Casino…. : On trouve aujourd’hui ses produits dans 110 hypermarchés…. Vendus en moyenne 5% moins cher qu’à la Madeleine. »[5] Fauchon s’est banalisé : « on trouve les mêmes articles ailleurs et à un meilleur prix, affirme un fournisseur. Je l’ai constaté avec un de mes produits, vendu 70% moins cher chez un autre de mes clients parisiens » Autre reproche, l’image brouillée de la maison : « En transformant les magasins de la Madeleine en plus beau supermarché de France et en se commettant avec la grande distribution, Fauchon s’est dévalorisé aux yeux de ses clients. »[5]
Le couple Prémat gère Fauchon de façon légèrement « débridée », passe le plus clair de son temps sur ses yachts et bateaux de plaisance, amarre son siège social sur l’île de Saint Martin en assurant le développement de l’enseigne Fauchon sur l’île même afin que le champagne y coule à flots. Emportés par le nouveau navire de croisière de 35 mètres qu’ils rebaptisent « Le Fauchon »[6], les Prémats tentent de poursuivre le développement dans les années 90. Fauchon ouvre successivement des magasins à Genève et en Arabie saoudite (pour les refermer quelques années plus tard) et parraine le rallye Paris Dakar. Les pertes s’accumulent et l’affaire périclite. Jean-Michel Salvator précise : « La famille se déchire. L’entreprise ne sait plus ou elle va. Mais Fauchon a surtout été victime de ses propres erreurs. Erreur stratégique, lorsque l’épicier se met à faire vendre ses produits dans la grande distribution, chez Carrefour ou Auchan. Erreur de gestion, lorsqu’il se lance dans la croisière, avec la construction d’un yacht destiné à promouvoir la gastronomie française. »[1] Le yacht « Le Fauchon » a été acquis pour 30 millions de Francs (4,6 millions d’Euros), en 1994, pour organiser des croisières gastronomiques en Méditerranée, espérant par la même occasion assurer la promotion de l’enseigne. « À 350 000 Francs (53 000 Euros) la semaine pour des groupes de 10 personnes, l’opération a vite tourné au naufrage, faute de clients. En 1995, il a fallu vendre « Le Fauchon », avec une moins-value de 12 millions. »[5]
Début 1998, le magazine Gault-Millau consacre un long article à Fauchon et dresse un constat affligeant : « L’ambassadeur de la gastronomie française a le vernis qui s’écaille. Fauchon est-il toujours Fauchon ? » Le bilan est sévère : « Pour juger, nous avons testé de nombreux produits. Au rayon gastronomie, nous avons été consternés par des boudins blancs fades et farineux (goûtés à plusieurs reprises), un boudin noir tout aussi médiocre, des taramas quelconques, etc. »[7]
Fauchon a perdu son image de luxe et de raffinement et l’entreprise est au bord du gouffre, exsangue, après environ dix ans de pertes, lorsque le jeune financier Laurent Adamowicz la rachète à Martine Prémat, en mars 1998. Le Figaro résume ainsi : « Quand Laurent Adamowicz reprend Fauchon en 1998, le magasin souffre d’une image désuète, bourgeoise et par trop élitiste. »[8] Sur la station Europe 1, Jean-Michel Salvator reprend dans son Journal de l’Économie, au moment de l’annonce de la vente de Fauchon par Martine Prémat : « La société est en panne ; Fauchon tâtonne, son image se trouble. »[9]
Laurent Adamowicz a racheté Fauchon à Martine Prémat pour 240 millions de Francs (36,6 millions d’Euros.)[10] Ce prix comporte les immeubles de la place de la Madeleine, en pleine propriété, revendus l’année suivante au groupe de promotion immobilière OGIC, dirigé par Jean Diaz[11].
1999 : L'ère du renouveau
Ancien banquier d’affaires, Directeur et associé, respectivement de la banque Paribas puis de Rothschild & Cie Banque, expérimenté dans l’univers du luxe, en tant qu’ancien membre, pendant cinq ans, du Conseil de Surveillance de Van Cleef & Arpels, diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Paris (ESCP-Europe) et de la prestigieuse Wharton School aux États-Unis (voir article dans Les Echos du 3 octobre 2003[12]), Laurent Adamowicz a introduit le marketing chez Fauchon avec la première campagne de publicité sur le thème de la mode en 1999. Il assure le relookage complet de la marque, de son image, son identité graphique, de ses logos et de l’ensemble de la gamme de packaging. Il relance également la création avec plus de 700 nouveaux produits à la marque Fauchon introduits sur le marché de 1998 à 2000, notamment les nouveaux thés parfumés des quatre saisons, la gamme « pur fruit » de confitures allégées, le foie gras au poivre de Szechuan, le confit de lait au caramel, la confiture de fraises aux pétales de roses. (Voir l’article du printemps 2003 dans le Wharton Alumni Magazine[13]) Il achève le repositionnement de la marque Fauchon dans son univers alimentaire de l’exceptionnel et de la simplicité du bon produit, notamment en la retirant de la grande distribution. Il rénove l’ensemble des magasins historiques de Fauchon, Place de la Madeleine. Il lance, enfin, le Site web Fauchon sur Internet ouvert à la vente des produits et des plateaux-repas. Sous sa direction, dès l’an 2000, Fauchon redevient une entreprise profitable en plein essor, avec l’ouverture de nouveaux magasins Fauchon au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan, au Moyen-Orient, en Europe et enfin, aux États-Unis. (Voir l’article du New York Times sur Fauchon le 16 août 2000.)[14]
Avant même d’avoir finalisé l’acquisition de Fauchon, Laurent Adamowicz avait déjà annoncé son intention et celle de son groupe d’investisseurs de développer la société sur le marché américain de manière significative. Lors d’une conférence de presse au début du mois de février 1998, ils rendirent officielle leur stratégie et le fait de consacrer 60 millions de Francs (9,2 millions d’Euros) sur 5 ans pour conquérir les États-Unis, marché qu’ils qualifièrent de « plus importante opportunité de développement pour Fauchon. » Voir l’article dans Les Échos du 5 février 1998[15] et l’article dans Le Monde, de même : « La vente de Fauchon relance les grandes manœuvres sur le marché de l’épicerie de luxe. Le repreneur, la société Waldo, veut développer la marque aux États-Unis. »[16]
Fort d’un groupe d’investisseurs comprenant Michel Deroy et Jean-François Toulouse, anciens dirigeants et propriétaires de la chaîne de supermarchés Docks de France qu’ils ont vendu en 1996 pour 18,5 milliards de Francs (2,8 milliards d’Euros); le fonds privé Matignon Investissements et Gestion; la société Intermediate Capital Group, cotée à la bourse de Londres; et Barclays Capital Development France, la société Fauchon s’est dotée des moyens de ses ambitions afin de pouvoir financer l’expansion annoncée de la marque Fauchon aux États-Unis. Voir l’article dans Les Échos du 2 avril 1998 : « Le nouveau PDG de Fauchon veut implanter l'entreprise aux États-Unis »[17] et dans La Tribune le même jour : « L’épicerie fine Fauchon veut conquérir le marché américain »[18]
Barclays Private Equity, filiale du Groupe Barclays, s’est associée au nouveau dirigeant, Laurent Adamowicz, pour reprendre le groupe Fauchon et le redéployer en France comme à l’étranger, en réaffirmant son leadership en matière de gastronomie de luxe. Comme indiqué par Barclays Private Equity dans son rapport d’activité : « Laurent Adamowicz n’a pas connu de période d’observation et a pris le destin de Fauchon à bras le corps pour entamer la restructuration et mettre en œuvre le redéploiement et le développement du groupe. Les premiers de ces développements incluent la fermeture des activités de restauration du groupe, remplacés sur le site de la Madeleine par un salon de thé Fauchon, ainsi que l’ouverture des plus grandes caves à vins de Paris. L’accent est également mis sur la présence internationale avec la déclinaison du salon de thé Fauchon en Asie et l’ouverture d’un magasin et d’un salon de thé à New York sur Park Avenue, suivis en 2001 d’un deuxième magasin sur Madison Avenue. »[19]
Après le départ du chef pâtissier, Pierre Hermé et de son élève, Sébastien Godard, Laurent Adamowicz fait confiance à un tout jeune chef pâtisser de sa brigade, Christophe Adam, et lui confie dès l’année 2000, le poste de chef pâtissier en charge d’une brigade forte de 70 pâtissiers Fauchon, après le rachat des boutiques Flo Prestige.
Le renouveau de la marque Fauchon s’impose à travers le monde avec la réouverture de son salon de thé historique Place de la Madeleine, suivi de salons de thé Fauchon ouverts également à Tokyo et à New York. La gamme de thé – premier produit vendu par Fauchon à travers le monde – est alors élargie a 106 variétés de thés avec la création des nouveaux mélanges parfumés, Soir de France et Un Après-Midi à Paris, deux références devenues des classiques, parmi les plus vendues aujourd’hui chez Fauchon. L’année 2000 voit également le lancement par Fauchon d’une importante innovation pour les amateurs avertis : du thé en « sachet cristal », un nylon ultrafin qui permet de restituer tout l’arôme du thé en assurant une meilleure infusion. Holly Finn, la journaliste du Financial Times, signe un élogieux article, « Tea with Sympathy », consacré au nouveau salon de thé parisien de Fauchon. « Peu importe comment les Parisiens vous ont maltraité ce matin même, vous vous sentirez bientôt mieux. Une tarte au thé Darjeeling (spécialité de la maison) restaure votre confiance, pas seulement dans votre faculté de traduction, mais aussi dans l’avenir de la gastronomie. »[20]
Fauchon en chiffres
Le nombre de points de vente en franchise passe de 450 à 650, le nombre de magasins en propre de 1 à 16 dont 3 à New York et 13 à Paris avec le rachat par Fauchon des boutiques traiteur du Groupe Flo[21],[22]. Le nombre de licences passe de 2 à 16 de 1998 à 2003 et les revenus issus des redevances de 1,5 à 3 millions d’Euros dans la même période. En 2003, Fauchon réalise 90 millions d’Euros de chiffre d’affaires, dont 30% à l’export, pour un résultat de 5 millions d’Euros. (Voir Fauchon en Chiffres)[23]
« WALDO S.A.: Société française détenant le contrôle de la célèbre maison Fauchon à Paris. Le développement de la société se poursuit principalement aux États-Unis, » indique la Compagnie du Bois Sauvage, l’un des actionnaires de Fauchon, dans son rapport annuel 2001. Elle montre dans les Comptes consolidés Audités du holding de tête de Fauchon, la société Waldo S.A., que le Cash Flow total de la société a progressé de façon importante en passant d’un total négatif de 2,3 millions d'Euros, en 1999, à un Cash Flow positif de 1,4 million d'Euros en 2001[24]
Comme à la grande époque de Fauchon dans les années 50 sous la gestion de Pilosoff, Laurent Adamowicz restaure, en 2001, une étroite relation avec la compagnie Air France : les produits Fauchon sont offerts aux passagers de Première Classe et sur tous les vols en Concorde ; un film publicitaire Fauchon est diffusé à bord des lignes internationales d’Air France. Est alors créé par Fauchon le petit sac à main, écrin rose des chocolats Fauchon qui deviendra la signature mondiale de la marque pour la décennie à venir. Ce développement s’accompagne également de l’ouverture de corners Fauchon à Roissy-Charles De Gaulle et dans de nombreux aéroports à travers le monde. Entre 1998 et 2003, l’entreprise Fauchon passe de 360 à 900 employés, dont 200 chefs de cuisine et pâtissiers.
Fauchon retrouve le goût des bénéfices, titre le magazine Management en 2003. « Laurent Adamowicz a réussi son pari. En cinq ans, cet ex-golden boy (Paribas et Rothschild), qui n’hésite pas à aller jouer les vendeurs dans ses magasins, a su transformer Fauchon. La vénérable épicerie de luxe qu’il a rachetée en 1998 – elle était alors fortement déficitaire – est enfin devenue une affaire rentable : 90 millions d’Euros de chiffre d’affaires pour un résultat d’exploitation de 5 millions en 2002. Et son dernier coup d’éclat a payé. Les douze magasins du traiteur Flo Prestige, repris il y a un an pour 40 millions d’Euros au groupe de restauration en difficulté, lui ont permis de rajeunir sa clientèle tout en conservant son public d’origine. »[25]
La crise de 2003
Survient la crise du printemps-été 2003 : tout d’abord, la guerre en Irak avec la chute de Saddam Hussein en avril 2003, suivie, en mai 2003, de la crise mondiale due à l’épidémie du virus SRAS (Grippe aviaire) ; puis la terrible vague de chaleur qui frappe durement la France avec 15 000 décès dus à la Canicule européenne de 2003 ; et enfin, les turbulences corrélatives sur le marché du tourisme qui s’effondre à la suite de ces événements. Fauchon subit de plein fouet l’effet conjugué de tous ces facteurs, au moment même où elle vient de convertir ses magasins parisiens de Flo Traiteur à l’enseigne Fauchon.
Au début de l’année 2004, Laurent Adamowicz cède le contrôle de Fauchon à La Compagnie du Bois Sauvage, société belge cotée en bourse sur le marché Euronext de Bruxelles, également propriétaire des chocolateries Neuhaus et Marcolini, ainsi que d’un vaste patrimoine immobilier et financier, notamment en tant que principal actionnaire de la banque Fortis. La Compagnie du Bois Sauvage est accompagnée dans sa reprise de Fauchon par le fonds Matignon Investissement & Gestion, basé à Paris, actionnaire de CBS Finance (filiale de participations bancaires de La Compagnie du Bois Sauvage)[26], et par Michel Ducros, un homme d’affaires monégasque, résident en Suisse à Yens [27],[28] et intervenant dans la reprise de Fauchon à travers plusieurs sociétés luxembourgeoises, notamment sa société Levira Holdings S.A., laquelle vient d’être mise en liquidation en 2009[29]. C’est ce dernier qui prend la présidence de Fauchon à partir de janvier 2004. Michel Ducros invite au capital de Fauchon, d’une part, la société Universal Capital Partners dirigée par Pierre Besnainou, ancien fondateur de Liberty Surf, président du Congrès juif européen (CJE) depuis 2005 et président du Fonds social juif Unifié de France (FSJU) depuis 2006[30] et, d’autre part, le groupe suisse, Gonset Holding S.A.[31].
En mars 2004, Pierre Besnainou s’invite chez Fauchon, titre alors Le Figaro[32]. « Il détiendra ainsi 10% du groupe d’épicerie fine ; son entrée dans Fauchon (80 millions d’Euros de chiffre d’affaires, 900 salariés), fait suite au départ en janvier du patron et actionnaire majoritaire, Laurent Adamowicz, dont les rapports avec ses partenaires étaient tendus. Celui-ci a fini par leur céder ses 51% du capital, abandonnant son fauteuil de PDG à Michel Ducros. »[32]
L’ère Ducros
Michel Ducros, né en Allemagne, à Kehl en 1949, est un des fils de Gilbert Ducros (1928-2007), créateur des épices du même nom, qu’il a vendues, en 1992, au groupe italien Ferruzzi, pour 1,6 milliard de Francs (240 millions d’Euros), suite à des dissensions familiales et difficultés financières[33],[34]. « Je me suis retrouvé chômeur de luxe à 43 ans, raconte Michel Ducros. Avec une grosse interrogation de milieu de vie.»[34]
Après de longues années de déboires, le groupe Ferruzzi a fait faillite, les épices Ducros étant, depuis l’an 2000, la propriété du groupe américain McCormick & Company.
Quant à Michel Ducros, s’il poursuit, chez Fauchon, le travail de son prédécesseur au plan de l’image de la marque Fauchon et de son positionnement de renouveau entamé en 1998 avec l’introduction des campagnes de publicité, de la rénovation des magasins, des nouveaux conditionnements et du marketing, en revanche, au plan financier, il fait prendre à l’affaire Fauchon un virage à 180 degrés. D’une part, Fauchon subit des pertes abyssales. D’autre part, Michel Ducros incarne le retour de la Jet set, à contre-courant des tendances de récession actuelle[35] ; le champagne coule à flot comme au temps des Prémats dans les années 80, aujourd’hui chez Monaco Marine, société anonyme luxembourgeoise de réparation et d’entretien de bateaux de plaisance et yachts possédée par Michel Ducros, ainsi que relate Nathania Cahen dans son article de L’Express consacré à Michel Ducros et à ses « trois grandes soirées successivement réservées aux clients, aux institutionnels et au personnel de Monaco Marine. Le tout arrosé... au champagne Fauchon, l'autre business de l'ancien roi des épices, qui, décidément, navigue avec aisance sur les marchés du luxe[36].»
Le titre à lui seul résume bien la situation : « Michel Ducros : Des épices, des yachts et Fauchon. »[37]« A titre personnel, je n’ai qu’une infime part du capital de Fauchon. Je n’ai pas vocation à devenir majoritaire. Mes amis m’ont mis aux commandes parce que je suis l’unique industriel dans le tour de table et aussi le seul épicier. » « Je ne suis qu’un chef d’orchestre, » explique-t-il au Figaro Entreprise[37].
L’ère Ducros, chez Fauchon, ce sont plus de 56 millions d’Euros de pertes cumulées en 5 ans, de 2004 à 2009, sous la direction de Michel Ducros, selon les rapports annuels publiés par le principal actionnaire, La Compagnie du Bois Sauvage[38],[39],[40],[41]. Pourtant, au départ, Michel Ducros était relativement confiant dans sa capacité à gérer l’affaire. Après une perte de 11 millions d’Euros, Fauchon vise l’équilibre cette année, précisait l’interview de Michel Ducros le 21 avril 2004[42]. Trois mois après avoir repris les commandes de Fauchon, Michel Ducros, le fils du roi des épices, s’engage à retrouver l’équilibre dès cette année. « Les pertes, importantes, sont moins préoccupantes qu’il n’y paraît. »[42] Depuis bientôt six années maintenant, chaque année, Michel Ducros annonce le retour des bénéfices pour l’année suivante, néanmoins sans succès. Par exemple, le journaliste Éric de la Chesnais écrit suite à l’interview de Michel Ducros le 15 octobre 2007, dans Le Figaro: « Fauchon ferme pour se refaire une santé. Quant à Michel Ducros, il compte ramener Fauchon à la rentabilité en 2008. »[43] En réalité il n’en fut rien.
Au point que le torchon brûle entre les actionnaires compte tenu de la stratégie de repli adoptée par Michel Ducros avec sa fermeture de tous les magasins ouverts par Fauchon en Russie et aux États-Unis[44],[45] ; la vente des plateaux-repas au groupe Fleury Michon [46]; enfin par la cession des magasins parisiens de Fauchon au concurrent Lenôtre, fleuron du Groupe Accor qui prend ainsi l’ascendant sur le marché parisien qui avait été dominé jusqu’alors par Fauchon. Un article du Figaro résume : « Fauchon a perdu la bataille de Paris ». Il ne fait que reprendre les termes mêmes de l’aveu de Michel Ducros. « Nous n’avons pas su gérer tous ces magasins et tous ces salariés à la fois, nous n’avons pas su les amener à la rentabilité, confesse Michel Ducros.»[47] «Je ne suis pas un manager, mais un investisseur-entrepreneur, résume-t-il.»[48] Corinne Scemama écrit dans L’Express récemment : «Après s'être débarrassée de ses activités connexes et des boutiques Flo (cédées à Lenôtre en 2005), après avoir réduit le nombre de ses salariés (de 700 à 200), la nouvelle direction s'est appliquée à bousculer l'image de Fauchon pour mieux la replacer dans un univers glamour, réservé aux riches, aux fashion victims et aux bobos.»[49]
Le New York Times reprend dans un long article d’Elaine Sciolino (ancienne directrice du New York Times à Paris) consacré à la retraite sonnée par Fauchon à Paris et à ses difficultés[50]. Elle précise : «Lors d’un voyage à Paris, il y a tout juste quelques semaines, j’ai remarqué que Fauchon était vide alors que les grands magasins étaient pleins de monde.»[51]
Le groupe Accor, en reprenant les emplacements Flo prestige, par le biais de son enseigne Lenôtre, a gardé de nombreux emplois. Fauchon a ainsi réduit considérablement ses effectifs et supprimé directement un grand nombre de salariés. C'était d'ailleurs le principal souhait du PDG Michel Ducros, qui ne voulait pas mettre tous les gens au chômage mais qui a réduit les salariés, en six ans, de 700 à 200 personnes[52].
Nouveaux développements
En dépit des pertes accumulées sous sa propre gestion, et grâce au trésor de guerre accumulé par son père, Gilbert Ducros, dans les épices (cédées pour environ 240 millions d’Euros)[53], Michel Ducros rachète la plupart des actionnaires privés et institutionnels invités au capital de l’entreprise, y compris, en 2005, la totalité des actions détenues par le Groupe Barclays. En 2009, après avoir affiché des pertes pendant 5 années, au terme d’une relation extrêmement tendue et profitant de la crise qui secoue très sévèrement La Compagnie du Bois Sauvage et ses dirigeants, incriminés de délit d’initiés sur la vente de leurs participations dans la Banque Fortis[54],[55], Michel Ducros rachète au principal actionnaire, La Compagnie du Bois Sauvage, la totalité de sa participation de 36% au capital de Fauchon.
Après avoir racheté également la participation de Matignon Investissement & Gestion, Michel Ducros devient, pour ainsi dire, le seul maître à bord du paquebot Fauchon, avec plus de 90% du capital[56]. «Je suis un entrepreneur, j'investis à long terme», affirme l'intéressé. Pour le prouver, Michel Ducros vient encore de racheter cette année les parts d'actionnaires minoritaires lassés d'essuyer des déficits, relate le magazine Le Point[57]. « Un acte de foi », plaide le patron; « Je suis très confiant », répond de son côté Pierre Besnainou, ancien fondateur de Liberty Surf et toujours actionnaire minoritaire de l'épicerie fine[57].
Nouvelles perspectives
Le Maroc, la Suisse, la Chine, tels sont les nouveaux territoires visés désormais par Fauchon. Michel Ducros vient d’annoncer l’ouverture prochaine d’un magasin Fauchon à Casablanca[58] ; le développement d’une enseigne à Genève où Fauchon avait pourtant déjà ouvert une boutique, fermée trois ans après son ouverture, face aux pertes importantes, puis en Chine avec l’annonce, en octobre 2007, de 13 magasins[59] à ouvrir dans les prochaines années par le groupe chinois de supermarchés, Beijing Hualian Group, sur le modèle de la grande surface qu’il a ouverte à Pékin dans un centre commercial à proximité du Stade Olympique.
Deux ans plus tard, deux des trois étages du magasins Fauchon de Pékin on déjà été fermés, explique le journal Les Échos dans un article sévère, le 29 octobre 2009[60] « Fauchon revoit ses plans après des déconvenues » Les pertes sont tellement importantes que les plans ont été sérieusement revus à la baisse. Isabelle Capron, Directrice générale de Fauchon, de conclure : « la Chine est sûrement le futur Japon, mais ce n'est pas pour tout de suite »[61] De fait, les 13 magasins Fauchon en Chine ne sont pas près de voir le jour.
Pour accompagner ses projets, Michel Ducros a créé une nouvelle société, Fauchon Trading S.A.[62], société anonyme basée au Luxembourg comme de nombreuses autres sociétés de son groupe, généralement luxembourgeoises (Jazz Sàrl[63], Stratinvest S.A.[64], Drum S.A.[63], Eucelia Investments S.A. [65], Gedena Société Anonyme[66], Luxembourgeoise de Financement S.A.[67], Physiocée International S.A. [68], GENSAT S.A. [69], J.H.F. Holding S.A. [70], AB INTERNATIONAL S.A.[71], CAPOFFICE Société Anonyme[72], AGRINVEST EUROPE S.A., une société dont la Compagnie du Bois Sauvage est également actionnaire à hauteur de 50% du capital[73]) ou parfois basées dans d’autres paradis fiscaux, par exemple les Iles Vierges Britanniques[74]. Michel Ducros est aussi actionnaire majoritaire de la société de luminaires, Laurie Lumière et de deux hôtels Campanile à Bruxelles et à Luxembourg[75].
S’ajoutant aux difficultés actuelles de la crise financière, laquelle touche sévèrement toutes les industries du luxe et Fauchon tout particulièrement, une crise de confiance s’instaure également : le principal fournisseur de Fauchon, la société d’importation et de diffusion de thé, Dammann Frères, a décidé de développer sa propre marque de thé et d’ouvrir désormais ses propres boutiques Dammann. Ainsi, elle a lancé sa toute nouvelle boutique Dammann, Place des Vosges, dans le 4e arrondissement de Paris, tout près de la très célèbre maison de thé, Mariage Frères[76]. Tout en présentant un produit de qualité strictement identique, Dammann vend son thé à moitié prix de celui vendu par Fauchon, Place de la Madeleine.[réf. nécessaire] « Damman Frères, c'est une entreprise familiale qui depuis trois générations excelle dans la fabrication de thé exceptionnel. Aujourd'hui l'excellence de cette maison s'offre au public, en ouvrant sur la place des Vosges sa première boutique dans un cadre historique (anciennement maison des Beaux-Arts appliqués, puis musée et enfin bibliothèque classée monument historique), » précise Marie Claire Maison[76]
Comme un retour aux errements des années 80-90, tels que décrits par Jean-Michel Salvator [1], à l’initiative de Michel Ducros en 2009, Carrefour réintroduit dans ses magasins la marque Fauchon, 15 ans après le fiasco orchestré par les Prémats. Le Figaro précise : « Un espace réservé aux produits signés Fauchon va être aménagé dans le magasin Carrefour de la porte d'Auteuil, à Paris. »[77]
À la fin des années 1990, le traiteur haut de gamme a en effet opté pour la distribution en grande surface et a multiplié les points de vente. « L'augmentation des volumes a dilué la valeur de la marque », reconnaît Michel Ducros[78].
La dispersion de la marque Fauchon à travers tous les secteurs de la distribution vient s’inscrire dans la stratégie soigneusement orchestrée par Michel Ducros. Une promotion qui lui a coûté la bagatelle de 25 millions d’Euros[79].
Ces jours-ci, pour déployer le Fauchon du XXIe siècle partout sur la planète, Michel Ducros peaufine en secret un nouveau type de magasins, baptisés du nom de code « F 50 »[79]. « Il pourrait y avoir 100 de ces nouveaux points de vente dans les aéroports, 100 en Chine, 20 en Corée, 50 en France... Cela peut paraître euphorique de dire cela, mais j'y crois », confie Ducros[79]. Force est de constater, qu’après avoir repeint la ville en rose Fauchon et avoir racheté les autres actionnaires, Ducros semble porter désormais des lunettes roses. « Peu de gens contesteront ce nouveau pari : Michel Ducros est propriétaire de plus de 90 % de son affaire. Mais la vie en rose, c'est au nombre de mines réjouies penchées sur les vitrines qu'elle se mesurera. » Ainsi se conclut l’article de Domitille Arrivet dans le magazine Le Point du 8 octobre 2009[79].
Désormais, Michel Ducros revoit sa stratégie avec les fournisseurs de Fauchon dans toutes les catégories de produits. Apres un investissement dans un fournisseur de conditionnement de thé, en mars 2010, Fauchon annonce son entrée au capital du chocolatier Caffet à Troyes[80]. Selon Michel Ducros, "l'épicier parisien ne veut plus être un généraliste mais un multispécialiste. Mieux, il veut devenir un éditeur de produits." Il précise d'ailleurs sa nouvelle stratégie : « Pour les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants, il n'y a que deux solutions : les enchères inversées avec un cahier des charges très précis ou les partenariats avec une politique d'édition. En dehors, il n'y a rien et moi je suis obligé de faire de l'excellence. Je ne peux pas me permettre d'avoir des enchères inversées où les fournisseurs vont tenter de limiter leurs coûts. »[81]
Concurrents
Début 2010, les principaux concurrents de Fauchon au plan mondial sont Fortnum & Mason, Harrods, Le Palais des Thés, Dammann Frères, Lenôtre, Mariage Frères, Kusmi Tea, TWG et Hédiard.
Notes et références
- Source : Le Journal du Dimanche, 8 février 1998, « Fauchon veut retrouver son lustre d’antan » par Jean-Michel Salvator
- Source : The Daily Deal, Edition du mardi 21 mai 2002, Article de Matt Miller « Pass the foie gras »
- Source : Le Figaro, No. 16643, lundi 16 février 1998, Interview de Martine Prémat
- Page vue le 8 octobre 2009 Source : « Martine PRÉMAT a démocratisé le luxe »,
- Source : Capital, Numéro de mai 1997, Article pages 54-55, par Eddy Murano, « Succès et Dérapages - Fauchon, un épicier fauché »
- « Martine PRÉMAT a démocratisé le luxe », Page vue le 8 octobre 2009 Source :
- Source : Gault Millau, No. 327, février/mars 1998, pages 31-34, « Enquête : La vérité sur Fauchon »
- Source : Le Figaro, Article du 31 décembre 2005, « Fauchon, la Griffe Gourmande »
- Source : Europe 1, Le Journal de l’Économie, le 4 février 1998 à 6 heures 50, par Jean-Michel Salvator
- Source : L’Express, Article du 16 avril 1998, page 19, « Fauchon pas fauché »
- OGIC, promotion immobilière, Page vue le 11 octobre, 2009 Source :
- Laurent Adamowicz Source : Les Echos, No. 19002 du 3 octobre 2003, page 50, Distribution, Entreprise et Marchés, En Vue,
- Wharton Alumni Magazine, Spring 2003, Numéro 347 Source :
- « Fauchon Opens A Market in Midtown » Source : Le New York Times, Article de Florence Fabricant, le 16 août 2000,
- « Waldo veut développer Fauchon aux États-Unis » Source : Les Echos, Numéro 17579, 5 février 1998, page 18,
- Source : Le Monde, Numéro 16493, 5 février 1998, « La vente de Fauchon relance les grandes manœuvres sur le marché de l’épicerie de luxe. Le repreneur, la société Waldo, veut développer la marque aux États-Unis »
- « Le nouveau PDG de Fauchon veut implanter l'entreprise aux États-Unis » Source : Les Echos, Numéro 17619du 2 avril 1998, page 19,
- La Tribune du 2 avril 1998, article page 11, « L’épicerie fine Fauchon veut conquérir le marché américain » Source :
- Barclays Private Equity France, Page vue le 8 octobre 2009 Source : Site
- Source : Financial Times, Article du 22-23 janvier 2000, par Holly Finn « Tea with Sympathy »
- Source : Le Figaro, Article du 20 mars 2003, « Laurent Adamowicz redéploie Fauchon »
- 1er octobre 2003, « Fauchon s’installe chez Flo et mise sur la proximité » Source : Le Parisien, Article du
- 1er octobre 2003, « Fauchon devient une enseigne de proximité ; Fauchon en chiffres » Source : La Tribune, Article du
- http://www.bois-sauvage.be/rapp/PDF/BOISFR2001.pdf Rapport Annuel 2001, Compagnie du Bois Sauvage], Page 17, Page vue le 21 novembre 2009 Source: [http://
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- Source : Le Figaro, Article du 2 mars 2004, « Pierre Besnainou s’invite chez Fauchon »
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- Source : Le Figaro Entreprises, Article du lundi 19 janvier 2004, « Michel Ducros : Des épices, des yachts et Fauchon »
- Rapports Annuels de 2000 à 2008 inclus, de La Compagnie du Bois Sauvage, Page vue le 10 octobre 2009 Source :
- Rapport Annuel 2005 de La Compagnie du Bois Sauvage, page 31, Vue le 10 octobre 2009 Source :
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- Rapport Annuel 2007 de La Compagnie du Bois Sauvage, page 34, Vue le 10 octobre 2009 Source :
- Source : Le Figaro, Numéro 18571, du mercredi 21 avril 2004, « Fauchon vise l’équilibre cette année »
- Le Figaro, Article du 15 octobre 2007, « Fauchon ferme pour se refaire une santé » Source :
- Article du 23 avril 2006, « Demolition Plans Pit Developer Against Chocolatier », témoignant du fait que la société Fauchon a perçu 4 millions de Dollars (2,7 millions d’Euros) pour son bail du magasin de Park Avenue à New York. Page vue le 11 octobre 2009 Source : New York Times,
- Article du 11 juin 2004, “New York: Manhattan: Fauchon Closing 2 Of 3 Stores”, Fauchon ferme 2 magasins sur 3 à Manhattan, Page vue le 11 octobre 2009 Source : New York Times,
- Article du 19 octobre 2004, « Fleury-Michon acquiert les plateaux-repas de Fauchon », Page vue le 11 octobre 2009 Source : Les Echos, Numéro 19268,
- Article du 19 mai 2005, « L’épicerie de luxe vend neuf boutiques à Lenôtre. Fauchon a perdu la bataille de Paris », Page vue le 8 octobre 2009 et Site officiel de la société Lenôtre Source : Le Figaro,
- Article du 9 août 2007, page 44-46, « Quand Ducros se jette à l’eau », Page vue le 9 octobre 2009 Source : L’Express,
- Site officiel de la société Lenôtre Source : L’Express, Article du 17 janvier 2008, page 75 «Fauchon, L’épicier chic et choc», par Corinne Scemama et
- Source : Le New York Times, Article du 20 mai 2005, par Elaine Sciolino, « Fauchon’s Food Empire Cedes Territory to a Rival » (L’empire alimentaire Fauchon cède du territoire à son rival)
- Source : Ibid, Elaine Sciolino : «On a trip to Paris, just a few weeks ago, I noticed Fauchon was empty, while the department stores were booming.»
- Source : L’Express, Article du 17 janvier 2008, page 75 «Fauchon, L’épicier chic et choc», par Corinne Scemama
- Source : Le Point, Numéro 1665, Article publié le 17 janvier 2007, « En 1992, le groupe Ducros et Fils est numéro un des épices en Europe, et la famille ne résiste pas à l'offre de rachat mirifique (1,6 milliard de francs - soit pratiquement le chiffre d'affaires) que lui fait l'italien Ferruzzi avant sa retentissante faillite. »
- « Holding Bois Sauvage: Vincent Doumier en prison. Le patron du holding Bois Sauvage a été l'objet, jeudi, d'un mandat d'arrêt. Au menu : délit d'initié, faux et usage de faux. Dans le dossier Fortis. » Source: La Libre Belgique, Article du 11 septembre 2009, Page vue le 11 octobre 2009,
- rtbf.be, Page vue le 11 octobre 2009, « Après son administrateur délégué, Vincent Doumier, c'est au tour de la Compagnie Bois Sauvage elle-même de faire l'objet d'une inculpation pour délit d'initié, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Bruxelles. Le patron Vincent Doumier reste en prison. » Source : Station RTBF, Article du 15 septembre 2009 - 09:05, Site Internet
- Source : Le Point, Numéro 1933, Article du 8 octobre 2009, « Michel Ducros est propriétaire de plus de 90 % de son affaire »
- Source : Le Point, Numéro 1933, Article du 8 octobre 2009, «Fauchon version fashion»
- Source : Site Officiel Fauchon
- Source : Le Figaro, Article du 14 octobre 2007, « Fauchon veut ouvrir treize magasins en Chine »
- « Fauchon revoit ses plans après des déconvenues » Source : Les Echos, numéro 20541 du 29 octobre 2009, page 19,
- Chine est sûrement le futur Japon, mais ce n'est pas pour tout de suite » Source : ibid, Les Echos, numéro 20541 du 29 octobre 2009, « la
- C — N° 1620 du 21 août 2009, Page vue le 11 octobre 2009, et C — N° 2537 du 8 novembre 2007, Page vue le 8 octobre 2009 Source: Mémorial, Journal Officiel du Grand-Duché du Luxembourg,
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- C — N° 82 du 28 janvier 2003, Page 3897, Page vue le 11 octobre 2009 Source : Source: Mémorial, Journal Officiel du Grand-Duché du Luxembourg,
- Source : Le Figaro Entreprises, Article du lundi 19 janvier 2004, « Michel Ducros : Des épices, des yacht et Fauchon »
- Dammann Frères et Mariage Frères, ainsi que l'article de Marie Claire Maison, « Dammann Frères : La plus prestigieuse marque de thés français dans un cadre historique », Page vue le 8 octobre 2009 Sources : Sites officiels des sociétés
- Article du 12 mai 2009, « Carrefour teste des hypermarchés sur mesure pour ses clients » Source : Le Figaro,
- Source : L’Express, Article du 17 janvier 2008, page 75 « Fauchon, L’épicier chic et choc», par Corinne Scemama
- Source : Le Point, Numéro 1933, Article du 8 octobre 2009, « Fauchon version fashion »
- Page vue le 12 avril 2010 Source : L’Express, Article du 28 mars 2010
- Page vue le 12 avril 2010 Source : L'Est-Éclair, article du 23 mars 2010
Annexes
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