- Entre-les-Fourgs
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Jougne
Jougne Administration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Pontarlier Canton Mouthe Code Insee abr. 25318 Code postal 25370 Maire
Mandat en coursMichel Morel
2008 - 2014Démographie Population 1 328 hab. (2005) Densité 46 hab./km² Gentilé Jougnards Géographie Coordonnées Altitudes mini. 809 m m — maxi. 1463 m m Superficie 29,03 km² Jougne est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
Jougne est située à une altitude moyenne de 1 000 mètres, à la limite du canton de Vaud, en Suisse, au débouché de la cluse de Jougne, l'un des rares cols permettant le franchissement du Jura entre la France et la Suisse.
Elle est traversée de part en part par la rivière de la Jougnena, au bord de laquelle de nombreuses activités industrielles se sont installées au cours des siècles, presque toutes disparues d'ailleurs à partir du milieu du XXe siècle.
La commune est constituée du village proprement dit, encore appelé Jougne-le-Haut, et de sept hameaux :
- Entre-les-Fourgs,
- La Ferrière,
- Le Moulin,
- Les Échampés,
- Les Maillots,
- Les Piquets,
- Les Tavins.
Histoire
Le col de Jougne est fréquenté au moins depuis l'époque gallo-romaine, et probablement antérieurement.
Dès l'époque romaine, une importante voie de communication naturelle à travers le Jura, via la cluse de Joux, est attestée sur la table de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin : il s'agit de la voie romaine reliant Lausanne et Orbe à Pontarlier (Ariolica) et Besançon (Vesontio). De très beaux vestiges en subsistent dans le village suisse voisin de Ballaigues, qui conduisent directement au hameau des Échampés dans la vallée de la Jougnena.
C'est en empruntant cette voie que les moines de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune, dans le Valais suisse, viennent fonder un prieuré et sa chapelle Saint-Maurice à La Ferrière, dès le XIIe siècle, sur le chemin qu'ils empruntent régulièrement en direction de Dijon.
Jean de Chalon, sire de Salins, institue un péage en 1266, qui ne sera supprimé qu'en 1780.
A cette époque, les comtes de Chalon construisent un château, aujourd'hui complètement disparu, au nord-est de l'enceinte fortifiée qui défend le village. Deux portes donnent accès, l'une au nord en direction de Pontarlier, l'autre au sud en direction de Vallorbe et de la Suisse.
Dès le XVIe siècle, la vallée de la Jougnena est le siège d'activités métallurgiques, qui utilisent la force motrice de la rivière, le bois abondant dans les forêts des alentours et le minerai de fer tout proche. Ces activités se développent rapidement, pour culminer à la fin du XIXe, et décliner ensuite avant de disparaître complètement à la fin du XXe.
La guerre de Dix Ans, épisode comtois de la guerre de Trente Ans, voit en 1639 la destruction du château par les Suédois, nom donné à l'époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar. Il n'en reste actuellement trace que dans le parcellaire de la commune, et dans le nom de quelques rues : rue du Château, rue du Châtelet notamment.
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste est construite en 1663 dans le village, à son emplacement actuel, la chapelle Saint-Maurice étant devenue trop exigüe.
Au XVIIIe siècle, le village se développe en dehors de son mur d'enceinte, le long de la route de Pontarlier, dans le quartier justement appelé le Faubourg.
En 1847, l'ancienne route qui traversait le village pour mener en Suisse par la vallée de la Jougnena, est abandonnée au profit d'un nouveau tracé par le hameau des Tavins. Ce nouveau tracé nécessite la destruction de la partie ouest des fortifications, sur l'emplacement desquelles passe une partie de la nouvelle route. A cette occasion, un nouvel entrepôt des douanes, aujourd'hui salle des fêtes, est construit en 1849 le long de la nouvelle route.
En 1852, l'église paroissiale est agrandie par l'est, en empiétant sur les remparts, remaniés à cette occasion.
Le 11 juillet 1870, un gigantesque incendie, né dans une ferme de La Ferrière, et attisé par un vent violent, détruit le village de Jougne. C'est d'ailleurs ce qui explique que la totalité des bâtiments du village, à une exception près, soient postérieurs à cette date. C'est ainsi de la décennie qui suit que datent la mairie-école et le presbytère, pour ne citer que ces deux principaux bâtiments.
En 1871, une partie de l'armée de Bourbaki, en retraite vers la Suisse, traverse le village pour gagner la frontière à Vallorbe.
Les travaux de la ligne de chemin de fer Pontarlier-Vallorbe n'ont lieu sur la commune de Jougne qu'à partir de 1872 seulement, alors que la partie suisse est achevée depuis 1867. Elle est inaugurée le 1er juillet 1875, mais ne comporte aucune gare ou station sur le territoire de la commune. Seul le tunnel dit de Jougne, long de 1 663 m et celui de la route nationale, long de 60 m, marquent le paysage jougnard.
En 1899, la douane quitte ses bâtiments du village pour s'installer en limite du territoire suisse, dans des bâtiments construits à La Ferrière, à hauteur de la borne frontalière n° 62.
À partir de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, le tourisme se développe avec les transports par chemin de fer, et de nouvelles constructions sans rapport avec la vie rurale apparaissent, maisons d'été, hôtels et pensions de famille, puis colonies de vacances.
À cause de la déviation de la ligne Dole-Vallorbe par le tunnel du Mont-d'Or en 1915, le trafic est interrompu sur la ligne passant par Jougne le 18 avril 1939, puis, dans la nuit du 17 au 18 juin 1940, le tunnel de Jougne est partiellement détruit par l'armée française, empêchant définitivement tout trafic avec la Suisse. Autre événement lié à la Seconde Guerre mondiale, l'arrestation du maréchal Pétain à la frontière de La Ferrière le 26 avril 1945, à l'occasion de la remise de ce dernier aux autorités françaises par les autorités suisses.
Les sports d'hiver, nés dans la région à la fin des années 1930, se développent rapidement à partir de la création des premières remontées mécaniques : premier remonte-pente au village de Jougne, au lieu-dit Champ-aux-Dames, au début de 1953, premier téléski à Entre-les-Fourgs en fin de 1954, suivis en 1969 de l'installation de remontées aux Tavins permettant l'accès aux champs de neige de Piquemiette.
Jougne est ainsi, au début du XXIe siècle, une commune vivant à la fois de l'agriculture traditionnelle du Haut-Doubs et des tourismes d'hiver et d'été, mais aussi de l'arrivée de nombreux habitants travaillant en Suisse toute proche, les frontaliers. Cette mutation s'accompagne de la progressive disparition du petit commerce traditionnel, hôtels et pensions de famille compris, mais aussi de l'installation d'une grande surface alimentaire.
Armoiries
« Partie de gueules à l'épée d'or mise en pal au premier et d'argent à la clef de gueules au second. »
Malheureusement, la représentation de ces armoiries dépend de l'artiste qui les dessine ou sculpte : sur les plaques de rues, sur la porte de Pontarlier, sur les fontaines, règne la plus grande diversité.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 2014 Michel Morel [1] UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelages
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 744 815 858 866 1162 1298 1328 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Entre-les-Fourgs
Le village d’Entre-Les-Fourgs est l’un des sept hameaux de la commune de Jougne.
Entre-les-Fourgs est un petit hameau montagnard typique du massif jurrassien français situé sur les contreforts du mont Suchet. Supportant un climat océanique, les étés ne sont pas trop chauds et la neige s'invite pendant plusieurs mois l'hiver.
À l’écart de la nationale 57 Pontarlier-Vallorbe, le village est limitrophe de la Suisse sur 6 km (12 au total pour la commune). Le village est installé sur un plateau long de 3,5 km sur 500 m de large, plat ou peu pentu à 1 050 m d’altitude.
C’est un lieu favorable pour l’agriculture, l’élevage, le pâturage, la fertilité du sol et l’ensoleillement. Un téléski géré actuellement par une association existe depuis un demi-siècle et fait la fierté et la joie d'un bon nombre d'habitants.
Personnalités liées à la commune
- Dionys, Louis Ordinaire, né le 10 juin 1826 à Jougne, mort le 15 octobre 1896 à Paris fut député Union républicaine du Doubs de 1880 à 1896[3].
Voir aussi
Bibliographie
- Région Franche-Comté, Inventaire du Patrimoine, Jougne, petite cité comtoise de caractère, Lieux Dits, 2009 (ISBN 978-2-914528-69-6).
- Bernard Olivier, Michel Malfroy, Joël Guiraud, Histoire de Jougne, Cêtre, Besançon, 1988 (ISBN 2-901040-68-2)
Notes et références
- ↑ Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- ↑ Jougne sur le site de l'Insee
- ↑ Site de l'Assemblée nationale consulté le 27 novembre 2008.
Liens externes
- Site officiel de la commune de Jougne
- Jougne sur le site de l'Institut géographique national
- Article du Dictionnaire Historique de la Suisse
- Portail du Doubs
Catégorie : Commune du Doubs
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