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Divālī
Divālī, parfois appelé Dīpāvalī ou Diwali (hindi : दीपावली, Dīpāvalī, ou दिवाली, Divālī), est une fête majeure dans le monde indien. Divālī est la forme contractée de Dīpāvalī (ou Deepavali en translittération anglaise), selon son nom complet, tiré du sanskrit, rangée de lampes (dīpa avali).
Indissociable de la grande fête de Dussehra[N 1], qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rāma à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes dīp.
Divālī est une fête très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Baṛi Divālī, « la grande Divālī »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l'Inde.
Dans l'Inde du Sud, Divālī ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car un autre calendrier est utilisé, le calendrier Shalivahana. On y célèbre le Nouvel An par d'autres fêtes (Ugadi, Vishu, ou Varsha pirappu, selon les États), distinctes de Divālī et se déroulant habituellement au printemps, en général en mars ou avril.
Outre les Hindous, les Sikhs et les Jaïns fêtent également Divālī, en lui rattachant d'autres valeurs symboliques et des références historiques bien différentes.
Divālī est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindouiste) et dans de nombreux pays où vivent d'importantes communautés indiennes, tels que le Royaume-Uni, Singapour, ou l'Afrique du Sud.
Divālī et la religion hindouiste
Les divinités hindoues associées à Divālī
Divālī fait appel à de nombreux mythes et légendes de l'hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi.
Comme Brahmā, dieu de la création, et Shiva, dieu de la destruction, Vishnu, dieu de la préservation, fait partie de la Trimūrti[1], la trinité de l'hindouisme qui a peu à peu remplacé dans la ferveur populaire la trinité védique que constituent Agni (le feu), Vāyu (le vent) et Sūrya (le soleil). Chacune de ces trois divinités est accompagnée de sa parèdre (sa shakti), la déesse qui lui est associée. Ainsi, l'épouse de Brahmā est Sarasvatī, déesse du savoir, celle de Shiva est Pārvatī (qui peut revêtir les formes terribles que sont Durga et Kālī), et enfin, celle de Vishnu est Lakshmi, qui personnifie la richesse, naturellement associée à la préservation.
Vishnu est d'autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Rāma, le roi mythique héros du Rāmāyana, la grande épopée hindoue, Krishna, le séduisant et divin berger, voire quelques autres comme Narasimha, l'homme-lion[2].
Outre Lakshmi, et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Rāma, Divālī met également Ganesh à l'honneur. Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de Parvati, est une divinité majeure, bénéfique car il est « celui qui écarte les obstacles »[3].
Avant tout, Divālī célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhya, de Rāma avec son épouse Sītā, qu'il a reconquise de haute lutte sur le démon Rāvana, comme le conte le Rāmāyana. Le nom Divālī (ou Dīpāvali), dont le sens est « rangée de lumières », rappelle en effet le chemin de lampes fait à Rāma par les habitants d'Ayodhya pour éclairer son retour.
Elle prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Rāma sur Rāvana, et a lieu exactement vingt jours avant Divālī. Au cours des festivités de Dussehra, les gigantesques effigies de Rāvana, de son frère Kumbhakarna[4] et de son fils Meghanatha[5], défilent dans les rues, pour être remplies de pétards ; le soir venu, « Rāma » tire alors des flèches enflammées sur les effigies, qui prennent feu et s'effondrent peu à peu dans le fracas des détonations[6].
Le déroulement de Divālī
Si Divālī — fêtée par les Indiens dans le monde entier, entre octobre et novembre selon le calendrier lunaire — a pour point d'orgue la journée d'adoration de la déesse Lakshmi, c'est aussi une suite de festivités qui s'étendent sur cinq jours complets : chacun d'eux célèbre de manière différente, et selon un cérémonial approprié, toute une série de légendes et de traditions.
Ces dates sont fixées, non en fonction du calendrier grégorien que l'on connait en Occident, mais selon les calendriers hindous traditionnels : le Vikram en Inde du Nord[7] — selon lequel le Nouvel An est le quatrième jour des fêtes de Divālī — et le Shalivahana en Inde du Sud[8]. Ces deux calendriers de type luni-solaire ont une origine très ancienne, puisque leur structure dérive du calendrier védique (IIe millénaire av. J.-C.)[9],[N 2]. Ils diffèrent par leur « point de départ »[N 3], par le début du mois qui coïncide avec la pleine lune pour le Vikram et avec la nouvelle lune pour le Shalivahana, et surtout, par le début de l'année nouvelle, qui se situe à des périodes variables.
Les festivités commencent avec Dhanteras[10], la première journée (aussi appelée Dhan Trayodashi), et évoque le Seigneur de la Mort, Yama Raj. La seconde est Narak Chaturdashi[11], appelée le « petit Divali » (Chhoṭī Divālī), qui célébre la défaite de Narakasura, le démon de la saleté[12].
Le troisième jour, le plus important, est en général considéré comme celui de Divālī proprement dit[13],[14]. Il est dévolu à la pūjā (la cérémonie religieuse) de Lakshmi, épouse de Vishnu et déesse de l'abondance et de la prospérité[15]. À cette occasion, le dieu à tête d'éléphant, Ganesh, est toujours associé à Lakshmi. Le quatrième jour[N 4], appelé Annakut ou Navu Varsh, marque le début de la nouvelle année selon le calendrier Vikram[15]. C'est le jour de la pūjā de Govardhan, en souvenir de la colline portant ce nom sur laquelle est bâti le village que sauva jadis Krishna[15] ; mais c'est aussi le Gudi Padwa, consacré à l'amour entre époux. Enfin, le cinquième jour, ou Bhai Dūj (ou Bhai Bij, ou encore Bhai Tika), est dédié à l'amour fraternel[16].
À l'occasion de Divālī, jeunes et vieux, riches et pauvres s'habillent de neuf[13], échangent des sucreries et font exploser des pétards. Le lendemain de Divālī marque le début de l'année fiscale en Inde du Nord, ce qui est approprié, puisque Lakshmi est censée apporter richesse et prospérité[15].
En 2009, Divālī sera célébrée le 17 octobre. En 2010, Divālī tombera le mois suivant selon le calendrier grégorien, plus précisément le 5 novembre[17].
Préparatifs et festivités
Divālī est l'occasion de décorer maisons et rues, et de se régaler de différents mets, essentiellement des friandises, mais aussi des plats plus consistants. Après la partie proprement religieuse de la fête, on échange des cadeaux, on tire des feux d'artifice, et on va assister aux spectacles de tous ordres proposés dans les mela, les grands rassemblements qui ont alors lieu.
Les décorations
Les lampes
Divālī est inséparable des lampes diya (ou dīp), en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques [18]. Elles sont remplies d'huile ou de ghī, beurre clarifié, qui brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. Les bougies sont, elles aussi, fréquemment utilisées.
Les rangoli
Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent les maisons, les cours, les sanctuaires et même les salles à manger.
Destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité - car lors du troisième jour, Lakshmi, selon la croyance populaire, vient elle-même visiter les maisons - les rangoli sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques. Cette décoration se complète avec des feuilles de manguier et des guirlandes de soucis[19].
Les thali pour la pūjā
Un certain nombre d'objets sont nécessaires à la célébration de la pūjā, la cérémonie religieuse tenue en l'honneur de Lakshmi et de Ganesh[20].
Il est bon que tous ces objets soient préparés d'avance, de façon harmonieuse et plaisante à l'œil, sur un plateau (thali) ad hoc : on y dispose donc le roli, mélange de curcuma et de chaux, pour le tilak, la marque colorée que l'on apposera sur le front de son frère ou de sa sœur ; on y trouve aussi l’akshat (grains de riz), une ghanti (la clochette servant à appeler la divinité), un petit kalash (pot) empli d'eau, un kalava que l'on attachera autour de son poignet, quelques pièces d'or et d'argent ainsi que des fleurs. Une lampe diya, brûlant au ghī, sera ensuite posée sur le plateau de riz, qui est à son tour placé sur le kalash afin de représenter Lakshmi[21].
On trouve à acheter des thali décoratifs tout faits[22], mais c'est l'un des plaisirs des préparatifs de Divālī que d'arranger soi-même un thali particulièrement réussi[23].
La pūjā de Lakshmi et de Ganesh
Au cours de la grande pūjā du troisième jour, on adore Lakshmi (à laquelle sont associées Kali et Sarasvati), et Ganesh (auquel est associé Vighnaharta). La pūjā est la cérémonie par laquelle la divinité, appelée par l'officiant (le pūjari) avec la clochette ghanti, va descendre parmi ses adorateurs.
Après qu'on a soigneusement nettoyé la pièce, les statues de Lakshmi et Ganesh sont baignées avec de l'eau, puis avec un onguent appelé panchamitra[N 5] ; on place alors devant chaque divinité une lampe diya pour chasser les mauvais esprits.
La pūjā se poursuit par l'offrande aux divinités de fleurs fraîches, de couleurs (rouge abir et vermillon sindūr), et du curcuma, auxquels on joint des friandises, des fruits et de l'argent, qui pourra être ensuite donné aux pauvres.
On chante alors les incantations (ārtī) en l'honneur de Lakshmi et de Ganesh[24].
Après la célébration, les participants mangent les friandises offertes (prasad), et sortent faire exploser les pétards et tirer les feux d'artifice.
Les feux d'artifice et les pétards
Divālī, la fête des lumières, est incomplète sans les feux d'artifices. Compte tenu de leur prix, mais aussi de la pollution qu'ils génèrent, c'est la communauté qui tend à organiser les tirs[25].
Quant aux pétards, leur nombre et leur puissance n'ont cessé de croître jusqu'au début des années 2000, lorsque les autorités ont décidé de limiter cette escalade[26].
Divālī, en effet, donne l'occasion à certains de s'affirmer en achetant les pétards les plus puissants possibles, donc les plus bruyants. Leur niveau sonore pouvait dépasser 125, voire 145 décibels à quatre mètres. Ils sont désormais interdits[27].
Les friandises
L'échange de bonbons et de gourmandises fait partie des traditions de Divālī. Ces friandises portent, en particulier, le nom de prasad (« offrandes »).
Les friandises les plus connues sont :
- les barfi : faits à base de lait et de sucre, ils sont garnis de pistaches et cardamones ;
- les gulab jamun, bien connus de tous les Indiens : lait, beurre, préparation pour pâte à crêpe, sucre, le tout frit dans l'huile[28] ;
- les jalebi, également une friandise indienne des plus connues : farine, yaourt, sucre, cardamone, eau de rose, ghī...[N 6],[29],[30]. Les jalebi sont frits dans l'huile ou dans le ghī ;
- les peda : préparation spéciale à Divālī. Ceux d'Agra, renommés pour être délicieux, sont à base d'une sorte de lait concentré, de sucre en poudre, de cardamone et de pistache[31].
Les échanges de cadeaux
Les échanges de cadeaux étant aussi de mise, Divālī apparaît comme l'équivalent indien de Noël. Chacun s'efforce d'offrir quelque objet, utile peut-être, inattendu et novateur si possible, mais en tous cas, témoin de l'atmosphère chaleureuse et joyeuse qui caractérise la fête.
De nos jours, les cadeaux couvrent une large gamme de produits : ce peuvent être des friandises ou des fleurs, des ustensiles pour la cuisine, des bijoux, mais aussi des appareils de photo numériques, des DVDs, voire des lecteurs de DVD et des téléviseurs[32].
Les mela
Les mela, du mot sanscrit signifiant « rassemblement », réunissent des foules importantes dans une atmosphère de liesse populaire : foires, manifestations religieuses, commerciales ou sportives.
Divālī donne lieu à des mela, généralement tenues lors d'un week-end, peu de temps après les célébrations : c'est l'occasion pour la communauté hindoue de se rassembler, en Inde comme dans tous les pays où existe une diaspora.
On peut assister à des spectacles de magie, de marionnettes, ou visiter des expositions d'artisanat, fréquenter des échoppes où l'on dessine des tatouages mehndī sur les mains, et d'autres où l'on achète toutes sortes de mets. Bien entendu, les feux d'artifice sont de la partie.
Du fait de leur popularité, les mela de Divālī accueillent souvent des vedettes de cinéma, venues tout spécialement de Bollywood, ou encore des chanteurs connus[33].
Signification pour les Hindous
Les « cinq jours » de Divālī
Plusieurs légendes ou traditions sont associées à Divālī et entraînent différentes célébrations.
En règle générale, les festivités de Divālī s'étendent donc sur cinq jours (le nombre en peut cependant varier), chacun d'eux ayant son rôle et sa signification[N 7],[34]. Ces jours se situent à cheval sur les mois du calendrier hindou de Āshwin et de Kārtik.
Dhanteras, le premier jour
Dhanteras, ou Dhanvantari Triodasi[35], est en fait le 13e jour de la seconde quinzaine (paksha) du mois lunaire de Āshwin[N 8].
Ce jour-là, le Seigneur Dhanvantari, médecin des dieux, sortit de la mer de lait en apportant à l'humanité sa médecine ayurvédique[35].
Au coucher de soleil, les Hindous se baignent et allument les lampes dites yama dīya, qu'ils laissent brûler toute la nuit. Leur lueur écarte et honore tout à la fois Yama, le Seigneur de la Mort, auquel on offre des friandises et qu'on prie pour s'épargner une fin prématurée. Les offrandes doivent être faites auprès d'un arbre sacré que, pour cette raison, certaines personnes font pousser dans leur jardin. Il est également traditionnel d'acheter un porte-bonheur : un nouvel ustensile, voire une pièce d'or ou d'argent[35].
Chhoṭi Divālī, le second jour
Le second jour de Divālī est appelé Narak Chaturdasi ou Chhoṭi Divālī (petit Divālī). C'est celui où Krishna détruisit le démon Narakasura[36]. Comme Narakasur était le démon de la saleté, il convient alors de se masser le corps avec de l'huile pour qu'en disparaisse la fatigue, de se baigner et se reposer, de façon à pouvoir célébrer Divālī avec l'entrain et la dévotion requis.
Ce soir-là, à la différence de la veille, on n'allume pas de lampes yama dīya, destinées au Seigneur de la Mort. En effet, les shastra, les lois du dharma, stipulent qu'elles sont exclusivement réservées à Dhanteras[37].
Pūjā de Lakshmi, le troisième jour
C'est le plus important de tous, celui du « grand Divālī », appelé Baṛi Divālī, (le jour précédent étant le Choṭī Divālī, le « petit Divālī »), qui est consacré à la pūjā, cérémonie d'adoration de la déesse Lakshmi. Lors de cette pūjā (Lakshmi Pūjā), qui se déroule le jour de la « nuit sans lune » d'Amavasya, cinq divinités sont célébrées : MahaLakshmi, déesse de la richesse, MahaSarasvati, déesse du savoir, et MahaKali, puis Ganesh et Vighnaharta [38].
Les Hindous effectuent leurs ablutions avant de se joindre à leur famille et à leur Pandit, pour adorer ensemble la divine Lakshmi, afin qu'elle répande sur eux richesse et prospérité, et permette le triomphe du bien sur le mal, de la lumière sur l'obscurité.
C'est lors de ce troisième jour que les préparatifs, en vue de la pūjā , sont les plus importants : décoration de la maison et rangoli (motifs décoratifs pour accueillir Lakshmi), préparation des thali, ces plateaux où l'on dispose les ustensiles nécessaires à une pūjā réussie.
Pūjā de Padwa et de Govardhan, le quatrième jour
Article connexe : colline de Govardhan.Le quatrième jour de fête est en même temps le premier du nouveau mois, le mois de Kārtik, parfois appelé Annakut, qui marque le début de la nouvelle année en Inde du Nord. C'est un mois extrêmement propice, tant sur le plan matériel que spirituel[39].
Ce jour a deux significations : d'une part, c'est le Gudi Padwa, qui symbolise l'amour et la dévotion unissant les époux ; en ce jour, les jeunes mariées sont invitées avec leur époux à des repas spéciaux et reçoivent des présents[40].
D'autre part, on célèbre la pūjā de Govardhan. Il y a bien longtemps, le Seigneur Krishna sauva les habitants du village de Gokul du déluge déchaîné par Indra. Depuis cette époque, les Hindous honorent chaque année Govardhan en hommage à la première pūjā jadis célébrée par le peuple de Gokul[41].
Bhai Dūj, le cinquième jour
Il porte le nom de Bhai Dūj, ou encore Bhrati Dūj. et suit la pūjā de Govardhan. C'est une journée dite « des frères » qui est dédiée aux sœurs, rappelant celle où, à l'ère védique, Yama Raj, Seigneur de la Mort, se rendit chez sa sœur et lui accorda le don (vardhan) de libérer de ses péchés quiconque viendrait la voir ce jour-là, conférant du coup aux visiteurs le pouvoir d'atteindre la libération finale (moksha). Depuis, les frères se font un devoir, à cette date, de se rendre chez leurs sœurs et de prendre de leurs nouvelles.
Mythes et légendes associés à Vishnu et à Lakshmi
Pour un non-Hindou, il peut sembler qu'il existe bien des légendes mythologiques disparates associées à Divālī. En réalité, la plupart d'entre elles sont, d'une façon ou d'une autre, en rapport avec Vishnu et sa divine épouse Lakshmi.
Le retour de Rāma et Sītā
Rāma, roi d'Ayodhyā (l'une des sept villes sacrées des Hindous[42]), dont la quête de son épouse Sītā occupe une grande partie de l'épopée du Ramayana, est en réalité l'un des avatars de Vishnu. Après une longue recherche, menée avec l'aide de son demi-frère Lakshmana[N 9],[43] et du dieu-singe Hanuman, Rāma affronta le démon Rāvana en un combat de dix jours et le tua. Cette victoire est célébrée aujourd'hui en Inde par la fête de Dussehra.
Vingt jours après la mort de Rāvana, Rāma put ramener son épouse Sītā dans sa ville d'Ayodhya, « l'invincible »[N 10]. La population leur fit fête et illumina les rues de lampes dīp, disposées en rangée avali (d'où le nom composé Dīpāvali, contracté en Divālī).
La médecine ayurvédique révélée aux hommes par Dhanvantari
Article détaillé : Ayurveda.Article connexe : Barattage de la mer de lait.Cette légende, rattachée au jour de Dhanteras, fait référence au barattage de la mer de lait, accompli par les dieux à l'aide du mont Mandara, dans leur quête de l'ambroisie (amrita), élixir d'immortalité. Après le barattage, le Seigneur Dhanvantari, médecin des dieux, sortit de l'océan[N 11], avec en ses mains une coupe (kumbha) contenant le précieux élixir. Les démons dānava, hostiles aux dieux, cherchèrent alors à s'en emparer. Mais Vishnu veillait : revêtant la forme de la belle Mohini, il saisit prestement la coupe d'ambroisie et la leur offrit ; pleins d'une nouvelle vigueur, ils défirent alors les dānava sans coup férir.
Le Seigneur Dhanvantari fit également don aux hommes de la médecine ayurvédique, qu'il leur confia pour leur plus grand profit[44]. Dhanvantari avait été réincarné dans la famille royale de Kāshī, ville renommée pour son rôle éminent dans la médecine, à laquelle il est associé, et aujourd'hui devenue Bénarès[45].
Les vertus du basilic, la plante de Vishnu
Les lampes qui brillent pendant le mois de Kārtik relèvent également de l'adoration de Tulsi, le basilic, herbe considérée comme ayant de grandes vertus[46], car elle augure bien du futur tout en accroissant les forces vitales[47].
La victoire de Krishna sur le démon Narakasur
Articles connexes : Krishna et Narakasura.Le démon Narakasur avait vaincu le dieu Indra lui-même, puis volé les bijoux magiques[N 12],[48] qui ornaient les oreilles de la déesse mère Aditi[48], parente de la femme de Krishna (autre avatar de Vishnu), Satyabhama[49]. Plus grave encore, Narakasur enleva 16 000 jeunes filles d'extraction sainte, voire divine, pour les enfermer dans son harem. Les dieux demandèrent alors à Krishna de le tuer[48]. Comme un sort l'avait jadis frappé, lui prédisant la mort des mains d'une femme, Krishna conféra à Satyabhama la force de décapiter le démon.
Le sauvetage du village de Gokul
Krishna, lorsqu'il n'était encore qu'un jeune garçon, vivait dans le petit village de Gokul, où il folâtrait en compagnie des jeunes bergères, les gopi[50]. Or, les habitants de Gokul, proche de Mathura, avaient coutume de célébrer le dieu Indra à la fin de chaque mousson ; mais une année, Krishna leur enjoignit de cesser ces prières.
Fou de rage, Indra fit s'abattre un déluge d'eau pour noyer Gokul. Les habitants terrifiés se virent alors assurés par Krishna que rien de fâcheux ne leur arriverait. De fait, lorsqu'ils se furent tous réfugiés avec leur bétail auprès de Krishna, celui-ci souleva le mont Govardhan qu'il tint du bout de son seul petit doigt. Sous cette protection improvisée, les villageois et leur bétail échappèrent à la noyade. Au bout de sept jours pendant lesquels Krishna porta Govardhan sans faiblir[51], Indra fut contraint de s'incliner et de reconnaître son infériorité[52].
Cette légende est révélatrice de l'évolution de l'hindouisme, qui s'écarta de l'ancienne divinité védique qu'était Indra, pour aller vers le culte nouveau que constituait celui de Vishnu et de son avatar Krishna[51].
Autres mythes et légendes
Le mythe solaire
L'une des significations de Divālī est liée aux cycles des saisons : les innombrables lampes de Divālī sont allumées pour célébrer le retour du soleil, masqué pendant toute la période de la mousson par le malveillant esprit des eaux[53]. Si, à cette époque de l'année, on procède aux offrandes qui s'imposent, les dieux et les esprits prennent alors une forme humaine pour rendre visite aux hommes[53].
Les Pāndava
Article détaillé : Mahābhārata.Les lampes diya commémorent également le retour des cinq Pāndava, les frères héros du Mahābhārata, bannis pour treize ans suite à leur désastreuse défaite au jeu de dés contre les Kaurava[N 13]. À leur arrivée lors de Divālī, leurs peuples leur rendirent hommage en illuminant la ville de petites lampes de terre cuite[54]. Cette tradition, considérant l'importance de Krishna dans le Mahābhārata et, en particulier dans la Bhagavad Gītā (célèbre dialogue entre le héros Arjuna, l'un des Pāndava, et Krishna lui-même), se rapporte donc indirectement à Vishnu.
Yama, Seigneur de la Mort, et la femme du roi Hima
Il avait été prédit que le roi Hima mourrait quatre jours après son mariage suite à la morsure d'un serpent. Résolue à empêcher ce drame, son épouse alluma au jour fatidique des lampes qu'elle disposa tout autour de la chambre, et elle passa la nuit à lui narrer des contes et lui chanter des chansons pour l'empêcher de s'assoupir. Au milieu de la nuit, Yama, le dieu de la mort, arriva sous la forme d'un serpent, mais ébloui par l'éclat des lampes, il ne put accomplir son sinistre dessein. Ainsi, le roi Hima dût à l'intelligence et à la détermination de sa femme d'échapper aux griffes de la mort[55]. Cette légende explique et inspire la tradition selon laquelle les lampes diya doivent rester allumées au soir de Dhanteras, le premier jour de Divālī.
Yama et sa sœur Yamuna
Article détaillé : Yama.Selon la légende, Yama, le dieu de la mort, rendit visite à sa sœur Yamuna (aussi appelé Yamī[56]) pendant le mois hindou de Kārtik. Quand il arriva à sa maison, elle le reçut chaleureusement, en accomplissant son ārti (c'est-à-dire les démonstrations de dévotion que l'on témoigne à un dieu), en lui plaçant sur le front le tilak (marque rouge), et en lui mettant une guirlande autour du cou.
Yamuna avait également préparé pour son frère toutes sortes de plats, ainsi que des friandises, qu'elle s'empressa de lui offrir. S'étant régalé de ces mets délicieux, le Seigneur Yama couvrit sa sœur de bénédictions et lui accorda un don divin : désormais, chaque fois qu'un frère rend visite à sa sœur le jour de Bhai Dūj (dernier jour des fêtes de Divālī), il jouit de la santé et de la prospérité[57].
Il existe cependant d'autres versions de la même histoire. Selon la principale variante, c'est Krishna lui-même qui, après avoir tué le démon Narakasur, rendit visite à sa sœur Subhadra qui l'accueillit avec une lampe, des fleurs et des friandises, en lui apposant le tilak[N 14] porte-bonheur sur le front[58].
Signification pour les Sikhs
Article connexe : Sikhisme.Le sikhisme est une religion qui a été fondée au XVIe siècle dans le nord de l'Inde par Guru Nanak. À cette époque, Guru Nanak déplorait le choc divisant l'Inde entre Islam conquérant et hindouisme, affrontement qui le privait de la richesse des deux religions. Il prônait une sorte de synthèse, déclarant à ses « disciples » : « il n'y a ni hindou ni musulman ; quant à vous, vous êtes des sikhs (des disciples) ». Cette absence de préjugé et de parti-pris se heurta cependant à l'attitude du pouvoir moghol musulman, qui gouvernait alors la totalité de l'Inde du Nord : durant tout le XVIIIe siècle en particulier, les Sikhs furent persécutés avec acharnement par l'intolérance des Moghols.
De ce fait, la signification de Divālī est quelque peu différente pour les Sikhs. D'un point de vue symbolique, Divālī représente surtout la victoire de la justice (dharma et ahimsa) sur l'injustice (adharma) et la violence[59]. Sur le plan historique, la commémoration rappelle quelques moments essentiels de la lutte contre l'empire moghol :
Bandi Chhorh Divas
Ainsi, en 1619, pendant le temps de Divālī, le 6e gourou, Hargobind Singh, fut emprisonné au fort de Gwalior par l'empereur Jahangir, avec cinquante-deux princes du Penjab. Jahangir, qui appréciait, pour les avoir éprouvées, les qualités de Hargobind Singh[60], ne souhaitait pas le garder en prison et lui annonça sa libération. Hargobind Singh demanda alors que les princes fussent libérés en même temps que lui. Jahangir, ne voulant pas totalement repousser cette requête, déclara à Hargobind Singh « qu'il pourrait emmener avec lui ceux des princes qui réussiraient à s'accrocher à son manteau lorsqu'il quitterait le fort de Gwalior ».
Ainsi en fut-il : Hargobind Singh revêtit un vaste manteau flottant, qu'il avait découpé en cinquante-deux lanières, et il franchit les portes du fort de Gwalior accompagné des princes, désormais libres grâce à son insistance[61].
Hargobind Singh s'en fut alors vers Amritsar, où il parvint la veille de Divālī, et une grande fête fut organisée le lendemain par son peuple pour célébrer son retour. C'est ce souvenir qu'évoque pour les Sikhs le terme Bandi Chhorh Divas, « jour de la libération des prisonniers ». Ainsi, Divālī est célébrée à Amritsar avec une ferveur toute particulière pendant trois jours, au cours desquels le Temple d'Or est illuminé, des feux d'artifice sont tirés et les pèlerins se baignent dans le bassin sacré du Temple[61]. C'est aussi à ce moment que les commerçants clôturent leurs comptes et ouvrent les livres de la Nouvelle Année après les avoir consacrés[59].
Martyre de Bhai Mani Singh Ji
Autre événement important associé à Divālī, le martyre, survenu en 1734, du vénérable Sikh Bhai Mani Singh. Ce dignitaire, à la fois savant et stratège, occupait alors l'importante fonction de Granthi et, en tant que tel, avait la charge du Ādi Granth, les saintes écritures des Sikhs, déposées dans le Harmandir Sahib, le Temple d'Or.
En 1733, Bhai Mani Singh, souhaitant redonner vie à la célébration de Divālī dans le Temple d'Or d'Amritsar, lança un appel en ce sens à la communauté sikh et accepta de payer au gouvernement la somme de 5000 Rs pour avoir le droit de la réunir. C'est alors qu'il eu vent des intentions meurtrières du gouverneur de Lahore, le cruel Zakriya Khan, qui comptait mettre à profit le rassemblement pour massacrer tous les participants.
Bhai Mani Singh n'eut alors d'autre choix que d'annuler les festivités prévues, et refusa de ce fait le paiement de la somme convenue. Arrêté, il se vit offrir l'alternative habituelle : abjurer et se convertir à l'Islam ou mourir sous la torture. Il refusa d'abjurer sa foi et finit décapité à Nakash Chowk, Lahore, en 1734[62].
Son martyre, ainsi que celui d'autres Sikhs, contribuèrent à accroître l'élan donné à la lutte des Khalsa, « la Communauté des Purs », pour obtenir leur liberté.
Divālī et le Sarbat Khalsa
La fondation du Khālsā, « la communauté des Purs », par Guru Gobind Singh en 1699, transforma profondément la communauté sikh pour en faire l'organisation quasi militaire qu'elle devint désormais, et le combat que menaient les Sikhs contre l'Empire Moghol s'exacerba. En effet, les atrocités envers les non-musulmans, et tout particulièrement envers la communauté sikh, s'intensifièrent au XVIIIe siècle.
Face à cette situation, à partir de 1708, puis après l'exécution de Banda Bahadur en 1716 (qui conduit au soulèvement agraire du Penjab), les Sikhs commencèrent à organiser deux fois par an des rassemblements destinés à décider de leurs affaires. Progressivement, l'habitude se prit de les tenir à Amritsar, le premier jour de Baisakh et le jour de Divālī[63]. Ces rassemblements sont connus sous le nom de Sarbat Khalsa et les décisions qui y sont prises se nomment des gurmata (« décrets du Gourou »)[64].
Signification pour les Jaïns
Article connexe : Jaïnisme.Le jaïnisme est une antique religion indienne, qui, plus encore que l'hindouïsme, met en avant le concept de non violence, accompagné d'un code moral très exigeant, selon la voie ouverte par ses fondateurs, les tīrthankara. Leur respect de l'âme, présente dans toute forme de vie, leur interdit par exemple de tuer tout animal, même le plus humble.
Les jains célèbrent eux aussi Divālī, en mémoire de leur prophète Bhagvān Mahāvīr, dernier tīrthankara du Jaïnisme, qui, ce jour-là, atteignit le nirvana en octobre de l'an 527 avant J.-C.. [65].
Le Seigneur Mahāvīra est à l'origine des lois divines du dharma que suivent les Jaïns. Selon la tradition, c'est en la journée de Divālī que le disciple le plus important de Mahāvīra, Ganadhara Gautam Swami, atteignit la connaissance parfaite (Kevalgyana), et c'est à ce titre qu'elle est célébrée.
Le Seigneur Mahāvīra parvint au nirvana à l'aurore de la nouvelle lune (amavasya). Selon le Kalpasutra, écrit par Acharya Bhadrabahu au IIIe siècle av. J.-C., de nombreux dieux illuminaient l'obscurité par leur présence[66].
Si Dīpāvali est mentionné dans les livres jaïns comme étant la date du nirvana du Seigneur Mahāvīra, la plus ancienne référence de cette fête est un mot proche, Dīpalikaya, que l'on trouve dans le Harivamsha Purana, écrit par Acharya Jinasena[67] et composé pendant l'ère Saka en l'année 705[68].
ततस्तुः लोकः प्रतिवर्षमादरत् प्रसिद्धदीपलिकयात्र भारते |
समुद्यतः पूजयितुं जिनेश्वरं जिनेन्द्र-निर्वाण विभूति-भक्तिभाक् |
tatastuh lokah prativarsham-ādarat
prasiddha-dīpalikaya-ātra bharate
samudyatah pūjayitum jineshvaram
jinendra-nirvana vibhuti-bhaktibhakTraduction : Les dieux illuminèrent de lampes Pavanagari pour célébrer cette occasion. Depuis cette époque, le peuple de Bharat (l'Inde) célèbre la fameuse fête de Dīpalikaya pour adorer le Jinendra (c'est à dire Mahāvīra) à l'occasion de son nirvana[68].
On peut rendre le terme Dīpalikaya par « la lumière qui quitte le corps ». Dipalika est utilisé de façon interchangeable avec Divālī. Cependant, chez les Jaïns, les fêtes elles-mêmes restent empreintes d'une certaine austérité. Divali ne dure que trois jours, pendant le mois de Kartik, au cours desquels on médite et pratique le jeûne[68].
Le 21 octobre 1974, le 2500e Nirvana Mahotsava (nom jaïn de Divālī) fut célébré par la communauté à travers l'Inde tout entière[69],[68].
Variantes de Divālī selon les régions de l'Inde
Les festivités de Divālī sont particulièrement présentes et suivies en Inde du Nord, et d'autant plus qu'elles marquent le début de la Nouvelle Année. Au Bengale, ou en Inde du Sud, quelques différences sont à noter.
Au Bengale
Au Bengale, c'est Kālī, la forme la plus terrible de Parvati, l'épouse de Shiva, et non plus Lakshmi, l'épouse de Vishnu, que l'on célèbre le jour de Divālī.
Si la ferveur populaire est égale à celle du reste de l'Inde, et si la date de la pūjā de Kālī coïncide avec celle de Divālī, la grande différence reste que c'est Kali, « la noire », qui se trouve au centre du culte, même si elle reste partout l'une des divinités associées à la Lakshmi Pūjā.
Les fêtes commencent à minuit, sans grands apprêts culinaires, car Kālī n'est guère exigeante sur ce plan. Elles s'étendent sur toute la nuit, avec les habituels crépitements de feux d'artifices et de pétards[70].
En Inde du Sud
À la différence de l'Inde du Nord, ici, Divālī ne coïncide pas avec le début de la nouvelle année, car on utilise en Inde du Sud le calendrier Shalivahana. Le Nouvel An est célébré en Andhra Pradesh et au Karnataka sous le nom de Ugadi. Au Kerala et au Tamil Nadu, il est célébré respectivement sous le nom de Vishu et de Varsha pirappu. Ces trois fêtes — distinctes de Divālī — se déroulent au printemps, en mars ou avril.
Naraka Chaturdasī est le jour principal de la célébration, marqué par les nombreux pétards qui explosent à l'aube. Les festivités de Naraka Chaturdasī (qui précèdent amavasai, la nouvelle lune) ont lieu pendant le mois tamoul de aipasi (mois de thula)[71].
Divālī commémore aussi souvent la conquête de Asura Naraka, un roi d'Assam aussi puissant que mauvais, qui avait emprisonné des dizaines de milliers d'habitants. C'est Krishna qui devait en venir à bout et libérer les captifs[71].
Au Maharashtra
Dans l'état du Maharashtra, Divālī commence un jour plus tôt, le 12e jour de la seconde moitié du mois d'Ashwin. Ce jour, appelé Vasu Baras (Vasu : « vache », et Baras : « douze ») est célébré en présentant ses dévotions (ārti), en l'honneur de la vache et de son veau, symbole d'amour entre la mère et son enfant[72].
Les enfants, de leur côté, construisent des répliques de châteaux-forts en mémoire du fondateur de l'empire marathe, Shivaji Maharaj[73].
Divālī dans le reste du monde
Divālī est largement fêtée dans la plupart des pays où existe une importante communauté indienne, ou une population de religion hindouiste[74].
Au Népal
Au Népal, la religion majoritaire est l'hindouisme, longtemps religion officielle du pays[N 15]. Il n'est donc pas étonnant que Divālī y soit fêté de façon tout à fait similaire à ce qui se passe en Inde, avec lumières, échanges de cadeaux, feux d'artifices et pétards, ainsi que par des fêtes données en l'honneur de Lakshmi. Cependant, Divālī est connu ici sous le nom de Tihar[75]. Comme en Inde, Ganesh, le dieu de la prospérité, est associé à Lakshmi lors des célébrations de Tihar et les festivités s'étendent sur cinq jours[75]. Le premier est consacré aux vaches, conformément à la croyance que Lakshmi arrive sur l'échine d'une de ces bêtes. Le second est dédié aux chiens ; le chien est la monture de Bhairava, la forme terrifiante de Shiva. Le troisième, les lampes s'allument partout, alors qu'explosent les pétards et que fusent les tirs de feux d'artifice. Le quatrième est celui de Yama, le dieu de la mort, que l'on prie pour s'assurer d'une longue vie. Le cinquième, enfin, est le jour de Bhaya Dūj, consacré aux frères, à qui leurs sœurs souhaitent longue vie et prospérité[75],[N 16].
Dans la diaspora indienne
Au Royaume-Uni, les jours célébrés sont Narak Chatrudashi, Lakshmi-Puja, le jour le plus important, Padwa ou Varshapratipanda et Bhaiya Dūj ou la cérémonie Tīka[74].
À Trinité-et-Tobago, le jour de Divālī est chômé et les célébrations précèdent le jour de Lakshmi-Puja pendant presque deux semaines[74].
À La Réunion, la communauté indienne célèbre depuis plusieurs années le « Dipavali » avec des défilés de chars fleuris, principalement dans la partie nord-est de l'île, sans rapport toutefois avec les véritables traditions des festivités du sous-continent indien : l'inspiration est plutôt d'ordre identitaire et plus culturelle que réellement religieuse. Ainsi, cette fête est l'occasion de nombreuses manifestations : concerts, spectacles, conférences et expositions[76]... L'île célèbre aussi, autour du 14 avril, le Nouvel An tamoul.
À l'Île Maurice, où la très importante communauté d'origine indienne représente plus de 60 % de la population (dont 80 % sont hindouistes)[77], Divālī, comme en Inde, célèbre en octobre-novembre la victoire de Rāma sur Rāvana, et celle de Krishna sur Narakasura. De la même façon, les lampes à huiles sont placées devant chaque maison, illuminant toute l'île pour célébrer le retour de Rāma[77].
À Singapour, où la population d'origine indienne est une composante importante de l'identité du pays, on fête également Deepawali[74]. Deepavali est considéré comme l'un des quatre « Noël » de l'état singapourien, avec le Noël chrétien, la fin du Ramadan (connue ici sous son nom malais de Hari Raya Puasa) et le Nouvel An chinois. Cette fête, jour férié pour l'ensemble du pays, est célébrée sans être limitée à la seule population d'origine indienne.
En Afrique de l'Est, en Tanzanie et au Kenya, anciennes colonies britanniques, la population indienne qui est restée après l'indépendance, continue à fêter Divālī dans le respect de la tradition de son pays d'origine. Divālī est d'ailleurs reconnu comme fête nationale au Kenya[78].
En Afrique du Sud, où existe une importante communauté indienne, en particulier dans le Natal et à Durban, Divālī est l'une des fêtes marquantes du calendrier[74].
En Malaisie, la communauté d'origine hindoue — qui représente environ 8 % de la population[79] — célèbre Hari Diwali, qui symbolise la victoire du bien sur le mal. Les Malais commencent la fête par le traditionnel bain d'huile, tel qu'il se pratique dans l'Inde du Sud, puis vont prier au temple. De petites lampes de terre remplies d'huile de noix de coco sont allumées, pour commémorer comme ailleurs la victoire de Rāma sur le démon Rāvana. Divālī est célébrée dans la plupart de la Malaisie, à l'exception de la région de Sarawak et du Territoire fédéral de Labuan[80].
Aux États-Unis enfin, la communauté indienne célèbre également Divālī, dans une grande fête à laquelle les autres communautés sont les bienvenues[81].
Controverses sur les pétards
Articles connexes : Feu d'artifice et Pétard.Nuisances sonores
Au cours des dernières années, l'utilisation de pétards lors de la fête de Divālī a été longuement critiquée[82]. Ceux-ci sont considérés comme des polluants sonores, affectant tout particulièrement les jeunes enfants, parfois même victimes des explosions[82], les personnes âgées dont le sommeil est troublé par les détonations jusque tard dans la nuit, et les animaux domestiques, dont l'ouïe est plus sensible que l'oreille humaine.
Les engins pyrotechniques peuvent en outre occasionner des départs d'incendie et engendrent un smog qui, dès le lendemain de la fête, se répand au-dessus des villes. Ces émanations sont à la fois irritantes pour les bronches des personnes sensibles et source d'accidents, car elles réduisent la visibilité des automobilistes[82].
Mesures prises
Les premières mesures prises par le Ministère de l'Environnement et des Forêts en 1986 sont restées sans effet. C'est pourquoi, au tout début des années 2000, de nouveaux efforts gouvernementaux ont été entrepris pour combattre la menace qui persiste[27]. La Cour Suprême de l'Inde a banni les pétards lors de la fête de Divālī et celle de Dussehra entre 22 heures et 6 heures, invoquant le fait que « le droit au sommeil est un droit fondamental du citoyen ». Bien que cette interdiction ne soit pas encore strictement respectée, elle a déjà eu des effets positifs.
La Central Pollution Control Board (« Commission centrale du contrôle de la pollution ») a interdit l'usage de pétards dont le niveau en décibels excède 125 à une distance de 4 mètres, tels que les pétards dits « bombes à hydrogène »[83].
Les ONG tentent de sensibiliser les enfants dans les écoles sur les méfaits des pétards. En effet, ce sont eux qui demandent à leurs parents de les acheter et aussi qui les utilisent[84].
Travail des enfants
Autre problème lié aux pétards et aux feux d'artifice, le travail des enfants dans l'industrie concernée : au Tamil Nadu, de nombreuses fabriques emploient à cet effet de très jeunes ouvriers, parfois âgés de moins de 10 ans, qui travaillent dans des conditions très difficiles. Dans un nombre important de cas (estimé à un tiers), les enfants sont dans l'obligation de travailler en paiement des dettes contractées par leur famille[85],[86]. Bien entendu, en Inde, le problème du travail des enfants dépasse largement le seul contexte de Divālī[87].
Annexes
Notes
- ↑ La fête de Dussehra célèbre la mise à mort du démon Rāvana aux mains de Rāma. C'est cette victoire qui lui permet enfin de reconquérir Sītā, son épouse, et de s'en retourner dans la ville d'Ayodhya
- ↑ Le calendrier védique comporte déjà les douze mois des calendriers actuels, et fait parfois référence à une période de recalage de 12 jours entre l'année lunaire de 354 jours et l'année solaire de 366 jours (Lance Latham, p. 307).
- ↑ Ce point de départ a été fixée à 57 BCE pour le calendrier Vikram, et 78 CE pour le calendrier Shalivahana.
- ↑ Le quatrième jour est parfois considéré comme Divālī proprement dit par certains auteurs, tels que Christian Roy
- ↑ Le panchamitra se compose de lait, de lait caillé, de ghī, de sucre, et de miel
- ↑ Sorte de beurre indien clarifié
- ↑ Un sixième vient parfois s'y ajouter, Vasu Baras, placé avant Dhanteras ; c'est le « jour de la vache » (Vasu)
- ↑ Le mois hindou de Āshwin, c'est-à-dire le septième, le mois hindou de Kārtik étant le huitième (septième selon le calendrier bengali)
- ↑ Lakshmana, aux côtés de Rāma tout au long de sa quête, est considéré comme l'incarnation même de la loyauté
- ↑ Si Rāma est un avatar de Vishnu, Sītā est elle-même Lakshmi, qui revêt des formes différentes pour accompagner Vishnu dans ses différents avatars
- ↑ Les effets du barattage furent considérables et le Seigneur Dhanvantari sortit de l'océan accompagné de bien d'autres créatures et choses étonnantes, telles que les apsara, ou encore Airāvata, l'éléphant blanc, monture du dieu Indra
- ↑ Ces boucles d'oreille magiques avaient la propriété de faire s'évanouir les chagrins
- ↑ Yudhishthira perd en effet toute sa fortune et son royaume lors d'une partie de dés pipés. Cet exil a lieu avant la victoire ultime des Pandava lors de la bataille de Kurukshetra
- ↑ Le tilak est la marque rouge que l'on appose sur le front d'une personne pour la bénir. Cette marque est faite avec une pâte rouge, mélange de poudre de curcuma et de jus de citron vert
- ↑ C'était alors le seul pays au monde dans ce cas
- ↑ Les différences principales avec l'Inde concerne donc le jour de Dhanteras, qui est reporté au quatrième jour, remplaçant ainsi la Pūjā de Govardhan. Quant au premier jour consacré aux vaches, il est à rapprocher de Vasu Baras, le jour de la vache, célébré le tout premier jour des festivités de Divālī au Maharashtra
Références
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Articles connexes
Liens externes
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- (en)BBC, « Hinduism — Diwali » sur bbc.co.uk, 2009. Consulté le 13 février 2009
- (en)Christian Roy, « Traditional Festivals - A multicultural encyclopedia », 2005, ABC - CLIO. Consulté le 23 février 2009
- (en)Shobhna Gupta, « Festivals of India », 2002, Har-Anand Publications. Consulté le 23 février 2009
- (en)S.P. Sharma, Seema Gupta, « Fairs and Festivals of India », 2007, Pustak Mahal. Consulté le 23 février 2009
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