David d’Angers

David d’Angers

David d'Angers

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David d’Angers
Portait de David d’Angers
Nom de naissance Pierre Jean David
Naissance 1788
Angers
Décès 1856
Paris
Nationalité France France
Activité(s) Sculpteur, statuaire
Maître David, Pajou, Roland
Élèves Geoffroi-Dechaume, Maindron

Pierre Jean David dit David d’Angers, né à Angers le 12 mars 1788 et mort à Paris le 5 janvier 1856, est un sculpteur et statuaire français.

Sommaire

Sa vie

Les débuts

Fils d’un soldat retraité de la république qui exerçait, dans sa ville natale, la profession de sculpteur-ornemaniste, David débuta ses études artistiques sous la direction de Marchand et Jean-Jacques Delusse professeurs à l’École centrale d’Angers entre 1806 et 1807. Il eut, sans le savoir, son père, comme premier maitre. Cependant, celui-ci faisait tout pour décourager son fils d’une profession qu’il ne voulait pas lui voir reprendre : « l’art ne nourrit pas ses enfants ». Le jeune David se refusait néanmoins à prendre un état et s’obstinait dans ce que son père appelait « sa funeste vocation ».

Lorsqu’il déclara à son père sa ferme résolution d’aller à Paris, ce dernier s’y opposa formellement et déclara qu’il ne donnerait pas un sou à son fils pour se mettre en route. David, qui n’avait pas même un petit pécule, tenta alors de se suicider en avalant une infusion de plantes regardées dans le pays comme vénéneuses. Le poison n’ayant pas été assez fort, David, revenu à la vie, trouva son père aussi inébranlable, et il lui fallut partir pour Paris avec 45 francs que lui rassemblèrent sa mère et ses sœurs, et 50 francs que lui prêta son maître, Delusse. Les voyages en voitures publiques étant, à cette époque, fort onéreux, David fut obligé de faire une partie de la route à pied pour arriver à Paris avec la somme totale de neuf francs.

À Paris

Une fois à Paris, en 1808, David, qui était aussi radicalement républicain que son père était enragé bonapartiste, David eut bien de la peine à trouver des ornements à sculpter à raison de deux francs par jour à l’arc de triomphe du Carrousel, puis au Louvre. Il travaillait à la frise de cet édifice, et sifflait gaiement, exhaussé sur son échafaudage, quand un grand bruit lui annonça l’arrivée solennelle de l’empereur au Louvre. — Vive l’empereur ! criaient autour de lui rapins et ouvriers ; et David continuait de promener son marteau sur une feuille d’acanthe. — Debout donc et de front, David ! lui cria-t-on. — Est-ce que la république arrive ? répliqua le jeune artiste. — Vive l’empereur ! vive l’empereur ! criait-on de toutes parts. David demeura le dos tourné au cortège, et continua de tailler dans la pierre.

Cependant, à force de travailler, il faisait des progrès et, en 1809, ayant obtenu une médaille à l’Académie, il fut remarqué par son homonyme le peintre David, qui, dès ce moment, lui servit de protecteur et le fit travailler dans son atelier sans le détourner de celui des sculpteurs Augustin Pajou et Roland sous la direction desquels il étudiait. Ses ouvrages, exposés un peu plus tard au concours d’essai, lui valurent tant d’éloges que la ville d’Angers lui vota six cents francs de pension.

Premiers succès

Ayant remporté, en 1810, le second prix de sculpture, et en 1811 le grand prix de Rome en 1811 avec le bas-relief Mort d’Épaminondas, il partit comme pensionnaire de l’école française à Rome. L’ouvrage couronné fut envoyé par l’artiste au musée de sa ville natale, comme l’avait été celui de son second prix (Othryadès). En Italie, Michel-Ange et Raphaël furent ses deux maîtres d’affection dans ses voyages et dans le cours de ses études.

De retour en France, David ne fit que passer à Paris et vint donner ses économies à son vieux père; puis il partit pour Londres, où il ne trouva du travail que pour illustrer des faits en opposition avec ses opinions républicaines ; car l’artiste Flaxman, sur la protection duquel il avait compté, réprouvait tout ce qui sentait le républicanisme, et on offrit à David une somme considérable pour travailler au monument de Wellington. Pressé par le besoin, et craignant de se laisser séduire, David vendit ses habits et revint à Paris en 1818.

Reconnaissance

La patrie couronnant les hommes illustres, bas-relief du fronton du Panthéon de Paris (1837)

Son talent fut accueilli, malgré ses principes, par les puissants de la Restauration, qui lui confièrent l’exécution de la statue du Grand Condé, qui figure dans la cour d’honneur de Versailles. En 1825, sa réputation était désormais établie, et il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur et, en 1826, il fut élu membre de l’Institut de France et nommé, la même année, professeur à l’École de Peinture et de Sculpture.

Il a produit une foule d’ouvrages de genres divers, monuments, tombeaux, statues, bustes, médaillons, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Préférant le réel à l’idéal, il s’attacha surtout à la fidèle représentation des personnages illustres.

Engagement politique

En 1848, cet ardent démocrate fut élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire et, en 1852, il quitta la France et fit route vers la Grèce, mais sentant ses forces décliner, il rentra dans sa patrie, où il ne tarda pas à succomber. Daniel Halévy a lu, à l’Institut, en 1857 une Notice sur sa vie et ses ouvrages.

Il a été le professeur de Geoffroi-Dechaume, Eugène Faure et Hippolyte Maindron. Il est enterré dans la 39e division du cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Une galerie installée dans une ancienne abbaye (abbaye Toussaint) du XIe siècle lui est consacrée à Angers, à proximité du château. Les plâtres de ses sculptures y sont présentées.

Ses œuvres

Musée David d'Angers

À Angers

Après avoir été accueillie pendant plus de 150 ans dans le réfectoire du musée des Beaux-Arts d'Angers, la galerie David d'Angers a été transférée en 1984 dans l'abbaye Toussaint d'Angers entièrement restructurée. C'est dans ce lieu lumineux, (le toit de cet ancien lieu de culte est, à présent une immense verrière), que sont présentés au public pas moins de 30 moulages de grands hommes, le fronton du Panthéon de Paris, 110 bustes et 500 médaillons. En 1984 les œuvres de David d'Angers ont été consolidées dans l'ancien musée des beaux arts pour être transférées dans l'abbaye Toussaint. Ont participé à la consolidation et la restauration des œuvres : Christiane Simon (responsable du chantier), Luc Geoffray, Yves Barret, Jean-Marc Geoffray.

À Paris

Portrait de François Arago
Philopœmen blessé
Tombe du général Jacques Nicolas Gobert
Le pardon de Bonchamps à St-Florent-le-Vieil
Mausolée de Markos Botzaris

Musées

musée du Louvre
  • La Réception du duc d’Angoulême aux Tuileries [1] (1827), bas-relief (esquisse), terre cuite
  • L’Enfant à la grappe [2] (1845), statue, marbre
  • Armand Carrel (1800 - 1836) [3] (1839), statue plus petite que nature, bronze
  • Le Général Bonchamps [4] (1824), statuette, bronze
  • Portrait de Georges Cuvier (1769-1832) [5] (1833), buste, marbre
  • Portrait de François Arago (1786-1853) [6] (1839), buste en Hermès, marbre
  • Portrait d’Ennius Quirinus Visconti (Rome, 1751 - Paris, 1818) [7] (1853), buste en hermès, marbre
  • Gilbert [8], bas-relief (esquisse pour un tombeau), terre cuite
  • La Liberté [9](1839), statuette, bronze
  • Philopœmen blessé [10] (1837), statue plus grande que nature, marbre (d’abord placée en 1837 dans le jardin des Tuileries)
  • Thomas Jefferson (1743 - 1826) [11] (1833), statuette (esquisse), bronze
  • Victoire devant un trophée d’armes européennes [12] (vers 1823), bas-relief, terre cuite
  • Victoire devant un trophée d’armes orientales [13] (vers 1823), bas-relief, terre cuite
Musée d'Orsay

à l’École nationale supérieure des beaux-arts

Cimetière du Père-Lachaise

Cimetière du Montparnasse

Autres lieux

En province

À l’étranger

Galerie

Sources

  • Roger Aubouin, David d’Angers ou la discipline de l’horizon, Goupil Page d'aide sur l'homonymie, Laval, 1913.
  • Charles Louis Huart, Charles Philipon, Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts, Paris, Aubert, 1839.
  • Emmanuel Schwartz, Les Sculptures de l’École des Beaux-Arts de Paris. Histoire, doctrines, catalogue, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, 2003.
  • Antoinette Le Normand-Romain, Mémoire de Marbre - La sculpture funéraire en France, 1804-1914, Mairie de Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Paris, 1995.

voir aussi

Notes et références

Liens internes

Liens externes

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