- Bonneuil-Matours
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Bonneuil-Matours Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Châtellerault Canton Canton de Vouneuil-sur-Vienne Code commune 86032 Code postal 86210 Maire
Mandat en coursIsabelle Enon
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Châtelleraudais Démographie Population 1 995 hab. (2008 Insee) Densité 47 hab./km² Gentilé Bonnimatois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 51 m — maxi. 141 m Superficie 42,80 km2 Bonneuil-Matours est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Bonnimatois[1].
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
Comme le reste de la France, Bonneuil-Matours accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnnaires[2].
En 1846, un pont suspendu est construit sur la Vienne : il donne passage aux véhicules allant jusqu’à 5,5 t[3]. Il est reconstruit en 1932 selon une nouvelle technique, avec des câbles à torsion alternative (deuxième pont suspendu au monde à utiliser cette technique aujourd’hui généralisée)[3].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, des baraquements sont construits sur la rive gauche, au sud du pont suspendu, pour accueillir des réfugiés belges. Dès juillet 1940 et jusqu’à 1944, ces baraquements sont occupés par différentes troupes allemandes. En 1944, c’est un des bataillons de réserve de la 17e division SS qui est installé à Bonneuil-Matours. Il mène diverses opérations contre la Résistance et les SAS de l'opération Bulbasket. En représailles à la mort du lieutenant SAS Stephens, tué à coups de crosse, le camp est bombardé le 14 juillet. C’est le 140e Wing qui est chargé de la mission : il envoie 14 Mosquitos des 21e (Royal Air Force), 464e (Royal Australian Air Force) et 487e squadrons (Royal New Zealand Air Force), armés de bombes américaines M-76 au napalm (c’est la première utilisation militaire du napalm en Europe) et de bombes explosives[4]. Ils sont escortés par 12 Mustang du 65e squadron de la RAF. Le bombardement se fait à 1000 pieds[4], mais ne place aucun coup au but. Il semble que les aviateurs aient été trompés par les ombres des bâtiments, ou qu’ils aient cherché à épargner le bourg[5]. Cependant, un incendie est tout de même déclenché, et ravage toutes les constructions[6]. Les SS, qui revenaient d’une opération contre les maquis de l’Indre (Bélâbre, attaqué le 11 juillet), s’abritent dans un fossé : les bombardiers effectuent un deuxième passage pour mitrailler les soldats[5]. Sur les 400 Allemands présents, les bilans varient entre 80 et 100 morts et blessés, à 200 morts pour le plus élevé. Le camp est abandonné[7].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Jean-Luc Mathieu mars 2008 Isabelle Enon[8] Démographie
Lieux et monuments
Le monastère Saint-Joseph
Le monastère Saint-Joseph est une communauté de sœurs Augustines. Ce monastère de sœurs hospitalières fondé en 1644 par le père Pasquier Bourray (1594–1651) : les sœurs hospitalières augustines de Poitiers se sont rattachées en 1962 à la fédération des augustines de la Miséricorde de Jésus.
Le pont suspendu
Le pont suspendu est construit en 1846. Sa reconstruction en 1932 utilise les mêmes piles, et la technique dite des câbles à torsion alternative en fuseau, avec des câbles composés de 127 fils d’acier. C’est le deuxième pont au monde à utiliser cette technique, après celui de Vicq-sur-Gartempe[3]. Le tablier mesure 108,67 m de long et permet le passage de véhicules de 19 t[3].
L'église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre est citée vers 980 dans la cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers. Administrée par un prieur et quelques moines, elle restera prieuré jusqu'à la Révolution.
Aspect extérieur
La construction de l'édifice actuel daterait du XIIème siècle. Il a conservé de l'époque romane toute sa partie orientale, chœur et clocher. La nef a été entièrement reconstruite à la fin des années 1850 et son auvent a été supprimé. La sacristie date de 1858.
L'église, bâtie sur la rive gauche de la Vienne, présente un plan simple: un vaisseau unique, une travée sous clocher et un sanctuaire avec une travée droite et une abside en léger retrait.
Le chevet rappelle celui de l'église de Bonnes ou de Notre Dame de Chauvigny. Il montre une baie axiale accompagnée de deux étroites arcades aveugles et un décor d'ornements géométriques. Sur le parement sud du clocher massif, il est possible de voir quelques étranges signes lapidaires.
Son intérieur
La première travée, très étroite, est couverte par la voûte surbaissée de la tribune. La nef, proprement dite, comporte trois travées et reçoit le jour de six baies garnies de vitraux dus aux frères Guérithault, verriers de Poitiers. Les vitraux datent de 1876. Ils représentent:Saint Blaise et en face Sainte Néomaye;l'archange Saint Michel et en face Saint Joseph;le cœur sacré de Jésus au cœur immaculé de Marie.
Dans la nef, sont disposées trois statues modernes en plâtre: Thérèse de l'Enfant Jésus, Jeanne d'Arc et une Vierge à l'Enfant. Les fonds baptismaux et le bénitier ont été offerts par le comte de Croy en 1858.
Les murs intérieurs du clocher, pour pouvoir supporter sa masse, ont été doublés par de solides colonnes surmontées de chapiteaux sculptés. Leur décor est assez peu homogène. Il présente des parentés avec ceux de Saint-Pierre de Chauvigny et surtout avec ceux du prieuré de Villesalem: oiseaux affrontés devant une coupe (thème ancien inspiré d'Isaïe 12-3 : "Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut"), feuilles d'eau, lions adossés, serpents...
Entre les baies, des arcades aveugles rythment la paroi de l'abside et de l'ancien chœur. Ce dernier est garni de stalles, témoignage du passé monastique de l'église. La voûte en cul-de-four a été décoré d'une peinture fortement restaurée mais dans un style ancien: le Christ est assis dans une mandorle, le sang de ses cinq plaies rayonne sur l'univers. Les quatre figures du Tétramorphe l'entoure.
Le vitrail de la baie axiale représente Saint Pierre délivré de sa prison tenant dans ses mains ses fers. Le thème du vitrail est tiré des Actes des Apôtres 12,6-8 : "Cette nuit là, Pierre dormait entre deux soldats, maintenu par deux chaines et des gardes étaient en faction devant la porte. Mais, tout à coup, l'ange du Seigneur surgit et le local fut inondé de lumière...Les chaines se détachèrent.". Ce vitrail a été offert en 1864 par Camille de Croy. Il a été réalisé par les Ateliers Charlemagne de Toulouse. Une observation attentive montre qu'il a été posé à l'envers !
De part et d'autre du vitrail, les figures de Saint Pierre et de Saint Paul sont peintes et sont reconnaissables à leurs attributs : les clés pour Saint Pierre à droite, l'épée pour Saint Paul à gauche. Ces deux peintures ont été retouchées au XIXème siècle. Cependant, leur style, les étoiles qui les entourent, évoqueraient le XVIème siècle.
Personnalités liées à la commune
- Maurice Fombeure (1906-1981), écrivain auquel un musée est consacré à Bonneuil-Matours
Pierre Boudrot et Françoise Daigle nés en Acadie au Canada au XVIIIème siècle, réfugiés à la ferme de Férolles en 1774, source: musée acadien d'Archigny http://www.archigny.net/index.php?item=6
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Bonneuil-Matours sur le site de l'Institut géographique national
- Fiche Station Verte de Bonneuil-Matours
Sources
Bibliographie
Notes
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 195
- Laurent Pinot, « Le pont de Bonneuil sera rénové pour la fin 2014 », Centre-Presse, 5 février 2011, p. 23
- Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, 2005. 348 p. (ISBN 2-84561-203-6) , p. 205
- Richard, op. cit., p. 212
- Richard, op. cit., p. 211
- Richard, op. cit., p. 213
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 8 janvier 2010
- Bonneuil-Matours sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
Catégorie :- Commune de la Vienne
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