Boulevard de Courcelles

Boulevard de Courcelles
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8e, 17e arrt
Boulevard de Courcelles
Position sur la carte
Carte de Paris
Arrondissements 8e, 17e
Quartiers
Début 1, avenue de Villiers
3, place Prosper-Goubaux
Fin 4, place des Ternes
Longueur 1 160 m
Largeur 36 m
Création 16 janvier 1789
Dénomination 30 décembre 1864
Géocodification Ville de Paris : 2376
DGI : 2386
Nomenclature officielle
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P1050385 Paris VIII et XVII boulevard de Courcelles rwk.JPG
Boulevard de Courcelles à proximité du parc Monceau.

Le boulevard de Courcelles est une voie des 8e et 17e arrondissements de Paris. Elle commence no 1, avenue de Villiers et no 3, place Prosper-Goubaux et se termine no 4, place des Ternes. Le côté des numéros impairs est dans le 8e arrondissement tandis que le côté des numéros pairs est dans le 17e. D'une longueur de 1 160 mètres et d'une largeur de 36 mètres, le boulevard de Courcelles longe le Parc Monceau.

Quatre stations de métro se situent sur le boulevard de Courcelles :

Sommaire

Historique

Le boulevard de Courcelles est constitué de plusieurs rues renommées en 1864 d'après le hameau de Courcelles qui se trouvait à :

  • À l'extérieur de l'ancien mur d'octroi :
    • boulevard de Monceau, entre l'avenue de Villiers et la rue de Courcelles
    • boulevard de Courcelles, le reste
  • À l'intérieur de l'ancien mur d'octroi : chemin de ronde de Courcelles, entre la rue de Courcelles et l'avenue de Wagram.

Plusieurs places sont situées sur le tracé du boulevard :

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

22 boulevard de Courcelles

Vue générale de l'hôtel particulier du 22 boulevard de Courcelles
Mascaron au-dessus de la porte d'entrée de l'hôtel particulier

Cet hôtel particulier fut celui du compositeur Ernest Chausson (1855-1899)[1], évoqué par Stéphane Mallarmé dans un de ses Loisirs de la Poste : « Arrête-toi, porteur, au son / Gémi par les violoncelles, / C'est chez Monsieur Ernest Chausson, / 22 Boulevard de Courcelles. »[2]

Il abrite actuellement l'ambassade de Lituanie.

Quand la Lituanie recouvre son indépendance en 1990, elle fait des démarches, comme l'Estonie et la Lettonie, auprès de la Russie pour obtenir la restitution de sa légation à Paris. Devant le refus de la Russie invoquant divers arguments, la Lituanie porte l'affaire en justice, mais en 1994, la Cour d'appel de Paris se déclare incompétente, les locaux de l'ancienne légation étant occupé par l'agence de presse Ria-Novosty, bénéficiant de l'immunité diplomatique. La France réaffirme cependant que, d'un point de vue juridique, la situation est claire: « les pays baltes n'ont jamais cessé d'être propriétaires de leurs immeubles respectifs ».

Afin d'agir en faveur d'un règlement de ce différend, la France met à disposition gracieuse des trois pays baltes des locaux situés 14 boulevard Montmartre (Paris 9è) pour abriter leurs ambassades. En 1999, la Lituanie s'installe dans de nouveaux locaux boulevard de Courcelles. Cette solution n'est toutefois pas considérée comme mettant un terme au dossier juridique. La France dans un but de garder de bonnes relations diplomatiques aussi bien avec les pays baltes qu'avec la Russie, va mettre au point une négociation tripartite permettant de régler le conflit[3],[4].

34-36 boulevard de Courcelles : Hôtel Lambert de Sainte-Croix

Vue générale de l'hôtel particulier du 34-36 boulevard de Courcelles

« Grand ami de la famille d'Orléans, M. Lambert de Sainte-Croix avait fait construire, au 34, un hôtel qui fut ensuite occupé par l'ambassade du Royaume d'Espagne[5].

En 1905, quand le jeune roi Alphonse XIII vint à Paris, son représentant était M. Leon y Castillo, très attaché à la France et qui fut fait par le roi marquis del Muni. C'est devant cette ambassade que vint défiler en 1909, un cortège conduit par Édouard Vaillant, Jean Jaurès, Marcel Sembat, Charles Albert, pour protester contre la récente exécution du révolutionnaire espagnol Ferrer, coupable d'un complot contre la Couronne. La police ayant voulu s'opposer à la manifestation, celle-ci tourna en échauffourées, des bancs du boulevard furent incendiés. Un coup de feu tiré contre le préfet Lépine manqua sa cible mais vint tuer le malheureux agent cycliste Dufresne. La garde riposta en chargeant et les scènes de violence se multiplièrent. »[6]

53 boulevard de Courcelles

Vue générale de l'hôtel particulier du 53 boulevard de Courcelles
Buste de Pedro Vicente Maldonado et plaque commémoratrice

Cet hôtel particulier de style néo-Louis XIII, en briques rouges et en pierres de taille, a été construit à l'intersection du boulevard de Courcelles et de la rue de Courcelles sur une parcelle triangulaire avec pan coupé sur la place de la République-de-l'Équateur. Le bâtiment présente trois façades, dont la plus longue, avec quatre travées et la porte d'entrée, donne sur le boulevard et la plus majestueuse sur la place. L'immeuble possède un étage d'habitation au-dessus du rez-de-chaussée, et est surélevé de combles. Sur la place, une des travées possède un étage de plus, ce qui donne l'impression d'une petite tour.

Sur la façade donnant sur la place, dans une niche en pierre, à arc plein cintre souligné d'un coquillage, surmontée d'un fronton triangulaire, a été installé le buste de Pedro Vicente Maldonado, célèbre scientifique équatorien du XVIIIe siècle.

En dessous, la plaque commémorative indique :

« Pedro Vicente Maldonado (1704-1748)

Scientifique équatorien, né à Riobamba.
Membre Correspondant de l'Académie royale des sciences de Paris.
Participa avec Charles Marie de La Condamine entre 1736 et 1744
à la mission géodésique française
qui prit des mesures de la terre à l'équateur pour en déterminer la forme exacte.
Ces travaux furent à l'origine du nom de la République de l'Équateur.
Paris, novembre 2004.
Gouvernement équatorien
Mairies de Quito et de Riobamba  »

L'hôtel a appartenu à la baronne de Rothschild qui l'a mis à la disposition du Pr Albert Robin (1847-1928), célèbre praticien, membre de l'Académie de médecine. En 1954, cette demeure était habitée par la comtesse Duhem[7].

Autres bâtiments remarquables

  • no 14 : Immeuble de style Art nouveau, construit en 1913 par les architectes R. Caillard et C. Bourgoin. Dessus de porte sculpté représentant trois enfants nus avec vigne, supportant le balcon du premier étage. .
  • no 29 : Immeuble Art nouveau.
  • no 38 : Mascaron représentant un homme avec casque à ailes et plumes.
  • no 64 : Balcon du second étage avec balustrade en pierre, supporté d'un côté par une tête de femme et de l'autre par une tête d'homme. La date de construction de l'immeuble, 1881, est gravée en dessous du balcon entrelacée par des initiales, que l'on peut supposer être celles de l'architecte. .
  • no 66 : Balcon en pierre de taille supporté par deux corbeaux à tête de lion.
  • no 90 : Immeuble construit en 1879 par les architectes F. Masson et E. Paloque. La porte de l'immeuble et la fenêtre du premier étage située au-dessus se trouvent dans un renfoncement à arche en plein cintre finement sculpté.
  • no 92 : Immeuble construit par les architectes F. Masson et E. Paloque en 1880-1881. Les sculptures sont de A. Leleu. Porte en bois sculptée avec des sphinx ailés de part et d'autre des poignées de porte. Le bas-relief au-dessus de la porte représente deux angelots tenant un écusson reposant sur une tête de lion.

Bâtiments détruits

  • no 33 : Ancien hôtel particulier construit à l'angle du Parc Monceau pour Henri Pereire, fils d'Isaac Pereire. Devenu dans les années 1950 le Cité-Club universitaire[8].
  • no 41 : « Petit hôtel ancien » (en 1910)[9]. Le no 41 a aujourd'hui disparu.
  • no 48 : Ancien hôtel particulier construit en 1871 par le banquier Édouard Dervieu, vendu par ce dernier à l'industriel alsacien Antoine Herzog pour sa fille qui y vécut avec son mari le conseiller à la Cour de cassation Marie-Émile Fauconneau Dufresne (1835-1913) et leurs enfants, et cédé ensuite pour être démoli et remplacé par l'immeuble actuel du no 1 rue Georges-Berger. Il s'agissait d'une maison sur la rue Legendre et sur le boulevard de Courcelles avec façade en forme légèrement circulaire, élevée sur sous-sol, rez-de-chassée et deux étages d'une superficie de 250 m2 au sol avec conciergerie et jardin d'environ 1 500 m² qui fut entamé par le percement de la rue de Thann. « Belle construction très solide en pierre de taille, moellons, briques, couverte en ardoises ; intérieur décoré et très soigné. » (E.Rougier cf archives de la ville de Paris)[réf. nécessaire]', Acheté par J.-B. Cottreau qui fit démolir la maison et construire l'immeuble actuel, qui fut ensuite vendu en 1912 à Jeanne de Rothschild (1874-1929), sœur cadette d'Henri de Rothschild et veuve en 1911 d'Abraham David Léonino (1867-1911)[9]. Le no 48 a aujourd'hui disparu.

Habitants célèbres

Notes et références

  1. plaque commémorative sur la façade
  2. Stéphane Mallarmé, Œuvres complètes, édition Henri Mondor, Paris, Gallimard, coll. de la Pléiade, 1979, p. 91
  3. Informations données au Sénat sur l'état d'avancement des négociations tripartites Rapport d'André BOYER, sénateur, le 5 février 2003.
  4. Informations données à l'Assemblée nationale sur l'état d'avancement des négociations tripartites Rapport de François Rochebloine, député, le 29 novembre 2005
  5. Angel Vazquez Diaz de Tuesta (La Embajada de Espana en Paris, Madrid, Ministerio de Asuntos Exteriores, juin 2000, p. 21) mentionne le « no 15 boulevard de Courcelles, dans un hôtel particulier cédé au Gouvernement espagnol par le marquis de Casa-Riera qui fut la résidence de l'Ambassadeur jusqu'à son transfert » dans l'hôtel de Wagram, avenue George-V, en 1920. Ceci ne peut être exact car le no 15 correspond à un immeuble en copropriété qui date de la fin du XIXe siècle ou du tout début du XXe siècle.
  6. Becq de Fouquières, Op. cit., p. 99-100
  7. a, b, c et d Becq de Fouquières, Op. cit., p. 104
  8. Becq de Fouquières, Op. cit., p. 98
  9. a et b Rochegude, Op. cit., p. 63
  10. a, b et c Becq de Fouquières, Op. cit., p. 100
  11. Becq de Fouquières, Op. cit., p. 102

Voir aussi

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Sources

  • André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. II. Le quartier Monceau, Paris, Pierre Horay, 1954
  • Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
  • Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910

Liens internes


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