- Bertrimoutier
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Bertrimoutier
L'église Saint-Jacques-le-MajeurAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges Canton Saint-Dié-des-Vosges-Est Code commune 88054 Code postal 88520 Maire
Mandat en coursGuy Hurstel
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Galilée Site web www.bertrimoutier.fr Démographie Population 369 hab. (2006) Densité 99 hab./km² Gentilé Bertrimonastérien(ne)s Géographie Coordonnées Altitudes mini. 373 m — maxi. 596 m Superficie 3,72 km2 Bertrimoutier est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Bertrimonastériens.
Sommaire
Géographie
Bertrimoutier est situé dans le canton de Saint-Dié Est et se trouve sur un plateau dont l'altitude varie entre 373 et 600 mètres. Le village a une surface de 367 hectares dont 27 de forêt communal. Le village est principalement blotti le long de la Route départementale 23. Le noyau central de l'agglomération est regroupé autour de l'église et les habitations viennent se lover autour de l'édifice. Les routes communales perpendiculaires à la départementale mènent aux villages limitrophes de Combrimont, Neuvillers-sur-Fave et Raves permettant ainsi de rejoindre les coteaux des fermes isolées de la vallée de la Fave. Un sous-affluent de la Fave, le Blanc Rupt, borde la commune au sud jusqu'à son confluent avec la Morte.
Hameaux
- Bonipaire
- Layegoutte
- Le Giron
- Renigoutte
- les Censes
Écarts
- La Jeunesse
- La Belle vue
- Le Cheventeux
Toponymie
- Bertrimoustie 1278
- Bertrimostier 1284
- Burtrimostier 1285
- Bertrymoustier 1485
- Bertremostier XVe siècle
- Bertrimostier 1523
Cours d'eau
- Le Blanc Rupt
Altitude de la commune
- Altitude minimum: 373 mètres
- Altitude maximum: 600 mètres
Villages et villes les plus proches
- Saint-Dié, 10 km
- Ban-de-Laveline, 5 km
- Combrimont, 3 km
- Raves, 3 km
- Wisembach, 4 km
- Gemaingoutte, 5 km
- Épinal, 52 km
Histoire
C'est à Bertrimoutier que fut créée la première des dix-huit colonies agricoles établies par les moines de Saint-Dié dès le VIIIe siècle. Le monastère (moutier) fut fondé vers 1171 par le moine Bertherus, disciple de saint Déodat, et dépendait du monastère de Saint-Dié. À son tour, la colonie de Bertherus essaima d'autres dans les vallons environnants.
À partir de 1331, Jean d'Eckerich [1] s’allie avec le duc de Lorraine pour combattre le comte de Bar. Jean d'Eckerich ravage Bertrimoutier, Provenchères-sur-Fave, Remomeix, Sainte-Marguerite et attire dans une embuscade les chanoines Jean de Toulon, Geoffroy d'Herbeuviller et Nicolas de Porcher qui commandaient les troupes du chapitre de Saint-Dié, les fait prisonniers et les enferme dans son donjon du Haut-Échéry pour lesquels il réclame 750 livres tournois de rançon.
Le village est indiqué sans le dénombrement établi en 1553 par Claude de Jussey pour les biens qu'il possédait dans les prévôtés de Saint-Dié, Dompaire, Bruyères et Arches. En 1681, le chapitre de Saint-Dié rendit foi et hommage au roi de France pour la mairie de Bertrimoutier. Comme on le constate, l'histoire de Bertrimoutier est étroitement liée au rôle qu'a joué le clergé dans la contrée. Les habitants de Bertrimoutier étaient astreints à des corvées au château de Spitzemberg, la moitié de la serrure de la grande porte, la moitié de la crôle ou pêle à feu et de la chaudière qui était fournie par la vouerie de la Haute-Pierre.
En 1790, la paroisse de Bertrimoutier, qui regroupait les bourgs de Combrimont, Bonipaire, Layegoutte, Lesseux, Frapelle, Neuvillers, Pair, Grandrupt et Raves, était déjà appelée la Grande Paroisse. En 1848, les hameaux de Bonipaire et de Layegoutte ont été rattachés à la commune. L'évolution de la population est liée au développement du village. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la population augmente sensiblement pour passer de 12 habitants en 1710 à 156 en 1847. Vingt ans plus tard la population de Bertrimoutier est multipliée par 2,1 passant à 328 habitants, ce qui explique le regroupement des hameaux de Bonipaire et de Layegoutte au village de Bertrimoutier. Avant 1848, Bonipaire et Layegoutte étaient réunis à Combrimont formant ainsi une commune distincte. C'est l'arrêté présidentiel du 21 juillet 1848 qui a formé la commune de Combrimont et réuni Bonipaire et Layegoutte à Bertrimoutier. Depuis la commune s'étend sur 357 hectares. Cette période correspond à la construction d'une nouvelle mairie et d'une nouvelle école à partir de 1865. La commune a atteint le pic de population avec 367 habitants en 1887. Aujourd'hui la commune compte 375 habitants.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Guy Hurstel 1989 1995 Pierre Rohrer Entrepreneur de pompes funèbres Jean Masson Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[2]) 1830 1867 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 134 328 211 231 265 346 341 336 369 Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes Patrimoine
Église Saint-Jacques-le-Majeur
Église Saint-Jacques-le-Majeur surmontée d'un clocher à bulbe. Vers 1812, reconstruction d'un orgue antérieur par Augustin Chaxel. L'instrument a été reconstruit à nouveau par Simon Ulrich (1860-1862), transformé par Joseph Voegtlé (1924) et relevé par Roethinger en 1960[3].
Nécropole internationale
Une nécropole militaire franco-allemande regroupe des victimes des deux camps de la Première Guerre mondiale.
Colline du Sacré-Cœur
La vallée de la Fave, et particulièrement Bertrimoutier, étaient aux premières loges pour les bombardements qui atteignaient la crête des Vosges entre Allemands et Français au cours de la Grande Guerre 1914-1918. Les deux abbés de Bertrimoutier, deux frères, Paul et Charles Chalumeau, décidèrent d'entreprendre l'édification d'une statue du Sacré-Cœur si les villages de la Grande Paroisse étaient épargnés par les bombardements. La guerre terminée, les pères Lavier et Laurent se rendirent à Bertrimoutier pour une mission d'évangélisation. Ceux-ci encouragèrent alors les paroissiens à édifier une statue du Sacré-Cœur en signe de témoignage et de reconnaissance envers le Christ d'avoir préservé la population d'un horrible carnage. C'est le site de "la Hossière" qui a été choisi en 1928 pour édifier la statue. Ce sommet avait l'avantage d'être visible de chacune des sept collines composant la Grande Paroisse situées au confluent des vallées de la Fave et de la Morte. Vers l'été 1928, l'entreprise Guittjan de Saint-Dié fut chargée de couler le piédestal qui devait supporter la statue du Sacré-Cœur d'une hauteur de 2,5 m qui fut fondue à Vaucouleurs. C'est le voiturier Alphonse Deschamps de Raves qui fut chargé de véhiculer la statue de la gare depuis son village jusqu'au pied de la colline. Pour mener à bien le travail, on doubla l'attelage (6 bœufs) pour atteindre le sommet de la "Hossière". Un charpentier de Lesseux, Joseph Maurice, édifia une "chèvre" (échafaudage de grosses poutres). Avec l'aide d'un palan, on hissa la statue de trois tonnes sur son socle. La cérémonie d'inauguration était présidée par Mgr Marmotin évêque de Saint-Dié lors de la fête du Christ-Roi en 1928. Les maires de sept communes portèrent, en se relayant, le dais de l'église jusqu'à la statue. Une cérémonie se déroula en 1929, puis plus rien jusqu'au début de la guerre 1939-1945. L'abbé Bonnard se rendit au Sacré Cœur et demanda au Christ d'épargner les villages de la barbarie nazie, promettant si les voeux était exaucés de se rendre annuellement en procession jusqu'à la statue du Sacré Cœur. Ce vœu fut exaucé jusqu'en 1965 sous la prêtrise de l'abbé Allier. Négligé depuis 1971, le lieu retournait à l'état sauvage. Durant l'hiver 1990-1991 un groupe de bénévoles défricha les alentours de la statue pour rendre le lieu plus fréquentable.
Notes et références
- Sainte Croix-aux-Mines Jean d'Echéry possède un château au Petit Rombach à
- Bertrimoutier sur le site de l'Insee
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 2-87692-093-X).
Présentation de l'orgue de la commune : pages 121 à 125
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Poull, Les cahiers d'histoire, de biographie et de généalogie : travaux historiques, études généalogiques et documents inédits ou méconnus, chez l'auteur, Rupt-sur-Moselle (Vosges), 1972, p. 93
Liens externes
- (fr) Site communal
- (fr) Bertrimoutier vu d'avion
- (fr) Site sur les orgues de la région : Page sur l'orgue de Bertrimoutier
- (fr) Bertrimoutier sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
Catégories :- Commune des Vosges
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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