- Wisembach
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Wisembach
Le Centre : la mairie et l'église
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges Canton Saint-Dié-des-Vosges-Est Code commune 88526 Code postal 88520 Maire
Mandat en coursCyril Stieffatre
2010 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Val de Galilée Site web www.wisembach.fr Démographie Population 399 hab. (2006) Densité 35 hab./km² Gentilé Carfeuillat(e)s Géographie Coordonnées Altitudes mini. 420 m — maxi. 982 m Superficie 11,3 km2 Wisembach est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants étaient appelés les Carfeuillats. Cette appellation patoisante est aujourd'hui inusitée.
Sommaire
Géographie
Wisembach est située au pied du col de Sainte-Marie (772 m) qui s'ouvre sur l'Alsace, à 14 km de Saint-Dié sur la route départementale 459 reliant Sélestat à Nancy. Le village est acculé dans une gorge, entourée de montagne excepté à l'ouest où elle s'ouvre sur la région de Saint-Dié.
La commune occupe la haute vallée d'un sous-affluent de la Fave nommé le Blanc Ru. Quelques personnes érudites, au XIXe siècle, ont proposé une étymologie germanique séduisante, avec une simple traduction française du nom germanique du village.
Malheureusement, en dépit autrefois des importants liens des habitants avec Sainte-Marie-aux-Mines, qui a gardé depuis le XVIe siècle une petite minorité germanique et protestante issue de descendants de mineurs du comte de Ribeaupierre, le toponyme est beaucoup plus ancien et remonte à l'époque gallo-romaine. La forme dialectale wisembè signale ce qui est observable depuis la vallée de la Fave ou ses hauteurs, c'est-à-dire une montagne qui paraît blanche. Les autres montagnes qui environnent le col sur la chaîne des Vosges ont des reflets bleutés, parfois plus ou moins verdâtres ou gris, mais non point blancs[1].
Nous pouvons traduire ce vieux mot gaulois en allemand moderne, Weissberg ou Weissenberg. Il semble que le nom du village soit attaché au vieux chemin menant à Sainte-Marie. Son ancienneté est prouvée en partie puisque cette voie menait à une maladrerie, plus tard léproserie, dédiée à Marie-Madeleine, origine lointaine de la petite ville de Sainte-Marie-aux-Mines. En conséquence, le ruisseau qui descend du col ne pouvait être qualifié qu'avec l'adjectif blanc.
Hameau
- Le Repas, très proche de Gemaingoutte dont il est séparé par la rivière.
- Diarupt
- Trou-des-Chevaux
Écarts et lieux-dits
- Aubrigoutte
- La Basse du Coucou
- La Chavée
- Le Chener
- La Cude
- Diarupt
- La Gravelle
- Grospeaux
- Les Yraux
- Le Mont et Si-la-Côte
Fermes
- La belle vue
- Varépré
Histoire
Wisembach est mentionné dès la fondation du monastère de Jointures à Saint-Dié. Ce monastère ne pouvant accueillir tous les disciples, saint Déodat (ou Dieudonné) fit bâtir une chapelle à Wisembach qu'il dédia à saint Barthélémy.
D'après Gravier, le village de Wisembach (Weissenbach ou ruisseau blanc) doit son nom à une colonie allemande qui, arrivée dans le val de Galilée par les gorges de Sainte Marie-aux-Mines, se fixa dans ce lieu. Près de Wisembach, il existe une montagne connue anciennement sous le nom de Woed, qui a été francisé par le mot varde. C'est sous ce nom que les anciens titres désignent le territoire de Wisembach et ses dépendances. Le démembrement de 1594 désigne la commune ainsi: la terre de Wurde de Wuisembach, et plus bas : Wuisembach où sont les fonderies pour les mines de la croix.
Le 2 mai 1290, le duc Ferry engagea à Anselme, sire de Ribeaupierre, la garde de Wisembach, son ban et en justice, et son droit de péage de beffroi pour 560 francs que le duc lui devait. Il est dit dans ces lettres, que les hommes de la garde de Wisembach devaient le cri en armes depuis les montagnes d'Alsace jusqu'à Beauregard, château au-dessus de Raon-l'Étape. Il existe encore des engagements de la terre de varde de Wisembach, l'un de 1381, l'autre de 1473.
Wisembach était le chef-lieu d'un doyenné du district de Saint-Dié, comprenant les villages de Wisembach, Layegoutte, Repas, Bonipaire, une partie de Combrimont et Verpeillière, où les sujets étaient de mortemain, de sorte que lorsqu'un d'eux venait à décéder sans enfants, ses meubles revenaient au domaine, même lorsqu'il y avait des enfants pauvres qui fussent mariés, même si l'un d'eux ne ne l'était pas. Les habitants de la varde de Wisembach devaient annuellement au domaine une taille de 54 francs. Chaque nouvel habitant payait, pour droit d'entrée et de bourgeoisie, la somme de dix francs. Mais si ces nouveaux venus épousaient des filles du lieu, ils ne payaient que moitié du droit de bourgeoisie. Tous ceux qui vendaient du vin payaient 10 francs par an.
Sur le point culminant de la montagne qui sépare les Vosges de l'Alsace, le duc Thiébaut avait fait construire, vers la fin du XIIIe siècle, un château fort auquel il avait donné le nom de Châtel-sur-Faîte, et qui était destiné à contenir les invasions et à protéger le péage. Ce château a été entièrement détruit mais on ignore à quelle époque. Les derniers débris du château ont été récupérés après la Révolution par un habitant de Wisembach pour la construction de sa maison.
À un kilomètre de Wisembach, sur le chemin qui conduit au Repas, il existait autrefois un village appelé Norbépaire. L'époque de sa destruction n'est pas connue ; on prétend seulement qu'il fut, il y a longtemps, ruiné par un incendie. On a trouvé sur son emplacement un âtre de cheminée.
La construction de la tour de l'église de Wisembach remonte au XIIe siècle. La nef et le chœur ont été rebâtis en 1782, la nef par les habitants de la paroisse et le chœur par le chapitre de Saint-Dié, qui était chargé de l'entretien de cette partie de l'église à raison des dîmes qu'il percevait à Wisembach. La tradition fait remonter la construction de l'église au temps de Charlemagne, vers l'an 800. L'ancienne tour existe toujours, mais la nef et le chœur ont été reconstruits en 1779.
La mairie et les écoles ont été construits en 1848. En 1814, le village fut rançonné par les armées de passage. Lors de la guerre de 1870, les combats furent limités, les Prussiens n'ayant pas emprunté le col de Sainte-Marie.
Patrimoine
- Tour de l'enceinte du village, datant du XVe siècle
- Église Saint-Barthélemy, érigée en 1782.
- Calvaires, fontaines, frontons de porte.
- Anciennes fonderies
Curiosité naturelle
- A Châtel-sur-Faîte, point de vue admirable sur la plaine d'Alsace et les crêtes des ballons des Vosges.
Administration
Liste des maires successifs[2] Période Identité Étiquette Qualité mars 2010 en cours Cyril Stieffatre mars 1995 janvier 2010 Jacques Armand Démissionnaire 1983 1995 Fernand Gérard 1971 1983 André Baradel 1971 1971 Maurice Châtelain 1956 1971 René Gérardin 1953 1956 Aimé Perrin 1952 1953 Émile Delacôte 1951 1952 Jacques Ducreux 1945 1951 Paul Bertrand 1937 1945 Charles Vincent 1929 1937 Jules Noël 1925 1929 Joseph Tenette 1919 1925 Auguste Sibille 1904 1919 Jean-Baptiste Demange 1901 1904 Auguste Sibille 1885 1901 Victor Gaire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 334 381 363 356 370 428 399 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Personnages célèbres
- Jean Basin, chanoine de Saint-Dié, linguiste, fut nommé curé de Wisembach le 4 avril 1494. Son nom est associé au Gymnase Vosgien réuni par Vautrin Lud.
Sources et références
- Société Philomatique Vosgienne, 2008/2009 Pierre Colin, Séminaire de toponymie dialectale,
- Site municipal
Liens externes
- Site municipal
- Site sur les orgues de la région : Page sur l'orgue de Wisembach
- Wisembach sur le site de l'Institut géographique national
- Wisembach sur le site de l'Insee
Catégories :- Commune des Vosges
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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