- Arnould d'Audrehem
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Arnoul d'Audrehem
Arnoul, sire d’Audrehem encore nommé Arnould d'Audeneham, Arnoul d'Oudeneham, de denehan, est né entre 1302 et 1307 et mort en 1370. Il est maréchal de France de 1351 à 1368 et porte-oriflamme de France, de 1368 à 1370.
C'est un chevalier de petite noblesse du Boulonnais, originaire d'Audrehem. On ne sait que très peu de choses sur sa famille, si ce n'est que son père, qui se prénommait Baudouin, était chevalier en 1307 et encore en vie en 1327. Il avait également un neveu du nom de Jean de Neuville, qui fut maréchal intérimaire entre 1356 et 1359 et qui servit sous ses ordres, jusqu'en 1368. Il épousa Jeanne de Hamelincourt, veuve de Jean de Walincourt entre 1348 et 1351.
Il fait son apparition à la cour de France en 1332, et participe activement à la lutte contre les rois Édouard III d'Angleterre et Charles le Mauvais, et aussi contre les Grandes compagnies. Ainsi, il commande deux expéditions de secours au roi d'Écosse David Bruce, en 1335 et 1341. Dix ans plus tard, il est nommé capitaine du roi en Bretagne par Philippe de Valois. Il participe à la défense de Ploërmel, mais ne peut empêcher sa reddition. En 1346, il participe au siège d'Aiguillon, avant de rejoindre Calais et d'y être capturé, lors de la reddition de la ville en 1347.
Jean le Bon le nomme capitaine de guerre du comté d'Angoulême en 1349. Il est de nouveau capturé par les Anglais lors du combat de la Chapelle Saint-Georges en 1351. Il devient maréchal de France entre le 21 juin et le 1er juillet 1351. La même année, il est nommé lieutenant du roi en Poitou, Saintonge, Limousin, Angoumois, Périgord et des pays entre Loire et Dordogne. À cette charge vient s'ajouter en 1353, la lieutenance du roi en Normandie. L'année suivante, il prend la forteresse de Landal à Broualan par surprise et y capture Hugues de Calveley.
En 1355, il perd ses précédentes lieutenances au profit de celles d'Artois, Picardie et « Boulonnois ». Il défend le Boulonnais contre la chevauchée d'Édouard III en octobre 1355. Il participe à la prise d'Évreux et de Breteuil sur le parti navarrais, entre mai et août 1356. Cette même année il participe à la poursuite des troupes du duc de Lancastre qui se dérobent à L'Aigle, avant d'être fait prisonnier une nouvelle fois lors de la bataille de Poitiers (1356).
Le 24 octobre 1360, il est nommé conseiller du roi puis capitaine du roi en Languedoc en 1361, puis lieutenant du roi pour cette même région en 1362. En 1362, il reprend les forteresses de Peyroux et de Sauges sur les Grandes compagnies. En 1363, ce sont les forteresses de Mirepoix et du Gévaudan ainsi que celles de Peyriac et de Gabian en juin 1364. Il y est remplacé par Louis d'Anjou en 1364. Il suit Bertrand du Guesclin en Espagne où il prête secours à Henri de Trastamare. Ils sont battus et capturés lors de la bataille de Najera en 1367. Libéré en 1368, il rejoint le duc d'Anjou lors de sa campagne en Provence. Il se démet de sa charge de maréchal de France en 1368.
En 1370, il participe à la poursuite de la chevauchée de Robert Knolles, sous les ordres de du Guesclin. Ils la rattrapent et la battent à Pontvallain, Vaas, Ruillé-sur-Loir et Bressuire. Blessé ou malade, il meurt à Saumur, au début du mois de décembre 1370.
Il aura été jusqu'à sa fin le compagnon de du Guesclin, d'abord dans la lutte contre les Anglais sous le règne de Jean le Bon jusqu'en 1364 puis de Charles V jusqu'en 1380.
Par ordre du roi, ses obsèques eurent lieu à Paris, aux Célestins en décembre 1370.
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