- Jean Marant
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Jean Marant Naissance
Boulogne-sur-MerOrigine France Allégeance France Arme Corsaire Conflits Guerre de Cent Ans Faits d'armes Ravitaillement de Calais
Capture de vaisseaux anglaismodifier Jean Marant est un marin et corsaire boulonnais du XIVe siècle qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans, ravitaillant Calais puis en capturant une escadre anglaise après la reddition de la ville.
Sommaire
Biographie
Quand la guerre de Cent Ans commence, la flotte Française est redoutable. Construite en particulier à l’arsenal de Rouen, le Clos des Galées, elle se composait de bâtiment de guerre, mais également de navires marchands armés. Le 24 juin 1340, la flotte Française est totalement anéantie lors de la Bataille de L'Écluse, laissant ainsi le contrôle des mers aux Anglais qui débarquent ainsi allègrement en Guyenne, en Bretagne, en Normandie et en Picardie.
Les amiraux en chef de la marine française Antonio Doria, Louis de La Cerda, Pierre Flotte de Revel sont donc contraint de faire appel aux armateurs privés afin de subvenir aux besoins du roi de France dans le domaine de la Marine.
C’est ainsi que le marin corsaire Jean Marant, propriétaire de son bateau fut engagé, au titre de corsaire pour inspirer l’inquiétude chez l’adversaire et attaquer économiquement l’Angleterre.
Il prend pour base l’île de Guernesey, comme Eustache Buskes dit Eustache le Moine, et met à plusieurs reprises les escadres anglaises en fuite, en choisissant les nefs les plus importantes, celles renfermant, les trésors.Il était craint des Anglais, qui le considéraient comme un criminel, car il égorgeait les membres d’équipage vaincu.
Devant les succès grandissant de Jean Marant, au début de 1345, l’amiral Pierre Flotte de Revel le met à la tête d’une flottille de 300 navires corsaires.
En juillet 1345, le corsaire capture 7 nefs anglaises dont il massacre, selon son habitude, les équipages.
En 1346, Édouard III débarque en Normandie et entreprend une chevauchée qui le mènera jusque Calais.
Le roi d’Angleterre ayant investi Calais, le roi de France charge Jean Marant de ravitailler la ville. Il introduit alors régulièrement, durant tout l’hiver, avec d’autres corsaires tels que Mestriel, Jean Balart, Raoul le Grenu, Jean Cache Marée [1]…, des vivres dans la ville.
Le 14 mars 1347, Marant à la tête de 30 vaisseaux force une nouvelle le blocus et entre dans la rade.
Édouard III, trouvant que le siège s’éternisait à cause du ravitaillement des navires génois, normands et picards qui réussissaient à forcer régulièrement le blocus, il fit construire, à l’entrée du goulet, des fortifications munies de bombardes et autres armes de jet. Il fit également bloquer l’entrée du chenal avec des obstacles de toute nature et à partir de juin 1347, il fut totalement impossible pour les Français de ravitailler Calais.
Le 25 juin 1346, Jean Marant échappe une nouvelle fois à la flotte anglaise forte de 120 navires et arrive avec 30 bateaux à l’entrée du goulet, parvenant malgré la mitraille et les obstructions à ravitailler une dernière fois la ville.
Ils partagent alors, le sort des assiégés, jusqu’à la reddition de la ville. Mais quelques jours avant la prise de possession effective de la ville par les Anglais, Jean Marant réunit 4 nefs et 2 galères royales avec les maîtres de navires et corsaires Pierre Aimar, Guillaume Coble, Jean Darlay, Jean Houe, Jean Masterel, Étienne Pillart et Jean Truffe et comme des bêtes aux abois foncent sur l’ennemi et réussissent à passer les obstacles et gagnent la pleine mer.À la mi-septembre l’escadrille rencontre une escadre de dix nefs anglaises dont elle coule une partie et en ramène cinq dans le port d’Abbeville. La prise est importante, et de grande valeur. Jean Marant et ses corsaires ont attaqués la flotte amenant les épouses des officiers anglais, venant assister à la victoire de leurs époux. Pour une fois, Jean Marrant ne les égorgera pas, elles seront libérées contre une forte rançon.
Après ce coup d’éclat, si l'on sait qu’il fut chargé, en 1346, d’une mission secrète sur mer moyennant 500 livres parisis [2] on ne trouve rien sur ce corsaire qui tenta de sauver les calaisiens et de garder la ville à la France, si ce n’est qu’il ne cessa de guerroyer contre les Anglais.
Liens internes
Liens externes
Bibliographie
- Histoire des corsaires par Jean Merrien
- Reportage la route de l’opale
- Les corsaires : des origines au traité de Paris du 16 avril 1856 Par Patrick Villiers
- La marine au siège de Calais
- Échec à Nelson
Notes, sources et références
- Également écrit Cachemarée ou Chasse Marée
- Une chancellerie privilégiée : celle de Philippe VI de Valois pages 370 et suivantes
- Les ouvrages cités en bibliographie
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Catégories :- Naissance à Boulogne-sur-Mer
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