- Bataille de Reims (1429)
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Raid sur Reims
Une fois le siège d'Orléans levé et après la bataille de Patay, l'étau anglo-bourguignon est desserré. Jeanne d'Arc convainc le Dauphin Charles d’aller se faire sacrer à Reims. Cette chevauchée au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons est couronnée de succès et donne à Charles VII le trône dont il avait été évincé par le traité de Troyes.
Sommaire
Contexte
Depuis le traité de Troyes de 1420, le dauphin est déshérité en faveur d'Henri V d'Angleterre. Ce dernier a épousé la fille du roi Charles VI de France et son fils Henri VI sera son successeur sur les trônes de France et d'Angleterre. Mais Henri V meurt en 1422 et son fils n'a pas encore un an ; la régence est confiée à Jean de Lancastre, duc de Bedford.
Le souhait le plus ardent du dauphin est de ceindre la couronne de France mais, il est passablement discrédité par une majorité de la population qui le suspecte d'être le fils adultérin de Louis d'Orléans et aussi d'être l'assassin de Jean sans Peur. Seul un signe divin peut le légitimer à nouveau auprès du peuple. C'est ce rôle que va jouer Jeanne d'Arc qui va faire percevoir comme miraculeux la levée du siège d'Orléans et comme une volonté de Dieu, le sacre du dauphin à Reims en plein territoire bourguignon.Articles détaillés : Traité de Troyes et Jeanne d'Arc.La chevauchée sur Reims
La marche vers la ville du sacre commença à Gien, le 29 juin 1429. La facilité de la chevauchée montra à la fois la fragilité de la domination anglo-bourguignonne et la restauration de la confiance en la cause de Charles VII de France. Au cours de la chevauchée, Auxerre resta neutre, Troyes capitula[1] et Châlons-en-Champagne ouvrit ses portes le 14. Le samedi 16 juillet, le roi entrait à Reims.
Conséquences
Le 17 juillet 1429, Charles VII recevait l'onction sainte des mains de l'archevêque Renault de Chartres. « Gentil Roy, ores est exécuté le plaisir de Dieu qui vouloit que je levasse le siège d'Orléans, et que je vous amenasse en ceste cité de Rheims pour recevoir vostre saint sacre, en monstrant que vous estes vray roy, et celluy auquel le royaulme de France doibt appartenir », déclara Jeanne en rendant hommage à son roi. La cérémonie, vu les circonstances, s'était déroulée dans la simplicité ; la couronne, le sceptre, le globe, étaient à Saint-Denis, entre les mains des Anglais ; seuls parmi les pairs, étaient présents les trois pairs spirituels : l'archevêque de Reims, Renault de Chartres, l'évêque de Laon, Guillaume de Champeaux, l'évêque de Châlons, Jean de Sarrebrück. Mais le rite essentiel était accompli : le huitième sacrement, qui faisait les rois et les marquait du signe sacré du pouvoir légitime, avait été conféré à Charles VII. Aucune hésitation n'était plus possible entre le Valois authentiquement désigné par Dieu, et le Lancastre, imposé par les armes ennemies et la signature irresponsable d'un roi malade. Les jeux sont faits, car les Français ont trouvé ce qui leur manquait pour vaincre.
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Notes et références
- ↑ L'armée royale, arrivée devant Troyes, les habitants refusent pendant 5 jours d'ouvrir leurs portes. La sixième, craignant que leur ville soit prise d'assaut, ils se décident à la rendre au dauphin, mais à condition que les soldats n'y séjourneront pas et qu'ils passeront la nuit en dehors des remparts ; Charles VII et les principaux capitaines pourront seuls y demeurer. Cette clause de la capitulation s'explique sans peine quand on sait les violences, les déprédations de toutes sortes, auxquelles se livraient les soldats à cette époque, même dans les villes, amies ou alliées. Charles VII confia à Ambroise de Loré le commandement en chef des troupes qui vont rester au camp. Aucune réclamation et aucun désordre ne se produisit.
« Et le lendemain tous passèrent par la dite cité en belle ordonnance, dont ceux de la ville étaient bien joyeux. »
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Catégories : Bataille de la guerre de Cent Ans | Bataille de l'histoire de France | Bataille de 1429 | Histoire de la Marne | Bataille sur le sol français - ↑ L'armée royale, arrivée devant Troyes, les habitants refusent pendant 5 jours d'ouvrir leurs portes. La sixième, craignant que leur ville soit prise d'assaut, ils se décident à la rendre au dauphin, mais à condition que les soldats n'y séjourneront pas et qu'ils passeront la nuit en dehors des remparts ; Charles VII et les principaux capitaines pourront seuls y demeurer. Cette clause de la capitulation s'explique sans peine quand on sait les violences, les déprédations de toutes sortes, auxquelles se livraient les soldats à cette époque, même dans les villes, amies ou alliées. Charles VII confia à Ambroise de Loré le commandement en chef des troupes qui vont rester au camp. Aucune réclamation et aucun désordre ne se produisit.
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