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Benjamin Disraeli
Benjamin Disraeli
Benjamin Disraeli, premier ministre de l'Angleterre victorienne Nationalité anglais Naissance 21 décembre 1804
LondresDécès 19 avril 1881
LondresProfession écrivain Carrière Parti(s) conservateur Plus haut poste (Royaume-Uni) Chancelier de l'échiquier
27 février 1852 – 29 février 1868Prédécesseur William Gladstone Successeur George Ward Hunt Second plus haut poste (Royaume-Uni) Premier ministre
20 février 1874 – 21 avril 1880Prédécesseur William Gladstone Successeur William Gladstone Benjamin Disraeli (21 décembre 1804, Londres – 19 avril 1881), 1er comte de Beaconsfield, fut un homme politique britannique.
Sommaire
Biographie
Fils de l'homme de lettres israélite Isaac D'Israeli, il commence à travailler comme simple employé dans une étude d'avocats. En 1824, il fait un voyage aux Pays-Bas et le long du Rhin. En 1825, il perd beaucoup d'argent dans la spéculation boursière. Il fait alors ses premières tentatives de publications littéraires et participe au lancement d'un périodique. Il est ainsi remarqué pour son roman, Vivian Grey (1826), qui décrit la haute société de l'époque, alors que celui-ci n'en est pas membre. En 1826, il voyage en Italie. En 1827, il est atteint d'une dépression nerveuse, et tente de nouvelles publications littéraires.
Endetté et dépressif, il entreprit un nouveau voyage en compagnie de William Meredith, le fiancé de sa sœur. Ils partent le 28 mai 1830 et sillonnent le sud de l'Europe, de Falmouth à Gibraltar, puis Malte, Corfou, Prevesa, Nauplie, Athènes, Égine, Constantinople, Alexandrie et Le Caire. Cependant le 19 juillet 1831, Meredith meurt au Caire et Disraeli décide de regagner le Royaume-Uni, qu'il atteint le 23 octobre 1831.
Son voyage en Orient aurait influencé ses romans (présence de descriptions orientales, en particulier dans Tancred), et ses idées en politique extérieure concernant la question d'Orient, surtout les relations diplomatiques avec l'empire ottoman et l'Égypte dans les années 1870.
Carrière politique
Il entre dans la vie politique en 1832 en tant que candidat malheureux au poste de député de Wycombe. En 1835 il adhère au parti conservateur. Il échoue de nouveau à l'élection de Taunton en avril 1835, puis remporte l'élection de Maidstone en juillet 1837. Après son entrée au parlement, il se fait le champion des protectionnistes en opposition au gouvernement de Sir Robert Peel, pourtant conservateur. Grâce à ses attaques contre ce dernier, il devient progressivement connu et utile à la cause des protectionnistes, qui le regardent toutefois avec méfiance. A la mort de Lord George Bentinck, qui faisait office de leader officiel de ce mouvement à la Chambre des Communes, Disraeli le remplace, devenant ainsi leader des Conservateurs à la Chambre des Communes, le dirigeant du parti étant Lord Stanley, futur Lord Derby. Disraeli conservera ce poste jusqu'en 1876, date de son départ pour la Chambre des Lords. Enfin, il devient le seul dirigeant du parti à partir de 1868.
Après la division du Parti Conservateur à la suite de l'abolition des Corn Laws en 1846, il occupe à plusieurs reprises le poste de chancelier de l'échiquier durant les gouvernements conservateurs minoritaires de Lord Derby. Il est alors connu pour le passage du Reform Act de 1867, qui est la source de débats politiques aux seins des Conservateurs, mais aussi de débats historiographiques. A la retraite politique de Lord Derby, il devient brièvement Premier ministre de la reine Victoria du Royaume-Uni en 1868, qui le tient d'ailleurs en très haute estime après une méfiance initiale. Il retrouve ce poste après la victoire des Conservateurs aux élections de 1874, et ce jusqu'en 1880. Son mandat est marqué au début par des réformes sociales, qui sont la plupart du temps menées par ses ministres. L'action personnelle de Disraeli, devenu Lord Beaconsfield en 1876, est principalement centrée sur les affaires étrangères : élévation de la reine au rang d'impératrice des Indes, achat d'actions de la compagnie du Canal de Suez, et organisation du Congrès de Berlin, vu comme le sommet de sa carrière.
Dans l'histoire de l'époque victorienne, il est traditionnellement associé avec son rival, Gladstone, avec lequel il alterne au pouvoir. Ces deux hommes sont souvent reconnus comme les symboles de l'apogée de la Grande-Bretagne au dix-neuvième siècle.
Carrière littéraire
Bien qu'aujourd'hui relativement lu et reconnu, Disraeli a d'abord commencé sa vie comme écrivain, hésitant entre les lettres et la politique. Son premier roman, Vivian Grey connaît un certain succès, dû à la curiosité suscitée par l'anonymat de l'auteur. Toutefois, si Disraeli reste aujourd'hui connu comme auteur, c'est avant tout par et grâce à sa trilogie de romans politiques : Coningsby (1844), Sybil (1845), et Tancred (1847). Ces romans lui permettent d'exposer ses idées politiques et témoignent de l'étroite liaison entre le Disraeli écrivain et homme politique.
Il connaîtra encore un certain succès avec Lothair (1870), là encore grâce une certaine curiosité pour un livre écrit par un ancien Premier ministre, ce qui ne manquera pas d'embarrasser son propre parti.
En plus de ses oeuvres de fiction, Disraeli écrira un certain nombre de pamphlets et dirigera un journal conservateur, collaborant directement à la rédaction des articles.
Fiction
- Vivian Grey (1826)
- Popanilla (1828)
- The Young Duke (1831)
- Contarini Fleming (1832)
- Alroy (1833)
- The Infernal Marriage (1834)
- Ixion in Heaven (1834)
- The Revolutionary Epick (1834)
- The Rise of Iskander (1834)
- Henrietta Temple (1837)
- Venetia (1837)
- The Tragedy of Count Alarcos (1839)
- Coningsby, or the New Generation (1844)
- Sybil, or The Two Nations (1845)
- Tancred, or the New Crusade (1847)
- Lothair (1870)
- Endymion (1880)
- Falconet (inachevé 1881)
Voir aussi
Bibliographie
- W. F. Monypenny & G. E. Buckle, The Life of Benjamin Disraeli (Londres, 1910-20), 6 volumes
- André Maurois, La vie de Disraeli (Paris, 1927)
- Lord Blake, Disraeli (Londres, 1966)
- John Vincent, Disraeli (Oxford, 1990)
- Paul Smith, Disraeli: a brief life (Cambridge, 1996)
Lien interne
Liens externes
- (fr) Biographie sur le site du premier ministre du Royaume-Uni
Précédé par
Edward Geoffrey Smith Stanley
(1866 à 1868)
William Ewart Gladstone
(1868 à 1874)
Premier ministre du Royaume-Uni
1868
1874 à 1880Suivi par
William Ewart Gladstone
(1868 à 1874) puis de (1880 à 1885)Catégories : Membre de la Royal Society | Premier ministre du Royaume-Uni | Écrivain britannique | Écrivain de langue anglaise | Comte de la pairie du Royaume-Uni | Naissance à Londres | Naissance en 1804 | Décès en 1881 | Chevalier de la Jarretière | Personnalité d'origine italienne
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