- Ligne de Mézidon à Trouville
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Ligne de la Côte Fleurie
Mézidon - Dives - Trouville-D.Pays France Villes desservies Mézidon-Canon, Dozulé, Dives-sur-Mer, Cabourg, Trouville-sur-Mer, Deauville Historique Mise en service 1879 - 1884 Fermeture Ligne partiellement fermée Concessionnaires Cie CF de Mézidon à Dives (1870 - 1878)
Cie CFE vallée d'Auge (1878 - 1881)
Ouest(provisoirement) (1881 - 1884)
Ouest(définitivement) (1884 - 1908)
État (1908 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Numéro officiel 379 000 Longueur 73,5 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Voie unique Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic TER Schéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLigne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg vers Caen 216,616 0 Mézidon Ligne du Mans à Mézidon vers Tours par Le Mans Ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg vers Paris St-Lazare 1,8xx Mézidon (halte) 4,4xx Magny-le-Freule 6,3xx Bissières 7,0xx Lion d'Or - Croissanville 8,9xx Méry-Corbon 13,2xx Hotot 15,2xx Beuvron 19,5xx Dozulé - Putot Ligne de Caen à Dozulé - Putot vers Caen 24,3xx Brucourt - Varaville Ligne de Caen à Dives ou Luc (CFC) vers Caen St-Pierre, Luc-sur-Mer 27,692 Limite de déclassement 27,727 Dives - Cabourg Dives-Port-Guillaume 30,571 Houlgate 35,26x P.N. 93 36,177 Gonneville - Saint-Vaast 36,73x P.N. 95 37,78x P.N. 96 39,791 Villers-sur-Mer 39,98x P.N. 99 (sur la R.D. 118) 40,49x P.N. 100 41,72x P.N. 101 42,37x P.N. 102 (sur la R.D. 118-2) 42,377 Blonville-sur-Mer - Benerville 42,54x P.N. 103 43,19x P.N. 104 43,73x P.N. 105 44,46x P.N. 107 45,264 Tourgéville 45,29x P.N. 109 46,2xx P.N. 111 (sur la R.D. 278) 47,38x P.N. 113 (sur la R.D. 27) 47,93x P.N. 113 bis (sur la R.D. 27) 50,052 219,243 Trouville - Deauville Ligne de Lisieux à Trouville - Deauville vers Paris St-Lazare par Lisieux modifier La ligne Mézidon - Trouville-Deauville est une ligne du réseau ferré français ouverte entre 1879 et 1884 pour desservir la Côte Fleurie depuis la gare de Mézidon. Aujourd'hui, seule la section qui longe le littoral est encore en service entre les gares de Dives-Cabourg et Trouville - Deauville.
Elle constitue la ligne 379 000[1] du réseau ferré national.
Sommaire
Histoire
La ligne Mézidon - Dives
Dès 1863, les stations balnéaires de Trouville-sur-Mer et Deauville bénéficient d'une liaison ferroviaire directe depuis Paris par Lisieux. Les autres villes de la côte souhaitent également profiter d'une desserte équivalente afin de développer les activités touristiques. Mais la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest refuse de répondre à cette demande, la rentabilité de l'investissement étant jugée trop hasardeuse : le trafic voyageur ne peut être significatif que pendant la haute saison et l'inexistence des activités industrielles dans cette région interdit un trafic marchandise viable tout au long de l'année[2].
Le 30 août 1869, le conseil général du Calvados décide d'étoffer le réseau ferré national en établissant cinq lignes de chemin de fer d'intérêt local. L'un de ces projets consiste en la construction d'un embranchement ferroviaire depuis la gare de Mézidon située sur la ligne Mantes-la-Jolie - Cherbourg[3]. Une compagnie d'intérêt local montée pour l'occasion, la Compagnie du Chemin de Fer de Mézidon à Dives, reçoit en mars 1870 la concession de la ligne assortie d'une subvention de 840 000 francs. Guillaume-Alfred Isouard, président de la compagnie, avance les fonds, mais le projet est ajournée du fait de la guerre franco-prussienne de 1870. Après la défaite, les circonstances sont peu propices au projet ; le conseil général, sur recommandation du préfet, décide le 3 novembre 1871 de temporiser le projet[4]. La déclaration d'utilité publique de la ligne est finalement signée que le 17 mars 1872[5]. Le projet est ensuite retardé par les déboires financiers de la compagnie qui fait faillite en 1874. En 1878, la ligne est rétrocédée à une compagnie anonyme dite des chemins de fer économiques de la vallée d'Auge[6]. Les 28 kilomètres de la ligne qui relie Mézidon à Dives-Cabourg par Dozulé - Putot sont ouverts à la circulation le 15 juin 1879. En 1881, la ligne est rachetée par l'État et elle est incorporée au réseau d'intérêt général[7]. Une convention est ensuite passée avec la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest pour qu'elle exploite provisoirement la ligne[8].
Le prolongement jusqu'à Trouville - Deauville
Le 16 décembre 1875, une ligne entre la gare de Caen et Dozulé est déclarée d'utilité publique. Un embranchement entre Dozulé et la gare de Trouville - Deauville est également déclarée d'utilité publique[9]. La ligne Caen - Dozulé-Putot vient s'embrancher sur la ligne Mézidon - Dives en 1881. L'embranchement vers Trouville - Deauville en revanche est abandonné et on choisit plutôt de prolonger la ligne Mézidon - Dives jusqu'à Trouville - Deauville. La ligne Dives - Trouville-Deauville est déclarée d'utilité publique le 29 mars 1879[10].
Les sections de Dives à Beuzeval (Houlgate) et de Trouville - Deauville à Villers-sur-Mer sont ouvertes le 18 septembre 1882. L'exploitation est provisoirement assurée par l'État[11]. Mais le relief accidenté rend difficile la construction de la section centrale. Les lignes Mézidon - Dives et Dives - Trouville sont définitivement concédées à la Compagnie le 20 novembre 1883, mais l'État termine les travaux de la section manquante[12]. La ligne est ouverte sur toute sa longueur le 20 juillet 1884. La pente atteint jusqu'à 28‰ entre Villers-sur-Mer et Gonneville, 25‰ entre Gonneville et Houlgate.
La ligne a donc été ouverte en trois étapes[13].
- 15 juin 1879 : Mézidon - Dives-Cabourg (27,7 km)
- 18 septembre 1882 : Dives-Cabourg - Beuzeval-Houlgate (2,8 km) et Trouville - Villers-sur-Mer (10,8 km)
- 20 juillet 1884 : Beuzeval-Houlgate - Villers-sur-Mer (9,2 km)
Le 18 novembre 1908, l'État rachète la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest ; la ligne est désormais gérée par la Compagnie des chemins de fer de l'État. Pendant la Première Guerre mondiale, la ligne est empruntée par les trains qui rapatrient les blessés vers le grand hôtel de Cabourg, alors transformé en hôpital militaire auxiliaire, et par les convois ravitaillant l'usine sidérurgique Tréfimétaux de Dives-sur-Mer.
Fermeture de la section Mézidon - Dives
Après la guerre, le trafic commence à décliner du fait de la concurrence accrue de l'automobile. Quand la Compagnie des chemins de fer de l'État est incorporée à la SNCF, une partie de son réseau est fermée au trafic voyageur. C'est le cas de la section Mézidon - Dives-Cabourg à partir du 1er mars 1938 ; à cette même date, la correspondance vers Caen à Dozulé - Putot n'est plus assurée.
En 1944, la ligne est endommagée lors de la bataille de Normandie et n'est rouverte au voyageurs qu'au printemps 1946. La section Troarn - Dozulé, jusqu'alors ouverte au fret, est quant à elle définitivement fermée[14]. La SNCF renonce une fois pour toutes au trafic de marchandises entre Mézidon et Dives-Cabourg le 3 novembre 1969. En 1975, la partie de la ligne comprise entre les PK 0,571 et 27,067 est déclassée pour être déferrée[15]. La section située comprise entre les PK 27,067 et 27,692 a été fermée à tout trafic à compter du 27 septembre 2007[16].
En 1970, la desserte omnibus entre Trouville - Deauville et Dives-Cabourg est un temps abandonnée. Toutefois des trains directs Paris-St-Lazare-Dives-Cabourg circulent en saison ainsi qu'un Turbotrain RTG direct à l'année, fonctionnant les fins de semaine, ce jusqu'en 1995. La SNCF tente à plusieurs reprises de fermer la ligne, surtout après la fin des liaisons directes. Néanmoins, une convention est signée en 1998 entre le Conseil régional de Basse-Normandie, la SNCF et Réseau ferré de France en vue de moderniser et développer la ligne mais malheureusement sans reprise des trains directs Paris-Dives-Cabourg pour le moment. Une nouvelle halte est ouverte à Dives-sur-Mer afin de desservir le port de plaisance de Port-Guillaume aménagé à l'emplacement de l'ancienne usine Tréfilmétaux, fermée en 1984.
Dans les années 1975/1995 quand les dessertes se faisaient en RTG, cette voie désaffectée servait de remise à lavage sur environ 200 m pour les rames arrivées de Paris.
Entre Brucourt et Dives-sur-Mer, l'emprise ferroviaire a été utilisée pour la création d'une bretelle routière reliant l'autoroute A13 à Dives-sur-Mer, Cabourg et Houlgate[17]
Infrastructures
Section déclassée entre Mézidon et Dives - Cabourg
Infrastructures Commune Adresse Localisation État Image Gare de Mézidon Mézidon-Canon Avenue de la Gare En service Halte de Mézidon Mézidon-Canon Rue Jules Guesde Logement Maison de garde-barrière Mézidon-Canon Logement Maison de garde-barrière Mézidon-Canon Sous le Bois Logement Maison de garde-barrière Magny-le-Freule La Vierge Logement Halte de Magny-le-Freule Magny-le-Freule La Gare Logement Maison de garde-barrière Magny-le-Freule Le Lieu adoré Logement Pont sur route communale Magny-le-Freule / Bissières Halte de Bissières Bissières Route de Magny-le-Freule Logement Gare de Lion d'Or - Croissanville Méry-Corbon À déterminer À déterminer Maison de garde-barrière Méry-Corbon Rue des Écoles Logement Halte de Méry-Corbon Méry-Corbon Rue de l'Ancienne-gare Logement Maison de garde-barrière Méry-Corbon Rue de la Dives Logement Maison de garde-barrière Hotot-en-Auge La Butte Logement Halte d'Hotot Hotot-en-Auge La Gare Logement Gare de Beuvron Beuvron-en-Auge À déterminer Maison de garde-barrière Beuvron-en-Auge Le Bois Niquelon/Les Maisons rouges Logement Gare de Dozulé-Putot Putot-en-Auge La Gare Logements communaux Maison de garde-barrière Putot-en-Auge Route de Rouen Logement Halte de Brucourt - Varaville Brucourt Les Hogues Logement Maison de garde-barrière Périers-en-Auge L’Église Logement Réservoir d'eau Dives-sur-Mer Sans affectation Maison de garde-barrière Dives-sur-Mer Abandonné Section en service entre Dives - Cabourg et Trouville - Deauville
Liste des gares: voir le schéma de ligne déroulant. Réseau ferré de France étudie la possibilité de prolonger la ligne actuelle vers Cabourg, ce qui nécessiterait la construction d’un pont ferroviaire sur la Dives. Un nouveau terminal serait alors aménagé à Cabourg et la gare actuelle, située sur le territoire de Dives-sur-Mer, serait alors supprimée[18].
En 2006-2007, la ligne a été modernisée grâce à un certain nombre de travaux[19] :
- modernisation de la moitié de la voie (11 km sur 23 au total),
- rehaussement des quais à 55 cm pour permettre l’accès à niveau aux autorails X 73500,
- modification des courbes pour augmenter la vitesse,
- augmentation de la vitesse de 70 km/h à 90 km/h,
- mises aux normes des passages à niveaux.
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Digue entre Houlgate et Dives-sur-Mer (PN81b).
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RTG sur la digue d'Houlgate.
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Passage à niveau (PN87) entre Houlgate et Gonneville-sur-Mer.
Matériels roulants
Notes et références
- RFF n° 22 de novembre 2007 - page 47. Bulletin Officiel de
- Train de l'estuaire
- Lisieux - Orbec, Berjou - Falaise, Caen - Courseulles-sur-Mer, Caen - Aunay-Saint-Georges Les autres lignes sont :
- Philippe Lenglart, Le nouveau siècle à Caen, 1870-1914, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, p. 17
- lire en ligne] Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, 1872, p. 458 [
- lire en ligne] Ibid., 1878, pp. 196–197 [
- lire en ligne] Ibid., 1881, p. 407 [
- lire en ligne] Ibid., 1881, p. 490 [
- lire en ligne] Ibid., 1875, pp. 625–626 [
- lire en ligne] Ibid., 1879, p. 80 [
- Ibid., 1882, p. 153
- lire en ligne] Ibid., 1884, pp. 93–99 [
- Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes
- Bulletin municipal de Sannerville - N°12 (Mai 1988)
- Journal officiel de la République française, 8 mars 1975, p. 2620 [lire en ligne] Décret du 24 février 1975 ;
- Bulletin officiel de RFF
- Jean Quellien (dir.), Dives-sur-Mer, une usine et des hommes, Cabourg, Éditions Cahiers du Temps, 2003, p. 144
- [Site officiel de RFF]
- Conseil régional de Basse-Normandie
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Ligne Lisieux - Trouville-Deauville
- Ligne Mantes-la-Jolie - Cherbourg
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