- Ligne Caen - Vire
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Ligne Caen - Vire
Ligne Caen - Vire
Le viaduc de la Souleuvre, sur la ligne de Caen à Vire, aujourd'hui partiellement démonté et base de saut à l'élastiquePays France Villes desservies Caen, Vire Historique Mise en service 1886 - 1891 Fermeture Ligne fermée Caractéristiques techniques Longueur 72 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Nombre de voies Anciennement à voie unique Schéma de ligne Schéma de la ligne Légende239,907 Caen 240,483 Viaduc de l'Orne (45 m) Raccordement de la Compagnie de chemin de fer de Caen à la mer vers Cherbourg vers Laval Louvigny Verson Mondrainville Noyers Villers-Bocage Aunay-Saint-Georges Jurques vers Balleroy (CFC) La Besace Vers Saint-Lô Guilberville La Ferrière-Harang Viaduc de la Souleuvre (364 m) Bény-Bocage-Carville La Graverie Vire (Paris - Granville) modifier
La ligne Caen - Vire est une ligne du réseau ferré français ouverte entre 1886 et 1891 pour relier Caen à Vire en passant par le Bocage virois. La ligne a été fermée en 1938 au trafic voyageurs. Après la Seconde guerre mondiale, la ligne a également été fermée en plusieurs étapes au transport de marchandises. Par la suite, elle a été déclassée, puis déferrée.Sommaire
Histoire
L'agglomération caennaise a été reliée à Paris par le chemin de fer à partir de 1855. Vire a été atteint en 1867 par les trains en provenance de la gare de Paris-Montparnasse par la gare de Flers-de-l'Orne ; trois ans plus tard la ligne est prolongée jusqu'à Granville. Ces deux liaisons suivaient un axe est-ouest au départ de la capitale. Mais il n'existait alors aucune liaison transversale qui eut permis de relier directement la préfecture du Calvados et sa sous-préfecture. Le voyageur devait en effet faire un grand détour en prenant la ligne Caen - Tours puis faire une correspondance à la gare d'Argentan pour prendre la ligne Paris - Granville.
Le 30 août 1869, le conseil général du Calvados décide d'étoffer le réseau ferré national en établissant cinq lignes de chemin de fer d'intérêt local. L'un de ces projets consiste en la construction d'une nouvelle ligne entre Caen et Aunay-sur-Odon[1]. M. Amand-Guilet reçoit en mars 1870 la concession de la ligne assortie d'une subvention de 1 216 000 francs. L'entrepreneur avance les fonds, mais le projet est ajournée du fait de la guerre franco-allemande de 1870. Après la défaite, les circonstances sont peu propices au projet ; le conseil général, sur recommandation du préfet, décide le 3 novembre 1871 de temporiser le projet.[2]
La déclaration d'utilité publique est signée en 1881[3]. La ligne entre la gare de Caen et celle d'Aunay-Saint-George est finalement ouverte le 22 août 1886. Elle est ensuite prolongée jusqu'à la gare de Vire le 1er juin 1891.[4]
Douze arrêts (voir schéma de ligne) sont aménagés sur la ligne, dont deux permettaient des correspondances :
- vers Saint-Lô à Guilberville à partir de 1892,
- vers Balleroy par le chemins de fer du Calvados (voie de 60 cm) à la gare la Besace à partir de 1806
La gare de Jurques était connectée par une voie étroite (60 cm) de 3 kilomètres à une mine de fer exploitée de 1895 à 1940[5].
La construction de nombreux ouvrages d'art a été rendue nécessaire par le relief accidenté de cette partie du massif armoricain. Le viaduc de la Souleuvre, pont en granit long de 364,20m, a ainsi été construit de 1887 à 1889 selon les plans de Gustave Eiffel[6] pour traverser la vallée de la Souleuvre. En 1893, quatre trains de voyageurs empruntaient quotidiennement la ligne[7].
La Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, à laquelle la ligne était concédée, est rachetée par l'État le 18 novembre 1908. La ligne est donc incorporée au réseau de la Compagnie des chemins de fer de l'État. En 1938, cette compagnie fusionne avec la SNCF nouvellement créée. Cette fusion s'accompagne de la fermeture d'un certain nombre de lignes et le 1er mars 1938, le trafic voyageurs est interrompu sur la ligne Caen - Vire[8]. Mais le transport de marchandises est toujours assurée. Après la Seconde guerre mondiale cependant, la section centrale entre Saint-Martin-des-Besaces et Jurques est totalement fermée. Puis le service cesse d'être assuré entre Saint-Martin-des-Besaces et la Graverie. Enfin les deux embranchements ferroviaires au départ de Caen et de Vire ferment à leur tour. L'ensemble de la ligne est alors déclassé et déferré.
Vestiges
Voir l'ancienne emprise ferroviaire sur une vue satellite : Google Maps
L'emprise de la voie ferrée a en partie été reprise :
- par la route départementale 405 entre Caen et Louvigny,
- par une voie verte entre Louvigny et Bretteville-sur-Odon,
- par l'échangeur entre l'autoroute A84 et le boulevard périphérique de Caen entre Bretteville-sur-Odon et Verson
- par l'autoroute A84 entre Verson et Tournay-sur-Odon, ainsi que pour la partie orientale du contournement de Villers-Bocage.
Le souvenir de la ligne se retrouve également dans les noms de lieux :
- rue de la gare à Verson et à Aunay-sur-Odon,
- place de la gare à la Graverie,
- lieu-dit "la gare" à Carville.
Le viaduc de la Souleuvre a été en partie démonté et sert aujourd'hui de base de saut à l'élastique.
Pont enjambant l'Odon entre Louvigny et Bretteville-sur-Odon
Notes et références
- ↑ Les autres lignes sont : Lisieux - Orbec, Falaise - Condé-sur-Noireau, Caen - Courseulles-sur-Mer, Mézidon - Dives-Cabourg
- ↑ Philippe Lenglart, Le nouveau siècle à Caen, 1870-1914, Condé-sur-Noireau, Corlet, 1989, p. 17
- ↑ Site de la commune de Villers-Bocage
- ↑ Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes
- ↑ Auguste Pawlowski, Une Normandie inconnue : le bassin minier de la Basse-Normandie, Paris, H. Dunod et E. Pinat, 1911, p. 40
- ↑ Structurae.de
- ↑ Roynel.com
- ↑ Wilez.com
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Étoile ferroviaire de Caen
- Ligne Mantes-la-Jolie - Cherbourg
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