- Beaulieu (Dordogne)
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Annesse-et-Beaulieu
Annesse-et-Beaulieu Le canal d'Annesse Pays France Région Aquitaine Département Dordogne Arrondissement Périgueux Canton Saint-Astier Code Insee 24010 Code postal 24430 Maire
Mandat en coursJean-Louis Simon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Astérienne Isle et Vern Latitude
LongitudeAltitude 65 m (mini) – 169 m (maxi) Superficie 12,12 km² Population sans
doubles comptes1 418 hab.
(2006)Densité 117 hab./km² Annesse-et-Beaulieu (Anessa e Beuluòc en occitan[1]) est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.
Ses habitants sont les Annessois ou les Gravellois.
Sommaire
Géographie
La commune d'Annesse-et-Beaulieu se situe treize kilomètres à l'ouest de Périgueux, la préfecture de la Dordogne. Elle est délimitée à l’est, au sud et au sud-ouest par l'Isle, qui sert de limite avec les communes de Marsac-sur-l'Isle, Razac-sur-l'Isle, Montrem (Montanceix) et Saint-Astier ; au nord-ouest elle touche Léguillac-de-l'Auche et Mensignac ; enfin au nord, on trouve La Chapelle-Gonaguet et Chancelade au nord-est.
Deux grandes voies de communication la traversent : la route départementale 710, dite « route de Ribérac », et la RD 3 qui relie Périgueux à Coutras.
Son bourg principal, Gravelle, est sis au centre de la commune. Dans leur « Histoire de la commune d'Annesse-et-Beaulieu », Mme Larue et M. Labrue écrivent à ce propos : « C'est notre particularité : généralement au cœur de la commune, on trouve l'église, le presbytère, la mairie, les écoles... Chez nous, c'est aux extrémités de la commune que se trouvent les églises et leur cimetière, entre les deux sont la mairie, les écoles et les commerces ».
La commune compte également un canal, le canal d’Annesse, réalisé en 1830. Long de 1,4 km, celui-ci a nécessité des travaux considérables pour l’époque, avec quelque 42 000 m3 de terre remués. Aujourd'hui, le canal ne connaît plus de navigation fluviale mais la digue qui le longe est devenue un lieu de promenade.
Histoire
La légende
Les récits ancestraux font traditionnellement remonter l'origine d'Annesse au passage de Saint Hilaire, évêque de Poitiers, qui se rendit à Périgueux vers 360 pour honorer Saint Front, l'évangélisateur du Périgord. La légende veut ainsi que l’âne du saint homme se soit enfui après avoir été pris en chasse par un loup. Dépité, l’homme d'église se mit à prier en ce lieu. Ses prières furent entendues : à cet endroit jaillit une source, et l'âne – qui était une ânesse – revint le lendemain. En souvenir de ces miracles, Saint Hilaire proposa d'élever une chapelle à cet endroit, que nous connaissons maintenant sous le nom d’Annesse. Voilà pour l’origine « mythique ». Toujours est-il que l'église d'Annesse est dédiée à Saint-Blaise.
L'étymologie
Des spécialistes de la toponymie, Chantal Tanet et Tristan Horde, avancent une autre version dans leur Dictionnaire des noms de lieux du Périgord. Selon eux, la première mention historique de la commune est « Anessa », en 1076. Ce nom n’a rien à voir avec l'ânesse évoquée dans la légende. Il est très probablement d’origine gauloise, construit à partir de « ana » (marais) et d’un suffixe gallo-romain, « icia » ou « itia », pris dans un sens collectif.
Une commune née de la Révolution
La commune telle que nous la connaissons aujourd'hui est née en 1794 à la Révolution de la réunion des deux communes issues des paroisses d'Anesse (selon la graphie ancienne que l'on retrouve sur la Carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789) et de Beaulieu, auxquelles ont également été rattachés les hameaux de La Roche, Siorac et Langlade qui dépendaient de la commune de Razac.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité An 4 Reymond An 6 Rainaud An 11 De Vaugay 1803 Pachot 1804 Debord (fils) 1808 Dominique Desveaux 1813 François Gintrac 1816 Devaux 1820 Gintrac 1830 Antoine Rapnouil 1831 Pierre Rapnouil (fils) 1834 Brachet 1836 Lacoste 1839 Sollier 1840 Élie Mathieu 1843 Augusthin Raynau(d) 1852 François Joseph Gallay 1854 Linard 1865 Sicaire Poumeyrol 1870 Sicaire Moillard 1872 Baron de Montesquiou 1873 Sicaire Moillard 1892 Gaston Lafont-Rapnouil 1902 Gaston Moillard 1923 Jean Raymond 1936 1942 Joseph Lacrousille [2] 1942 1944 Louis Savart 1944 mai 1945 Lucien Béroud mai 1945 mars 1989 François Labrue SE Directeur de société retraité mars 1989 mars 1995 René Coudenne Employé de l'Armée de l'air mars 1995 mars 2001 Philippe Broquart Chef d'entreprise mars 2001 en cours Jean-Louis Simon PS Directeur d'école retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Sources : INSEE [3] et Cassini [4]
Économie
Emploi
Au recensement de 1999, la population active totale (actifs + chômeurs) d'Annesse-et-Beaulieu s'élève à 568 personnes[6]. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 83%, ce qui place la commune légèrement au-dessus de la moyenne nationale (82,2 %). On dénombre 67 chômeurs (11,8 % de la population, taux légèrement inférieur à la moyenne nationale 12,9 %). En tout et pour tout, la population comprend 45,4 % d'actifs, 24,3 % de retraités, 18,1 % de jeunes scolarisés et 12,2 % de personnes sans activité[6].
En 2007 [7], la population active totale s'élève à 636 personnes, soit 44,1 % de la population. Le nombre de chômeurs à légèrement baissé (61) et le taux de chômage est descendu à 9,6 %.
Entreprises
Parmi les 50 premières entreprises de Dordogne en termes de chiffre d'affaires dans le secteur des services en 2007, deux ont leur siège social situé à Annesse-et-Beaulieu [8]:
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- SA Périgord rééducation (activités hospitalières) : 17e, 7 639 k€ de chiffre d'affaires HT,
- Le verger des Balans (hébergement médicalisé pour personnes âgées) : 41e, 3 879 k€ de chiffre d'affaires HT.
Patrimoine, lieux et monuments
Trois châteaux :
- Château de Lalande, XVIIIe siècle, aujourd'hui hôtel-restaurant [9]. En 1915, il fut réquisitionné pour héberger des prisonniers allemands [10].
- Château de la Roche, XVIIe siècle, XVIIIe siècle. Admirablement situé, le château domine l'Isle et contemple au loin Chancelade, Marsac et Périgueux. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le château a accueilli un hospice de vieillards juifs réfugiés [11]. De 1943 à 1975, il servit de centre de fabrication de vaccins pour l'Institut Pasteur, d'abord contre le typhus, puis contre la grippe à partir de 1950 [12].
- Château de Siorac, XVIe siècle. Juché sur un tertre, le château domine la plaine de Siorac qui s'étend jusqu'à la rivière. Sa partie la plus ancienne a été édifiée en 1550 sur une ancienne cave. Le château a été restauré et surélevé en 1857. Il possédait alors, de l'autre côté de la route, une chapelle familiale, dédiée à Sainte-Anne, dont seule témoigne une croix (près de la fontaine). Le château est désormais reconverti en chambres d'hôtes. [13]
- Église Saint Blaise d’Annesse : église romane du XIIe siècle, typique de la région, construite en pierre avec portail Renaissance du XVIe siècle. Des blasons extérieurs sont encore visibles sur ses murs. L'édifice est construit près de la source de Beaulieu, non loin de la rivière et du canal. À l'intérieur, l'autel, datant du XVIIe siècle, comprend deux panneaux représentant la Nativité et la Résurrection. Tous deux sont inscrits à l'Inventaire des monuments historiques.
- Prieuré / ancien presbytère : accolé à l'église, on peut voir, en arrivant du canal et de la digue, un prieuré. Ce dernier daterait du IXe siècle. Les documents d’archives attestent qu'il a abrité deux prieurs au XIIIe siècle. Par la suite, nous disent Mme Larue et M. Labrue (opus cité), « le prieuré servit de presbytère jusqu'à la Révolution avant d'être vendu comme biens nationaux, le 25 juin 1791, pour la somme de 550 livres ».
- Église Saint Mandé de Beaulieu : église romane datant du XIIe siècle dédiée à l’origine à Sainte Élisabeth puis, à partir de 1791, à Saint Louis. L’édifice a pour particularité de comporter un clocher-mur : la façade ouest est ainsi surmontée d’un clocher.
Enfin, le patrimoine bâti de la commune est riche de :
- Deux maisons fortes (Belle-Isle, Beaulieu),
- Trois moulins (moulins de La Roche, Siorac, Taillepetit)
- Fontaines et lavoirs.
Personnalités liées à la commune
- Henri Léonard Jean Baptiste Bertin (1720-1792), homme d'État français, contrôleur général des finances de Louis XV, habitait à Bellisle, le manoir situé à proximité de l'église d'Annesse. c'est lui qui offrit la cloche de l'église en 1780.
- Léon Bloy (1846-1917), auteur d’origine périgourdine, né dans la commune voisine de Notre-Dame-de-Sanilhac, séjourna durant les étés 1910 et 1911 à Taillepetit chez les propriétaires des lieux.
Voir aussi
- Dordogne (département)
- Périgord
- Communes de la Dordogne
- Anciennes communes de la Dordogne
- Châteaux et demeures de Dordogne
Les communes limitrophes
Notes et références
- ↑ Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne
- ↑ démissionnaire
- ↑ Annesse-et Beaulieu sur le site de l'Insee
- ↑ Annesse-et-Beaulieu sur le site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- ↑ Insee, Population légale 2006
- ↑ a et b Données INSEE compulsées par le journal du Net- Emploi à Annesse-et-Beaulieu
- ↑ - Enquête annuelle de recensement 2007
- ↑ Sud Ouest éco, supplément au journal Sud Ouest, édition Dordogne du 13 novembre 2008, page 20
- ↑ Site du château de Lalande
- ↑ Journal Sud Ouest, édition Périgueux du 30 octobre 2008
- ↑ Les juifs en Dordogne, 1939-1944, de Bernard Reviriego, préface de Serge Klarsfeld, édité par le Conseil général de la Dordogne et les Éditions Fanlac [1]
- ↑ Journal Sud Ouest, édition Périgueux, article d'Alain Bernard du 18 octobre 2008
- ↑ Site du château de Siorac
Bibliographie
- Annesse et Beaulieu Deux paroisses Une Commune de Raymonde Larue et François Labrue
Liens externes
- Le Site officiel de la Commune d'Annesse et Beaulieu
- Annesse-et-Beaulieu sur le site de la Communauté de communes Astérienne Isle et Vern
- Annesse-et-Beaulieu sur le site de l'Institut géographique national
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