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Beaucourt
Vue de la ville de Beaucourt
DétailAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Territoire de Belfort Arrondissement Arrondissement de Belfort Canton Canton de Beaucourt
(chef-lieu)Code commune 90009 Code postal 90500 Maire
Mandat en coursCédric Perrin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Sud Territoire Site web Site officiel Démographie Population 5 008 hab. (2008) Densité 1 012 hab./km² Gentilé Beaucourtois, Beaucourtoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 375 m — maxi. 575 m Superficie 4,95 km2 Beaucourt est une commune française, située dans le département du Territoire de Belfort et la région Franche-Comté.
Sommaire
Géographie
La ville est située à 15 km de Montbéliard et 28 km de Belfort, à cheval entre le Doubs et le Territoire de Belfort. Au pied du Grammont, elle est entourée par plusieurs villages, et situé dans l'Aire urbaine de Montbéliard. Beaucourt est un village encaissé entre les collines. Une des particularités de Beaucourt est qu'il n'y a aucun cours d'eau qui coule dans la commune.
Toponymie-Etymologie
Le nom de la ville de Beaucourt vient du mot bo(o), boe (bois) en langue d'oil et du terme latin "curtis", domaine avec habitation rurale, village ; Beaucourt est donc le "village des bois". Le nom s'est orthographié initialement Boocar, Bocour[1], puis Bocourt et a subi ensuite une francisation en Beaucourt[2].
Histoire
Faits historiques
Tout près de Beaucourt se trouve un plateau, le Grammont, sur lequel l'homme du Néolithique établit un camp fortifié important abritant entre autres de nombreuses sépultures. Plus tard fut construite par les Romains une route militaire importante reliant Mandeure à l'Alsace et qui traversait le territoire de la commune, venant de Dasle et se dirigeant vers Delle ; des traces de constructions romaines ont été mises au jour. Le nom de Beaucourt est cité déjà au XIIe siècle, le village est alors à la frontière entre l'évêché de Bâle et celui de Besançon. Il faisait partie au Moyen Âge de la mairie de Saint-Dizier-l'Évêque et de la prévôté de Delle. En décembre 1320, Jeanne de Montbéliard, fille de Renaud de Bourgogne et comtesse de Ferrette, affranchit deux serfs de Beaucourt, pratique courante à cette époque où la propriété du sol va de pair avec celle des gens qui le cultivent.
L'histoire de la ville, que devient Beaucourt au cours du XIXe siècle, est indissociable de celle de la famille Japy, implantée à Beaucourt depuis le XVIe siècle. Frédéric Japy, né en 1749, fils de forgeron, a appris le métier d'horloger au Locle (Suisse). De retour à Beaucourt, il invente machines et outillages qui permettent la fabrication de pièces d'horlogerie en série par des ouvriers peu qualifiés. Ces derniers sont regroupés dans un familistère, ensemble immobilier regroupant ateliers, logements, lieu de culte, école, magasin d'alimentation...
L'entreprise Japy se développe très rapidement et d'environ 50 ouvriers en 1777, elle emploie 3 200 personnes en 1851. La diversification des fabrications est grande : quincaillerie, lampes, outillage, matériel agricole et par la suite : pompes, moteurs à explosion, matériel électrique, casseroles et objets ménagers, machines à écrire... Des établissements sont construits dans les localités voisines : Fesches-le-Châtel, Audincourt...
La construction de bâtiments par les Japy ne concerne pas seulement les châteaux familiaux et les usines : un temple et un presbytère protestant, des maisons et cités pour le personnel et divers établissements publics sont financés par la grande famille bourgeoise. Beaucoup de ces constructions ont survécu au démantèlement de la société dans les années 1950 et ont été réhabilitées. L'une d'elle abrite le Musée Frédéric Japy.
Histoire de la Caserne
La création du corps communal des sapeurs-pompiers de Beaucourt fut proposée par la Société Japy. Alors que les troupes autrichiennes et prussiennes envahissent la France suite à la capture de l'Empereur Napoléon Ier, le samedi 1er juillet 1815, un régiment de hussards hongrois investit la ville. Impatients de recevoir les 1 000 louis d'or exigés aux Beaucourtois pour ne pas détruire la fabrique complète, un violent incendie est allumé. Le 23 août 1837, après de nombreuses réflexion sur la création d'un corps de soldats du feu suite à l'incident du 1er juillet 1815, une délibération indique que les gardes nationaux font offices de pompiers.
Ils sont alors équipés d'une pompe tirée à bras d'hommes, puis plus tard, tractée par des chevaux, comme le 19 août 1849, à l'occasion de la visite de l'empereur Napoléon III à Belfort. Le 11 janvier 1852, la garde nationale est supprimée, cela, heureusement, peu de temps après la création du corps de sapeurs-pompiers de Beaucourt, en 1851. Un décret du 29 décembre 1875 établit que l'entretien de la caserne, l'achat du matériel et la rétribution des sapeurs-pompiers est du ressort de la commune, cette décision ne plût pas du tout au maire d'alors, M. Adolphe Japy qui écrit à la préfecture pour expliquer que les finances communales ne lui permettent pas d'appliquer ce décret. Mais le sort le fera changer d'avis six ans plus tard.
En effet, le 23 janvier 1881, vers 2 heures du matin, un incendie se déclare au centre des ateliers de visseries, de quincaillerie et d'horlogerie. Activé par des vents violents, il se propage très rapidement dans les étages. Le froid terrible a gelé les conduites d'eau, cette situation n'a pu que compliquer le travail des pompiers beaucourtois, malgré le renfort de collègues, de villageois et de la population des villages voisins. Ils ne parviennent à circonscrire le feu que vers 10 heures du matin. Mais cette réussite n'en cache pas moins les dégâts, estimés à 4 millions de francs de l'époque. Une polémique voit le jour sur le manque d'équipement du centre de secours local. Ce dernier détail d'équipement n'a pas échappé à la société Japy Frères.
En 1884, elle met à disposition cinq pompes à incendies avec chariot, deux dévidoirs, trois avant-trains, une grande échelle, sans oublier des casques, clairons, des tenues et flambeaux. Une grande partie de ce matériel est d'ailleurs fabriquée par les Japy. En plus, la société Japy verse une subvention de 1 franc par pompier et par manœuvre et habille gratuitement les pompiers qui travaillent dans l'entreprise. La compagnie compte alors, en 1884, trois officiers, cinq sous-officiers, huit caporaux et quarante sapeurs. Un arrêté municipal en date du 18 février 1897 fixe le nombre maximum de sapeurs pompiers dans la ville de Beaucourt à 62 hommes.
À partir de 1898, l'effectif se stabilise donc à environ 60 sapeurs-pompiers. Jusqu'en 1942, les industriels fournissent en plus du matériel, les chevaux. Après cette date, la commune, dont le maire est Alfred Pechin, achètera une auto-pompe Delahaye. Munie d'une pompe de 60 m3 et d'une échelle de 8 mètres, elle est armée par huit sapeurs-pompiers. Inaugurée le 5 juillet 1942, cette "demoiselle" comme l'appellent les beaucourtois, a été conservée par le corps. Elle est aujourd'hui entièrement rénovée. Les sous-sols de la mairie devenaient trop petits et le nombre croissant des interventions ne permettaient plus de s'agrandir. En sa qualité de centre de secours, la ville de Beaucourt devait à sa compagnie de sapeurs-pompiers un poste fixe et des locaux modernes pour son important matériel. C'est chose faite en 1965, la caserne s'élève sur 272 m², spacieuse, pratique, elle a couté à l'époque 232 000 Francs. Le centre se situe encore de nos jours au même endroit.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes du Territoire de Belfort.Les armes peuvent se blasonner ainsi : Écartelé, au premier coupé d'or à trois demi-ramures de cerf de sable et de gueules à deux bars adossés d'or, au deuxième coupé de sable et d'or, au troisième d'argent à la croix d'azur cantonnée de quatre échiquetés de trois tires d'azur et d'argent, au quatrième de sinople à la roue d'or.
Aspects positifs de la présence des Japy à Beaucourt
La présence de la Famille Japy, et notamment de Frédéric Japy a eu un effet positif sur le développement économique de la ville. L'évolution démographique de la population a multiplié le nombre d'habitants par 22 en seulement 70 ans[réf. nécessaire].
Frédéric Japy a fait construire 12 châteaux à Beaucourt, destinés à ses enfants. À l'heure actuelle, ces 12 châteaux sont pour la plupart en bon état voire habités, même si certains ont été plus ou moins endommagés lors de différents incendies.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 mars 2001 Jean Maillard PS mars 2001 mars 2008 Antoine Morandini SE mars 2008 en cours Cédric Perrin UMP Conseiller général Toutes les données ne sont pas encore connues. Jumelage
- Sefuri, Saga (Japon)
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Beaucourtois.
Le développement rapide au cours du XIXe siècle, dû à l'industrialisation, multiplia le nombre d'habitants par 22 en 70 ans. Après le déclin de l'industrie Japy, Beaucourt a subi la perte de nombreux de ses commerces, ce qui est principalement dû au vieillissement la population Beaucourtoise, devenue moins active.Principaux quartiers de Beaucourt
- Le Centre Ville
- Les Monts de Dasle
- Les Champs Blessonniers
- Les Mésanges
- Quartier du Château d'eau
Enseignement
La Ville de Beaucourt possède de nombreux aménagements scolaires et péri-scolaires :
- Collège Saint Exupéry
- École Primaire Groupe A
- École Primaire Frédéric Bolle (Groupe B)
- École Primaire Les Canetons (CP et CE1 uniquement)
- École Maternelle Les Canetons
- École Maternelle Les Oisillons
- École Maternelle Bornèque (Ancienne demeure Japy)
- Maison de l'enfance (Crèche)
Santé
Beaucourt possède une maison médicale, rue Frédéric Japy, comprenant deux médecins généralistes. Un autre médecin généraliste exerce à l'opposé. La Ville possède aussi deux maisons de retraite (Maison Belot, Maison Blanche).
Installations sportives
Afin de permettre la pratique sportive qui est très présente à Beaucourt, la ville a consacré beaucoup d'installations sportives à ses habitants :
- Salle Omnisport de Beaucourt (Gymnase) : Au dessus du Collège St-Exupéry.
- Le Champ de Mars (Terrain de foot stabilisé) : Après le cimetière en traversant le bois.
- Terrains du SCB (Terrains en herbe appartenant au club de football de Beaucourt) : Au dessus du champ de Mars.
- Terrains de Pétanque : En dessous des terrains du SCB.
- Terrains de Tennis extérieurs (En projet de démolition) : A côté de la caserne des pompiers.
- Gymnase Jacques Vernier : A côté de l'école Frédéric Bolle.
- Terrains de Tennis couverts : A côté de la piste d'Athlétisme.
- Piste d'Athlétisme Guy Walker : A côté des terrains de Tennis couverts.
- Terrains de Tennis extérieur (en projet de construction) : A côté du Collège St-Exupéry.
- Mini-terrain de Football (Synthétique) : Aux Champs Blessonniers
Personnalités liées à la commune
- Marguerite Steinheil, amante du président Félix Faure, y est née en 1869.
- Pierre Sellier, caporal qui eut l'honneur de sonner au clairon le premier cessez-le-feu, le 7 novembre 1918, à La Capelle[5],[6], lors de l'arrivée des plénipotentiaires allemands pour l'armistice du 11 novembre 1918, signé à Rethondes. À Beaucourt, un monument lui est dédié, près du Coq Japy et une rue porte son nom[5].
- Danielle Pauly 1959, accordéoniste vécut les 25 premières années de sa vie à Beaucourt.
- Frédéric Japy (1749-1812), né à Beaucourt, à qui nous devons l'industrialisation de l'horlogerie.
- Alfred Péchin, (1872-1945), ancien maire de Beaucourt, appartenant à un réseau de la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté puis déporté par la Gestapo. Une des écoles primaires de Beaucourt, le groupe A, porte son nom.
Économie
Tourisme
Troisième ville du département, Beaucourt se situe au cœur du Grammont, un des sommets de la chaîne jurassique du Lomont.
Des parcours balisés sillonnent la commune et son territoire et permettent de découvrir des habitations familiales, le Parc des Cèdres, site présentant diverses essences rares comme des séquoias géants, des hêtres pourpres… et aussi découvrir quelques richesses du patrimoine bâti beaucourtois (Châteaux, Orangerie, Écuries, Chalet Warnery, Pavillons de garde…).
Le Temple, l'Église Saint-François de Sales (chœur classé) et le clocheton de la Pendulerie…
Ses équipements sociaux (deux maisons de retraites, Maison de l'Enfant, Halte Garderie et Crèche) et culturels (Musée Japy[7], Bibliothèque municipale, École de Musique et d'Arts Plastiques) dont le Foyer Georges Brassens participe au confort de ses habitants. Différents projets urbains comme la réalisation d'un lotissement de près de 100 maisons aux Grands-Champs l'aménagement du centre ville, la reconversion de friches industrielles Japy, etc, vont redessiner la ville pour les années futures[réf. nécessaire].
Patrimoine
- Musée de l'industrie Japy
- Église Saint-François de Sales
- Temple
- Usine dite du Fer à Cheval
- Demeures de la Famille Japy
Voir aussi
- Trou de Malfosse
- Famille Japy
Liens externes
Notes et références
- http://www.beaucourt.com/page3.html
- Dr. Etienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : De la préhistoire à la Révolution, vol. 1, Le Livre d'histoire, 1882 (ISBN 978-2-7586-0073-2)
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- Insee : Population depuis le recensement de 1962
- « 11 Novembre, le Beaucourtois Sellier a sonné l'Armistice », Le Pays, 5 novembre 2008, sur le site lepays. fr.
- « Le clairon de l’Armistice », 8 novembre 2008, sur le site de L'Est républicain, estrepublicain. fr, consulté le 9 novembre 2009. Frédéric Plancard,
- Musée Japy sur http://www.ville-beaucourt.fr. Consulté le 13 août 2010
Catégorie :- Commune du Territoire de Belfort
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