Économie japonaise

Économie japonaise

Économie du Japon

Japon
Indicateurs économiques
500 series Shinkansen train at Tokyo Station.jpg
Le Shinkansen, train à grande vitesse japonais.
Monnaie yen
Année fiscale calendaire
Organisations internationales APEC, OMC, OCDE
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) -
Produit intérieur brut en PPA 4 280 milliards $ (2007)
Rang pour le PIB en PPA total : 2e
Croissance du PIB 2,8 % (2006)
PIB par habitant en PPA 38 500 $ (2006)
PIB par secteur agriculture : 1,6 %
industrie : 25,3 %
services : 73,1 % (2006)
Inflation (IPC) 0,3 % (2006)
Pop. sous le seuil de pauvreté -
Indice de développement humain (IDH) 0.953 ; 8e en 2005[1]
Population active 66,44 millions (2006)
Population active par secteur agriculture : 4,6 %
industrie : 27,8 %
services : 67,7 % (1999)
Taux de chômage 4,1 % (2006)
Principales industries -
Commerce extérieur
Exportations 678 milliards $ (2007)
Biens exportés -
Principaux clients États-Unis (20,4 %), Chine (15,3 %), Corée du Sud (7,6 %), Taïwan (6,3 %) (2007)
Importations 573 milliards $ (2007)
Biens importés -
Principaux fournisseurs Chine (20,5 %), États-Unis (11,5 %), Arabie saoudite (5,7 %), Émirats arabes unis (5,2 %), Australie (5 %), Corée du Sud (4,4 %) (2007)
Finances publiques
Dette publique 176,2 % du PIB (2006)
Dette extérieure 1 547 milliards $ (2006)
Recettes publiques 1 411 milliards $ (2006)
Dépenses publiques 1 639 milliards $ (2006)
Aide au développement -

Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

Cet article concerne l'économie contemporaine du Japon au sortir des phases historiques de son occupation, suivie du miracle économique japonais.

Sommaire

Introduction

Le Japon est un archipel composé de milliers d'îles dont les quatre principales sont Hokkaidō, Honshū, Shikoku et Kyūshū.

L'archipel est pauvre en ressources naturelles : ni gaz, ni pétrole, peu de charbon et est donc très dépendant de ses importations dans ce secteur. C'est pour doter l'Empire du Japon des ressources manquantes pour l'industrie que la phase d'expansion en Asie/Pacifique dans la première moitié du XXe siècle organisa son économie vers la guerre totale.

De plus le risque de catastrophes naturelles : séisme, tsunami, typhon, éruption volcanique est élevé au Japon. 80 % du territoire Japonais est montagneux. Les plaines sont rares ; la plus grande est la plaine du Kantō où se trouve Tōkyō, qui avec plus de 30 millions d'habitants est la plus grande agglomération du monde. La population Japonaise habite principalement dans les plaines littorales ; 80 % de la population est urbaine, concentrée dans les agglomérations de Tōkyō, Ōsaka et Nagoya.

Les japonais ont appris à maîtriser les contraintes physiques de leur territoire : ils gagnent des espaces sur la mer (umetate-chi), des ponts et des tunnels relient les îles entre elles, les bâtiments sont construits selon des normes antisismiques, la population est éduquée pour faire face à toutes sortes de risques. Malgré tout, en 1995 le séisme de Kōbe fait de nombreuses victimes. Voir l'article : tremblement de terre de Kōbe.

Le Nikkei est l'indicateur boursier de la bourse de Tōkyō. Il est actuellement, en mars 2006, assez loin de ses plus hauts niveaux historiques du début des années 1980.

Présentation

Le Japon, s'appuyant sur la coopération entre l'État et les entreprises, une forte éthique du travail, la maîtrise des hautes technologies et la faiblesse relative des dépenses militaires (1 % du PIB) a progressé à un rythme extraordinaire jusqu'à devenir la deuxième économie du monde, derrière les États-Unis. L'organisation économique du Japon a quelques traits propres : les liens étroits entre industriels, sous-traitants, et distributeurs dans des groupes appelés keiretsu ; de puissants syndicats d'entreprise, peu de conflits, un mouvement de revendications salariales annuel (shunto) au printemps ; la garantie de l'emploi à vie pour une part importante des employés de l'industrie. Mais ces éléments sont en déclin.

Le Japon doit sa puissance économique spectaculaire à un modèle économique nommé « en vol d'oies sauvages », à partir du miracle économique japonais de l'après-guerre des années 1950, 1960. Le principe est simple : tout d'abord, commencer par repérer les produits dans le marché extérieur qui vont mal ou sont peu vendus, les importer afin de les produire à domicile et les améliorer en profitant d'une main-d'œuvre bon marché pour gagner le marché extérieur. Une fois que le produit s'est bien vendu, la concurrence est apparue et que le prix de la main-d'œuvre a trop augmenté, alors la production n'est plus jugée rentable au Japon, les entreprises délocalisent dans d'autres pays moins développés pour profiter de nouveau d'une main-d'œuvre bon marché. L'Afrique et l'Amérique latine ont une main-d’œuvre meilleur marché et pourtant n'entrent pas dans le circuit.

Il s'agit aussi d'une relation confucéenne de co-évolution d'une parenté symbolique du grand frère au petit frère où le changement de l'un fait la promotion et facilite le changement de l'autre, comme l'automobile, la construction navale, l'électronique et l'optique japonaises des années 1970 ont ouvert la porte à celles de la Corée des années 1980 et celles des petits dragons de Hong Kong, Singapour et Taïwan des années 1990, avant l'entrée en scène de la Chine et du Viêt Nam.

Il doit de même sa puissance économique à sa main-d'œuvre extrêmement disciplinée : il n'y a presque jamais eu des grèves dans les entreprises et lorsqu'elles eurent lieu, les gens venaient travailler mais avec un brassard pour exprimer leur mécontentement. Un véritable culte de l'entreprise s'est développé, suivant l'idéologie d'une harmonie industrielle du Japon moderne, chef de file, en vol d'oies sauvages, d'une économie politique asiatique.

Le système économique du Japon est un système dualiste : d'un côté les firmes multinationales (FMN) comme Toyota par exemple, accompagnées par un système de société de commerce : les Sōgō shōsha. Ces dernières sont des sociétés d'informations chargées de récolter et de repérer les meilleurs Marchés pour les FMN (on dit que leur système de récolte d'information est meilleur que celui de la CIA). Dans ces entreprises, les salaires sont très élevés (comparables à ceux en Occident) et l'emploi est à vie (quoi que ce système soit en déclin récemment). Le groupe bancaire appartient à cet ensemble aussi. D'un autre côté, les petites et moyennes entreprises (les PME japonaises en quelque sorte), où les salaires sont très bas, servent d'amortisseur aux FMN : en cas de crise, c'est dans ces entreprises que les travailleurs sont licenciés.

L'industrie, secteur dominant de l'économie, est très dépendante des importations de matières premières et d'énergie. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Sa flotte de pêche est une des plus importantes au monde, et réalise presque 15 % des prises totales. Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les années 1960, 5 % dans les années 1970 et 4 % dans les années 1980. Dans les années 1990 la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de sur-investissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d'une politique économique d'austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance ont eu peu de succès. Elle a été encore contrariée par le ralentissement économique aux États-Unis et en Asie en 2000-2001.

À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La robotique est une des grandes forces de l'économie à long terme. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde sont au Japon.

L'année fiscale se termine en mars.

Histoire

PIB

PIB et recherche.GIF
Article détaillé : PIB du Japon.

Depuis 1968, le Japon est la deuxième économie mondiale derrière celle des États-Unis. Le pays a connu deux récessions au début du XXIe siècle : l'une en 2001, qui était liée à l'éclatement de la bulle internet, l'autre en 2008 dans le contexte de la crise économique mondiale[2].

En 2006, le PIB japonais s'élève à 4 340 milliards de dollars (Total GDP 2006, World Bank). La croissance annuelle du PIB réel était de 10,1 % dans les années 1960, de 4,4 % dans les années 1970, et d'environ 4 % dans les années 1980.

Inflation

L'économie japonaise a connu une situation de déflation exceptionnelle à partir de la fin des années 1990 (voir l'article La déflation au Japon pour une description plus détaillée). En 2001, la déflation s'élevait 0,7 %. En juin 2003, l'inflation, selon les chiffres provisoires se situait à -0,4% en rythme annuel. Début 2006, le Japon semble renouer avec une inflation modérée.

Statistiques du gouvernement[réf. nécessaire] :

Chômage et Emploi

Article détaillé : Emploi au Japon.

Statistiques du gouvernement[réf. nécessaire] :

Secteurs d'activité

Article connexe : Tourisme au Japon.
Répartition de la population active par secteur d'activité[3]
primaire secondaire tertiaire
1910 68 % 15 % 22 %
1930 50 % 17 % 33 %
1950 48 % 22 % 30 %
1980 11 % 35 % 54 %

Investissement

Les investissements étrangers au Japon représentent 2,5 % du PIB, contre 27 % en France[4].

Entreprises

Immeuble Mitsui de la ville de Shinjuku. Ce keiretsu constitue la maison mère des entreprises suivantes : Fuji Photo Film, Mitsui Real Estate, Mitsukoshi, Suntory, Toshiba et Toyota.
Article détaillé : Liste d'entreprises japonaises.

Notes et références

  1. Classement IDH 2005
  2. « Le Japon, deuxième économie mondiale, entre en récession », Le Monde, 17 novembre 2008, [lire en ligne]
  3. Laurant Larroué, Les mutations de l'économie mondiale du début du XXème siècle aux années 1970
  4. (fr) Frédéric Lemaître, « Les Japonais menacés de disparition », Le Monde, 29 septembre 2007, mis en ligne le 28 septembre 2007, [lire en ligne]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Évelyne Dourille-Feer, L'économie du Japon, Paris, 2005, La Découverte, Collection Repères (ISBN 2-7071-4745-1)


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