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Via Turonensis
La via Turonensis (ou voie de Tours) est le nom latin d'un des quatre chemins de France du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au nord. Elle part de la tour Saint-Jacques à Paris, puis traverse Orléans, Tours, Poitiers, Bordeaux. À l'étape d'Ostabat, elle est rejointe par la via Lemovicensis et la via Podiensis, au niveau du Carrefour de Gibraltar. Elle traverse la frontière espagnole par le col de Roncevaux où elle prend le nom de Camino navarro. Elle rencontre la via Tolosane à Puente la Reina et, à partir de cette étape, poursuit sa route jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle sous le nom de camino frances.
Sommaire
Historique
Dans le chapitre premier de son Guide du Pèlerin (XIIe siècle), Aimery Picaud décrit ainsi la via Turonensis :
« Il y a quatre routes qui, menant à Saint-Jacques, se réunissent en une seule à Puente la Reina, en territoire espagnol ; [… … …], une autre encore passe par Saint-Martin de Tours, Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Jean-d'Angély, Saint-Eutrope de Saintes et la ville de Bordeaux. »
Rassemblant à Paris les pèlerins de Saint-Jacques (ou jacquets) venus du nord et du nord-est de l'Europe, le « grand chemin de Saint-Jacques » gagnait, par Orléans ou Chartres, le célèbre sanctuaire de Saint-Martin de Tours qui lui valut le nom de via Turonensis.
C’est de l’église médiévale Saint-Jacques-de-La-Boucherie à Paris que sont partis des millions de pèlerins en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au départ de Paris, Saint-Jacques de Montrouge ouvrait la route d'Étampes.
Après le Poitou, aimé d'Aimery Picaud, et les merveilles romanes des églises de Saintonge, les héros épiques reprenaient vie aux sanctuaires de Bordeaux, Blaye et Belin, donnant aux jacquets la force d'affronter l'aride traversée des Landes et les hauteurs du col de Roncevaux, pour atteindre enfin la terre de l'apôtre Jacques et rejoindre, via Pampelune, le Camino francés à Puente la Reina.
Le chemin principal[1]
- Paris, quartier du Châtelet. Le point de départ se situe au niveau de la tour Saint-Jacques, vestige de l’église médiévale Saint-Jacques-de-La-Boucherie, puis en suivant la rue Saint-Jacques l'église Saint-Jacques du Haut-Pas. Poursuite par la rue de la Tombe-Issoire
Essonne
- Longpont-sur-Orge
- Étréchy
- Étampes, l'église Saint Basile, la collégiale Notre-Dame du Fort, et la tour Guinette.
- Angerville, l'église Saint-Germain de Dommerville et la chapelle Villeneuve
Eure-et-Loir
Loiret
- Artenay
- Orléans, la cathédrale Sainte-Croix
- Cléry-Saint-André, la basilique Notre-Dame
Loir-et-Cher
Indre-et-Loire
- Amboise, l'église Saint-Florentin, la chapelle Saint-Hubert, et le château royal
- Tours, la cathédrale Saint-Gatien, le Cloître de la Psalette, le palais de l'ancien archevêché, et la Tour Charlemagne.
- Montbazon
- Sainte-Maure-de-Touraine, l’église Sainte-Maure et l’ancien château des Rohan
Vienne
- Châtellerault, l’église Saint Jacques et le pont Henri IV
- Poitiers : église Saint-Hilaire-le-Grand, la cathédrale Saint-Pierre, l’église Notre-Dame la Grande, le Baptistère Saint-Jean, l'église Sainte-Radegonde,
- Lusignan, la fée Mélusine, l’Église Notre-Dame et Saint-Junien
Deux-Sèvres
- Parthenay, la porte Saint-Jacques, l'église Saint Pierre
- Chenay, l’église Notre-Dame
- Celles-sur-Belle,
- Melle : église Saint-Hilaire l’église Saint Savinien, et l’église Saint Pierre
Charente-Maritime
- Aulnay, Église_Saint-Pierre_d'Aulnay
- Saint-Jean-d'Angély, et son abbaye
- Saintes, la basilique Saint-Eutrope, la cathédrale Saint-Pierre, l'église Sainte-Marie de l'Abbaye-aux-Dames. (Depuis Saintes, une variante part en direction de Mortagne-sur-Gironde, Talmont-sur-Gironde et Soulac-sur-Mer. De là, le pèlerin continue sur la Voie de Soulac ou rejoint l'étape de Bordeaux soit en longeant l'estuaire de la Gironde, soit en passant par les étapes d'Hourtin, Lacanau, Sainte-Hélène).
- Saint-Léger
- Pons, la porte Saint-Gilles, l'église Saint Vivien, l'Hôpital Neuf et la chapelle Saint-Gilles.
- Plassac
- Mirambeau
Gironde
- Blaye et sa citadelle
- La Sauve Majeure (abbaye)
- Langoiran (Prieuré hôpital Saint-Germain, dépendant de l'abbaye bénédictine Saint-Etienne-de-Vaux, en Saintonge)
- Bordeaux, la cathédrale Saint-André, l’église Saint-Pierre, la basilique Saint-Michel, l’église Sainte Marie et la basilique Saint-Seurin,
- Gradignan, le prieuré de Cayac
- Canéjan et son Hospice – Prieuré.
- Cestas, l’église Saint-André et la Chapelle de Toctoucau
- Le Barp, l’ancien hôpital Saint Jacques
- Belin-Béliet
Landes
- Saugnacq-et-Muret et sa chapelle
- Moustey, l’église Saint Martin et l'église Notre-Dame
- Pissos
- Labouheyre
- Escource
- Onesse-et-Laharie
- Lesperon
- Taller
- Gourbera
- Saint-Paul-lès-Dax et son église
- Dax, la cathédrale Notre-Dame, la fontaine chaude, les thermes
- Saint-Pandelon
- Cagnotte ; l'abbaye de Cagnotte
- Cauneille
- Sorde-l'Abbaye ; l’abbaye Saint-Jean
- Hastingues ; l'Abbaye d'Arthous
Pyrénées-Atlantiques
- Arancou
- Ostabat. Sur cette dernière étape, la jonction de fait avec deux autres chemins, la via Lemovicensis et la via Podiensis, au niveau du carrefour de Gibraltar. Le chemin se poursuit par la via Podiensis, le Camino navarro et le Camino francés jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle.
Variantes
de Paris à Tours par Chartres
- Rambouillet, le Château de Rambouillet
- Chartres, la cathédrale Notre-Dame
- Bonneval, l’Abbaye Saint-Florentin
- Châteaudun, l’église Saint-Jean-de-la-Chaîne, l’église de la Madeleine, l’église Saint-Valérien et la Sainte-Chapelle
- Cloyes-sur-le-Loir son Prieuré
- Fréteval, l'Eglise Saint-Nicolas et le Château de Fréteval
- Vendôme l’église de la Madeleine, l’ancienne abbaye de la Trinité et la Collégiale Saint-Georges
- Lavardin, l’église Saint-Genest et les vestiges du château féodal des comtes de Vendôme
- Montoire-sur-le-Loir, son prieuré et les fresques de la chapelle Saint-Gilles
- Saint-Jacques-des-Guérets comme il va de soi l’église saint Jacques.
- Château-Renault, l'église Saint-André
de Poitiers à Bordeaux par Angoulême
- Chauvigny, la collégiale Saint-Pierre
- Nouaillé-Maupertuis
- Charroux, l'église Saint-Sauveur
- Saint-Maurice-la-Clouère et son prieuré
- Civray, son prieuré
- Ruffec, l'église Saint-André
- Saint-Amant-de-Boixe
- Angoulême, la cathédrale Saint-Pierre
- Bourg-Charente, l'église Saint-Jean
- Charmant, l’église Notre-Dame
- Aignes-et-Puypéroux, l’abbaye Saint-Gilles
- Montmoreau-Saint-Cybard, l’église Saint-Denis
- Cressac-Saint-Genis, la Chapelle des Templiers
- Aubeterre-sur-Dronne, l’église monolithe Saint-Jean
- Coutras, l’Eglise St Jean-Baptiste
- La Sauve, l’abbaye de La Sauve-Majeure et l'église Saint-Pierre
Notes et références
- ↑ Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en Europe, carte éditée par Cité 4, La Balaguère et La Pèlerine
Liens internes
Lien externe
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