Vaux-le-Vicomte

Vaux-le-Vicomte

Château de Vaux-le-Vicomte

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48° 33′ 57″ N 2° 42′ 51″ E / 48.5659, 2.7141 Le château de Vaux-le-Vicomte, situé sur le territoire de la commune française de Maincy (Seine-et-Marne), à 50 km au sud est de Paris près de Melun est un château du XVIIe siècle (1658-1661), construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet.

Ce dernier fit appel aux meilleurs artistes de l'époque pour bâtir son palais : l'architecte Louis Le Vau, premier architecte du Roi (1656), le peintre Charles Le Brun, fondateur de l'Académie de Peinture (1648), le paysagiste André Le Nôtre, contrôleur général des bâtiments du Roi (1657) et le maître-maçon Michel Villedo. Leur talent avait déjà été réuni par le jeune louis XIV pour construire le château classique de Vincennes en 1651-3. Le château, chef-d'œuvre architectural et décoratif du milieu du XVIIème siècle, est aujourd'hui la plus importante propriété privée classée au titre des monuments historiques depuis son achat en 1875 par Alfred Sommier richissime raffineur français.

La navette publique Chateaubus[1] relie à certaines dates le château à la gare de Melun, permettant ainsi un accès depuis Paris par les transports en commun.

Le château de Vaux-le-Vicomte et ses douves

Sommaire

Introduction

Nicolas Fouquet

Portrait de Nicolas Fouquet qui fait construire le château entre 1658 et 1661
Article détaillé : Nicolas Fouquet.

Le père de Nicolas Fouquet, François IV Fouquet, d'origine angevine, vend sa charge de Conseiller au parlement de Paris et achète celle de maître des requêtes.

Ce dernier emploi le met au service du cardinal Richelieu et de sa politique. La famille Fouquet s’engage dans la Contre-Réforme, réponse catholique au protestantisme. Le couple a 15 enfants, dont 12 vécurent.

Parmi eux, Nicolas, né en 1615; il étudie au collège de Clermont à Paris qui est tenu par les jésuites.

Il achète une charge de maître des requêtes en 1635. Cinq ans plus tard, il se marie avec Louise Fouché, dont le père, parlementaire fortuné, apporte une forte dot.

En 1641, l'épouse de Nicolas Fouquet meurt, laissant une forte somme à son mari; la même année, il achète le domaine de Vaux-le-Vicomte.

En 1650, il acquiert la charge de Procureur général au Parlement de Paris. Les Grands, descendants des anciens seigneurs, et les officiers, dont les parlementaires font partie, s'opposent violemment à l'autorité royale durant la Fronde.

Bien qu'il soit un officier, Fouquet reste fidèle au roi et à Mazarin, le successeur de Richelieu. Le 4 février 1651, Fouquet épouse la fille d'un parlementaire fortuné, Marie-Madeleine de Castille.

En février 1653, il devient surintendant des finances avec le marquis Abel Servien, en récompense de sa fidélité au roi alors un enfant durant la Fronde.

L'année suivante il achète la maison de Saint-Mandé puis, en 1658, Belle-Île-en-Mer. En février 1659, Servien meurt, Fouquet est seul Surintendant des Finances.

Le 17 août 1661, il reçoit le Roi et toute la cour de France pour une fête grandiose de 3000 personnes organisée par son intendant François Vatel pour inaugurer la fin des travaux du château de Vaux-le-Vicomte. Cette fête ne comptera en rien dans la décision prise de longue date par Louis XIV de faire arrêter Fouquet par D'Artagnan. Le jeune Roi a été reçu quelques semaines auparavant tout aussi somptueusement par le duc d'Epernon à Cadillac. Mais la fortification de Belle-Île, l'armement de 17 vaisseaux de guerre qui y relâchent, et surtout les onze millions détournés (il en reconnaîtra huit devant le tribunal)sont de sérieuses raisons d'inquiéter le souverain.

À l’issue d’un procès politique de trois ans, Fouquet est condamné et passe ses 15 dernières années emprisonné dans la forteresse de Pignerol en Italie, où il meurt le 3 avril 1680.

Après de nombreuses suppositions sur la véritable identité de « l'Homme au Masque de Fer », plusieurs recherches ont évoqué le fait que Nicolas Fouquet côtoya ce prisonnier.

Le site

Quand Fouquet acquiert Vaux-le-Vicomte, le domaine se divise en deux parties : un château et une ferme.

  • Le château est entouré de murs et de "fossés remplis d’eau vive". Il est relié au chemin reliant Vaux-le-Pénil à Sivry-Courtry par un pont-levis.
  • La ferme est située derrière le logis, à laquelle elle est reliée par un autre pont-levis. Elle se compose de deux parties :
    • dans la partie Nord se trouvent un pressoir, une écurie et une étable;
    • la partie Sud comprend le corps de logis, une grange et une bergerie.

La ferme et le château ne sont pas situés à l’emplacement de l’actuel château. Le territoire où sera construit le château est traversé par deux rivières qui se coupent à angle droit. L’une d’elles est l’Ancoeur dont le lit se trouve à l’emplacement de l’actuel Grand Canal.

Le terrain était peu boisé, contrairement à aujourd’hui.

Les étapes du chantier

La construction progresse rapidement, mais elle nécessite la destruction de plusieurs maisons et l'arasement des collines. De 1653 à 1654, les premiers travaux d'adduction d'eau sont réalisés dans le parc ainsi que l'allongement du grand parterre.

En 1655, le parc est entièrement clôturé. Le petit canal, les fontaines, quelques parterres de fleurs et la grande allée en terrasse sont réalisés dans le parc du château.

En 1656, l'architecte Daniel Gittard achève les fondations du château.

Le 2 août 1656, le marché est conclu sur les plans du château.

Vaux-le-Vicomte est construit en pierre blanche de Creil tandis que les dépendances et les communs sont aménagés en brique.

Le maitre-maçon ou entrepreneur chargé de la construction est Michel Villedo[2], qui signe à côté de Le Vau les projets définitifs (archives du château) la maçonnerie du château est terminée et la charpente est posée en 1657. La toiture sera achevée en 1658.

Dès lors, l'aménagement intérieur peut commencer.

Dès septembre 1658, le peintre Charles Le Brun s'installe dans le château. Celui-ci reçoit la visite du cardinal Mazarin le 25 juin 1659, de Louis XIV, de Monsieur Philippe de France son frère et de la Reine mère Anne d'Autriche le 14 juillet.

Le 10 juillet 1660, le roi et son épouse la reine Marie-Thérèse d'Autriche s'y arrêtent. Le maître des lieux aimait recevoir les plus grands esprits de son temps tels que Madeleine de Scudéry, Paul Pélisson ou Jean de La Fontaine.

Le 12 juillet 1661, Fouquet donne une fête en l'honneur de la reine mère d'Angleterre Henriette de France et, le 17 août, une autre en l'honneur de Louis XIV.

Cette fête organisée par François Vatel fut d'une grande splendeur : des spectacles utilisant les techniques les plus avancées du moment, des représentations de pièces de théâtre (dont Les Fâcheux de Molière) et des feux d'artifices, furent notamment au programme de réjouissances.

C'est après cette fête, le 5 septembre, que le roi ordonne son arrestation.

L'emprisonnement de Fouquet ne peut néanmoins pas être imputé à cette seule fête, cette décision ayant été prise quatre mois auparavant.

Le château

Organisation générale

Entrée et fossés de Vaux-le-Vicomte (nord)
Façade sud du château de Vaux-le-Vicomte

Le château conserve du plan féodal français traditionnel la plateforme rectangulaire entourée de larges douves en eau, dont il occupe le Sud. Deux pont-levis reliaient le logis au reste du jardin.

Les ailes n’existent presque pas, ce type d’architecture ayant disparu au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Le château comporte un corps central avec trois avant-corps côté cour et une pièce "en rotonde" au centre de la façade regardant les jardins.

Il y a quatre pavillons, deux de forme rectangulaire côté jardins, et deux autres de forme carrée côté cour, qui, vus latéralement, semblent pourtant jumeaux, tradition de l’architecture française.

Le caractère ouvert du bâtiment et le "plan massé" sont caractéristiques de l’époque.

Il y a toutefois une innovation car le château français comporte habituellement une suite de pièces allant d’une extrémité à l’autre du bâtiment, disposition dite "corps simple" ou "en enfilade". Or, à Vaux l'architecte fait preuve d'innovation en organisant l'espace intérieur par une double enfilade de pièces parallèles avec des portes alignées ("corps double").

Ce type d’organisation d’un bâtiment a déjà été employé par Louis Le Vau à l’Hôtel Tambonneau en 1640 et par François Mansart à l’Hôtel de Jars en 1648, mais est appliqué ici pour la première fois à un château.

La pièce en rotonde ou salon, une pièce unique, constitue une autre originalité. L’ensemble formé par le vestibule et ce salon forme comme une "tranchée" centrale, disposition dite ausssi "en lanterne", qui permet à l'arrivant d'avoir une vue traversante dans l'axe cour d'honneur-perron-vestibule-allée en perspective des jardins situés de l'autre côté, autour de laquelle gravitent deux parties autonomes dotée chacune d'un escalier.

Dans le rez-de-chaussée, côté jardins se trouvent deux appartements, l’un destiné au Roi, à gauche, et l’autre à Nicolas Fouquet, à droite.

Les pièces du rez-de-chaussée côté cour sont, en 1661, des chambres complétant les deux appartements côté jardins. S’y trouve une pièce servant de salle à manger, une pièce apparue en France au milieu du XVIIe siècle.

Toutefois, Le Vau n’a pas su exploiter l’innovation que constituait le corps double, car il ne semble pas trouver de destination convaincante aux pièces du rez-de-chaussée côté cour.

Le sous-sol est en partie enterré, ce qui permet la mise en place d’un "plan massé". Un couloir longitudinal traverse le sous-sol, composé de cuisines, d’offices et de chambres d’officiers.

La cuisine est à l’opposé de la salle à manger mais communique avec le buffet du rez-de-chaussée grâce au couloir longitudinal. Deux couloirs latéraux furent ajoutés en 1659 sur ordre de Vatel, alors maître d’hôtel de Nicolas Fouquet.

Au premier étage se trouve également un couloir longitudinal. À l’endroit qui correspond au vestibule se trouvait au temps de Nicolas Fouquet une chapelle (côté cour).

À gauche se trouvent, côté cour, l’appartement de Fouquet, et côté jardins, celui de son épouse, composés d’une antichambre, d’une chambre et d’un cabinet.

Actuellement la chambre de Mme Fouquet est divisée en deux pièces, un cabinet Louis XV et une chambre Louis XV.

La partie droite du premier étage n'est que sommairement travaillée.

Détail

  • Au rez-de-chaussée.
Salon ovale


Le Salon central, ancienne salle des Gardes au XVIIème s. est une pièce unique dans l'histoire de l'architecture française. Son originalité provient de sa forme ovale, inhabituelle à l'époque pour une salle de réception.

Elle comprend deux étages, modèle dit "à l'Italienne", et est couverte de voussures, ce qui est caractéristique de cette architecture, mais le "vaisseau" ovale en avant-corps est une invention française.

Destinée à accueillir les fêtes et d'accéder aux jardins, cette très vaste pièce - 19 mètres de long, 14 mètres de large et 18 mètres de haut - ne devait logiquement pas être meublée, mais elle le fut vers 1880 par les époux Sommier dans le goût très opulent du temps, comme le montrent certaines photographies publiées par P. de Vogue (op.cit. pp 40 à 50).

Le plafond de la coupole devait être peint du "Palais du Soleil" par Charles Le Brun, représentant l'astre solaire avec l'emblème de Nicolas Fouquet, l'écureuil; ce dessin fut gravé par Audran, mais cette décoration ne fut pas réalisée, même si vers 1845 le duc de Choiseul-Praslin demanda au peintre-décorateur Dutenhoffer de chiffrer son exécution, mais la jugeant trop onéreuse, n'y donna pas suite.

Or, dans une déposition de cet artiste du 24 août 1847, publiée par P. de Vogue (op.cit. pp.16 et 17), celui-ci indique, alors que ce travail est souvent attribué à Charles Séchan, qui orna, entre autres salles de spectacle européennes, l'Opéra de Paris, y avoir peint l'actuel ciel - inachevé - où plane un aigle aux ailes déployées, entouré de cinq autres (effacés).

La coupole est soutenue par une magnifique série de seize termes sculptés par François Girardon, douze portent les signes du zodiaque et quatre, les symboles des quatre saisons. Le sol est constitué de pierre blanche et d'ardoise avec au centre un cadran solaire.

La pièce est décorée de quatre bustes de l'époque de Fouquet représentant des personnages romains : Octavie, sœur d'Auguste, Britannicus, Octavie, épouse de Néron, et Hadrien. Les douze autres bustes romains sculptés à Florence au XVIIe siècle qui ornent la pièce proviennent de la collection du prince Napoléon.

La chambre de Nicolas Fouquet


Les pièces du rez-de-chaussée, côté jardins, sont également à voussures.

"Le Salon d’Hercule", antichambre de l’appartement de Fouquet, a un plafond peint d'une scène représentant un Hercule accueilli par l’Olympe. Les médaillons et les panneaux ornant la voussure représentent les douze travaux d’Herculepar Le Brun.

"La Chambre des Muses" (chambre de Fouquet) a un plafond et une voussure de Le Brun représentant le Triomphe de la Fidélité, allusion de la fidélité de Nicolas Fouquet au roi durant la Fronde. Huit muses se répartissent dans les quatre coins de la voussure. Des figures situées entre les muses représentent les genres poétiques. Au milieu des côtés se trouvent les figures de la Noblesse et de la Paix, ainsi qu’une victoire des Muses sur les satyres. La voussure évoque le mécénat de Nicolas Fouquet. Les murs sont couverts par un "lambris d’appui" et par des tapisseries. La pièce comprend également une alcôve avec un plafond de Le Brun représentant la Nuit.

Présence d’une cheminée "à la Romaine" qui, contrairement aux cheminées "à la Française", ressort peu du mur. Le petit "Cabinet des Jeux", ancien cabinet de Fouquet, comporte un plafond de Le Brun représentant le Sommeil. La voussure et le lambris sont ornés d’un décor comportant divers animaux. Une glace n’est pas d’origine.

Chambre des muses


"L’Antichambre du Roi" est inachevée. Elle est marquée par l’alternance de peintures et de bas-reliefs : l’ovale central du plafond comprend une peinture du XVIIIe siècle, car le projet de Le Brun, inconnu, n’a pas été réalisé. Au centre des voussures se trouvent quatre peintures : Diane se déchaussant après la chasse, L’Amour et la Foudre, Achille implorant Venus de lui rendre le Bouclier que l’Amour lui à dérobé, L’Amour et un cep de vigne. Le corps de bibliothèque en acajou date du XVIIIe siècle. Les angles des voussures comportent le chiffre de Fouquet.

"La Chambre du Roi" est également inachevée. Aux angles de la voussure sont des figures ailées, au plafond se trouve une peinture de "La Vérité soutenue par le Temps", et dans les lunettes sont représentées l’Abondance, la Valeur, la Vigilance et la Puissance. Léda, Diane, des cavaliers, et les Parques sont présents dans des médaillons octogonaux. L’alcôve de la chambre n’est pas achevée, car le plafond n’est pas peint, de même que le Cabinet du Roi.

La salle à manger comporte un plafond à caissons, caractéristique de l’architecture française. Chaque caisson reçoit un tableau; quatre, inscrits dans des compartiments rectangulaires et représentent Apollon (le feu), Diane (l’air), Flore ou Ceres (la Terre) et des Tritons et naïades (l’eau). Dans les compartiments octogonaux du plafond se trouvent chacune des saisons. Au centre du plafond est "La Paix ramenant l’Abondance" de Charles Le Brun, allusion à la Paix des Pyrénées (1659).

Les 8 médaillons circulaires ou octogonaux au-dessus des portes racontent l’histoire d’Io. L’arcade donnant sur le buffet comporte des trophées de la Guerre et de la Paix. La glace ne date pas de Fouquet.

"La Chambre Carrée" aurait appartenu à l’appartement de Fouquet. En 1661, six tapisseries d'après des cartons de Charles Le Brun y étaient pendues sous un tableau montrant le siège de Fribourg commandé par le Maréchal de Villars.

  • 1er étage.

La chambre de l’appartement de Nicolas Fouquet est la seule pièce du premier étage à avoir conservé son décor d’origine. Les plafonds de la pièce et de l’alcôve sont ornés d’un trompe-l’œil en forme de coupole.

L’appartement de Mme Fouquet était entièrement composé de glaces et comprenait une antichambre, une chambre et un cabinet. La chambre et l’antichambre ont été entièrement remaniées au XVIIIe siècle.

Le Cabinet contient au plafond un ovale comportant une peinture représentant le ciel; le blason de Mme Fouquet figure dans les angles.

Le parc

Histoire

Le paysagiste André Le Nôtre

En 1653-1654, Nicolas Fouquet charge André Le Nôtre de modifier le jardin préexistant.

Le chantier commence par des travaux d’adduction d’eau et par la canalisation d’une rivière.

Le "Parterre de la Couronne" est allongé, rendant ses différentes parties dissymétriques. En 1655, les trois parterres situés devant le château sont agrandis et remodelés. En 1655-1656, Poussin est appelé pour travailler à la décoration du jardin, alors que les termes sont en cours de réalisation en Italie.

En 1656 débute la construction du château. En 1656-1657, Daniel Gittard poursuit les travaux. Le Bassin Carré et l’allée centrale sont alors aménagés, tandis que s’achève la construction de la Grille d’Eau. En 1658-1660, la Cascade est construite. Des travaux ont lieu à l’emplacement de l’actuel Grand Canal, les grottes sont sculptées.

En 1660-1661, les termes de la grille d’entrée sont sculptés par les ouvriers du château.

Tout s’arrête suite à l’arrestation de Fouquet à Nantes le 5 septembre 1661.

Les scellés sont alors apposés à Vaux comme à toutes ses maisons, et le matin du 7 septembre, "deux maîtres des requêtes se présentèrent au château en partie démeublé, tentures rangées dans le garde-meuble, rideaux tirés sur les tapisseries, vaisselle précieuse et objets de prix réunis dans un coffre-fort", où le capitaine Mathieu d'Angenville, Exempt des Gardes, s'établit jusqu'en 1665 ( réf. A.France et J.Cordey, op.cit. pp.181 et 182).

Le Brun était parti laissant les objets d'art de son appartement, Vatel, compromis, enfui en Angleterre, Le Nôtre avait obtenu d'emporter les plans du jardin...huit jours plus tard s'opéraient l'inventaire et la saisie des papiers.

Au cours du procès à charge ordonné par le Roi, Lefevre d'Ormesson lança aux magistrats à la solde du Pouvoir le fameux : "La Cour rend des arrêts, non des services", qui lui valut l'inimitié royale.

Devant les réclamations des créanciers du Surintendant - dont son épouse, alors exilée à Limoges - la mise aux enchères de ses biens fut ordonnée; la vente du mobilier de Vaux et de la résidence de Saint-Mandé se déroula de 1665 à septembre 1666, après que Louis XIV eut fait prélever pour lui-même maints objets précieux, tapisseries, étoffes de brocart, tables de marbre, vases de vermeil, etc; des carreaux de dallage en marbre blanc et noir furent transportés au Louvre, des orangers en caisse et des milliers d'arbrisseaux à Versailles et aux Tuileries...

Vaux, non confisqué, fut abandonné par les créanciers à Mme Fouquet avec les seigneuries de Melun et de Belle-Ile contre le paiement sous 10 ans de 1 250 000 livres de dettes privilégiées. Exilée ensuite à Moulins, il lui était interdit de retourner à Vaux, où son fils ainé, Louis-Nicolas, officier, titré comte de Vaux, put s'installer.

Celui-ci y reçut le 15 juillet 1676 la marquise de Sévigné, qui y vit "toutes les fontaines muettes et sans une goutte d'eau, parce qu'on les raccomodoit" (lettre à Mme de Grignan citée par J.Cordey, op.cit. p.185).

En 1684, 4 ans après la mort de son mari, Mme Fouquet donna les seigneuries de Vaux et de Melun à son fils, qui dès 1683, à court d'argent, avait vendu au Roi des termes de marbre blanc attribués à Poussin (à Versailles), puis en 1699 "des statues antiques et modernes", 70 gros marronniers pour Trianon et quantité de grosses carpes pour les bassins de Marly.

En 1687, à 32 ans il avait épousé la fille de 14 ans de la célèbre Madame Guyon, doctrinaire du Quiétisme, qui vint vivre avec le couple à Vaux deux ans et demi.

Il semble avoir poursuivi dans les jardins certains travaux entrepris par son père; de cette époque datent la plantation de l’avenue menant au château et celle de l’hémicycle d’entrée, du bosquet de la Patte d’Oie et d’une grande partie du parc.

En 1705, le second et dernier Fouquet détenteur de Vaux mourut à 48 ans, sans enfants, à Paris.

Le duché de Vaux-Villars

3 mois après, sa mère et héritière vendit le domaine et la vicomté de Melun au maréchal de Villars, général des armées, qui, fait duc héréditaire par Louis XIV cette même année, devait posséder une terre siège de son nouveau duché, qui prit le nom de Vaux-Villars, où ses armes remplacèrent l'écureuil des Fouquet sur certaines façades et lambris.

Le peu fortuné vainqueur de Denain acheta le domaine par procuration - sans l'avoir vu ! - et aurait ensuite écrit : " La mariée est trop belle et elle coûte cher; trop de de cascades, trop de fontaines !" d'où, en tant que gestionnaire prudent et avisé, l'achat de terres de rapport alentour.

Un mobilier plus moderne et confortable prend alors place, ainsi que "108 peaux de cuir doré", le portrait du maréchal par Rigaud et de nombreux grands tableaux représentant ses batailles, par J.B. Martin. Le nouveau propriétaire veille à l'entretien (réparations des canaux et pièces d'eau) et à la mise en valeur du domaine où, du fait des campagnes militaires annuelles, il ne séjourne qu'en hiver; il y joue au billard et expose dans les communs plusieurs canons, trophées offerts par le Roi.

La paix revenue, il y reçoit et donne des fêtes; la reine Marie Leczinska, en octobre 1728, puis Louis XV en juillet 1731, venus de Fontainebleau, vinrent visiter les jardins et leurs fontaines.

Voltaire, très assidu auprès de la jeune et séduisante duchesse - de 30 ans la cadette de son époux - y mit en scène des tragédies et des comédies où elle se produisait avec ses invités, dans un théâtre alors aménagé.

La célèbre Adrienne Lecouvreur y séjourna en novembre 1724.

On y avait, comme chez la duchesse du Maine à Sceaux, des "nuits blanches" pour y observer, de la terrasse ou des parterres, les constellations et les étoiles filantes.

Voltaire, inspiré par un phénomène solaire qui y fut observé un matin, y écrivit avec humour cet épitre, adressé à Fontenelle:

"Le soir sur des lits de verdure / Lits que de ses mains la nature / Dans ces jardins délicieux / Forma pour une autre aventure / Nous brouillons l'ordre des cieux / Nous prenons Vénus pour Mercure / Car vous savez qu'ici l'on a / Pour examiner les planètes / Au lieu des vos longues lunettes / Que des jumelles d'opéra", auquel l'auteur des "Entretiens sur la pluralité des mondes" répondit sur le même ton.


La cour et les parterres de broderies sont alors couverts de gazon, la cascade et la grille d’eau se dégradent ( référence ?).

Après la mort du maréchal de Villars à Turin le 17 juin 1734, sa veuve, trouvant ce séjour trop onéreux, se retira au château d'Athis; elle mourut octogénaire et "fort dévote" le 3 mars 1763.

Son fils et héritier, Honoré-Armand, "débauché et très vain personnage, sans valeur morale ni capacités, mais comblé d'honneurs, de titres et de dignités", conserva Vaux seulement un an, non sans avoir eu le temps de faire arracher le plomb des canalisations et des motifs décoratifs des fontaines, afin de les vendre...

Le duché de Vaux-Praslin

Le 17 août 1764, César-Gabriel de Choiseul, cousin du célèbre ministre, duc et pair de Praslin, lieutenant-général, diplomate, ministre des Affaires Etrangères et de la Marine, membre du Conseil du Roi, académicien, achète le domaine et obtient du Roi que les "titre, nom, prééminence de ses terres" soient transférés sur le duché-pairie, qui prend le nom de Vaux-Praslin.

En 1770 il suit la disgrâce de son cousin et est exilé dans son duché, où, comme son prédécesseur, il respecte la décoration ancienne des salons, conserve les tableaux des batailles de Villars, y dépose un grand modèle de navire en souvenir de ses activités ministérielles, fait "moderniser" par l'architecte Berthier les vastes appartements, mais ne touche pas aux jardins.

En 1791, le domaine est transmis à son petit-fils, député de la Noblesse de la sénéchaussée du Maine, qui n'émigra pas, fut arrêté en 1793 et resta emprisonné jusqu'à Thermidor.

Le domaine ne fut pas déclaré bien national, mais conformément aux lois de la Convention, la municipalité de Maincy et le directoire du District de Melun ordonnèrent à l'intendant de marteler les armes du fronton et ses lions, "animaux contraires aux lois", de brûler de plusieurs portraits peints des rois de France et des tapisseries portant des emblèmes royaux, et de briser des bustes d'empereurs romains ( A.France et J.Cordey, op.cit. p. 200).

En novembre 1793, devant la notification d'enlever tous les meubles du ci-devant château sous huit jours afin que rien de s'oppose à sa démolition, la "citoyenne Praslin" eut l'idée de faire hommage à la République des peintures et décorations du château, ce qui fit suspendre la démolition, et les deux commissaires nommés pour reconnaître et faire enlever ce qui serait jugé digne d'être conservé, estimèrent qu'il méritait d'être conservé à l'Enseignement, ce qui le sauva. (même réf., p 201).


Libéré et fait sénateur en 1799, en 1810 Charles de Choiseul-Praslin fait aménager un jardin « à l’Anglaise » au goût du jour au-delà de la route et de la grille d'entrée, ne portant pas atteinte aux créations de Le Nôtre, mais sans entretien depuis des années, les cascades, la Grotte, les jeux d'eau, les bassins disparaissent dans les herbes.

En 1842 Charles Laure Hugues Théobald, 5ème duc de Praslin, et son épouse née Françoise Altéria Rosalba Sébastiani de La Porta, fille du maréchal, font réparer la charpente du dôme et remplacer sa lanterne par l'architecte Visconti, et les parterres, terrasses et ouvrages hydrauliques sont remis à jour.

Vers 1846, venu de Fontainebleau, Louis-Philippe vint visiter le château, où il put voir "des tapisseries de Beauvais d'après Boucher, une précieuse collection de porcelaines, un grand modèle de navire et de beaux volumes aux riches reliures" (J.Cordey, op.cit., p.202).

Mais le chantier cesse après que le 17 août 1847 le duc a poignardé sa femme dans leur appartement de l'hôtel Sébastiani 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, causant un scandale énorme qui, selon certains historiens - repris dans la brochure-guide du château (éd. vers 1980) - n'aurait pas été sans influence[réf. nécessaire] sur la chute un an après de la "Monarchie de Juillet"; il se suicide ensuite au palais du Luxembourg lors de sa prévention. Leurs enfants mineurs n'y vivant pas, le château inhabité est fermé et peu ou pas entretenu.

Presque 30 ans plus tard, l'aîné, Gaston de Choiseul, vivant à l'étranger, décide de se défaire du château qui nécessite des travaux hors de ses moyens financiers.


Le 15 juin 1875 Alfred Sommier, industriel, après l'avoir visité avec son ami le bibliophile et amateur d'art Gustave Guyot de Villeneuve, nommé préfet de Seine-et-Marne en 1873, est impressionné par le bon état de conservation des décors intérieurs vieux de deux siècles, et décide de préserver cette oeuvre d'art global, dont l'apparent mauvais état général faisait craindre une possible démolition...

Seul acquéreur aux enchères "à la bougie", il devient alors propriétaire en trois lots, du château et de son parc, ses nombreuses dépendances, et trois fermes, soit un domaine de près de 1000 hectares.

Mobilier et objets d'art

Après les ventes aux enchères publiques de 1793 et 1808 de l'énorme collection artistique des Choiseul constituée en un siècle, une vente des greniers eut lieu sur place, et les nombreux meubles et tapisseries (dont une portière "de la Licorne des Gobelins"), tableaux (un Restout, un Santerre, trois de Troy, etc), objets d'art (dont "un régulateur en bois d'ébène et bronzes dorés") et livres exclus de la cession furent transportés à Paris pour y être dispersés les 3, 4 et 5 avril 1875 - ou 1876 ? à l'exception de deux grandes tables, ultimes témoins du mobilier Fouquet, quatre bustes, deux grands athlètes antiques et sept tableaux de "l'héritage Villars" - qui y sont encre conservés.

Les Sommier le remeublèrent en s'entourant des conseils de l'architecte et décorateur Emile Peyre auprès de nombreux antiquaires parisiens, et en faisant réaliser un mobilier de style approprié au bâtiment (par exemple un billard inspiré de Boulle par l'ébéniste Henri Dasson, vendu depuis).

Une restauration générale des bâtiments de grande ampleur est alors engagée de 1875 à 1893 par l’architecte Gabriel-Hippolyte Destailleur, secondé par le méconnu Elie Lainé, et à partir de juillet 1877, les Sommier y séjourneront chaque année de juin à décembre.

Les bassins (sauf une douzaine) sont restaurés, ainsi que les grottes et les cascades. Des statues anciennes ou commandées à des sculpteurs du temps sont implantées dans le jardin. Toutefois les parterres demeurent à l’état de simples pelouses; les travaux sont gigantesques.

Alfred Sommier mourut à Vaux en 1908.


Le 30 juin 1918, Georges Clemenceau, Président du Conseil, s'y arrête sur le chemin du Grand Quartier Général des Armées au château de Bombon, pour y voir l'hôpital militaire auxiliaire n°23 créé 4 ans avant dans les communs par Germaine Sommier, née Casimir-Périer (1881-1968), où furent soignés 1115 blessés. Les généraux Foch et Weygand l'imitèrent le 12 juillet.


En 1911, Edme Sommier, seul fils d'Alfred, charge le célèbre paysagiste Alfred Duchêne d’achever la restauration des jardins, qui recrée les parterres latéraux, les "parterres de broderies", le parterre central et le parterre de fleurs, travaux qui ne s’achèvent qu’en 1923.

Depuis, les environs du pont de Mont et la terrasse supérieure du parterre de fleurs ont été déboisés pour restaurer les dispositions du XVIIe siècle.


Le domaine est aujourd'hui la propriété du comte Patrice de Vogüé, qui le reçut en cadeau de mariage de son père Jean de Vogüé, neveu d'Edme Sommier, mort en 1945 sans postérité.

Description

Les jardins situés au sud du château sont remarquables par leurs dimensions et leur style. Les arbres taillés, les bassins, les statues et les allées bien ordonnées en font un jardin à la française. Pour les dessiner, son concepteur, Le Nôtre, utilise les effets d'optique et les lois de la perspective. Le rouge des "broderies" et des parterres est obtenu en pilant de la brique.

L' arrivée au château se fait par un alignement bilatéral de 257 platanes. Les deux lignes d'arbres sont très proches de la chaussée puisqu'ils sont éloignés de seulement six mètres. Avec la grosseur des fûts des arbres, cela provoque un effet tunnel impressionnant; cet alignement long de 1400 mètres est classé monument historique.

Le jardin se compose de trois parties :

  • la première comprend une cour et une avant-cour;
  • la deuxième part du château et s’arrête aux petits canaux;
  • enfin, la troisième partie est constituée de ce qui est situé au-delà des petits canaux.

Le jardin est marqué par une perspective ralentie : plus les éléments du jardin sont éloignés du château, plus ils sont longs ou hauts. Ainsi, le parterre de broderie est trois fois plus petit que le parterre de gazon situé au bout du jardin. De même, le bassin carré est huit fois plus grand que le rond d’eau. Les sculptures proches du château sont trois fois moins hautes que les termes des grottes. Ce procédé permet d’"écraser la perspective", de rendre le jardin plus petit qu’il n’est en réalité, est utilisé en France dès les années 1630, mais Le Nôtre l’amplifie.

Vue depuis la grille
Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le sommet du château
Jardins du château de Vaux-le-Vicomte vus depuis le Sud du parc

L’avant-cour est séparée de la route par un ensemble fait de grilles et de termes. Deux portails situés sur la grille ne servent pas d’entrée, car c’est par la grille centrale, plus modeste, que l’on peut accéder au parc. La grille est dotée de huit piliers surmontés de bustes à double face de dieux grecs, de faunes et d’allégories des saisons. Ces sculptures font écho aux termes situés dans la grotte du jardin.

Les termes sont utilisés en extérieur à partir de l’Antiquité, et placés dans les jardins à partir du XVIe siècle. Actuellement douze d’entre eux sont au château de Versailles. La clôture permet de bien voir non seulement le château mais aussi, le salon n’était fermé que de grilles, la perspective la traversant qui mène au fond du jardin.

Les jardins qui s’étendent à partir du château se composent de terrasses avec des parterres et rien, sauf les cônes végétaux dont la hauteur s’est accrue à la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, ne vient troubler sa dominante horizontale.

Les parterres de "broderies", les plus proches du château étaient considérés à l’époque de Fouquet comme l’ornement le plus noble d’un jardin. Sa première utilisation date de 1595 pour le château de Saint-Germain-en-Laye. L’état actuel des broderies est une reconstitution du XXe siècle, plus ou moins fidèle : les rinceaux étaient plus fins, du sable jaune contrastait avec des gravillons de charbon, et les bordures des parterres étaient plus fines. À droite des parterres de broderie se trouve un parterre de fleurs qui se trouve excentré.

André Le Nôtre préférait le gazon, moins sujet aux saisons. L’état actuel est récent, le parterre ayant été recouvert de gazon puis fleuri de nouveau.

"Le Parterre de la Couronne", à gauche, comporte une couronne dorée située au centre d’un bassin, en hommage au roi dont la chambre du rez-de-chaussée se situe lui aussi dans la partie gauche du parc. Ces deux parterres sont dissymétriques par rapport à l’axe central du jardin.

Au Sud de cet ensemble se trouve un axe transversal. À sa gauche se trouve "la Grille d’Eau", dont le nom provient de jets d’eau en forme de grille. À l’opposé, à la droite de l’axe central, se trouve une vraie grille devant donner sur un potager que Le Nôtre n’eut pas le temps d’achever.

Un troisième axe transversal sépare la grotte des jardins. Cette présence d’axes transversaux coupant un axe longitudinal permet à Le Nôtre de conférer un certain dynamisme à la composition du parc, rompant ainsi avec les jardins de la Renaissance, ordonnées avec une symétrie parfaite.

Le château se reflète dans le Bassin Carré, situé à 500 mètres de lui. C’est pour le Grand Canal que Le Nôtre fait le plus de travaux. Vue du château, la Grotte semble être située juste après le Grand Bassin. Or, entre ces deux éléments se trouve le Grand Canal, long de 875 mètres et large de 35. En effet, Le Nôtre a créé une dénivellation masquant le canal aux yeux du visiteur, pour n’apparaître qu’à son approche.

La Grotte, située au-delà du Grand Canal est due à Le Nôtre qui l’a conçue, et à Le Brun qui a dessiné les sculptures. Les grottes sont appréciées depuis la Renaissance.

À Vaux-le-Vicomte, son originalité tient au fait que sa façade présente une surface plane, alors que traditionnellement elle a une forme de caverne. Elle présente des éléments traditionnels comme le bossage et les termes, mais ces caractères sont tempérés par leur adaptation au terrain.

Face à la Grotte se trouvent les Cascades, invisibles depuis le château. Ce type d’architecture est récent en France et date de la première moitié du XVIIe siècle. La Grotte est en grande partie en pierre brute. Les sculptures furent dessinées par Charles Le Brun et réalisées par Matthieu Lespangnel.

Les statues sur les côtés de la grotte représentent le Tibre et l’Anqueil. Huit Atlantes encadrent 7 niches comportent des rochers artificiels. Vue de loin la grotte semble faite en pierres à peine travaillée, et les niches ont l’air d’abriter des sculptures très travaillées. Mais de près, c’est le contraire. La Grotte est encadrée d’escaliers, de rampes et de terrasses.

Aux pieds des escaliers se trouvent 4 sculptures datant du XIXe siècle mais qui étaient prévues à l’époque de Nicolas Fouquet.

La copie monumentale d’Hercule Farnèse qui clôt la longue perspective, fondue par Thiébaud en 1891 constitue une allusion à Nicolas Fouquet qui se place ainsi dans la lignée d’un personnage mythologique qui passe pour un bienfaiteur de l’Humanité.

Certains soirs d'été, Vaux-le-Vicomte est illuminé par des milliers de bougies disposées sur la façade du château et dans le parc, où jouent parfois des musiciens.

Le château et son parc sont la cinquième destination touristique du département de Seine-et-Marne, avec une fréquentation en 2008 de 261 000 visiteurs, en hausse de 2 % par rapport à 2007[3].

Le château et le cinéma

Le château a servi de décor à plusieurs films :

Le philosophe et écrivain Voltaire y a séjourné au château au XVIIIe siècle. Le château a été le cadre du mariage de Tony Parker et Eva Longoria le 7 juillet 2007.

Compléments

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

  • Rodolphe Pfnor, "Le château de Vaux-Le-Vicomte", album préfacé par Anatole France (Lemercier & Cie, 1888);
  • Jean Cordey, "Vaux-le-Vicomte" (Editions Albert Morancé - Paris, 1924)
  • Anatole France, "Le Château de Vaux-le-Vicomte, suivi d'une étude historique de Jean Cordey" (Calmann-Lévy, 1933, puis Etrépilly, les Presses du Village, 1987);
  • Paul Morand, "Fouquet ou Le Soleil offusqué" (Gallimard, 1961, puis 1985);
  • Patrice de Vogüé, Mémoire d'un chef d'oeuvre - Vaux-le-Vicomte - 1875-2008 (Paris, Imprimerie Nationale Editions, 2008);
  • Cristina de Vogüé, Souvenirs gourmands de Vaux-le-Vicomte (Paris, Flammarion, 2008);
  • Jean-Christian Petitfils, Fouquet (Paris, Perrin, 1998);
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos, Vaux-le-Vicomte (Paris, Scala, 1997, rééd. en 2008);.
  • Michael Brix, André Le Nôtre, magicien de l’espace, tout commence à Vaux-le-Vicomte (Versailles, Artlys, 2004);
  • Jacques Moulin, « Les jardins de Vaux-le-Vicomte » (dans Dossier de l’Art, n° 89, pp. 64-69);
  • Pierre-Jacques Arrese, Le Masque de Fer, l'énigme enfin résolue (? 1969).

Iconographie


Notes et références

  1. Horaires Chateaubus
  2. Structurae
  3. Seine et Marne Magazine (Journal du Conseil Général), no 47, juin 2009, p17.


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