- Timor oriental
-
República Democrática de Timor-Leste (pt) République démocratique du
Timor oriental (fr)(Drapeau du Timor oriental) (Armoiries du Timor oriental) Devise nationale : Unidade, Acção, Progresso
(portugais : « Union, Action, Progrès »)Langues officielles Tétoum et portugais[1] Capitale Dili
Plus grande ville Dili Forme de l’État République - Président de la République
- Premier ministreJosé Ramos-Horta
Xanana GusmãoSuperficie
- Totale
- Eau (%)Classé 153e
15 410 km2
NégligeablePopulation
- Totale (2008)
- DensitéClassé 153e
1 108 777 hab.
69 hab./km2Indépendance
- Du Portugal
- De l'Indonésie
28 novembre 1975
20 mai 2002Gentilé Est-timorais IDH (2004) 0,513 (moyen) (142e) Monnaie dollar américain ( USD
)Fuseau horaire UTC +9 Hymne national Pátria Code ISO 3166-1 TLS, TL Domaine internet .tl (anciennement tp) Indicatif
téléphonique+670
Le Timor oriental, Timor-Oriental ou Timor-Leste, en forme longue la République démocratique du Timor oriental, la République démocratique du Timor-Oriental ou la République démocratique du Timor-Leste, en portugais Timor-Leste et República Democrática de Timor-Leste, en tétoum Timór Lorosa'e ou Timór-Leste et Repúblika Demokrátika Timór Lorosa'e ou Repúblika Demokrátika Timór-Leste, en indonésien Timor Timur et Republik Demokratik Timor Leste, est un pays d'Asie du Sud-Est[2],[3]. Le pays est constitué de la moitié orientale de l'île de Timor — d'où son nom —, des îles d'Atauro et Jaco et de l'Oecussi-Ambeno, une enclave située dans la partie occidentale de l'île de Timor, entourée par le Timor occidental sous souveraineté indonésienne.
La capitale est Dili.
Originellement colonie portugaise, le Timor oriental fut annexé unilatéralement par l'Indonésie en 1976, à la suite de l'invasion indonésienne de Timor oriental en décembre 1975. Cette annexion n'a pas été reconnue par l'ONU. Le pays a obtenu le droit à un référendum sous l'égide de l'ONU en août 1999 et a acquis sa pleine indépendance en 2002.
Sommaire
Toponymie
N.B. : la typographie française prévoit, pour la graphie des noms d’unités administratives ou politiques, des traits d'union entre les différents éléments d’un nom composé et une majuscule à tous les éléments (sauf articles). Il serait donc plus convenable d’écrire « Timor-Oriental ».
Néanmoins, l'usage majoritaire est d'écrire « Timor oriental » comme le font notamment la Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993, le Robert encyclopédique des noms propres 2010 et le Dictionnaire Hachette 2010.
Le Petit Larousse 2010 écrit cependant « Timor-Oriental ».
Histoire
Politique
Le Président de la République démocratique du Timor oriental est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Son rôle est largement symbolique, même s'il lui est possible de mettre un veto à certaines lois. À la suite des élections législatives, le président nomme comme Premier ministre le chef du parti majoritaire de la coalition principale. En tant que chef du gouvernement, le Premier ministre préside le Conseil des ministres.
Le Parlement du Timor oriental (Parlamento Nacional) est unicaméral, ses membres sont élus pour cinq ans au suffrage universel. Le nombre de députés peut varier entre 52 et 65, bien qu'exceptionnellement il en ait compté jusqu'à 88, comme lors de sa première législature, en 2005.
La Constitution du Timor oriental a été construite sur le modèle de celle du Portugal. Du fait de son indépendance récente de l'Indonésie en 2002, le pays est toujours en train de construire son administration et ses institutions gouvernementales.
Subdivisions
Articles détaillés : Districts du Timor Oriental, Sous-Districts du Timor Oriental et Sucos du Timor Oriental.Le Timor oriental est subdivisé en 13 districts administratifs :
- Aileu
- Ainaro
- Baucau
- Bobonaro
- Cova Lima
- Dili
- Ermera
- Lautém
- Liquiçá
- Manatuto
- Manufahi
- Oecussi-Ambeno
- Viqueque.
Géographie
Le Timor oriental est situé pour sa majeure partie sur la moitié est de l'île de Timor (dont certains pensent que l'étymologie vient du mot malais timur qui veut dire « est », ce qui n'est pas démontré), dans l'archipel indonésien, et la plus grande des petites îles de la Sonde. L'île tout entière mesure 30 777 km², le Timor oriental en occupant environ 15 000 km2.
Les détroits d'Ombai et de Wetar séparent le nord de l'île du reste de l'archipel de la Sonde. Au sud, la mer de Timor sépare le Timor de l'Australie. À l'ouest se trouve la province indonésienne des petites îles de la Sonde orientales.
Le pays est assez montagneux. Le point culminant du Timor oriental est le mont Tatamailau (2 963 m).
Le climat du pays est tropical et généralement chaud et humide, caractérisé par une saison sèche et une saison des pluies.
Dili, la capitale du pays, en est également la plus grande ville et le port principal. La deuxième ville est Baucau, à l'est de l'île. Dili possède le seul aéroport international du Timor oriental.
Économie
Le Timor oriental est souvent qualifié de « pays le plus pauvre d'Océanie », tant en termes de Produit national brut global (environ 400 millions de dollars en 2003) que de PNB par habitant (500$/hab.). Cela dit, ces valeurs correspondent à un PNB non pétrolier. Si l'on inclut les hydrocarbures, le PNB par habitant du Timor oriental est d'environ 1500 $ en 2008[4]. L'économie est encore en phase de reconstruction à la suite des destructions liées à l'occupation et surtout la période d'accession à l'indépendance : environ 70 % des infrastructures du pays furent détruites par les troupes indonésiennes et les milices associées avant leur départ en 1999.
70 % des emplois sont concentrés dans l'agriculture, qui produit 43 % de la richesse nationale. L'industrie est faiblement développée (textile, transformation du café), et n'emploie que 5 % des travailleurs, pour 17 % du PNB. Le reste de l'activité se situe dans l'industrie des services, regroupés essentiellement dans et autour de la capitale. Environ 50 % de la population était au chômage en 2002 (cela inclut le sous-emploi), tandis que 42 % des Timorais vivent au-dessous du seuil de pauvreté. De grands espoirs sont placés dans l'exploitation des réserves pétrolières offshore, dont les licences fournissent déjà près de 50 millions de dollars par an et représentent 55 % du PNB du Timor[5]. Un conflit l'oppose à l'Australie sur les frontières maritimes (Timor Gap) et l'exploitation des réserves de la mer de Timor.
Démographie
Religions
Le Timor oriental est l'un des deux seuls pays à dominante catholique en Asie, avec les Philippines. Certaines régions voisines de l'Indonésie sont également à dominante catholique comme l'île de Florès ou la moitié occidentale du Timor.
La composition religieuse du Timor oriental est la suivante : catholicisme (97 %), islam (1 %), protestantisme (1 %), autres (1 %).
Langues
Les langues de Timor appartiennent à 2 familles distinctes :
- Le sous-groupe dit « central » du groupe « central-oriental » de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes,
- La famille dite des « langues de Trans-Nouvelle Guinée » des langues papoues.
La lingua franca et langue nationale du Timor oriental est le tétoum, une langue austronésienne avec des influences portugaises. Le tétoum et le portugais ont le statut de langue officielle. L'anglais et l'indonésien ont le statut constitutionnel de « langues de travail ».
La constitution est-timoraise reconnaît par ailleurs officiellement d'autres langues, dont notamment :
- Le galoli, le habu, le kemak, le mambae, qui appartiennent au même sous-groupe « central » que le tétoum[6] ;
- le fataluku, le bunak, le makasai, qui appartiennent à la famille dite « trans-Nouvelle Guinée » des langues papoues, parlées dans l'est du pays[7].
Culture
Les jours fériés du Timor oriental reprennent les principales fêtes catholiques et les principaux événements de la lutte pour l'indépendance.
Fêtes et jours fériés Date Nom français Nom local
en portugaisRemarques 1er janvier Nouvel an Ano Novo mobile Jeudi saint mobile Vendredi saint Sexta-Feira Santa mobile Pâques Páscoa 1er mai Fête du travail 20 mai Fête de l'indépendance Independência Acquise le 20 mai 2002 mobile Fête-Dieu 15 août Assomption Assunção 30 août Jour de la Constitution Consulta 20 septembre Fête de la libération Libertação 1er novembre Toussaint Todos-os-Santos 12 novembre Fête de Santa Cruz Santa Cruz Commémore le massacre du cimetière Santa Cruz, le 12 novembre 1991 8 décembre Immaculée conception Imaculada Conceição 25 décembre Noël Natal Codes
Le Timor oriental a pour codes :
- PK, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
- TL, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
- TL, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- TLS, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays),
- TLS, selon la liste des codes pays du CIO,
- TLS, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- TM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- WP, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.
Bibliographie
- (fr) Frédéric Durand, Timor-Leste. Premier Etat du 3ème millénaire, Editions Belin-La Documentation Française, Paris, 2011.
- (en) Geoffrey C. Gunn, Historical Dictionary of East Timor, The Scarecrow Press, Plymouth, 2011.
- (en) Jude Conway (Ed.), Women of East Timor, Stories of Resistance and Survival, Charles Darwin University Press, 2010.
- (fr) Flávio Borda d’Água, Le Timor Oriental face à la Seconde Guerre mondiale (1941-1945), Instituto diplomático, Lisbonne, 2007.
- (fr) Christine Cabasset-Semedo, "Timor-Leste 10 ans après le référendum", in L'Asie du Sud-Est 2010, IRASEC, Bangkok.
- (fr) Gabriel Defert, Timor-Est, le génocide oublié. Droit d'un peuple ou raisons d'Etats, L’Harmattan, Paris, 1992.
- (fr) Frédéric Durand, 42 000 ans d'histoire de Timor-Est, Arkuiris, 2009.
- (fr) Frédéric Durand, Timor-Leste en quête de repères. Perspectives économico-politiques et intégration régionale, 1999-2050, Arkuiris-Irasec, 2008.
- (fr) Frédéric Durand, Catholicisme et protestantisme à Timor: 1556-2003, Arkuiris-Irasec, 2004.
- (fr) Frédéric Durand, Timor Lorosa'e, pays au carrefour de l'Asie et du Pacifique, un atlas géo-historique, Presses Universitaires de Marne la Vallée-Irasec, 2002.
- (en) Geoffrey C. Gunn, Timor Loro Sae: 500 Years, Livros do Oriente, Macau, 1999.
- (fr)Dominique Lecompte, "L'ONU, Pygmalion malhabile: l'échec du nation building au Timor", Focus stratégique, n°26, novembre 2010.
- (fr) René Pélissier, Timor en guerre, le crocodile et les Portugais (1847-1913), Pélissier éditeur, Orgeval, 1996.
- (fr) José Ramos Horta, La saga du Timor-Oriental, Éditions Favre, Lausanne, 1996
- (en) Elizabeth Stanley, Torture, truth and justice: the case of Timor-Leste, Taylor & Francis, 2009.
Voir aussi
Notes et références
- La constitution du Timor oriental définit l'indonésien et l'anglais comme langues de travail.
- STATIGRAPHIE ISOTOPIQUEDU NEODYME DANS L'OCEAN INDIEN ALEXANDRA GOURLAN UNIVERSITE PARIS VII DENIS DIDEROT
- Révision stratigraphique de l’Ile de Timor (Indonésie orientale) Michel Villeneuve, Jean-Jacques Cornée, Agus Harsolumakso, Rossana Martini and Louisette Zaninetti
- Durand (F.), Timor-Est en quête de repères, 2008, p.24.
- Cabasset-Semedo (Chr.), "Timor-Est", in "L'Asie du Sud-Est 2010", IRASEC, Bangkok.[réf. incomplète]
- Voir Austronesian, Nuclear Timor, East
- Voir Trans-New Guinea, Timor-Alor-Pantar
Liens externes
- Site du gouvernement officiel
- Wikimédia Atlas : Timor oriental
- Guide de voyage sur le Timor oriental de Wikitravel
Wikimedia Foundation. 2010.