Thônes

Thônes

45° 52′ 59″ N 6° 19′ 33″ E / 45.8831, 6.3258

Thônes
Le centre du bourg
Le centre du bourg
Armoiries
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Annecy
Canton Thônes
Code commune 74280
Code postal 74230
Maire
Mandat en cours
Jean-Bernard Challamel
20082014
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de Thônes
Site web Mairie-thones.fr
Démographie
Population 5 832 hab. (2008)
Densité 111 hab./km²
Aire urbaine 8 123 hab. ()
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 59″ Nord
       6° 19′ 33″ Est
/ 45.8831, 6.3258
Altitudes mini. 574 m — maxi. 2280 m
Superficie 52,33 km2

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Thônes est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Elle est la capitale des Aravis.

Sommaire

Géographie

Situation

Thônes se trouve dans le croisement de vallées en plein milieu de la photo, prise d'avion, un peu à l'est de la verticale de Faverges

Localisation

Située au carrefour des vallées du Fier et du Nom, à peu près à mi-distance entre la ville d'Annecy et la station de La Clusaz, la ville de Thônes occupe une situation géographique privilégiée, qui depuis longtemps lui confère un rôle de centre administratif et économique. Les Communes limitrophes de Thônes sont Les Clefs, Manigod, Les Villards-sur-Thônes, La Balme-de-Thuy, Entremont et Alex.Thones est véritablement le carrefour des Aravis.

Climat

Le climat y est de type montagnard.

Températures moyennes entre minimale et maximale de la journée : 7,54° entre 1878 et 1916 ; 8,80° entre 1957 et 1966 ; 8,66° entre 1966 et 1976 ; 8,80° entre 1977 et 1986 ; 10,00° entre 1986 et 1995 ; 10,27° entre 1996 et 2005. Le record est détenu par 1994 avec 11,00°. 1988 est la première année à franchir les 10,00° en moyenne. Depuis 1986, toutes les années ont été supérieures ou égales à 9,30°.

Précipitations : 1 556 millimètres par m2 entre 1878 et 1916 ; 1 744 millimètres par m2 entre 1956 et 2009. Le record de pluie est détenu par 1952 avec 2 522 mm/m2 ; le record de « sécheresse » est détenue par l'année 1906 avec 1 017 mm/m2 pour la première période et par l'année 1989 avec 1 170 mm/m2 pour la deuxième période.

Enneigement : Le record est détenu par l'hiver 1969/70 avec 383 cm. Le record de « sécheresse » est détenu par l'hiver 1963/64 avec 11 cm. 4 hivers ont dépassé les 300 cm de neige, 13 hivers ont dépassé les 200 cm de neige et 11 hivers ont connu moins de 100 cm de neige. La répartition de ces extrêmes est assez homogène par décennie, seule a diminué sa tenue au sol, puisque lors de la première période entre 1878 et 1916 la neige recouvrait la terre pendant au moins 3 mois complets (décembre-janvier-février) presque tous les hivers à 600 mètres d'altitude.

Voies de communication et transports

Urbanisme

Morphologie urbaine

Logement

Toponymie

Histoire

Thônes est une commune née avec l'agriculture. Cette activité est présente dans la plupart des communes de la vallée des Aravis. Comme dans beaucoup de communes, l'agriculture a perdu de l'importance au profit du tourisme.

Depuis des temps très lointains la ville avait le droit de faire une grande foire en accompagnement de la fête du patron de la paroisse (saint Maurice). En 1312, la ville obtient du comte Guillaume III la permission de tenir un marché hebdomadaire. En 1350, la ville obtient une autre foire de deux jours.

Au XIVe siècle, une « maladière » ou léproserie, pour les malades de la lèpre puis de la peste est créée au hameau de Tronchine. L'hôpital est créé au XVe siècle. Le 5 mai 1793,3000 paysans se révoltent contre l'occupation française(voir Marguerite Frichelet). Vers 1800-1900, Thônes est une petite ville de montagne qui vit de sa production de fromage local, le reblochon.

Lors du référendum des 22 et 23 avril 1860 pour le rattachement de la Savoie à la France, les résultats montrent un véritable plébiscite. Sur 2 430 votants des 9 communes du val de Thônes, il y eut 1 862 « oui », 565 « oui et zone » (favorable à une grande zone franche) et seulement 3 « non » (2 au Grand-Bornand et 1 à la Balme de Thuy). Le 12 juin 1860, la zone franche est mis en place et des postes de douanes sont établies au Sappey (Thônes), au pont des Étroits (Saint-Jean de Sixt), au Chinaillon et au Plan (Grand-Bornand). Le 17 juin 1860, a lieu la fête de l'Annexion, et en septembre 1860, beaucoup d'habitants de la vallée se rendent à Talloires pour saluer et acclamer le couple impérial naviguant sur le Lac d'Annecy sur le bateau à vapeur « Le Savoie ».

Une rame mixte du tramway d'Annecy à Thônes, au début du XXe siècle, près des cascades de la Belle Inconnue

En 1898, création du Tramway à vapeur Annecy-Thônes, le TAT, favorisant ainsi les déplacements entre la montagne et la ville. Ce transport a permis l'exportation du reblochon vers la grande ville locale : Annecy. Parallèlement, le TAT a ouvert la vallée aux touristes urbains. Dès 1906, la ville ouvre un syndicat d'initiative. En 1912 est créée la première salle de projection de films cinématographiques, rue de la Saulne. En 1913, la commune possède sept hôtels.

Au début du XXe siècle, l'activité manufacturière se développe à Thônes. La ville compte quelques tanneries, une fabrique de chapeaux, plusieurs horlogeries et scieries qui exploitent le bois.

Lors de la Première Guerre mondiale la vallée paya un lourd tribut avec 563 soldats morts au champ d'honneur, beaucoup plus que lors de la Seconde Guerre mondiale où 15 soldats trouvèrent la mort au champ d'honneur et plus de 200 autres se retrouvèrent pour 5 ans de captivité dans les camps de concentration en Allemagne.

La vallée de Thônes est surtout connue pour la résistance opposée aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. La résistance s'organisa dans la vallée essentiellement après le 2 mai 1942 et l'agression subie à Annecy par François de Menthon qui révolta par sa brutalité de nombreux savoyards. En février 1943, Édouard Pochat organise les premiers maquis dans les chalets d'altitude pour recueillir les réfractaires du STO. Durant l'année 1943, les maquis se développent et s'opposent à la milice du régime de Vichy et aux forces d'occupation italiennes, en particulier le 17 juin 1943 à Lanfon et le 20 août 1943 aux Confins.

Le plateau des Glières

Le 31 janvier 1944, Tom Morel s'installe sur le plateau avec 120 maquisards. À la fin février, il a sous ses ordres environ 300 hommes qu'il a organisés en trois compagnies. De nombreux faits d'armes et accrochages se produisent avec les G.M.R. et avec la Milice du régime de Vichy qui encerclent alors le plateau.

Le 3 août 1944, la commune de Thônes est bombardée. Le 1er août, un important parachutage allié avait eu lieu sur le plateau des Glières tout proche. À 18 heures, trois avions allemands survolent la cité et une première bombe tombe sur la nef latérale de l'église. Une heure plus tard, les avions reviennent et lâchent sept autres bombes alors que la population était en train de déblayer les dégâts du premier bombardement qui avait fait un mort. Au total, on recensera 12 morts et le vieux pont sur le Nom est détruit[1],[2].

Le 19 août 1944, la ville est libérée par la Résistance. C'est la première commune de France à être libérée par ses propres forces, grâce au parachutage du 1er août. La ville connue 80 jours de liberté avant l'attaque de 15 000 allemands. Sur le plateau des Glières, 129 résistants furent tués sur les 400. Le 5 novembre 1944, le général De Gaulle passe par Thônes pour rendre hommage et se recueillir au cimetière militaire de Morette.

La nécropole nationale de Morette accueille 105 tombes de maquisards. Un musée retrace la résistance sur le Plateau des Glières et de son maquis.

Politique et administration

Tendances politiques

Les maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Jean-Bernard Challamel ... ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Instances judiciaires et administratives

Politique environnementale

Jumelage

Drapeau de la France Theix (France)

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La commune de Theix en France

Population et société

Démographie

Évolution démographique
(Source : Ehess[3] et INSEE[4])
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
2 182 2 250 2 416 2 289 2 808 2 876 2 499 2 571 2 710
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
2 770 2 777 2 888 2 883 2 935 2 914 2 871 2 830 2 789
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
2 553 2 512 2 537 2 563 2 735 2 809 2 841 3 165 3 555
1982 1990 1999 2006 2007 2008      
4 169 4 619 5 212 5 813 5 777 5 832      
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Enseignement

  • École primaire publique Arthur Thurin située rue des Clefs.
  • École élémentaire publique (désormais complexe scolaire et périscolaire dont les nouveaux locaux ont été inaugurés en septembre 2008) située rue du 8 mai 1945[5].
  • Collège public les Aravis dans la zone artisanale Perrasses.
  • Collège privé Saint-Joseph inauguré le 28 septembre 1933. L'imposante chapelle a été construite en 1938/39.
  • MFR du Villaret (BEPA, BAC Professionnel, BAC Technologique, Diplôme d'État), 250 élèves.
  • Centre de Formation aux Métiers de Montagne
  • Centre de pratiques musicales (école de musique) : 240 élèves, 16 instruments enseignés, groupe vocal les Cantathônes.

Manifestations culturelles et festivités

  • Master des Neiges de raquettes (27e édition en février 2008).
  • Salon d'art et d'artisanat, au mois d'avril. En 2007, 19 exposants et 2000 visiteurs.
  • Vocales de Thônes (11e édition en mai 2009).
  • Festival international du film à la con (4e édition, les 12 et 13 septembre 2007). Prix décerné : le « connard d'or »
  • Foire de Saint-Maurice (697e édition le samedi 26 septembre 2007). La partie agricole occupe quelque 3 000 m2; la partie commerciale est animée par 178 stands de commerçants. Un secteur « vide-grenier » offre de nombreux emplacements.
  • Rencontres du film des résistances, au mois de novembre : à l'origine, une réflexion sur le travail de mémoire lié à la Seconde Guerre mondiale - le célèbre plateau des Glières est tout près - le festival s'est aujourd'hui ouvert à toutes les résistances.

Santé

Sports

  • Aravis Parc Aventures

Médias

  • Télévision locale : TV8 Mont-Blanc

Personnalités liées à la commune

Jean-Jacques Rousseau

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Emploi

Secteurs d'activités

Agriculture L’agriculture représente un secteur numériquement diminué mais son dynamisme économique demeure, au prix d’une concentration des exploitations et du négoce du reblochon. Thônes est la capitale du reblochon.

Artisanat et industrie

L’artisanat et l’industrie sont représentés essentiellement par le travail du bois et de ses dérivés.

Le siège social et les usines du Groupe Fournier sont implantés à Thônes depuis 1907. C'est un fabricant de meubles de cuisines (n° 1 en France), salles de bains et rangements, commercialisés sous les marques "Mobalpa" (cuisines), "Pérène", "SoCoo'c", "Delpha" (salles de bains) et "Domactis" (vente aux grandes enseignes). Il dispose de six sites de production (quatre à Thônes, un à Poisy et un autre à Metz-Tessy). CA 2010 : 222 M.€, 1000 salariés.

Tourisme

L’activité touristique atteint un niveau élevé avec le développement progressif de l’accueil hivernal, s’ajoutant à une saison d’été fort animée. Ce faisant, le commerce, les services et l’industrie du bâtiment ont reçu une impulsion considérable. Cet essor de l’activité économique a poussé la population thônaine au-delà des 5 000 habitants et s’est traduit par une extension considérable de l’habitat, au centre-ville comme dans les hameaux.

  • Le refuge de Rosairy, situé à 1 640 m d'altitude sur le chemin qui monte au sommet de La Tournette, est accessible après 1h30 à 2h de marche. Il peut accueillir 30 randonneurs.
  • Trois hôtels sur le plateau de Beauregard.

Commerce


Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Monuments et lieux Laïcs

  • Le cimetière militaire de Morette.
  • Le site archéologique de La Balme-de-Thuy.
  • Le manoir de La Tour à Glapigny a été immortalisé par Jean-Jacques Rousseau dans ses Confessions avec l'épisode de « l'idylle des cerises » qui a eu lieu le 1er juillet 1730. Il a été racheté en 2007 par la municipalité avec deux parcelles de terrain dans le but de créer un site touristique dédié au philosophe d'ici 2012. Une cerisaie devrait être plantée dans le verger.
    • Ce 1er juillet 1730, Jean-Jacques Rousseau, parti d'Annecy pour une promenade d'une journée, rencontre à Dingy, les demoiselles Claudine Galley et Graffenried. Il les accompagne jusqu'au manoir de La Tour, une maison forte située au pied de Glapigny à Thônes, où ils vont passer une journée idyllique qui va fortement marquer le jeune homme. Cette idylle sera décrite en 1782 dans ses Confessions : « Après le dîner [...] nous allâmes achever notre dessert avec des cerises. Je montais sur l'arbre, et je leur en jetais des bouquets dont elles me rendaient des noyaux à travers les branches. Une fois Mlle Gallay, avançant son tablier et reculant la tête se présentait si bien, et je visais si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein; et de rire. Je me disais en moi-même : Que mes lèvres ne sont-elles des cerises ! Comme je les leur jetterais ainsi de bon cœur... »[6]. Quarante ans plus tard, il disait encore : « Je sais que la mémoire d'un si beau jour me touche plus, me vient plus au cœur, que celle d'aucuns plaisirs que j'ai goûtés en ma vie... ».
  • Le four à pain de Lencieux à Glapigny. Il s'agit d'un four communal restauré en 1986 et depuis utilisé 2 fois par an.

Monuments religieux

Espaces verts

Patrimoine culturel

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Les Amis du Val de Thônes : 27 ouvrages depuis 1975 dont :
    • Michel Eimerich : Les Noms de nos paysages : 2 400 noms de lieux en vallée de Thônes, 2008.
    • Michel Eimerich : Les Mots de nos paysages, octobre 2008, 2 692 noms de lieux cadastrés.

Articles connexes

Lien externe


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thônes de Wikipédia en français (auteurs)

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