- The Wall
-
Cet article concerne l’album du groupe Pink Floyd. Pour les autres œuvres de ce groupe liées à cet album, voir The Wall (homonymie).
The Wall Album par Pink Floyd Sortie 30 novembre 1979
8 décembre 1979Enregistrement d’avril à novembre 1979
aux studios CBS (New York), au Producers Workshop (Los Angeles) et au studio Super Bear (France)Durée 80 minutes (approx.) Genre Art rock, rock progressif Format Double 33 tours Producteur Bob Ezrin, David Gilmour, Roger Waters Label Harvest (originale anglaise)
Columbia (originale américaine)
EMI (réédition anglaise)
Capitol (réédition américaine)Critique Allmusic [1]
Blender [2]
Robert Christgau (B-)[3]
Rolling Stone (favorable)[4]Singles Another Brick in the Wall, Part II (1979)
Comfortably Numb (1980)
Run Like Hell (1980)Albums de Pink Floyd Animals (1977) The Final Cut (1983) The Wall (en français : « le Mur ») est le onzième album du groupe de rock progressif britannique Pink Floyd, et leur second double album. Enregistré sur une période de huit mois, l’album est sorti le 30 novembre 1979 en Grande-Bretagne et le 8 décembre aux États-Unis[5]. Il est souvent considéré comme l’un des plus grands albums de Pink Floyd et marque l’apogée du groupe, qui ne rencontrera plus de succès équivalent par la suite. L'album fait partie des dix meilleures ventes d'albums aux États-Unis, et est le double-album le plus vendu au monde.
L’album The Wall fait partie d’un grand projet concept à trois volets, le premier étant l’album lui-même, sa représentation sur scène et, finalement, un long métrage basé sur l’histoire de l’album. La réalisation du projet dura quatre ans ; le projet fut créé en 1978 et le film sortit en 1982[6]. Comme les trois albums précédents du groupe (The Dark Side of the Moon Wish You Were Here) et Animals), The Wall est un album-concept, mais aussi un opéra rock ; il traite du thème de l’isolement et de ses conséquences mentales, et les chansons suivent toutes un fil conducteur pour former une histoire. De ce fait, l’album sonne plus dur et théâtral que les précédents albums de Pink Floyd.
The Wall marque la dernière véritable entente entre les deux auteurs-compositeurs du groupe, Roger Waters et David Gilmour. Les tensions sont alors croissantes au sein du groupe, avec Waters devenu sa seule force motrice — il signe seul la quasi-totalité des titres de l’album —, et finissent par mener à l’exclusion du claviériste Richard Wright, qui ne réintègre le groupe officiellement qu’en 1994, longtemps après le départ de Waters. Ce dernier quitte le groupe en 1985, après l’album suivant, The Final Cut, pour entamer une carrière solo[6].
Sommaire
Historique
Montréal 1977
Durant la première moitié de l’année 1977, Pink Floyd est en tournée pour promouvoir son dernier album, Animals, sorti en janvier. Le groupe a alors atteint un statut de superstar, et la tournée « In the Flesh » confirme que le groupe peut désormais remplir des stades de plus de 80 000 spectateurs à chaque concert[7]. Toutefois, le bassiste et « leader » Roger Waters a de plus en plus de mal à supporter le comportement des spectateurs : ceux-ci sifflent et hurlent tout au long des représentations, même pendant les moments calmes des chansons, ce qui l’énerve[8].
Lors du dernier concert de la tournée, au Stade olympique de Montréal, le 6 juillet 1977, exaspéré par un « fan » qui, sous l’emprise de stupéfiants ou de l’alcool, tentait de perturber le spectacle, Waters cracha dans sa direction.
« Il y avait un mec devant la scène qui faisait ce qu’il voulait, mais ce qu’il voulait n’était pas ce que je voulais. Il criait, il hurlait et semblait s’amuser comme un fou en poussant les gens contre la barrière de la scène. Il voulait se battre, en fait, et moi, je voulais faire un concert rock. J’étais tellement exaspéré que j’ai fini par lui cracher dessus pour qu’il se calme, ce qu’on ne doit faire à personne. Et je l’ai eu, il s’est pris mon crachat en pleine figure[8]! »
— Roger Waters
Lors du dernier rappel — habituellement un blues durant lequel les techniciens emportaient le matériel jusqu’à ce que le dernier musicien présent sur scène ne s’éclipse —, le guitariste David Gilmour n’est pas remonté sur scène, contrarié par l’attitude du public durant la soirée[6].
De plus, il semble plausible que Waters fut impressionné par le Stade olympique de Montréal lui-même, puisque l'amphithéâtre où se déroule le jugement (The Trial) dans le film, de même que les dessins de la pochette intérieure de l'album, rappellent bien le stade olympique tel qu'il était en 1977, c'est-à-dire avec sa célèbre tour inclinée encore inachevée (on peut voir plusieurs de ces « tours inachevées » dans l'amphithéâtre du film et de l'album).
Création et présentation
Frustré par l’incident de Montréal, Roger Waters trouve l’idée du concept de The Wall : bâtir littéralement un mur entre le groupe et le public, ce qui le protégerait d’un nouvel incident semblable[9]. Voulant exploiter toutes les possibilités du multimédia, il décide également de faire de son idée un concept en trois parties : un album, une série de concerts théâtraux incluant le fameux « mur » et de nombreux effets spéciaux imaginatifs, et enfin un long-métrage[6],[8].
À la fin de 1977 et au cours de l’année 1978, les membres du groupe prennent chacun des vacances de leur côté. Roger Waters, dans un élan de créativité, se met au travail dans son studio personnel pour en ressortir avec le concept de The Wall, et un autre projet appelé The Pros and Cons of Hitch Hiking. Le concept de Pros and Cons n’est pas clair pour le claviériste Rick Wright et le batteur Nick Mason, et est laissé de côté au profit de The Wall (The Pros and Cons of Hitch Hiking deviendra un album solo de Waters en 1984)[8].
Lorsque Roger présente au groupe sa démo de The Wall, le concept est tout à fait compris par tout le groupe et son potentiel musical jugé assez bon pour en faire un album, même si le son est quasi-inaudible et de très mauvaise qualité ; David Gilmour dira plus tard que la démo était « inécoutable ». Rick Wright explique : « Roger est arrivé avec l’album complet en démo, tout le monde en a ressenti le potentiel mais musicalement c’était très léger, vraiment très léger[10]. » Le manager du groupe, Steve O'Rourke, préfère Pros and Cons à The Wall, ce qui déclenche les moqueries des membres du groupe. Il est vrai qu’à ce stade, le projet ne comporte pas les chansons de Gilmour — entre autres, Run Like Hell et Comfortably Numb — qui seront ajoutées par la suite, lors du développement de l’album. Comfortably Numb existe alors déjà en démo instrumentale et était censée figurer sur l’album solo de Gilmour, mais n’avait pas été terminée à temps[6],[8].
Une anecdote racontée par Nick Mason sera reprise dans son livre Pink Floyd : l'histoire selon Nick Mason : lors de l’écoute de la démo, il fut surpris de s’entendre jurer au téléphone. Waters lui expliqua qu’il avait eu besoin d’un téléphone sonnant dans le vide comme effet sonore pour une chanson. Croyant que Mason n’était pas à la maison, il avait appelé chez lui. Lorsqu’il avait décroché le téléphone, Mason avait crû avoir à faire à un plaisantin qui fredonnait dans le combiné sans lui parler, d’où ses jurons[6].
Enregistrement
L’enregistrement de l’album dure huit mois (d’avril à novembre 1979) et est enregistré dans quatre studios différents à l’extérieur de la Grande-Bretagne, en raison d’un détournement de fonds fait par le cabinet gérant les investissements de Pink Floyd et de ses conséquences fiscales, qui forcent les membres du groupe à s’exiler pendant un an à l’étranger. Roger Waters décide d’engager le fameux producteur Bob Ezrin (qui a notamment travaillé avec Kiss et Alice Cooper) pour co-produire l’album avec Gilmour, lui-même, ainsi que James Guthrie. Ce dernier est recommandé au groupe par Alan Parsons, qui a été ingénieur du son sur The Dark Side of the Moon. Guthrie est cantonné dans le rôle de coproducteur et d’ingénieur du son[6].
Les tensions au sein du groupe deviennent sérieuses à partir de ce moment-là. Rick Wright veut aussi être producteur, et Waters accepte à condition qu’il fournisse assez de travail pour l’album. Toutefois, Wright ne tient pas compte de la mise en garde et « se contente de rester assis durant les séances, sans rien faire d'autre que la production »[6], ce que Waters et Ezrin n’apprécient pas du tout.
« Nous avions un studio d’enregistrement dans le sud de la France où Rick restait. Nous autres avions loué des maisons à vingt kilomètres de là. Nous rentrions chez nous le soir et on disait à Rick : « Fais ce que tu veux, tous les morceaux sont là, écris quelque chose, joue un solo, fais quelque chose... Tu as toute la nuit, chaque soir, pour le faire ». Tout le temps que nous étions là-bas, plusieurs mois, il n’a rien fait. Il était incapable de jouer quoi que ce soit[10]. »
— David Gilmour
Au cours des sessions, Waters renvoie Wright du groupe, prétextant que celui-ci n’a plus rien à offrir à Pink Floyd — ce qui sera par la suite confirmé par Wright lui-même, en partie en raison de son addiction à la cocaïne à l’époque[11]. Cependant, il a plus tard raconté une autre version de l’histoire, selon laquelle Waters serait devenu carrément mégalomane :
« Roger avait un ego énorme et disait que je ne m’investissais pas assez, alors qu'il m’empêchait de faire quoi que ce soit. La fracture apparut lorsque nous sommes tous partis en vacances vers la fin des enregistrements. Une semaine avant la fin des vacances, j’ai reçu un appel de Roger d’Amérique me disant de venir immédiatement. Ensuite, il y a eu cette réunion pendant laquelle Roger m’a dit qu’il voulait que je quitte le groupe. J’ai d’abord refusé. Alors il a dit que si je n’acceptais pas de partir après que l’album soit fini, il prendrait les enregistrements et les emmènerait avec lui. Il n’y aurait pas d’album et donc pas d’argent pour payer nos énormes dettes. Alors j’ai accepté. J’étais terrifié. Maintenant, je pense que j’ai fait une erreur ; c’était un coup de bluff de Roger mais je ne voulais plus travailler avec ce type[10]. »
— Rick Wright
De son côté, Waters a affirmé plus tard que Gilmour et Mason avaient approuvé sa décision, mais en 2000, Gilmour prétendit que lui et Mason s’étaient opposés au renvoi de Wright. Toutefois, Mason affirme que Wright fut renvoyé parce que la maison de disques Columbia avait offert une avance importante à Waters s’il parvenait à finir l’album à temps pour qu’il sorte en 1979. Wright ayant refusé de rentrer plus tôt de vacances, Waters a voulu le renvoyer. Wright fut renvoyé du groupe, mais participa à l’achèvement de l’album ainsi qu’à la tournée qui suivit, en tant que musicien additionnel rémunéré. De ce fait, il fut le seul à gagner de l’argent avec les concerts, les trois autres membres du groupe ayant dû partager les coûts des spectacles[6].
Sortie, réception et influence
Originellement publié par Columbia aux États-Unis et par Harvest au Royaume-Uni, The Wall a été réédité en CD remasterisé en 1994 au Royaume-Uni par le major EMI. En 1997, Columbia a publié une nouvelle édition, avec un son supérieur au « remaster » d’EMI, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Amérique du Sud et au Japon. Après le 20e anniversaire de l’album, en 2000, Capitol a relancé la réédition de 1997 avec la couverture du « remaster » européen aux États-Unis et EMI au Canada, en Australie, en Amérique du Sud et au Japon.
L’album eut un immense succès dès sa sortie, montant rapidement à la première place du Billboard aux États-Unis, en seulement quatre semaines, et à la troisième place en Grande-Bretagne. On estime le nombre total de ventes dans le monde à 30 millions de copies (60 millions d’unités, car c’est un album double)[12],[13]. C'est le double album le plus vendu de tous les temps[14],[15] ; aux États-Unis, il est 23 fois disque de platine (pour 11 5 millions d’albums doubles vendus)[16]. C’est le deuxième album de Pink Floyd le plus vendu après The Dark Side of the Moon et l’un des albums les plus populaires au début des années 1980. Le single Another Brick in the Wall, Part II est le seul single N°1 du groupe au Billboard.
Au succès commercial s’ajoute le succès critique de The Wall, majoritairement positif. Le magazine Blender lui a attribué la note maximale, déclarant que, « malgré son ambition haute et pompeuse, il est ponctué de venin similaire au punk rock, pour ne pas dire qu’il contient les chansons du groupes les plus rock, lourdes et dures »[2]. La critique d’Allmusic est un peu plus sévère (4½ étoiles sur 5), déclarant toutefois que « sa cohérence, mélangeant fragments de mélodies et effets sonores, rendent ses lacunes musicales et ses paroles discutables faciles à ignorer »[1]. Le magazine Rolling Stone fait remarquer que « The Wall est la plus stupéfiante réalisation dans la singulière carrière du groupe »[4]. Le même magazine place l’album à la 87e place de sa liste des 500 plus grands albums de tous les temps[17]. L’album figure également dans le livre des 1001 albums à écouter avant de mourir[18].
En plus de son succès commercial et critique, The Wall a également influencé plusieurs artistes de leur époque tels que David Bowie, Genesis et Yes[19],[20], mais aussi une myriade de nouveaux artistes progressifs (rock progressif, metal progressif) comme Nine Inch Nails[21], Dream Theater[22] et Radiohead[23].
Caractéristiques artistiques
Concept de l’album
On peut employer des termes aussi divers que variés pour essayer de définir The Wall : il peut être considéré comme un opéra rock, un album-concept, une comédie musicale ou même un oratorio. Aucun de ces mots n’est complètement approprié, mais il y a une part de vérité dans chacun d’eux. Un opéra rock est, par définition, un album rock dont les morceaux constituent la trame d’une histoire. De plus, des chansons comme The Trial ont incontestablement quelque chose d’opéra. Dans le lexique standard de la musique rock, il peut aussi être défini comme un « album-concept »[8].
L’histoire de l’album raconte la vie d’un anti-héros nommé Pink, qui est oppressé dès les premiers instants de sa vie : il perd son père, tué à Anzio durant la Seconde Guerre mondiale — comme le propre père du bassiste Roger Waters, Eric Fletcher Waters — (In the Flesh?, Another Brick in the Wall, Part I), est surprotégé par sa mère (Mother), tyrannisé par des professeurs désireux de le modeler comme les autres élèves dans la forme, ou le « moule », que réclame la société, d’où l’image récurrente du hachoir à viande (Another Brick in the Wall, Part II). Pink se retire alors dans un univers imaginaire en bâtissant un mur imaginaire, une allégorie représentant sa distanciation émotionnelle, pour le protéger du reste du monde : chaque expérience négative qu’il subit est une brique de plus à son mur. Parallèlement à ce processus, il devient une « rock star » (Young Lust) et se marie, mais il s’éloigne de plus en plus de sa femme, qui finit par le tromper (Don't Leave Me Now). Pink achève alors la construction de son mur (Goodbye Cruel World).
Il sombre alors peu à peu dans la folie et la dépression. Perdu en lui-même, il doit cependant refaire surface en raison de son mode de vie : son entourage lui injecte des médicaments par intraveineuse pour qu’il puisse assurer ses concerts (Comfortably Numb, The Show Must Go On). Pink hallucine et se prend pour un dictateur fasciste : ses concerts deviennent des prestations néo-nazies durant lesquelles il envoie ses hommes contre les fans qu’il considère indignes (In the Flesh, Run Like Hell, Waiting for the Worms), mais sa conscience finit par se révolter et le soumet à un procès dans lequel il est à la fois accusé et plaignant (The Trial). À l’issue de ce procès, le juge ordonne que le mur soit détruit et que Pink s’ouvre au monde (Outside the Wall)[24].
L’album se conclut sur les paroles « isn’t this where... » (« n’est-ce pas par là... ») ; il avait débuté sur les mots « ...we came in? » (« ...que nous sommes entrés ? »), formant ensemble la phrase « Isn’t this where we came in? » (« n’est-pas par là que nous sommes entrés ? »), montrant la nature cyclique de l’idée de Waters : le processus de se construire un mur pour ne pas faire face à la réalité est continuel chez l’homme[25].
Le producteur Bob Ezrin a joué un rôle majeur dans l’élaboration de l’histoire en éclaircissant le récit présent dans les démos originales de Roger Waters via l’écriture d’un script, qui réclama l’écriture de chansons supplémentaires pour boucler l’intrigue[26]. Toutes les paroles et la majeure partie de la musique ont été écrites et composée par Waters, avec des contributions minimes de David Gilmour et Bob Ezrin.
Analyse de l’histoire
Voici une analyse plus poussée, chanson par chanson, de l’histoire racontée dans l’album[24] :
- In the Flesh? : cette première chanson marque le début de l’histoire, comme le montrent les indications scéniques qui la terminent ; son narrateur est Pink lui-même. Il déclare qu’en dépit des apparences, les choses sont bien différentes « derrière ces yeux froids » (« behind these cold eyes »), et invite le spectateur à « se tailler un chemin à travers ce déguisement » (« claw your way through this disguise »). Elle se termine au son d’une bombe larguée par un avion qui explose : elle explique la mort du père de Pink, soldat de la Seconde Guerre mondiale.
- The Thin Ice : on évoque les premières années de la vie de Pink, trop jeune encore pour réaliser ce qui est arrivé à son père. La « fine glace » est une métaphore de la fragile innocence qui dure tant qu’on ne peut comprendre le monde autour de nous (c’est également une expression anglaise courante — « walking on thin ice » — généralement traduite en français par « marcher sur des œufs »). Elle évoque également les séquelles psychologiques de la guerre, pas seulement sur les soldats, mais aussi sur la génération suivante, ces enfants qui doivent porter le poids de cette guerre, comme l’indique les vers « traînant derrière toi les reproches muets d’un million d’yeux larmoyants » (« dragging behind you the silent reproach of a million tear-stained eyes »).
- Another Brick in the Wall, Part I : l’innocence de Pink disparaît lorsqu’il apprend ce qui est arrivé à son père. Atterré, il commence à construire son mur, dont la mort de son père ne sera « qu’une brique » (« all in all it was just a brick in the wall »).
- The Happiest Days of Our Lives : Pink est envoyé à l’école, où les professeurs, stricts et parfois violents, veulent le faire rentrer dans le moule de la société. Ils blessent les enfants physiquement et mentalement, « exposant toute faiblesse cachée avec soin par les enfants » (« exposing every weakness however carefully hidden by the kids »). La deuxième partie de la chanson explique que les professeurs eux-mêmes sont brutalisés par leurs femmes. L’enchaînement est clair : les femmes brutalisent leurs maris, qui brutalisent les enfants. Ceux-ci grandissent et deviennent violents à leur tour.
- Another Brick in the Wall, Part II : après avoir été brimé par son professeur, Pink rêve que les élèves de son école entament une révolte contre leurs enseignants ; cela l’isole encore plus.
- Mother : Pink dialogue avec sa mère, excessivement protectrice envers son fils. Elle l’aide ainsi à construire son mur, en essayant de le protéger du monde extérieur (« of course Mama’s gonna help build the wall »). Elle insiste pour que Pink reste à ses côtés même en grandissant, et ne peut supporter l’idée qu’il puisse tomber amoureux plus tard.
- Goodbye Blue Sky : Pink devient dépressif, obligé de grandir dans un monde d’après-guerre où seule sa mère prend soin de lui. Il est également triste de ne pas avoir eu l’enfance qu’il aurait dû avoir, son père étant mort avant même sa naissance. La chanson évoque aussi le Blitz, la série de bombardements de Londres et d’autres villes anglaises au début de la Seconde Guerre mondiale. Avec Bring the Boys Back Home (voir plus loin), il s’agit de la preuve la plus évidente des effets de cette guerre sur Pink.
- Empty Spaces : Pink est maintenant adulte et marié, mais sa femme et lui ont du mal à communiquer à cause de son mur à moitié fini. Pink se demande comment l’achever et « remplir les espaces vides » (« what shall we use to fill the empty spaces? »).
- Young Lust : Pink est devenu une « rock star », toujours en tournée. Il commence donc à inviter des groupies dans sa chambre entre les concerts, n’ayant pas vu sa femme depuis des mois. La fin de la chanson est un dialogue entre Pink et une opératrice téléphonique ; c’est à ce moment-là qu’il réalise que sa femme avait un amant depuis un moment, et son désordre mental s’accélère.
- One of My Turns : Pink invite une groupie dans sa chambre d’hôtel après avoir découvert l’adultère de sa femme. Lorsque la groupie essaie d’attirer son attention, il est trop occupé à penser à sa femme pour l’entendre. Comme elle continue à vouloir attirer son regard, il explose soudain de colère et détruit sa chambre.
- Don't Leave Me Now : Pink essaie de se faire à l’infidélité de sa femme, sans succès. Il la blâme pour l’avoir fait souffrir ; son attitude changera cependant plus tard, dans The Trial.
- Another Brick in the Wall, Part III : rendu furieux par l’adultère de sa femme, Pink décide d’achever son mur. Il conclut qu’il n’a plus besoin de rien, considérant toutes les personnes qu’il a connues comme « de simples briques dans le mur ».
- Goodbye Cruel World : Pink achève son mur, et marque la reconnaissance de son isolement envers la société.
- Hey You : Pink réalise l’erreur qu’il a commise en se retirant complètement de la société. Il tente de reprendre contact avec le monde extérieur, mais son mur bloque tous ses appels. Ceux-ci deviennent de plus en plus désespérés, et il réalise qu’il n’a pas d’issue. La métaphore selon laquelle « les vers mangent son cerveau » (« and the worms ate into his brain ») décrit l’état mental de Pink qui se détériore.
- Is There Anybody Out There? : la folie de Pink s’aggrave et il se demande s’il y a « quelqu’un dehors », de l’autre côté du mur.
- Nobody Home : Pink décrit sa vie derrière son mur. Il n’a personne à qui parler, et tout ce qu’il a sont ses objets personnels, dont il fait la description.
- Vera : la chanson est une référence à Vera Lynn, une chanteuse anglaise connue durant la Seconde Guerre mondiale pour sa chanson populaire We'll Meet Again, qu’elle chantait aux soldats britanniques. La référence est ironique, en sachant que Pink (pas plus que Waters) n’a rencontré son père, mort à la guerre. La phrase « Vera, qu’es-tu devenue ? » (« Vera, what has become of you? ») suggère que Vera Lynn elle-même, contrairement à ce qu’elle avait promis (« nous nous reverrons »), aurait disparu. Elle peut aussi être interprétée comme disant que Pink a perdu espoir.
- Bring the Boys Back Home : Dans le film, Pink va chercher son père à la gare quand tous les soldats arrivent de la guerre, pour trouver qu’il n’est pas là. Les gens autour de lui sont heureux et chantent « ramenez les garçons à la maison » (« bring the boys back home »). À la fin, des souvenirs ayant conduit Pink à la folie lui reviennent : le professeur, l’opératrice et la groupie. Le manager de Pink, venant le chercher pour un concert, lui lance au travers de la porte de sa chambre d'hôtel « Faut y aller ! » (« Time to go! »).
- Comfortably Numb : Pink, se sentant complètement isolé de la société, ne peut pas lutter contre les pressions de la vie de « rock star » et reste cloîtré dans sa chambre pour ne pas jouer. Un docteur est envoyé dans la chambre pour lui faire une injection qui lui donnera suffisamment d’énergie pour assurer le concert.
- The Show Must Go On : Pink s’apprête à monter sur scène, après que le docteur l’a bourré de médicaments pour éviter d’annuler le concert. Les paroles ont surtout pour thème la cupidité des promoteurs peu scrupuleux et des managers. Le « spectacle » peut également être une métaphore pour la vie. Pink débat sur ce qu’il doit faire, maintenant qu’il a construit son mur : il réalise qu’une vie isolée est morne. Il décide alors que « le spectacle doit continuer », mais le stress que provoque cette idée le fait halluciner.
- In the Flesh : Pink, drogué par les médicaments que le docteur lui a fait prendre, se comporte comme un dictateur devant son public, traquant les Noirs, les Juifs et les homosexuels.
- Run Like Hell : Pink devient le chef du parti des « marteaux croisés » qui se retrouve devant une foule dans un auditorium. Il lance ses fidèles à l’assaut de la ville pour piller les maisons et commerces.
- Waiting for the Worms : Pink a perdu tout espoir, et laisse les vers contrôler ses pensées. Dans son hallucination, il est encore un dictateur fasciste qui répand la haine, avec la promesse que ceux qui le suivent reverront « l’Angleterre souveraine » (« Britannia rule again ») et renverront leurs « cousins de couleur » dans leur pays (« send our coloured cousins home again »).
- Stop : Pink en a assez de son rôle de dictateur, et son hallucination s’achève. Doutant de sa culpabilité, il s’intente à lui-même un procès mental.
- The Trial : Pink fait intervenir un procureur grotesque, flagorneur et terrifiant, qui l’accuse d’avoir fait preuve « de sentiments de nature humaine ». L’avocat appelle à la barre le professeur de Pink, qui l’accuse copieusement. Vient ensuite l’épouse de Pink, qui accable ce dernier, puis qui se transforme en mère de Pink, surprotectrice, étouffant son fils. Le juge apparaît alors, et rend sa sentence en déclarant Pink coupable et en le condamnant à abattre son mur (« tear down the wall »). On entend à la fin du morceau l’effondrement du mur, accompagné d’un cri de douleur.
- Outside the Wall : cette chanson n’est pas directement liée à Pink. Elle confirme que le « mur » a été démoli, et parle de l’isolation mentale en général, et de la façon dont les autres tentent de la vaincre, souvent sans succès.
Autres chansons
Ces vingt-six chansons ont trouvé leur place sur l’album, contrairement à d’autres, qui ont été écrites pour l’album, puis écartées. La plupart d’entre elles se trouvent sur quelques-uns des centaines d’enregistrements pirates relatifs à Pink Floyd, dont The Wall Under Construction[8] :
- When the Tigers Broke Free : cette chanson a été composée pour l’album, puis écartée. Elle fut toutefois utilisée dans l’adaptation cinématographique de The Wall et parue en single en 1982. Elle est présente sur la compilation Echoes (2001) et la réédition de The Final Cut parue en 2004.
- What Shall We Do Now? : cette chanson a été écartée de l’album par manque de place sur la face B du vinyle. Sa reprise, Empty Spaces, qui se trouvait à l’origine entre Don't Leave Me Now et Another Brick in the Wall, Part III, fut déplacée après Goodbye Blue Sky pour combler ce trou. What Shall We Do Now? a toutefois été utilisée dans le film The Wall et jouée pendant la tournée 1980-1981.
- Is There Anybody Out There, Part II figurait sur le démo de Waters et contenait des paroles retravaillées de la chanson Hey You ;
- Is There Anybody Out There, Part III et Empty Spaces, Part II ont été coupées à cause du manque de temps sur les faces du vinyle ;
- The Thin Ice, Part II : sur la démo de Waters, l’album se terminait avec une reprise du solo de The Thin Ice.
- The Last Few Bricks : jouée pendant la tournée de The Wall, juste avant Another Brick in the Wall, Part III, elle était une sorte de medley joué par le groupe en attendant que les techniciens achèvent la construction du mur.
Analyse musicale
The Wall regroupe vingt-six titres (à raison de treize sur chaque disque), dont trois compositions co-créditées avec David Gilmour, parmi les plus connues de Pink Floyd : Comfortably Numb et Run Like Hell, notamment. Le reste de l’album — sauf le théâtral The Trial co-écrit avec Bob Ezrin — est signé par Roger Waters ; l’album porte manifestement sa marque.
The Wall se compose d’un mélange de titres rock (Young Lust, In the Flesh), de titres plus calmes et sombres (Don't Leave Me Now, Is There Anybody Out There?), de ballades rock (Mother, Hey You) et même plus ou moins disco (Another Brick in the Wall, Part II).
Plusieurs titres de l’album ont été enregistrés avec un orchestre et des musiciens et choristes additionnels, pour renforcer l’aspect opéra rock de l’album, et le mixage est assez élaboré, incluant de nombreux effets sonores théâtraux comme des bombardements, un effondrement, etc. La guitare acoustique est prédominante dans certaines chansons (Mother, Goodbye Blue Sky), et d’autres titres alternent avec du rock électrique (Hey You). La chanson Is There Anybody Out There? est un mélange entre parties de synthétiseur sombres et inquiétantes et pièce instrumentale acoustique que l’on peut qualifier de « classique »[8].
Le rock progressif des précédents albums du groupe est loin derrière : les chansons ne durent en moyenne pas plus de quatre minutes, les envolées musicales sont restreintes et le « son Pink Floyd », planant et mélodieux, d’Echoes ou de Shine On You Crazy Diamond est moins présent ; il disparaîtra complètement sur le prochain album, The Final Cut, en partie en raison du départ du claviériste Rick Wright, qui jouait un énorme rôle dans le « son Pink Floyd »[27].
Les changements de tempo et de signature rythmique propres au rock progressif sont encore présents, notamment sur Mother, où se regroupement des mesures 6/8 (six croches par mesure), 9/8 (neuf croches par mesure) et le traditionnel 4/4 (quatre temps, noires, par mesures).
Représentations scéniques
The Wall ne fut interprété en public que dans une poignée de villes, à cause de son caractère grandiose, qui nécessitait la construction d’un mur gigantesque à travers la scène, entre le groupe et le public, sans oublier les éléments habituels des concerts de Pink Floyd : écrans géants, cochons gonflables et effets pyrotechniques[6].
Les 31 représentations du concert eurent lieu à Los Angeles et à New York en février 1980. Au début du mois d’août, le groupe se produisit à Earls Court à Londres, puis au Westfalenhalle de Dortmund en Allemagne, en février 1981. Enfin, il y eut une semaine supplémentaire à Earls Court du en juin 1981.
Les concerts nécessitaient un équipement important — dont de nombreuses grues — et leur production coûta très cher. Le groupe perdit de l’argent à cette occasion, excepté Rick Wright, qui, après son renvoi du groupe, avait été engagé comme musicien pour les concerts avec un cachet fixe. Le groupe désirait que le public soit témoin d’une expérience vraiment théâtrale, et pas d’un simple concert de rock. Ainsi, pendant bon nombre de chansons, Waters interprétait le rôle de l’anti-héros Pink, chantant et jouant, délaissant sa basse[8].
Après le départ de Roger Waters du groupe en 1985, une bataille judiciaire a lieu à propos du nom « Pink Floyd » et de ses chansons. À la fin du procès, Waters se voit accorder le droit de jouer The Wall et ses chansons, son nom étant étroitement associé à cet album. Il est ainsi propriétaire des droits d’auteur de toutes les chansons (sauf Young Lust, Comfortably Numb et Run Like Hell, qui ont été co-écrites avec David Gilmour), ainsi que des produits reliés à The Wall utilisés pendant les tournées réalisées sans lui en 1987–1990 et 1994–1996, qui lui ont été payés, incluant le fameux cochon gonflable, bien que Gilmour ait réussi à diminuer le coût des droits d’auteur en faisant ajouter des testicules au cochon pendant leurs tournées[8].
Le 21 juillet 1990, Waters met sur pied une gigantesque représentation de The Wall au Potsdamer Platz de Berlin avec plusieurs artistes invités, entre autres Scorpions, Cyndi Lauper, Bryan Adams et Van Morrison, pour commémorer le premier anniversaire de la chute du Mur de Berlin et pour financer le World War Memorial Fund for Disaster Relief (« Fondation commémorative de la Guerre mondiale pour la prévention des désastres »). Ce concert comporte des différences majeures au concert original de The Wall, autant sur le plan musical que scénique.
En 2010, Roger Waters a entamé sa tournée The Wall Live, dans laquelle il remonte en entier, et dans plusieurs endroits, les concerts de la tournée de 1980-1981, avec son propre groupe.
Adaptation cinématographique
Article détaillé : The Wall (film).Une adaptation cinématographique de The Wall est sortie en salles en 1982. S’appelant tout simplement The Wall, elle fut réalisée par Alan Parker, avec le chanteur Bob Geldof dans le rôle de Pink. Le scénario a bien sûr été écrit par Roger Waters, le père de l’œuvre. Le film utilise la musique de l’album comme bande sonore, mais la plupart des chansons ont été ré-enregistrées par le groupe avec quelques changements dans les paroles et la musique[8].
Le film devait initialement être un film « pour les fans » de Pink Floyd. Entre les scènes, il devait y avoir des séquences prises lors des concerts de la Earls Court. Plusieurs de ces concerts ont été filmés, mais une dispute entre Alan Parker et Roger Waters a abouti à leur exclusion du film, et Waters refusa de rendre les séquences publiques après son départ du groupe. Ces séquences ont été publiées par des amateurs sur différents sites web, dont YouTube. Ce sont des publications illégales, ces séquences n’étant pas du domaine public et ne pouvant être diffusées qu’avec le documentaire Behind the Wall sous licence de l’éditeur[28].
Pochette
The Wall est le premier album de Pink Floyd depuis The Piper at the Gates of Dawn, en 1967, dont la pochette n’est pas réalisée par Storm Thorgerson et de son studio Hipgnosis. Cette fois, c’est Gerald Scarfe qui fut appelé pour créer le « design » et la pochette de l’album avec Roger Waters[6].
La pochette de l’album représente très simplement un mur blanc immaculé, le « mur » conceptuel symbolique de la non-communication. Sur le mur est écrit le nom du groupe et de l’album, en lettres peintes en noir. Contrairement à l’édition en CD, sur la pochette originale du vinyle ne figurait qu’un mur, sans le nom du groupe et de l’album. La mention « Pink Floyd The Wall » se trouvait en fait sur un autocollant transparent et électrostatique que l’on pouvait poser ou retirer à loisir de la pochette[26].
Scarfe a également dessiné les personnages présents dans le concept de l’album : le juge de The Trial sous la forme d’une paire de testicules avec des yeux et une perruque de magistrat, le professeur de Pink avec une canne et des yeux extraordinairement exorbités, etc. Le héros, Pink, est représenté sous la forme d’une marionette nue, un pantin sans fil, représentative de son état mental et de la façon dont la société le traite.
Liste des chansons
Toutes les paroles sont écrites par Roger Waters, et toute la musique est également composée par Waters, sauf mention contraire.
Disque 1
Disque 2
Personnel
L’équipe réunie pour l’enregistrement et la production de l’album est composée des personnes suivantes[29] :
Pink Floyd
- Roger Waters – chant, basse, synthétiseur, guitares électrique, auteur-compositeur, design de pochette, producteur
- David Gilmour – guitares électrique et acoustique, chant, basse, séquenceur, synthétiseur, clavinet, percussions, compositeur, producteur
- Richard Wright – piano, orgue, synthétiseur, clavinet
- Nick Mason – batterie, percussions
Musiciens additionnels
- Ron di Blasi – guitare classique (sur Is There Anybody Out There?)
- Bob Ezrin – producteur, arrangements, orchestration, claviers
- James Guthrie – coproducteur, ingénieur du son, percussions, synthétiseur (sur Empty Spaces), séquenceur, batterie (sur The Happiest Days of Our Lives)
- Bobbye Hall – percussions
- Chorale de l’Islington Green School – chœurs (sur Another Brick in the Wall, Part II)
- Bruce Johnston, Toni Tenille, Joe Chemay, John Joyce, Stan Farber, Jim Haas – chœurs
- Freddie Mandell – orgue Hammond (sur les deux In the Flesh)
- Frank Marrocco – concertina (sur In the Flesh? et Outside the Wall)
- Jeff Porcaro – batterie (sur Mother)
- Blue Ocean – caisse claire sur (Bring the Boys Back Home)
- Lee Ritenour – guitare rythmique (sur One of My Turns) et guitare acoustique (sur Comfortably Numb)
- Trevor Veitch – mandoline
- Larry Williams – clarinette (sur Outside the Wall)
- Brian Wilson – arrangements vocaux
Autres personnes ayant collaboré à l'album
- Nick Griffiths, Patrice Queff, Brian Christian, John McClure, Rick Hart, Robert Hrycyna – ingénieurs du son
- Michael Kamen – orchestration
- Doug Sax – mastering et remastering
- Gerald Scarfe – pochette et illustrations
- Phil Taylor – effets sonores
Notes et références
- (en) Stephen Thomas Erlewine, « The Wall » sur Allmusic. Consulté le 23 juin 2009.
- (en) Carlo Twist, « The Wall - Pink Floyd » sur Blender. Consulté le 23 juin 2009.
- Robert Christgau, « Consumer Guide Album: Pink Floyd - The Wall » sur Robert Christgau: Dean of American Rock Critics. Consulté le 23 juin 2009.
- Album Reviews: The Wall » sur Rolling Stone Magazine, 7 février 1980. Consulté le 23 juin 2009. Kurt Loder, «
- The Wall » sur The Pink Floyd Hyperbase. Consulté le 23 juin 2009. Jacob Crawfurd, «
- Nick Mason, Pink Floyd : l'histoire selon Nick Mason, E/P/A, 2004, 240 p. (ISBN 978-2-85120-656-5)
- Pink Floyd au Stade Olympique » sur Les Archives de Radio-Canada, Société Radio-Canada, 13 juillet 1977. Consulté le 24 juin 2009. Luc Benoît, «
- Pink Floyd et Bob Carruthers, Réflexions sur The Wall, Art House Classics Ltd., 2005.
- The Spitting Incident sur Battersea Power Station. Consulté le 24 juin 2009.
- (en) Pink Floyd, « Fables of the Reconstruction », dans Mojo, mai 1994.
- (en) Publius Enigma: When and why did Richard Wright leave the band?, avril 1996. Consulté le 24 juin 2009.
- Metro, On this day in entertainment, November 30, 2006. Retrieved August 15, 2009
- The Indepedent, The dark side of The Wall, Retrieved August 15, 2009
- Magazine Guitarist and Bass, retrieved August 12, 2009
- Kevin Whitlock, Record Collector, Retrieved August 12, 2009
- RIAA Diamond Awards sur Recording Industry Association of America. Consulté le 24 juin 2009.
- (en) The Wall - Pink Floyd sur Rolling Stone Magazine, 1er novembre 2003. Consulté le 23 juin 2009.
- 1001 Albums You Must Hear Before You Die sur Rock List Music - The Steve Parker Micro Site, Julian White, 2005. Consulté le 24 juin 2009.
- (en) Alan di Perna, « Guitar Worlds Presents Pink Floyd » sur Music Books Plus, Norris-Whitney Communications, 2002. Consulté le 25 juin 2009.
- (en) Dave White, « Pink Floyd » sur About Classic Rock, About. Consulté le 25 juin 2009.
- (en) Alan di Perna, Trent Reznor et Roger Waters, « Trent Reznor meets Roger Waters » sur The Nin Hotline, novembre 2000. Consulté le 25 juin 2009. « Quand The Wall est sorti, ça a été un tournant pour moi. J’étais au collège et je me souviens que la musique a toujours été mon compagnon. Cet album m’était très personnel. ».
- (en) Mike Portnoy, « Nick Mason interviewed by Dream Theater's drummer » sur Brain Damage - Pink Floyd News Resource, Matt Johns, 10 novembre 2006. Consulté le 25 juin 2009. « J’ai eu l’opportunité d’interviewer quatre batteurs qui m’ont influencé et formé en tant que batteur [...] Le fan en moi a surgi et j’ai demandé à Nick Mason et Roger Waters de signer ma copie du vinyle The Wall, mon album favori de tous les temps ! ».
- (en) D. Garcia, « So you'd like to... know Pink Floyd and its children » sur Amazon, Amazon. Consulté le 25 juin 2009. « Five great albums from Pink Floyd's most successful children [...] The first one goes by the name OK Computer by Radiohead. ».
- (en) Bret Urick, « An Introduction to the Wall » sur Pink Floyd The Wall - A Complete Analysis, Bret Urick. Consulté le 24 juin 2009.
- Écouter la phrase
- (en) Sylvie Simmons, « Danger! Demolition in Progress », dans Mojo, no 73, décembre 1999.
- David Gilmour rend hommage à Richard Wright » sur Cyberpresse, Cyberpresse, 16 septembre 2008. Consulté le 25 juin 2009. Agence France-Presse, «
- Une collection de certains passages du concert sur YouTube.
- (en) Vernon Fitch et Richard Mahon, Comfortably Numb - A History of The Wall 1978–1981, 2006.
Sources et liens externes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Wall » (voir la liste des auteurs)
- (en) Une analyse poussée de l’album, du film et de chaque chanson, avec les paroles
- Pochette de l’album en haute résolution
Précédé par The Wall Suivi par The Bee Gees
Bee Gees GreatestAlbum numéro 1 au Billboard 200 (1980) du 19 janvier au 2 mai 1980 Bob Seger
Against the WindCatégories :- Album de Pink Floyd
- Album-concept
- Album musical sorti en 1979
- Album publié par Harvest Records
- Album publié par Capitol Records
- Album publié par Columbia Records
- Double album
- Opéra rock
- Album produit par Bob Ezrin
Wikimedia Foundation. 2010.