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Olaf Stapledon
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie William Olaf Stapledon (né le 10 mai 1886 près de Liverpool, décédé le 6 septembre 1950), était un philosophe anglais et un auteur de romans de science-fiction visionnaire ayant esquissé nombre des thèmes classiques explorés par la science-fiction du XXe siècle.
Sommaire
Biographie
William Olaf Stapledon naquit en 1886 à Poulton-cum-Seacombe, dans le Cheshire, sur la péninsule de Wirral, non loin de Liverpool en Grande-Bretagne. Il fut le fils unique de William Clibbert Stapledon et d'Emmeline Miller. Il passa les six premières années de sa vie en compagnie de ses parents à Port Saïd, en Égypte. Il commença ensuite ses études à la Abbotsholme School, puis au Balliol College d'Oxford, où il obtint un diplôme d'histoire moderne en 1909 et un master en 1913. Après une courte période d'enseignement à la Grammar School de Manchester, il travailla dans les transports maritimes entre Liverpool et Port Saïd, de 1910 à 1913.
Pendant la Première Guerre mondiale, il servit dans la Friends' Ambulance Unit en France et en Belgique, de juillet 1915 à janvier 1919. Le 16 juillet 1919, il épousa Agnes Zena Miller (1894-1984), une cousine australienne vivant à Sydney qu'il avait rencontrée pour la première fois en 1903 et avec qui il entretint une longue correspondance pendant la guerre. Agnes lui donna une fille, Mary Sydney Stapledon (1920-), et un fils, John David Stapledon (1923-). En 1920, ils s'installèrent à West Kirby et en 1925 Stapledon obtint un doctorat de philosophie à l'Université de Liverpool. Il écrivit à cette époque une Modern Theory of Ethics (Théorie moderne de l'éthique) qui fut publiée en 1929. Cependant, il se tourna rapidement vers la fiction pour présenter ses idées au grand public. Son roman Last and First Men (Les premiers et les derniers) connut un grand succès, ce qui le convainquit de se consacrer pleinement à l'écriture. Il écrivit une suite et de nombreux autres romans associés au mouvement appelés aujourd'hui le transhumanisme.
En 1940, la famille Stapledon construisit une maison à Caldy. Après 1945, Stapledon fit de grandes tournées pour présenter son œuvre, visitant les Pays-Bas, la Suède et la France. En 1948, il fit une conférence au Congrès des intellectuels pour la paix à Wrocław, en Pologne. Il participa à la Conférence pour la paix mondiale qui se tenait à New York en 1949 comme seul citoyen britannique auquel fut accordé un visa pour participer à cette rencontre. En 1950, il s'impliqua dans le mouvement anti-apartheid. Après avoir passé une semaine à Paris, il annula le voyage qu'il avait prévu en Yougoslavie et rentra chez lui à Caldy, où il mourut soudainement d'une attaque cardiaque.
Œuvre
Son œuvre influença directement des auteurs comme Arthur C. Clarke, Brian Aldiss, Stanisław Lem et John Maynard Smith et indirectement un grand nombre d'autres auteurs, fournissant une large contribution d'idées nouvelles au genre de la science-fiction (la plupart d'entre elles étant inspirées de lectures philosophiques). Son idée d'empires englobant plusieurs galaxies inspira de nombreux auteurs de science-fiction comme Edward Elmer Smith, Alfred Elton van Vogt ou Isaac Asimov.
Bien que son œuvre ait été écrite avant l'apparition du mouvement appelé « transhumanisme » (1966), les thèmes de la condition transhumaine et du super-esprit composé de nombreuses consciences individuelles sont des thèmes récurrents dans son œuvre. Son roman intitulé Créateur d'étoiles (Star Maker) contient même la première description connue de la célèbre sphère de Dyson. Freeman Dyson déclara que ce fut le roman qui lui en fournit l'idée première. Les derniers et les premiers (Last and First Men) propose également une description d'ingénierie génétique et de terraformation. Son roman Sirius décrit également un chien dont l'intelligence égale celle d'un être humain, comme plus tard dans Demain les chiens de Clifford D. Simak. Ce dernier roman fut tout d'abord refusé par son éditeur à cause de quelques scènes sexuellement explicites.
Ses œuvres de fiction représentent souvent une quelconque intelligence écrasée par un univers totalement indifférent. Ses romans présentent souvent des protagonistes tourmentés par le conflit entre leurs bas instincts et leurs hautes aspirations. Les romans Les derniers et les premiers (Last and First Men, une histoire anticipée de l'humanité) et Créateur d'étoiles (Star Maker, une histoire esquissée de l'univers) en particulier furent encensés par des personnages aussi divers que J. B. Priestley, Virginia Woolf et Winston Churchill. Leur philosophie rebuta en revanche C. S. Lewis, dont la Cosmic Trilogy fut écrite en réponse à l'amoralité qu'il percevait dans les romans de Stapledon. En fait, Stapledon était agnostique et hostile aux institutions religieuses, mais non aux aspirations religieuses, ce qui lui valut quelques différends avec H. G. Wells tout au long de leur correspondance.
Aucun de ses romans ou aucune de ses nouvelles n'ont été porté à l'écran, bien que George Pal acheta les droits pour « Odd John » (un roman qui propose l'arrivée de mutants supérieurs à l'homme qui remettent en cause les valeurs culturelles de l'humanité). Mais l'œuvre de William Olaf Stapledon semble trop diffuse et trop complexe pour permettre une adaptation cinématographique.
William Olaf Stapledon donna des cours de philosophie à l'Université de Liverpool (qui héberge aujourd'hui les archives Olaf Stapledon), mais également des cours de littérature anglaise, d'histoire de l'ère industrielle et de psychologie. Il écrivit par ailleurs de nombreuses livres sur des sujets politiques ou éthiques dans lesquels il défendait l'accroissement des « valeurs spirituelles » qu'il définissait comme des valeurs exprimant le désir d'une plus grande conscience de soi dans un large contexte (« la personnalité dans la communauté »).
Publications
Traductions françaises
Romans
- Rien qu'un surhomme (1952) (Odd John)
- Créateur d'étoiles (1966) (Star Maker)
- Les derniers et les premiers (1972) (Last and First Men: A Story of the Near and Far Future)
- Les derniers hommes à Londres (1975) (Last men in London)
- Sirius. Une histoire fantastique d'amour et de désordre (1976)
Nouvelles
- Un magicien moderne (1979)
Editions originales
Romans et fictions
- Last and First Men: A Story of the Near and Far Future (1930) ;
- Last Men in London (1932) ;
- Odd John: A Story Between Jest and Earnest (1935) ;
- Star Maker (1937) ;
- Darkness and the Light (1942) ;
- Old Man in New World (1944) ;
- Sirius: A Fantasy of Love and Discord (1944) ;
- Death into Life (1946) ;
- The Flames: A Fantasy (1947) ;
- A Man Divided (1950) ;
- Nebula Maker (1976) ;
- Far Future Calling: Uncollected Science Fiction and Fantasies of Olaf Stapledon (1979).
Essais
- A Modern Theory of Ethics: A study of the Relations of Ethics and Psychology (1929) ;
- Waking World (1934) ;
- Saints and Revolutionaries (1939) ;
- New Hope for Britain (1939) ;
- Philosophy and Living, 2 volumes (1939) ;
- Beyond the "Isms" (1942) ;
- Seven Pillars of Peace (1944) ;
- Youth and Tomorrow (1946) ;
- The Opening of the Eyes (1954).
Poésie
- Latter-Day Psalms (1914).
Liens externes
- (fr) « Science-fiction et théologie », article critique de Gérard Klein, dont la première partie traite exclusivement de l'œuvre d'Olaf Stapledon ;
- (en) Archive Olaf Stapledon en ligne, comprenant des œuvres non rééditées, de la poésie et une bibliographie complète de l'auteur ;
- (en) Œuvres d'Olaf Stapledon disponible dans le "Project Gutenberg Australia" (version originale) ;
- (en) Site web des Archives Olaf Stapledon de l'Université de Liverpool ;
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