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Créteil Soleil

48°46′48″N 2°27′24″E / 48.78, 2.45667

Créteil Soleil

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Informations générales
Pays France France
Emplacement Créteil, dans le Val-de-Marne
Propriétaire Ségécé
Date d'ouverture 10 septembre 1974 [1]
Fréquentation annuelle Plus de 25 millions
Site internet Consulter
Description
Superficie commerciale 124 100 m2
Nombre de niveaux 3
Nombre de commerces Plus de 200
Capacité du parking 5 300 places

Créteil Soleil est un centre commercial français situé à Créteil, dans le Val-de-Marne, en Île-de-France. Ouvert le 10 septembre 1974, il a été construit dans le cadre du programme urbain appelé Nouveau Créteil[2] puis rénové au début des années 2000. Désormais doté d'une superficie commerciale de 124 000 m2 répartie sur trois niveaux, il abrite plus de 200 commerces autour d'un hypermarché Carrefour.

Bien desservi par les transports en commun, notamment le métro parisien, Créteil Soleil attire plus de 25 millions de visiteurs par an. Il génère un chiffre d'affaires approchant les 200 millions d'euros à l'origine de près de 3 000 emplois. Aussi, le centre commercial est parmi les plus importants en Europe[3].

Sommaire

Histoire

Construction et ouverture

Emplacement de Créteil en région parisienne.

La plupart des grands centres commerciaux de la région parisienne ont ouvert dans les années 1970 : Belle Épine en 1971, Vélizy 2 en 1972, Rosny 2 en 1973 et Parinor en 1974, seuls les Quatre Temps n'apparaissant que plus tard, en 1981[4].

Créteil-Soleil est créé dans les années 1970 sur des terrains ayant été déclaré d'intérêt public[5]. Le centre commercial, comme les quartiers de l'Échat et de la Croix-des-Mèches, la Préfecture et l'Université Paris XII, fait partie de la première phase du programme d'urbanisme Nouveau Créteil. Dirigé par Pierre Dufau, ce plan d'urbanisme s'organise autour de quartiers monofonctionnels, sur le modèle des villes nouvelles anglaises[6]. Le centre commercial est inauguré la même année que l'hôtel de ville de Créteil[7].

Comme deux autres des onze centres commerciaux créés en banlieue parisienne entre 1969 et 1987, Créteil Soleil est développé par Ségécé[8], filiale de Klépierre, société foncière cotée du groupe BNP Paribas[9].

Développement

Courant 1989, la Fnac y ouvre un magasin de 2 616 mètres carrés, dont 1 717 de surface commerciale. PDG à l'époque, Jean-Louis Pétriat précise à cette occasion que l'enseigne entend « encercler Paris en matière culturelle ». De fait, installé au cœur du centre commercial, le nouveau point de vente regroupe les quatre secteurs d'activité que sont les livres, les disques, les photos et l'électronique grand public. En ce sens, il ne constitue que la deuxième déclinaison d'un nouveau concept inauguré par l'enseigne à Parly en mars 1988 et qui doit l'être à nouveau au CNIT de La Défense en septembre 1989[10].

En 1990, Créteil Soleil est le troisième centre commercial français de par son chiffre d'affaires de 3 298 millions de francs. Il est alors devancé par Vélizy 2 et Les Quatre Temps[11].

En 1991, le centre est racheté par Klépierre[8].

En 1997, il est classé en première position des centres commerciaux européens triés selon leur superficie. Crédité de 140 000 m2 de surface, il partage cette première place avec le MetroCentre de Gateshead, au Royaume-Uni, mais aussi avec Marseille Grand Littoral, dans les Bouches-du-Rhône[12].

Rénovation et relance

L'une des entrées du centre commercial régional de Créteil depuis la rénovation de 1999-2000.

Depuis sa création, Créteil Soleil n'a pas connu de rénovation importante. Le centre compte alors 200 commerces et 112 000 m2 de surface commerciale utile. La restauration des visiteurs est un point faible[9].

Aussi, fin 1997, la CDEC du Val-de-Marne donne son accord pour une extension de 2 000 m2 de la surface de vente et pour la création de 4 000 m2 de boutiques à la place des restaurants, qui seront regroupés et transférés au troisième niveau. Il s'agit également de rajeunir une architecture vieillissante, notamment en créant une grande entrée à la forme arrondie débouchant sur une nef conduisant à une rotonde centrale. Il est également question d'améliorer les voies d'accès, d'agrandir le parking de 500 places et de planter un grand nombre d'arbres. L'achèvement du chantier est alors prévue pour l'an 2000, sans plus de précision[13].

Début 1999, une dépêche qui paraît dans l'édition du Monde datée du 12 janvier indique que 30,5 millions d'euros vont être investis dans la rénovation du centre commercial afin de renforcer ses liens avec la ville et d'augmenter sa fréquentation alors que cette dernière atteint déjà 20 millions de visiteurs par an. La fin du chantier entamé en janvier est alors annoncée pour l'automne 2000[14].

Durant l'été précédent, en juin, l'échéance semble toujours réaliste, et la fin des travaux est désormais planifiée pour la mi-octobre, précisément. On estime alors qu'ils auront necessité, une fois menés à leur terme, un investissement total de 290 millions de francs de la part de la Ségécé. En contre-partie, le promoteur a signé avec la ville de Créteil un protocole d'accord prévoyant le traitement paysager des espaces qui se trouvent sur les côtés et à l'arrière du bâtiment, mais aussi des arrêts de bus et des passages publics[15].

Durant cette phase de rénovation concomitante de celles des Quatre Temps et de Part-Dieu[16], Ségécé inaugure une galette de 12 000 m2 posée sur le toit du centre afin d'apporter une meilleure visibilité à l'intérieur grâce à la création de trémies, entre autres choses[17].

Finalement, la rénovation aura coûté 44 millions de francs aux copropriétaires que sont Klépierre, la Caisse des dépôts et consignations, Carrefour, BHV et C&A. L'extension aura quant à elle demandé un investissement de 277 millions de francs de la part de Klépierre et de la CDC[18].

Fin 2001, le magasin Marks & Spencer est repris par les Galeries Lafayette, qui rachète d'autres points de vente sous cette enseigne ailleurs en France[19].

D'après le Quid 2003, la surface de vente était de 110 000 m2 au début des années 2000[20].

Durant l'année 2003, Klépierre vend 11,24 % de sa filiale Solorec, propriétaire du centre. Puis, quelques mois plus tard, en février 2004, elle cède à nouveau quelques titres, en l'occurrence 8,76 % à CNP Assurances. Elle ramène ainsi sa participation dans l'entreprise à 80 %. La plus-value de la deuxième opération s'élève à 5 millions d'euros[21],[22].

En 2005, le centre commercial dispose de 217 emplacements commerciaux[8]. En 2006, ils sont désormais 233[23].

Caractéristiques physiques

Localisation et accès

L'immeuble Le Pascal, qui sépare le centre commercial de la ligne 8 du métro de Paris.

Créteil est la ville de l'est parisien la mieux desservie par les voies de communication : elle est traversée par les autoroutes A4 et A86 ainsi que par de nombreux transports en commun tels que le Trans-Val-de-Marne, une ligne de bus qui traverse le département. En plus de nombreux chemins piétonniers convergeant vers lui, le centre commercial Créteil Soleil bénéficie de cette accessibilité générale qui le place à une quarantaine de minutes du centre de Paris via la ligne 8 du métro[18] qui le dessert à la station Créteil - Préfecture. De fait, il fut inauguré durant l'année pendant laquelle cette ligne fut prolongée jusqu'au centre-ville de la commune[7].

Il en est séparé par une série de bâtiments tels que l'immeuble Le Pascal, dans lequel on trouve le greffe du tribunal de commerce de Créteil[24].

Architecture

Bâti sur un terrain de plus de 13,5 hectares[25], le centre commercial est de facture classique car logé dans un bâtiment rectangulaire. L'un de ses côtés est bordé par un parking sur trois niveaux[18] qui propose 5 300 places de stationnement pour 124 100 m2 de boutiques.

À l'occasion de la rénovation de 1999-2000, les flux de véhicules et de piétons ont été repensés. La traversée piétonne du métro vers la Cité administrative a connu une végétalisation et a été retraitée pour plus de confort et de clarté. Les abords du centre ont par ailleurs été rénovés[9].

À l'exception des portes d'entrée, le centre ne disposait pas d'ouverture sur l'extérieur jusqu'à sa rénovation[18]. Depuis la rénovation, elle compte des verrières au plafond et une entrée plus majestueuse : une arche prolongée d'une nef de verre.

Aménagement intérieur

Les escaliers mécaniques à l'intérieur du centre.

En 2005, le centre commercial compte un total de 130 063 m2 de surface commerciale utile et de 73 036 m2 de surface de vente[8]. Outre un hypermarché Carrefour de plus de 15 000 m2, plus de deux cents enseignes occupent les galeries marchandes.

S'ils comptent des allées secondaires, les niveaux qui existaient avant la rénovation sont tout deux constitués de deux mails principaux perpendiculaires l'un à l'autre. Au premier étage, ils sont ouverts en leur centre à la façon d'une mezzanine[18].

D'après des observations réalisées en 1998, tant que la densité de personnes circulant dans ces zones est assez faible, autour de 0,2 ou 0,3 personnes par mètre carré, le flux de circulation ne semble pas avoir de forme organisée : les déplacements se font « à vue ». En revanche, quand la densité se fait plus forte, le mouvement se structure : il s'effectue dans le sens des aiguilles d'une montre parallèlement à la ligne centrale des mails. En outre, le flux se fait plus important à côté des vitrines et moins fort au centre des allées[18].

Pour le reste, on a également constaté que la place centrale où convergent les mails est rarement traversée diamétralement. Il s'agit pourtant de l'endroit le plus fréquenté du centre, même aux heures de faible affluence, soit à l'heure du déjeûner et le mercredi après-midi. En outre, les groupes d'au moins trois personnes qui passent par là ne sont que très rarement composés d'adultes[18].

Livré en 2000, le 3e niveau dispose de 12 000 m2 de surface commerciale utile. Il est uniquement réservé aux restaurants, dont le nombre est de seize au départ. Leur terrasse s'étend sous 2 000 m2 de verrières[9].

Sécurité

En février 1993, l'État français et la ville de Créteil signent un projet local dont l'un des objectifs est le renforcement de la sécurité dans le centre commercial et sur la base de loisirs voisine[26].

Le 28 mars 2006, les commerçants du centre sont pris de panique et baissent l'ensemble de leurs rideaux alors que des jeunes menacent de renouveler l'attaque perpétrée la semaine précédente dans le cadre de manifestations contre le contrat première embauche[27]. Une cinquantaine au total, les perturbateurs proviennent du lycée Saint-Exupéry. Si finalement aucun dégât n'est commis, onze jeunes sont interpellés à titre préventif[28].

Caractéristiques commerciales

Enseignes

Commerces

Plan du niveau 1 indiquant l'emplacement des grandes enseignes.
Plan du niveau 2 indiquant l'emplacement des grandes enseignes.

Au début des années 2000, le droit au bail se négocie autour de 7 millions de francs contre 10 à Parly 2 ou Vélizy 2[29].

En 2002, le départ de Marks & Spencer permet au centre commercial d'accueillir sept nouvelles enseignes principalement axées sur les loisirs et l'équipement de la maison, qui sont alors les deux postes de dépenses principaux des consommateurs. Outre le transfert et l'agrandissement du magasin Go Sport, de 2 000 m2, mais aussi de Nature et Découvertes, l'ancien magasin laisse place à trois moyennes surfaces et trois boutiques. Il s'agit respectivement d'Omote Futons, Du Bruit dans la Cuisine et PC City d'une part et d'Europa Quartz, Articles de Paris et une mercerie d'autre part[30].

De nombreuses autres enseignes autrefois présentes dans le centre ont aujourd'hui disparu : Kiabi, qui a inauguré fin 2000 le nouveau concept général de la marque[31] dans un espace de 1 700 m2[32], mais aussi Un tour en mer, qui a été lancée dans le centre avant de s'étendre à Bordeaux en 2000[33]. On a également compté parmi les commerces du centre un magasin Elytis, le seul de cette enseigne en région parisienne[34], mais également un commerce NoBoys, le premier sous cette marque allemande en France[35].

En 2005, le centre comptait 215 cellules commerciales, toutes occupées :

  • 21 hôtels, cafés et restaurants.
  • 10 commerces alimentaires.
    • 1 généraliste.
    • 9 spécialisés.
  • 1 grand magasin
  • 144 commerces non alimentaires
    • 97 dédiés à l'équipement de la personne.
    • 20 à la beauté, l'hygiène et la santé.
    • 13 au sport, aux loisirs et à la culture.
    • 13 à l'équipement de la maison.
    • 1 au bricolage ou jardinage.
  • 38 services aux particuliers et agences
  • 1 cinéma[36].
  • BHV — Rénové en 1998 en même temps que celui de Rosny 2[37], le magasin de Créteil Soleil a connu une extension de 875 m2 et atteint 13 725 m2 au total suite à une décision favorable rendue par la commission départementale d'équipement commercial du Val-de-Marne le 7 mai 2004[38]. Il a fermé définitivement ses portes le 12 juillet 2008 et sera prochainement remplacé par un magasin Castorama [39].
  • Devred : Le magasin a ouvert le 24 février 2005[40].
  • Carrefour — D'après la DGCCRF, cet hypermarché disposait d'une superficie de 12 447 m2 au moment de la fusion du groupe avec Promodès[41]. Il comptait ensuite en 2005 15 222 m2[36].
  • Cool Cat : L'enseigne s'installe en mars 2006 dans 448 m2[42].
  • Gap — D'une superficie de 1 250 m2, le magasin ouvre en mars 2001 suite à l'agrandissement du centre[43].
  • Go Sport : Le magasin actuel est le résultat de la disparition au premier trimestre 2006[44] de l'enseigne Moviesport ouverte courant 2004 dans le centre commercial. Ce commerce disposait pourtant de 450 m2 et était en avance sur son plan de marche à la fin de l'année de son ouverture à Créteil Soleil[45].
  • H&M — Le point de vente actuel est le résultat d'une opération d'extension validée par la CDEC le 22 avril 2005. Suite à cette décision, l'enseigne a pu procéder au regroupement de deux magasins et gagner 532 m2 de surface de vente pour atteindre 2 100 m2 au final[46]. L'ouverture de la surface originelle date du 28 mars 2001[47].
  • Made in Sport : Le magasin de Créteil Soleil ouvre en avril 1998, soit un mois seulement après le lancement de l'enseigne en France dans le quartier des Halles de Paris[48].
  • PC City — Le magasin inauguré à Créteil Soleil en novembre 2002 est annoncé comme le premier à ouvrir sous cette enseigne en France[49]. Bénéficiant de 2 500 m2 de surface, il s'installe finalement en lieu et place d'un précédent Go Sport après l'ouverture de deux autres points de vente dans le pays[50]. Celui-ci a définitivement fermé en juin 2007 suite à une nouvelle politique commerciale du propriétaire anglais de l'enseigne.
  • Magasin New Look : nouveau concept associant sur la même surface MIM et New Look. Ouverture prévue 23 juin 2009.

Restaurants

Plan du niveau 3, réservé aux restaurants.
  • Courtepaille — En 2006, l'établissement de Créteil Soleil est le premier sous cette enseigne à avoir été ouvert dans une galerie marchande. Auparavant, les restaurants Courtepaille étaient toujours établis le long des grands axes dans des bâtiments autonomes[51].
  • McDonald's — En 2002, le restaurant était décoré selon une charte appelée Nouveau monde et que l'on retrouvait par ailleurs à Val d'Europe. D'après la multinationale, elle « privilégie l'espace et la modernité »[52].
  • YO! Sushi — Le restaurant de Créteil Soleil a ouvert ses portes en octobre 2006, ce qui fait de lui le troisième à avoir été inauguré sous cette enseigne en France[53].

Cinéma

L'avancement de la destruction du cinéma Artel début mars 2003.

Pendant longtemps, Créteil Soleil dispose de six salles de cinéma gérées par un établissement appelé Artel, ouvert en 1976 et qui fut rénové au début des années 1990. Ces salles ferment le 7 janvier 2003 au soir et les travaux en vue de la construction d'une nouvelle structure commencent en février suivant[54].

Quelque temps plus tard, au terme des dix-huit mois que dure le chantier, un multiplexe UGC Ciné Cité est finalement ouvert le 19 juin 2004 puis inauguré le 1er juillet suivant en présence du président d'UGC et de Laurent Cathala, député-maire de Créteil[55]. Le 28 juin, entre temps, Créteil Soleil devient propriétaire du cinéma rénové pour un prix d'acquisition de 19,4 millions d'euros[21].

Le complexe compte désormais douze salles entièrement équipées en son Dolby numérique[55]. Le nouveau cinéma est bâti sur quatre niveaux, et ses salles sont desservies par trois escalators. D'une capacité de 150 à 350 fauteuils, elles disposent d'écrans pouvant mesurer jusqu'à 17,50 mètres de base. Pourvu d'un café, d'un comptoir vendant des confiseries et d'un restaurant Toastissimo, l'espace d'accueil est quant à lui complètement libre, le contrôle des tickets s'effectuant au fond du hall[54].

L'investissement est de 18 millions d'euros. Pour le rentabiliser, l'objectif de fréquentation est fixé autour de 1,2 million de spectateurs par an, l'ancien complexe Artel réalisant jusqu'alors entre 450 000 et 550 000 entrées annuelles avec seulement 1 374 fauteuils et un équipement classique hérité des années 1970. Le multiplexe vise alors un public de proximité se rendant à pied au cinéma[54].

En 2005, finalement, les 2 866 places ont accueilli plus d'un million de spectateurs.

Marketing

Services

Créteil Soleil a ouvert sa garderie peu avant Les Quatre Temps dans le courant de l'année 1997. Éclatée en plusieurs points de la galerie marchande, où elle est installée au milieu de la circulation, elle est alors gratuite le mercredi et le samedi[56]. Aujourd'hui, le centre assure toujours de nombreux services liés aux enfants : il prête des voiturettes pour enfants, des poussettes, etc.

Le centre commercial a déjà proposé un service de voituriers à ses clients, totalement gratuitement. En échange d'un reçu, ceux-ci conduisaient le véhicule vers une place de parking libre et aidaient à charger les courses. Le lavage du véhicule était proposé moyennant un forfait de 75 à 160 francs. Lancé en décembre 1995, le service était proposé par la société Autonet. Elle comptait jusqu'à 50 clients par jour. 60 % d'entre eux étaient fidélisés et 70 % optaient pour l'option payante, dont quatre personnes se chargeaient[57].

La rénovation de 1999-2000 a permis d'améliorer la structure d'accueil[9].

Animations et communication

L'UGC Ciné Cité de Créteil Soleil à l'occasion de la sortie du film Silent Hill.

Le site Internet de Créteil Soleil a été créé par Galae[8], une filiale de Ségécé. Il fait partie des trois premiers inaugurés par ce groupe début 2002 avec ceux de Centre Bourse et Rive d'Arcins[58].

À compter de 1994, le centre accueille chaque année son Forum de la musique. Organisée du 16 au 24 mars, l'édition 1998 est la première à s'ouvrir aux écoles de musique et aux formations musicales. L'auditorium de la Fnac et 600 m2 de galerie sont alors consacrés à l'événement, parmi les partenaires duquel comptent Télérama ou France Musique[59].

Chaque année, de petits stands sont organisés à l'intérieur du centre commercial pour sensibiliser le grand public à la protection de l'environnement[60]. Par ailleurs, des événements organisés dans le cadre des Rencontres de l'outre-mer ont également été organisés à Créteil Soleil, notamment en 2006[61]. De même, les artisans du bois ont déjà eu l'occasion d'investir à plusieurs reprises les allées du centre pour présenter leur métier, par exemple du 10 au 24 mars 2007[62].

Attractivité

Créteil Soleil dispose d'une zone de chalandise primaire dont la densité est supérieure à celle de la Petite couronne. Aussi, elle chevauche celles d'Achaland à Bonneuil-sur-Marne et du pôle commercial du Carrefour Pompadour[63]. On estime qu'elle recouvrait 700 000 personnes en 2000[64].

En 1991, le nombre de visiteurs annuels était déjà supérieur à 18 millions, soit une moyenne de 58 000 par jour[18]. Créteil Soleil attire aujourd'hui plus de 25 millions de visiteurs par an.

En 1998, un doctorant consacre sa thèse de sociologie à l'étude des mécanismes inhérents à la socialisation que souhaitent déclencher les centres commerciaux. Pour ce faire, il observe Créteil Soleil. Préparée sous la direction de Jacques Goldberg, sa thèse est soutenue le 3 mars 1999[65].

Observateur de Créteil Soleil à la fin des années 1990, Jean-Marc Poupard a pu montrer dans sa thèse de sociologie l'importance de ce lieu comme promoteur du lien social et comme réponse au besoin de « rencontrer ses congénères ». Il y relève que le centre commercial devient un espace public où l'individu n'est plus seulement à l'affût de l'offre marchande mais aussi lancé dans une « exploration sociale » que le flux incessant de la foule renouvèle constamment. Il conclut que l'activité relationnelle est indispensable à la consommation[18].

Il remarque que les heures creuses s'étalent de 11h à 12h30 et de 14h00 à 18h. La densité est alors inférieure à 0,3 personne par mètre carré et la population présente est plutôt constituée de personnes âgées de 65 ans ou plus alors que les adultes plus jeunes sont peu représentés. La densité des gens procédant à des achats non alimentaires est relativement importante, entre 45 et 55 %, mais les achats multiples restent rares[18].

L'affluence de la pause déjeuner voit beaucoup d'adultes et un nombre non négligeable d'adolescents, les premiers étant plutôt mouvants et les seconds stagnants. Seuls 25 % des personnes présentent dans le centre se livrent alors à des achats non alimentaires et seulement 12 % des adultes portent des sacs qui en témoignent[18].

Après 18h, la densité est moyenne. Les arrêts devant les vitrines sont moins fréquents que le midi : les chalands passent d'une boutique à une autre assez rapidement. Ils sont proportionnellement plutôt nombreux à réaliser des achats non alimentaires[18].

Le mercredi après-midi se caractérise par la très forte population adolescente, parmi laquelle moins de 10 % des visiteurs portent des sacs. Le samedi, en particulier l'après-midi, est le jour de forte affluence : les proxémies entre clients sont réduites à quelques centimètres, les arrêts devant les vitrines impossibles, les sièges mis à disposition du public rapidement libérés. Les taux d'acheteurs sont extrêmement élevés : 75 à 90 % des personnes observées portent au moins un sac. Le samedi est un jour d'achat après une exploration préalable qui est menée le mercredi, par exemple[18].

Performances économiques

Chiffre d'affaires

À compter de 1980, Créteil Soleil a été le leader incontesté des centres commerciaux français de par son chiffre d'affaires. Cette situation perdure jusqu'à la fin des années 1990 au moins. Entre temps, il est le premier centre commercial d'Europe à passer le cap des deux milliards de francs le 31 décembre 1983 et le second à atteindre celui des trois milliards le 31 août 1989[18].

Entre septembre 1996 et septembre 1997, hors C&A, la galerie marchande réalise 3,3 milliards de francs de chiffre d'affaires[13].

En 1999, Créteil Soleil réalise 3,8 milliards de francs de chiffre d'affaires[9].

D'après la DGCCRF, le magasin Carrefour réalisait un chiffre d'affaires de 1 254 millions de francs au moment de la fusion du groupe avec Promodès[41].

Stock d'emplois

Au milieu de l'année 2000, une enquête établit que les établissements du centre commercial comptent une moyenne de 7,06 salariés permanents[66]. Quoi qu'il en soit, on compte alors un total de 2 500 emplois dans le centre commercial[67].

Quelques mois plus tard, en 2002, ils sont désormais 2 800, dont environ 600 qui viennent en voiture. Cela pose des problèmes pendant les périodes de forte affluence, car ils choisissent généralement les meilleures places de parking en arrivant le matin. Aussi, pour les fêtes de Noël, il est déjà arrivé au centre commercial de mobiliser des agents de sécurité pour aider à la circulation des clients[68].

Impact socio-culturel

Rôle en sociologie urbaine

Créteil Soleil fait subir une forte concurrence au petit commerce de quartiers et aux petites galeries marchandes voisines telles que le centre commercial du Palais, dont le chantier a commencé en 1999[69].

Représentations dans l'art

Le quartier de Créteil Soleil en construction sert de décor au film du réalisateur italien Marco Ferreri intitulé La Dernière Femme, l'essentiel de l'action se déroulant dans un appartement situé près du centre commercial. Gérard Depardieu y interprète un ingénieur en vacances qui rencontre une puéricultrice campée par Ornella Muti dans un univers contemporain marqué par la crise de la masculinité[70].

Une autre représentation, partielle, du centre Créteil Soleil au cinéma se trouve dans Série noire, signé Alain Corneau sur un scénario de Georges Perec : Franck Poupart (l'acteur Patrick Dewaere) y accomplit entre autres une incroyable poursuite dans la neige sur un terrain vague situé en face du magasin Printemps (devenu Carrefour) et l'actuelle Maison des Arts (MAC).

Le centre commercial Créteil Soleil est cité à une reprise dans La Vie matérielle, ouvrage de Marguerite Duras qui paraît en 1987[71].

En 1989, le roman Lac de Jean Echenoz met en scène un certain Chopin déambulant autour du lac de Créteil, situé dans le prolongement de Créteil Soleil[72] ; l'auteur décrit le centre commercial en ces termes[73] :

« Le plus proche centre commercial est une esplanade cernée de tours fuligineuses entre lesquelles balance une odeur vive et fade de pourriture plastique, parente de celle qu’émet plus d’un supermarché. Loin d’enjoliver le tableau, les rares taches de couleur, les vagues saillies ornementales qui ont apaisé, peut‐être, la conscience de l’architecte soulignent au contraire le poids des lieux, comme une musique parfois décuple un silence lourd au lieu de l’effacer. »

En 2001, Créteil Soleil est au cœur du premier ouvrage de Philippe Di Folco, My Love Supreme. En effet, le roman commence par la sidération que suscite sur le narrateur et les deux autres personnages principaux le surgissement de ce centre commercial au beau milieu d'une plaine maraîchère un jour de 1973. Après l'avoir considéré comme un vaisseau spatial rempli de denrées rares, ils partent à son assaut mais regrettent vite leur ancien terrain de jeu. De fait, ils sont entraînés dans une série de petites enquêtes tragi-comiques qui racontent une certaine banlieue symbolisée par Créteil Soleil, celle qui a poussé trop vite[74].

Dans J'ai pas sommeil de Claire Denis sorti en 1994, on trouve une séquence tournée dans Créteil Soleil.

Le quartier de Créteil Soleil fait office de trame de fond à la pièce de théâtre Numéro complémentaire, qui a été programmée au théâtre Saint-Georges en avril 2006. Dans cette comédie dont Francis Perrin est un acteur, un couple du quartier qui gagne au loto se voit contraint de kidnapper un spécialiste des têtes couronnées interprété par Stéphane Bern pour satisfaire le seul rêve de sa fille qu'il ne saura rendre réel, devenir une princesse[75].

En 2006, le centre commercial est cité par Trevidy dans les paroles de la chanson Vert de rage, qui stigmatise les méfaits paysagers de la société de consommation. Tout comme les murs de béton, Créteil Soleil est accusé de voler le ciel et de détruire l'horizon[76].

En 2009, dans La Première Étoile, film de Lucien Jean-Baptiste, le personnage principal, Jean-Gabriel, apparaît distribuant des échantillons pour une marque de lessive à l'entrée du centre commercial, travail qu'il veut quitter pour faire de la radio. Le premier plan, après le générique, est un plan sur l'enseigne Créteil Soleil.

Références

  1. « Connaître sa ville - Chronologie : de 1970 à 1979 », sur le site officiel de la ville de Créteil : inauguré le 9 septembre, il ouvre au public le 10 septembre 1974.
  2. Alexis Korganow, Tricia Meehan et Clément Orillard, « L'interaction ville-équipement en ville nouvelle : Réception et adaptation de la formule de l'équipement socio-culturel intégré », Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement, du Tourisme et de la Mer, septembre 2005.
  3. « Acteur et partenaires de Paris : une vision capitale », Mairie de Paris, 22 mars 2005.
  4. « Carré Sénart, le nouveau temple de la consommation », LSA, 22 août 2002.
  5. Philippe Baffert, Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer, 20 novembre 2006.
  6. « Créteil, vivre sa ville », Mairie de Créteil.
  7. a  et b « Une nouvelle ville », Institut d'urbanisme de Paris.
  8. a , b , c , d  et e « Rapport d'activité 2005 », Klépierre, 2006.
  9. a , b , c , d , e  et f « Créteil soleil : dossier de presse », Ségécé, 14 octobre 2000.
  10. « La FNAC veut "encercler" Paris », Le Monde, 1er juin 1989.
  11. Guy Gibout, « Explosion de mètres carrés dans les hypermarchés », L'Humanité, 16 mars 1993.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • La circulation des personnes dans le centre commercial Créteil Soleil, IAURIF, décembre 1982.
  • Pierre Moise, Attractivite des centres commerciaux regionaux le samedi : Les cas de Rosny II et de Créteil Soleil, IAURIF, 1983.
  • Alain Kahan, Créteil Soleil, Université Paris I, septembre 1985.
  • Jean-Marc Poupard, Contribution à la connaissance des comportements humains en milieu urbain : étude biosociologique du centre commercial régional de Créteil Soleil, Université Paris Descartes, 1998 (thèse de doctorat).
  • Jean-Marc Poupard, Les centres commerciaux : De nouveaux lieux de socialité dans le paysage urbain, éditions L'Harmattan, coll. « Logiques sociales », mai 2005, 163 p. (ISBN 2-7475-8313-9).

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