- Patrick Dewaere
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Pour les articles homonymes, voir Dewaere (homonymie).
Patrick Dewaere
Données clés Nom de naissance Patrick Jean Marie Henri Bourdeaux Surnom Patrick Maurin Naissance 26 janvier 1947
Saint-Brieuc, (Côtes-d'Armor)Nationalité Française Décès 16 juillet 1982 (35 ans)
Paris 14eProfession Acteur
Auteur-compositeur-interprèteFilms notables Les Valseuses (1974)
Adieu poulet (1975)
F comme Fairbanks (1976)
Le Juge Fayard dit le shérif (1977)
Préparez vos mouchoirs (1978)
Série noire (1979)
Un mauvais fils (1980)
Beau-père (1981)
Paradis pour tous (1982)Patrick Dewaere ou initialement de Waëre[N 1], alias Patrick Maurin jusqu'en 1967, de son patronyme officiel Patrick Jean-Marie Henri Bourdeaux[N 2], est un acteur français (accessoirement chanteur et compositeur), né le 26 janvier 1947 à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord) et mort le 16 juillet 1982 à Paris 14e.
Considéré par certains comme un des acteurs les plus brillants de sa génération[1], Patrick Dewaere a incarné la « fureur de vivre » à la française et demeure un modèle pour les générations de jeunes comédiens qui lui ont succédé[2]. Son jeu se caractérise par un naturel, une exactitude et une vérité dans les expressions, dans les gestes et dans les attitudes qui sont désormais jugées comme proches de celle de l’Actors Studio, inventives et généreuses alors qu’en son temps, dans les années 1970, les critiques préféraient les « rondeurs » et le jeu de son alter-ego professionnel, concurrent et ami : Gérard Depardieu[3]. Disparu à l'âge de 35 ans, il aura joué dans trente-sept longs-métrages durant une longue carrière de trente et une années.
Sommaire
Biographie
Fils de la comédienne Mado Maurin, le jeune Patrick fait très tôt partie d’une famille d'artistes, baptisée par le métier les « petits Maurin » comprenant ses frères Jean-Pierre Maurin (1941-1996), Yves-Marie Maurin (1944-2009) et Dominique Collignon-Maurin (né en 1949), auxquels s’adjoignent ensuite Jean-François Vlérick (né en 1957) et Marie-Véronique Maurin (née en 1960). Cette troupe familiale collabore à de nombreux films, téléfilms, feuilletons télévisés ainsi qu'à des représentations au théâtre et à la radio.
Dès ses premières apparitions, à l’âge de 4 ans, il utilise le pseudonyme de Patrick Maurin qu’il va conserver jusqu’en 1967. Cette période enfantine est tumultueuse et il souffre de la compétition artistique entre les « petits Maurin ». Après une trentaine de pièces de théâtre et de téléfilms à succès pour l’ORTF, il choisit de prendre du champ par rapport à sa famille pour deux motifs : d’une part, il apprend à 17 ans qu'il n'est pas l'enfant biologique de Pierre-Marie Bourdeaux[N 3], bien que celui-ci l'ait reconnu, mais le fils naturel de l’artiste lyrique et chef d’orchestre Michel Têtard (mort en 1960 à l’âge de 35 ans, selon Mado Maurin)[4] ; d’autre part, son biographe Jean-Marc Loubier affirme qu’il aurait été pratiquement dépossédé d’un héritage par sa mère, à la même période[5]. Ces différends familiaux l’encouragent à adopter un pseudonyme, élaboré à partir du nom marital de sa grand-mère maternelle Devaëre, dont il changera la troisième lettre par un W et pour le petit écran en 1967, le pseudonyme « Patrick de Waëre »[N 4] apparaît au générique de la mini-série Les Hauts de Hurlevent (mini-série)[N 5], sous lequel il connaîtra la célébrité.
À 21 ans[6], il profite des événements de Mai 68, pour rencontrer des acteurs alternatifs et rejoint l’équipe de Romain Bouteille. Il partage ainsi les planches du café de la Gare avec Coluche, Henri Guybet, Martin Lamotte, Renaud, la comédienne et réalisatrice Sotha (pseudonyme de Catherine Sigaux), qu’il épouse le 26 juillet 1968 et dont il divorce le 12 novembre 1979 et celle qui deviendra la passion de sa vie, Miou-Miou. La troupe accueillera ensuite Gérard Lanvin, Gérard Depardieu, Rufus puis Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Anémone et Gérard Jugnot. Parallèlement, Dewaere s’essaie au doublage, prêtant notamment sa voix à Dustin Hoffman dans Le Lauréat[N 6] ou à Jon Voight dans Macadam cowboy en 1970 et développe sa passion pour la musique et la chanson. En 1971, il compose et interprète en duo avec Françoise Hardy, la chanson T’es pas poli. Comme ses amis du café de la Gare, il tourne également quelques publicités qui aident à financer le théâtre.
Il se révèle au grand public en 1974 dans Les Valseuses de Bertrand Blier, film où il apparaît aux côtés de Gérard Depardieu et Miou-Miou, avec laquelle il vit une intense passion amoureuse de laquelle naît une fille, Angèle, le 13 août 1974. À l’été 1975, Miou-Miou, qui vient d’être choisie pour le tournage du film D’amour et d’eau fraîche, tente d'imposer Patrick Dewaere pour le premier rôle masculin. Mais le réalisateur Jean-Pierre Blanc refuse et préfère engager Julien Clerc. Sur les plateaux, Miou-Miou, dont le couple est en crise, tombe sous le charme du chanteur[N 7] et quitte Dewaere qui ira jusqu’à « casser la gueule » du chanteur durant le tournage[7]. Cette situation rend particulièrement difficile le tournage du film F… comme Fairbanks qui débute quelques semaines plus tard. Les personnages incarnés par Miou-Miou et Dewaere s’aiment et se déchirent, à l’image des deux acteurs dans leur vie privée[8].
Alors que sa carrière prend de l’ampleur avec des grands rôles dans Coup de tête (1979), Série noire (1979), Un mauvais fils (1980), Dewaere subit la vindicte de la presse et des médias. Durant cette période, il est trahi par Patrice de Nussac, un journaliste du Journal du dimanche qui lui avait promis — en raison de liens d’amitié — de ne pas révéler son prochain mariage avec Elsa (de son vrai nom Élisabeth Malvina Chalier[N 8]), la mère de sa seconde fille, Lola. Après avoir frappé le journaliste d’un coup de poing, Dewaere fait l’objet d'un véritable boycott par la presse et les médias. Les producteurs éprouvent alors quelques réticences à l’employer. Dès lors, il n’est plus interviewé et dans la presse, son nom est même omis au générique du film Un mauvais fils[N 9], un exemple sans précédent en France.
Suicide
En 1982, Elsa qu’il a épousée le 16 octobre 1980, le quitte pour son meilleur ami, Coluche[4]. En début d’après-midi du 16 juillet 1982, alors qu’il se prépare depuis plusieurs semaines au tournage du film Édith et Marcel de Claude Lelouch pour lequel il doit incarner le rôle principal de Marcel Cerdan, il met subitement fin à ses jours dans sa maison située 25, impasse du Moulin-Vert à Paris 14e arrondissement, en se tirant une balle dans la bouche avec une carabine 22 Long Rifle, offerte par Coluche[9], sans laisser de mot d’explication, mais après un appel téléphonique qui, selon les témoins (parmi lesquels Claude Lelouch qui l’avait vu le matin même de sa mort), l’aurait bouleversé.
Selon de récentes révélations de Mado Maurin[4], le coup de téléphone émanerait d’Elsa, vivant désormais avec Coluche en Guadeloupe, laquelle lui aurait annoncé qu’il « ne reverrait plus jamais sa fille ». En 2007, dans le documentaire Patrick Dewaere, le dernier jour diffusé sur France 2, sa fille Lola confirme elle-même que cette conversation aura été « un élément déclenchant » de son suicide.
Patrick Dewaere est inhumé au cimetière de Saint-Lambert-du-Lattay (Maine-et-Loire) dans le caveau de sa belle-famille.
Théâtre
- Sous le nom de Patrick Maurin
- 1950 : Primerose de Robert de Flers, Théâtre de Chaillot
- 1952 : Une maison de poupée d’Henrik Ibsen, Comédie Caumartin
- 1953 : L’homme qui a perdu son ombre d’Adelbert von Chamisso, Théâtre des Mathurins
- 1955 : Procès de famille de Diego Fabbri, mise en scène José Quaglio, Théâtre de l'Œuvre
- 1956 : Misère et Noblesse d'Eduardo Scarpetta, mise en scène Jacques Fabbri, Théâtre de l'Alliance française
- 1958 : Jimmy Boy et Davy Crocket de Joseph Bouglione, Cirque d'Hiver
- 1959 : Le Vélo devant la porte d'après la pièce The Desperate Hours de Joseph Hayes, mise en scène Jean-Pierre Grenier, Théâtre Marigny
- 1959 : Mon père avait raison de Sacha Guitry, mise en scène André Roussin, Théâtre de la Madeleine
- 1961 : L'Auberge du Cheval-Blanc de Ralph Benatzky, Théâtre du Châtelet
- 1962 : De doux dingues de Michel André, Théâtre Édouard VII
- 1962 : L’Arlésienne d’Alphonse Daudet et Georges Bizet, Opéra de Marseille
- 1963 : Fils de personne, La Ville dont le prince est un enfant d’Henry de Montherlant, Théâtre des Mathurins
- 1964 : Le Marchand de cercueils, Les Yeux de dix-huit ans, Césaire ou la puissance de l'esprit de Jean Schlumberger, mise en scène Jean-Paul Cisife, Théâtre des Mathurins
- 1965 : Les Filles de Jean Marsan, mise en scène Jean Le Poulain, Théâtre Edouard VII
- Sous le nom de Patrick Dewaere
- 1968 : Ma déchirure de Jean-Pierre Chabrol, mise en scène Gabriel Garran, Théâtre de la Commune
- 1969 : Des boulons dans mon yaourt (collectif), Café de la Gare
- 1969 : Jaune devant, marron derrière (collectif), Café de la Gare
- 1970 : Les Semelles de la nuit (collectif), Café de la Gare
- 1970 : Pitoyable mascarade (collectif), Café de la Gare
- 1970 : Et à la fin était le bang de René de Obaldia, mise en scène Michel de Ré, Festival de Vaison-la-Romaine
- 1972 : Le Soir des diplomates de et mise en scène Romain Bouteille, Poche Montparnasse
- 1973 : Roderick, les trois lois de la robotique (collectif), Café de la gare
Filmographie
- Sous le nom de Patrick Maurin
- 1951 : Monsieur Fabre d’Henri Diamant-Berger (non crédité au générique)
- 1955 : La Madelon de Jean Boyer
- 1956 : En effeuillant la marguerite de Marc Allégret (non crédité au générique) : un frère d'Agnès
- 1956 : Je reviendrai à Kandara de Victor Vicas : le petit garçon
- 1957 : La Route joyeuse de Gene Kelly (l'un des enfants de la famille nombreuse - non crédité au générique)
- 1957 : Les Espions d’Henri-Georges Clouzot : le petit Moinet
- 1958 : Mimi Pinson de Robert Darène : le jeune frère de Mimi
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément (non crédité au générique) : un jeune résistant
- Sous le nom de Patrick Dewaere
- 1971 : La Maison sous les arbres de René Clément (non crédité au générique) : le jeune homme à l’écharpe jaune
- 1971 : La Vie sentimentale de Georges le tueur de Daniel Berger (court-métrage)
- 1971 : Les Mariés de l’an II de Jean-Paul Rappeneau : un volontaire
- 1972 : Belle de Yuri German (court-métrage)
- 1973 : Themroc de Claude Faraldo : le maçon
- 1973 : La dialectique peut-elle casser des briques ? de René Vienet (voix)
- 1974 : Les Valseuses de Bertrand Blier : Pierrot
- 1975 : Lily aime-moi de Maurice Dugowson : Gaston, le boxeur, dit « Johnny Cash »
- 1975 : Catherine et compagnie de Michel Boisrond : François
- 1975 : Au long de rivière Fango de Sotha : Sébastien
- 1975 : Gliscom Butrew de Sotha : Bleed (court-métrage)
- 1975 : Pas de problème ! de Georges Lautner : le barman
- 1975 : Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre : Lefèvre
- 1976 : La Meilleure Façon de marcher de Claude Miller : Marc
- 1976 : La Marche triomphale (Marcia trionfale, 1976) de Marco Bellocchio : lieutenant Baio
- 1976 : F... comme Fairbanks de Maurice Dugowson (également crédité comme co-compositeur de la musique) : André Fragman dit « Fairbanks »
- 1977 : Le Juge Fayard dit Le Shérif d'Yves Boisset : Le juge Fayard
- 1977 : La Chambre de l’évêque (La stanza del vescovo) de Dino Risi : Marco Maffei
- 1978 : La Clé sur la porte d'Yves Boisset : Philippe
- 1978 : Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier : Stéphane
- 1979 : Le Grand Embouteillage (L’ingorgo. Una storia impossibile) de Luigi Comencini : l’homme aux monologues
- 1979 : Coup de tête de Jean-Jacques Annaud : François Perrin
- 1979 : Série noire d’Alain Corneau : Franck Poupart
- 1980 : Un mauvais fils de Claude Sautet : Bruno Calgagni
- 1980 : Psy de Philippe de Broca : Marc
- 1981 : Plein sud de Luc Béraud : Serge Laine
- 1981 : Les matous sont romantiques de Sotha : le voisin
- 1981 : Hôtel des Amériques d'André Téchiné : Gilles Tisserand
- 1981 : Beau-père de Bertrand Blier : Rémi
- 1982 : Mille milliards de dollars d’Henri Verneuil : Paul Kerjean
- 1982 : Paco l’infaillible de Didier Haudepin : Pocapena
- 1982 : Paradis pour tous d’Alain Jessua : Alain Durieux
- Principaux projets de films engagés avant son décès mais qu'il ne tournera pas[N 10]
- 1983 : Édith et Marcel de Claude Lelouch : Marcel Cerdan
- 1983 : La Femme de mon pote de Bertrand Blier : Pascal
- 1983 : Le Prix du danger d'Yves Boisset : François Jacquemard
Télévision
- Sous le nom de Patrick Maurin
- 1961 : La Déesse d’or de Robert Guez : Alain
- 1963 : L’Auberge de l’Ange gardien de la comtesse de Ségur dans le Théâtre de la jeunesse
- 1964 : L’Abonné de la ligne U de Claude Aveline, réalisé par Yannick Andréi (feuilleton), ORTF : le groom
- 1965 : Marie Curie de Claude Santelli dans le Théâtre de la jeunesse
- Sous le nom de Patrick Dewaere
- 1964 : Les Hauts de Hurlevent de Jean-Paul Carrère
- 1967 : Jean de la Tour Miracle de Jean-Paul Carrère : rôle-titre
- 1972 : Les Humoristes de Pierre Dac (émission parodique avec sketches) : un jeune comédien plein d’avenir
Radio
- Sous le nom de Patrick Maurin
- 1954 : Une maison de poupée de Claude Loursais, d’après Henrik Ibsen : un enfant, radiodiffusion-télévision française.
- 1959 : Tous ceux qui tombent de Samuel Beckett, radiodiffusion-télévision française.
Doublage
- 1967 : Le Lauréat de Mike Nichols : Benjamin Braddock (Dustin Hoffman)
- 1969 : Macadam Cowboy de John Schlesinger : Joe Buck (Jon Voight)
- 1971 : Marie Stuart, reine d'Écosse de Charles Jarrot : Lord Henry Darnley (Timothy Dalton)
- 1972 : Le Flingueur de Michael Winner : Steve McKenna (Jan-Michael Vincent)
Musique
- 1971 : compose et chante en duo avec Françoise Hardy, T’es pas poli (paroles de Sotha)[N 11]
- 1976 : signe la musique du film F… comme Fairbanks (une composition qu'il improvise au piano et sélectionnée par le réalisateur)
- 1978 : compose et enregistre deux titres sortis en 45 tours et produits par Yves Simon : L’Autre (paroles de Sotha) et Le Policier (paroles de Patrick Dewaere)[10]
- 2006 : huit chansons inédites composées et interprétées par l'acteur sont éditées sur un CD accompagnant la biographie écrite par sa mère[4]
Récompenses et nominations
Entre 1976 et 1982, l’Académie des arts et techniques du cinéma français nommera 6 fois l’acteur sans jamais lui attribuer un seul César du cinéma :
- 1976 : César du meilleur acteur dans un second rôle pour Adieu poulet
- 1977 : César du meilleur acteur pour La Meilleure Façon de marcher
- 1978 : César du meilleur acteur pour Le Juge Fayard dit Le Shériff
- 1980 : César du meilleur acteur pour Série noire
- 1981 : César du meilleur acteur pour Un mauvais fils
- 1982 : César du meilleur acteur pour Beau-père
En 2008, le Prix Patrick-Dewaere, destiné à récompenser les acteurs espoirs du cinéma français est créé en remplacement du Prix Jean-Gabin[N 12].
Hommages
Émissions et films documentaires
- Marc Esposito, Patrick Dewaere, long-métrage, 1992.
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- Film documentaire réalisé par Marc Esposito, journaliste à Première, à l’occasion du 10e anniversaire de la disparition de l’acteur, consistant en une collection de témoignages de certains de ses proches : Bertrand Blier, Alain Corneau, Miou-Miou, Claude Sautet, Sotha…
- Alexandre Moix, Patrick Dewaere, l’enfant du siècle, France 2, 2003.
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- Documentaire de 52 ʹ, assemblant des documents rares et inédits, notamment la dernière interview filmée de l’acteur, trois jours avant son suicide, avec les commentaires drôles et émouvants d’Yves Boisset, Vincent Cassel, Jean-Paul Rouve, Jean-Jacques Annaud, Sotha, Serge Rousseau (son agent), Lola Dewaere (sa deuxième fille), Ariel Besse, Bertrand Blier, Alain Jessua et Jean-Marc Loubier (son biographe).
- Philippe Labro, Légende : Patrick Dewaere, l’écorché vif, France 3, 2005.
- Bertrand Tessier, Patrick Dewaere, le dernier jour, France 2, 2007.
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- Parallèlement à la sortie de son livre-album Patrick Dewaere, la douleur de vivre (Albin Michel), Bertrand Tessier réalise Patrick Dewaere, le dernier jour, diffusé sur France 2 dans l’émission de Laurent Delahousse Un jour, une heure. Ce documentaire retrace les dernières heures de Patrick Dewaere avec des images de Claude Lelouch tournées le matin même de sa mort et les témoignages de proches Bertrand Blier, Yves Boisset, Claude Lelouch, Mado Maurin, Jean-François Vlérick, Sotha et Jean-Marc Loubier, son biographe.
- Lucas Fabiani, La Chambre vide, court-métrage de 2009[11] avec Christophe Dimitri Réveille dans le rôle de Patrick Dewaere et Marie Delmas (Miou-Miou). Cet essai relate la descente aux enfers de l'acteur jusqu'à son suicide.
Divers
- En septembre 1995, une unité de soins pour jeunes adultes suicidaires prend son nom, au Centre hospitalier spécialisé de Lierneux (Belgique)[12].
- 1983 : Louis Chedid évoque le souvenir de l'acteur dans sa chanson Les absents ont toujours tort. La même année, Catherine Lara lui rend également hommage, avec le titre T'es pas drôle.
- 1996 : dans la chanson Nirvana de l'album Premières Consultations, Doc Gynéco écrit : « J’vais me foutre en l’air comme Patrick Dewaere »
- 2002 : Renaud évoque Dewaere dans sa chanson Mon bistrot préféré sur l’album Boucan d’enfer.
- 2005 : Raphaël lui rend hommage avec sa Chanson pour Patrick Dewaere sur l'album Caravane.
- Le 22 décembre 2009, l’esplanade du théâtre de Verdure située dans le parc des Promenades de Saint-Brieuc, sa ville natale, est baptisée esplanade Patrick-Dewaere[13],[14],[15]
Bibliographie
- Alain Penso, Patrick Dewaere, Paris, éditions PAC, Collection Tête d'affiches, 1981
- Mado Maurin, Parce que c'est vrai !, Paris, éditions MAME, Collection Raisons de vivre, 1984
- Christian Dureau, Patrick Dewaere, Paris, éditions PAC, Collection Ciné-Poche, 1985
- Véronique Lesueur, Patrick Dewaere, Paris, éditions Presses de la Cité, Hors Collection, 1992
- Mado Maurin, Patrick Dewaere, mon fils, cet inconnu, Paris, éditions MAME, 1993
- Jean-Marc Loubier, Patrick Dewaere, la frayeur de vivre, Paris, éditions Michel Lafon, 6 juin 2002, 326 p. (ISBN 978-2840988311)
- Mado Maurin, Patrick Dewaere, mon fils, la vérité, Paris, éditions Le Cherche midi, novembre 2006, 295 p. (ISBN 978-2749105314).
Accompagné d'un CD audio avec 8 chansons inédites, écrites et interprétées par Patrick Dewaere.
- Bertrand Tessier, Patrick Dewaere, la douleur de vivre, Paris, éditions Albin Michel, 3 janvier 2007, 96 p. (ISBN 978-2226152145).
Livre-album avec des photos de films et des photos personnelles inédites. Préface inédite et manuscrite de Bertrand Blier.
- Stéphane Million (dir.), Bordel no 6, éd. Scali, 18 janvier 2007, Paris, p. 272, (ISBN 978-2-35012-085-0), numéro en hommage à Patrick Dewaere dans lequel 22 écrivains et artistes parmi lesquels Jean Tulard, Bernie Bonvoisin, Jean-Paul Rouve, Jérôme Attal, donnent leur vision romanesque de l’artiste.
- Rémi Fontanel, Patrick Dewaere, le funambule, Paris, Scope Editions, novembre 2010, 122 p.
Vidéographie
Environ un tiers des films dans lesquels Patrick Dewaere est apparu comme acteur sont édités en vidéo. Un coffret hommage comprenant dix longs-métrages et un documentaire a été plusieurs fois annoncé (janvier et mars 2007), puis retardé, par l’éditeur StudioCanal. Après divers problèmes de production et de droits, le coffret est édité en octobre 2007 : Patrick Dewaere, le dernier jour, documentaire de Bertrand Tessier.
Toutefois à ce jour, plusieurs films où il tient un rôle important n’ont jamais été édités en DVD : Le Juge Fayard dit Le Shériff (Yves Boisset), Paco l’infaillible (Didier Haudepin), La Clé sur la porte (Yves Boisset), Catherine et compagnie (Michel Boisrond), Au long de rivière Fango (Sotha)... Rare exception toutefois : le film La Madelon, dans lequel il joue à l'âge de huit ans au côté de Line Renaud, est édité à l'été 2010[16].
Quelques autres films existent uniquement en version italienne ou sont trouvables en VHS d’occasion ou encore, dont la ré-édition est sans cesse retardée. Ainsi, le film Plein sud aurait dû être édité le 17 octobre 2007 (chez Gaumont Tristar) mais, pour des raisons de distribution (Gaumont Vidéo), sa sortie a plusieurs fois été repoussée (remarque : le même distributeur Gaumont a produit un film homonyme de Sébastien Lifshitz, sorti en salles le 30 décembre 2009). Le 4 octobre 2010, le film réalisé par Luc Béraud sort enfin en DVD mais dans une copie non restaurée[17].
De même, les téléfilms de l’ORTF par Jean-Paul Carrère dans lesquels Dewaere a joué un premier rôle, sont longtemps restés inédits en DVD : Jean de la Tour Miracle (sorti en janvier 2009) et Les Hauts de Hurlevent (sortie indéterminée).
Enfin, il est quasiment impossible de trouver les films dans lesquels il est crédité sous le nom de Patrick Maurin, durant son enfance (La Route joyeuse, Je reviendrai à Kandara, Mimi Pinson, etc. ) à part L’Abonné de la ligne U édité en 2008. Il reste aussi possible de visionner certains feuilletons, dramatiques et téléfilms anciens via les archives en ligne de l’Institut national de l’audiovisuel.
Liens externes
- Biographie détaillée
- Son 45 tours (1978)
- Archives télévisées sur le site de l’INA
Notes
- Mado Maurin, reproduction d'un autographe de son fils en page 126 datant de 1968, figurant le pseudonyme "Patrick de Waëre". Ouvrage « Patricke Dewaere, mon fils, la vérité » de
- Nom figurant sur l’extrait de naissance n°117-1947 de l’état-civil de Saint-Brieuc. Bourdeaux est le nom d’épouse de Mado Maurin, bien qu’à l’époque, elle soit déjà séparée de son mari. Le patronyme du père officiel, Pierre-Marie Bourdeaux est également publié par Mado Maurin dans Patrick Dewaere mon fils, ma vérité (Le Cherche Midi, 2006), page 18
- Premier époux de Mado Maurin et père de ses deux premiers enfants Jean-Pierre et Yves-Marie ; son second époux, Georges Collignon, est le père de Dominique, Jean-François et Marie-Véronique
- Les Hauts de Hurlevent (mini-série) réalisé par Jean-Paul Carrère, de 1 h 51 min 42 s à 1 h 51 min 47 s Générique de fin de
- flamand « le vrai » Le terme « de vaere » signifie en
- Rosy Varte (voix française d’Anne Bancroft) Aux côtés notamment de
- Jeanne, en 1978 Ils auront ensemble une fille,
- Nom d’épouse figurant sur l’acte de décès de l’acteur, no 208-1982 de l’état-civil de la mairie du 14e arrondissement de Paris
- Marc Esposito et la biographie de Jean-Marc Loubier, la presse refuse de citer son nom alors qu'il interprète le rôle-titre d’Un mauvais fils en 1980, ou ne publie que ses initiales avec une connotation se voulant insultante : « P. D. » Comme le révèlent le film de
- Marc Esposito, avec les déclarations de Claude Lelouch, Bertrand Blier et Yves Boisset, de 0 h 28 min 40 s à 0 h 47 min 00 s et dans la biographie de Jean-Marc Loubier La frayeur de vivre, avec précisions par les mêmes réalisateurs, pages 263 à 271. Précisions figurant dans le film de
- La face B du 45 tours, Let My Name Be Sorrow, paroles et musique de Bernard Estardy et Martine Habib, est interprétée par Françoise Hardy seule.
- Ce prix existe depuis 1980 et son organisation est totalement indépendante de celle des Césars.
Références
- Marcel Carné, « Le Visiteur du Soir » dans L’Événement du jeudi, 19 octobre 1989 « Je trouvais que Patrick Dewaere était le meilleur de la génération précédente ».
- 18 janvier 2007 « 22 écrivains et artistes rendent hommage à l'acteur disparu » dans la Revue Bordel n°6,
- Bertrand Tessier, Patrick Dewaere, la douleur de vivre, éd. Albin Michel, 2007
- Mado Maurin, Patrick Dewaere mon fils, la vérité, Le Cherche midi, 2006.
- Alexandre Moix, Patrick Dewaere, l’enfant du siècle, documentaire, 2003
- majorité légale en France jusqu'en juillet 1974. Âge de la
- Elle no 1873 du 30 novembre 1981 Interview de Miou-Miou dans le magazine
- Jean-Michel Folon dans le documentaire d’Alexandre Moix, La Ballade de Fairbanks (2004), inclus dans le DVD de F… comme Fairbanks Témoignage de
- France 2 en 2007 Bertrand Tessier, Patrick Dewaere, le dernier jour, documentaire diffusé sur
- (fr) Discographie sur dewaere.online.fr, 22 janvier 2010
- (fr) La Chambre vide» sur le site des Lutins du court-métrage, consulté le 11 août 2010
- Site web du quotidien belge La Dernière Heure (Belgique), 18 novembre 2003
- Dépêche AFP sur le site du Point.
- Article de Ouest-France sur le site saint-brieuc.maville.com.
- Vidéo de l'inauguration sur le site Le Télégramme.com.
- (fr) La Madelon sur le site officiel des éditions René Château Vidéo, consulté le 3 juillet 2010
- (fr) Plein Sud sur le site des studios Gaumont, consulté le 17 octobre 2010, une fiche détaillée est accessible par le lien DVD Blu-Ray de l'éditeur
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