- Auguste Julien Bigarré
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Auguste Julien Bigarré Naissance 1er janvier 1775
Belle-Île-en-Mer (Morbihan)Décès 14 mai 1838 (à 63 ans)
RennesOrigine Français Allégeance République française
Empire français
Royaume de Naples
Royaume d'Espagne (1808-1813)
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume des FrançaisArme Marine puis Infanterie Grade Général de division Années de service 1791 - 1836 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennesFaits d'armes Bataille d'Auray (1815) Distinctions Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)
Baron de l'EmpireHommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Autres fonctions Représentant de l'Ille-et-Vilaine modifier Auguste Julien, comte de Bigarré est né à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), le 1er janvier 1775 et décédé le 14 mai 1838 à Rennes. Son père appartenait à la magistrature.
Sommaire
Biographie
À 12 ans, il s'embarque comme mousse sur un chasse-marée qui fait le cabotage entre Bordeaux et Brest.
À l'âge de 14 ans, Auguste Bigarré s’embarqua comme marin pour les Antilles à bord d'un navire Nantais, La Raisonnable. Il fit quatre voyages à Saint-Domingue et guerroya contre les nègres révoltés. Comme marin de commerce, il est engagé comme canonnier au camp du Bourdet. Il fait ses premières armes à 16 ans…La carrière de marin de Bigarré prend fin en janvier 1793, quand son bateau est de retour à Paimbœuf.
De retour en France, il fut nommé en 1793 sous-lieutenant au 9e régiment d'infanterie ci-devant Normandie. Il fut blessé d'un coup de feu à l'épaule, à Quiberon sous le général Lazare Hoche qui le nomma lieutenant. En l'an V, il était capitaine de carabiniers dans la 1re Légion des Francs et fit partie de l'expédition d'Irlande, sous les ordres du général Humbert. Ce fut à bord du vaisseau les Droits de l'homme qu'il combattit pendant douze heures contre un vaisseau britannique et une frégate. Ce vaisseau fait naufrage dans la baie d'Audierne, le 14 janvier 1797, Bigarré rejoint la côte bretonne à la nage…
Après cette expédition malheureuse, il fit plusieurs campagnes sous les ordres de Hoche et de Moreau, et se distingua partout. Il est fait prisonnier par les Autrichiens, puis libéré après la Paix de[Leoben. Lors du coup d'État de fructidor, il suit la Légion des Francs à Paris. cette Légion devient la 14e demi-brigade d'infanterie légère. Muté en Suisse, à l'armée d'Helvétie commandée par le général Brune, Bigarré est à la bataille de Soleure et entre à Berne le 2 mars 1798. Il est à nouveau blessé, en septembre, lors d'un combat, la machoire fracturée par une balle.
Capitaine de carabiniers au 1er bataillon du 14° d'Infanterie légère, en 1800 il fait sous Moreau, la campagne de Hohenlinden. Le 3 décembre, à Hohenlinden, il s'empare d'un obusier et d'une pièce de huit. Blessé d'une balle au bras, il est cité à l'ordre de l'armée, au combat de Lambach, dans la brigade du général Drouet, futur comte d'Erlon.
En 1801, il est à Luxeuil pour soigner sa blessure quand il rencontre l'épouse du Premier Consul, Joséphine venue en cure avec sa fille Hortense. Auguste en profite pour faire sa demande pour rentrer dans la Garde consulaire.
Nommé capitaine dans les chasseurs à pied de la Garde des Consuls, il arrêta aux Tuileries, un jour de garde, un ancien soldat, qui gardait rancune à Napoléon pour une injustice commise à son endroit tandis qu'il faisait alors partie des guides, et voulait assassiner le nouvel Empereur. Devenu familier de Malmaison et des Tuileries, Bigarré est de garde à Notre-Dame pour le sacre, le 2 décembre 1804, puis à Milan lors du couronnement de Napoléon comme roi d'Italie. Peu après il eut sa nomination de major au 4e de ligne et rejoint le Camp de Boulogne sous les ordres de Joseph Bonaparte, colonel du régiment. Il fit avec ce grade les campagnes d'Ulm et d'Austerlitz. Dans cette dernière bataille, il s'empara d'une batterie formidable; mais il perdit une des aigles de son régiment enlevée au sergent-major Saint-Cyr, neveu du maréchal, après que ce jeune homme avait reçu 14 coups de sabre sur la tête et sur les mains. Pour réparer cet affront, vers la fin de la bataille, le 2e bataillon du 4e de ligne, ayant à sa tête le major Bigarré et le commandant Calez, s'empara du régiment russe de Moscou, de son colonel et de deux drapeaux. L'Empereur fit rendre une nouvelle aigle au régiment et nomma Bigarré officier de la Légion d'honneur.
Joseph Bonaparte, devenu roi de Naples, appela Bigarré comme aide-de-camp auprès de sa personne. Nommé colonel au 1er Régiment de Ligne napolitain le 3 février 1807, il est chargé d'organiser la 2e de Ligne. Il sera général de brigade le 9 juin 1808. Au départ de Joseph pour l'Espagne, Bigarré le suivit avec le même titre et assista aux diverses batailles commandées par le roi Joseph. Il participe notamment, comme observateur auprès du maréchal Soult au Portugal, à la bataille d'Oporto. en 1812, il est envoyé à Paris porteur de messages du roi Joseph. À son retour il apprend la prise de Madrid et rejoint Joseph à Valence. De nouveau envoyé en messager à Paris, il arrive après la Campagne de Russie, qui lorsqu'elle sera connue en Espagne donne une plus forte impulsion à la guerre. Sous la poussée de Wellington, Salamanque est évacuée les 25 et 27 mai. Après la débâcle de Vittoria et la rentrée de l'armée en France, il alla rejoindre l'Empereur, en août. Le 17 septembre, Auguste Bigarré est affecté au 11° corps, au commandement d'une brigade sous les ordres de Macdonald. Il fit avec ce corps la campagne de Saxe (1813), fut nommé lieutenant-général et termine la campagne à l'armée du nord.
Au début de la Campagne de France (1814) Bigarré est placé à la tête d'une brigade de la jeune Garde sous Boyer de Rebeval, en formation à Paris. Puis en février sous les ordres du maréchal Victor, où il se distingue à la meurtrière bataille de Craonne, le 7 mars. Il est blessé puis fait baron après la bataille de Craonne, à l'issue de laquelle le maréchal Ney vint le complimenter de la part de l'Empereur sur la bravoure avec laquelle sa brigade avait tenu la droite de l'armée russe en échec. Nommé divisionnaire à titre provisoire, le 17 mars, l'Empereur lui donne le commandement d'une division de la jeune garde sous les ordres du duc de Trévise. Blessé à nouveau à La Fère-Champenoise, le 25 mars, Bigarré participe néanmoins à la défense de Paris jusqu'au 30 mars 1814.
Après la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII l'envoya commander le département d'Ille-et-Vilaine, et lui donna la croix de Saint-Louis et celle de commandant de la Légion d'honneur.
En 1815, le débarquement de l'Empereur ans le Golfe Juan, il est élu représentant de l'Ille-et-Vilaine (2 mai 1815 - 21 juillet 1815) et reçoit le commandement de la 13e division militaire à Rennes et ne put empêcher l'explosion de la guerre civile dans le Morbihan. Placé sous les ordres du général Lamarque, commandant en chef des Armées de l'Ouest, il bat les Royalistes à Redon le 4 juin ainsi que le chef Chouan Sol de Grisolles à Auray le 21 juin, trois jours après Waterloo…dans une rencontre avec les Chouans, il reçut un coup de feu à travers le corps. Sur sa civière, il commande le feu…
Après la bataille de Waterloo on lui ôta son commandement, et il resta en non-activité jusqu'à 1830. À cette époque, il prit de son propre mouvement le commandement de la 13e division, et fut maintenu par Louis-Philippe Ier qui le nomma grand officier de la Légion d'honneur et inspecteur général d'infanterie en 1835 et 1836.
Auguste Bigarré s'est marié en 1802 à Colmar avec une demoiselle R…, mariage dissous en 1813. En 1817, le général-baron Bigarré épouse civilement Alexandrine Lebon née à Paris en septembre 1789, fille d'un avocat. Auguste Bigarré meurt à Rennes à la suite d'une longue et douloureuse maladie le 14 mai 1838. Il a laissé de très intéressants Souvenirs, rédigés vers 1830, publiés en 1893 et republiés il y a peu.
Aujourd'hui, une place de Belle-Ile porte son nom et sur une plaque commémorative à la Citadelle, on peut lire :
« Baron Bigarré, Auguste-Julien,
né à Belle-Ile le 1er janvier 1775,
sous-lieutenant au 9° Régiment d'Infanterie -
colonel du 1er de Ligne Napolitain
- général de division,
décédé à Rennes, le 14 mai 1838
- Ouest -Irlande - Sambre-et-Meuse - Helvétie - Rhin - Grande Armée - Naples - Espagne - Saxe - France. S'est distingué à Quiberon, Soleure, Unterwalden, Hohnelinden, Lambach, Austerlitz et Fère-Champenoise. »Décorations
- Légion d'honneur :
- Officier (Premier Empire), puis,
- Commandant (Première Restauration), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur (1835) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Commandeur de l'Ordre royal des Deux-Siciles.
Titres
- Baron de l'Empire (1810),
- Comte de l'Empire (10 avril 1815, annulé le 1er août 1815).
Hommage, Honneurs, Mentions,…
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
- Il a été inhumé à Rennes où une rue porte son nom.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Bigarré et de l'Empire Écartelé : au 1, de sinople, au lion d'or ; au 2 du quartier des Barons militaires de l'Empire ; au 3, d'or, à l'ancre de sable; au 4, d'azur, au navire voguant sur une mer et acc. en chef à dextre d'une étoile, le tout d'argent.[1],[2]
Notes et références
Source
« Auguste Julien Bigarré », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 635.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
Catégories :- Général du Royaume de Naples (1806-1815)
- Général du Royaume d'Espagne (1808-1813)
- Général du Premier Empire promu en 1813
- Naissance en 1775
- Décès en 1838
- Belle-Île-en-Mer
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Baron de l'Empire
- Comte de l'Empire
- Député des Cent-Jours
- Ancien député d'Ille-et-Vilaine
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Commandeur de l'ordre des Deux-Siciles
- Légion d'honneur :
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