- Garde Des Consuls
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Garde des consuls
La Garde des consuls a été créée en 1799 pour assurer la protection des consuls puis du Premier Consul, Napoléon Bonaparte.
Sommaire
Origine
La garde des consuls tire son origine des différentes gardes chargées de la sûreté des corps législatif et exécutif créés à partir de 1789.
La première garde républicaine apparaît en 1789. La compagnie des gardes du prévôté de l’hôtel sous les ordres de Bailly est destinée à assurer la sûreté des députés. Les députés la nomment garde de l’assemblée nationale. Un décret du 10 mai 1791 change ce nom en « gendarmes nationaux ». Un décret du 15 mai l’appelle « Grenadiers gendarmes près la convention ». La garde est destinée à assurer la sécurité de la convention. Dans la pratique, ils sont appelés Garde de la convention.
Le 26 octobre 1795, la convention est dissoute. La garde protègera le nouveau corps législatif et sera appelée Garde du corps législatif. Le directoire possède également sa garde appelée Garde constitutionnelle du Directoire, instituée par l’article 166 de la constitution. Après le Coup d'État du 18 brumaire, Bonaparte réorganise les deux gardes en une seule appelée Garde des consuls par un arrêté du 7 frimaire an VIII (28 novembre 1799).
Effectifs et recrutement
Pour faire partie de la garde des consuls, chaque militaire doit remplir des conditions d’admission :
- avoir au moins quatre campagnes à son actif;
- mesurer 1,78 m pour les grenadiers et 1,70 m pour les chasseurs.
À noter qu'avoir reçu une médaille d’honneur ou avoir été cité honorablement dans un rapport permet de déroger à la condition de taille.
Par arrêté du 3 janvier 1800, la garde se compose de 2089 hommes dont 585 cavaliers, 1188 grenadiers (2 bataillons de 6 compagnies), 99 chasseurs (une compagnie), 110 artilleurs et un état-major de 88 hommes pour l’infanterie et 19 pour la cavalerie.
Le 8 septembre 1800, la garde est à nouveau réorganisée par arrêté. L’effectif est porté à 3650 hommes environ dont dans l’infanterie 1632 grenadiers et 816 chasseurs, dans la cavalerie 702 grenadiers à cheval et 234 chasseurs à cheval, l’état-major est composé de 29 hommes pour l’état-major général, 75 hommes pour l’infanterie et 58 pour la cavalerie. Une centaine d’artilleurs complètent les effectifs de la garde
Le 8 mars 1802, un arrêté réorganise encore une fois la garde. Il modifie la composition de l’état-major général, par la suppression du général de division et du général de brigade commandant en second remplacés par 4 officiers généraux. L’arrêté affecte également l’hôpital du Gros-caillou au corps de la garde des consuls. Une quinzaine d’hommes sont destinés à son fonctionnement (1 médecin, 6 chirurgiens, 4 pharmaciens, économes…).
L’artillerie voit ses effectifs augmentés. 15 hommes composent l’état-major, 90 hommes servent l’artillerie, ajouté à cela une vingtaine d’ouvriers. Le parc et le train sont composés d’une centaine d’hommes. Une compagnie de vétérans est ajoutée à la garde des consuls. Elle comprend environ 150 hommes.
Le 3 juin 1803, la légion d’élite de gendarmerie rejoint la garde. Les effectifs du train d’artillerie augmentent cette même année. Ils sont portés à 290 hommes environ. Bonaparte forme également un bataillon de marins de la garde composé de 737 hommes.
L’infanterie est une nouvelle fois réorganisée en 1804. 138 hommes composent désormais l’état-major. Quatre bataillons sont constitués (deux de grenadiers, deux de chasseurs) portant les effectifs de l’infanterie à 3550 hommes. De la même manière, la cavalerie est désormais composée de 2 régiments (grenadiers à cheval et chasseurs à cheval) et de 2 escadrons de mameluks. L’effectif total de la cavalerie est portée à 2450 hommes.
Combat
La garde des consuls ne sera, comme la garde impériale quelques années plus tard, engagée que dans de rares occasions, généralement lorsque la situation l'exige impérieusement.
La garde des consuls est ainsi engagée le 14 juin 1800 à Marengo où, dès le début de la bataille, la disproportion des forces joue en défaveur du 1er consul. Bonaparte se trouve engagé dans un combat après avoir donné l'ordre à plusieurs divisions de partir en éclaireurs. La garde des consuls se forme en carré au centre du dispositif français et arrête les cavaliers du général autrichien Ott. À 800 contre plusieurs milliers, la garde tient bon pendant 5 heures laissant le temps aux troupes du général Desaix d'arriver sur le champ de bataille. La garde ne se retire qu'après cinq heures de combat et réduite à 200 hommes. Bonaparte parlera d'elle comme une "colonne de granit".
Voir aussi
- Garde impériale
- Napoléon Ier
- Grégoire Lachèse, chirurgien de la Garde consulaire.
Sources
- Portail du Premier Empire
- Portail de l’histoire militaire
Catégorie : Armée napoléonienne
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