- Société générale de banque
-
Fortis
Pour les articles homonymes, voir Fortis (homonymie).
Logo de FortisCréation 1990 Personnages clés Bart De Smet (CEO), Slogan(s) « Getting you there » Siège social Bruxelles et Utrecht
BelgiqueActivité(s) assurances Site Web http://www.holding.fortis.com modifier Fortis, parfois désigné sous le nom de Fortis Holding (Euronext : FORA, Euronext : FORB, LuxSE: FOR) est un groupe d'assurances belgo-néerlandais-française.
Sous l'impulsion de Maurice Lippens, Fortis est né en 1990 de la fusion de AMEV, un assureur néerlandais, VSB Groep, un groupe bancaire néerlandais et Groupe AG, un assureur belge, Fortis a grandi par acquisitions successives de sociétés d'assurance et de banques jusqu'à devenir un acteur essentiel en banque et assurances de sa base géographique (le Bénélux).
En 2005, suite à la désignation de Jean-Paul Votron comme CEO, le groupe mène une politique d'internationalisation volontariste avec un objectif double : accroitre le bénéfice par action d'au moins de 10 % par an en moyenne durant la période 2005-2009, et porter à 30 % en 2009 la part du bénéfice généré hors Benelux (15 % en 2004).
En 2007, Fortis forme avec Royal Bank of Scotland Group et Banco Santander un consortium pour lancer une Offre publique d'achat sur ABN AMRO et démanteler cette dernière en partageant ses actifs parmi les membres du consortium. A partir de fin 2007, la crise des subprimes, et les perturbations de marché, mettent Fortis dans des difficultés de plus en plus graves qui aboutissent à son démantèlement de fait entre octobre 2008 et mai 2009, les actifs de la société étant partagés pour l'essentiel entre le gouvernement des Pays-Bas et BNP Paribas, cette dernière ayant également acquis les droits sur la marque « Fortis ».
Désignée depuis lors sous le nom de Fortis holding pour la différencier de Fortis Banque, vendu à BNP Paribas, Fortis est devenue un groupe d'assurances et a conservé le droit d'user du nom « Fortis » pendant deux ans.
Sommaire
Histoire
Fortis naît en 1990 de l'intégration des compagnie d'assurances AMEV (Pays-Bas), AG Group (Belgique) et la banque VSB (Pays-Bas).
Au cours des années 1990, le groupe fait l'acquisition du bancassureur belge CGER (acronyme de Caisse générale d'épargne et de retraite) entre 1993 (50 %) et 1997 (100 %), du Crédit à l'Industrie en 1995, de MeesPierson en 1997 et de la Générale de Banque en 1999.
En 1999, les entreprises du groupe sont fusionnées en deux pôles (banque et assurances) détenus à parts égales par deux holding faitiers, un belge et un néerlandais cotés distinctement.
Afin de finaliser opérationnellement les diverses fusions et de pallier les lenteurs générées par sa structure bicéphale, Fortis nomme son premier CEO, Anton van Rossum, en 2000. Sous son impulsion, les diverses activités acquises sont intégrées dans le groupe. Afin de pallier les problèmes de liquidité provoqués par cette structure bicéphale, le groupe crée en 2001 l'action Fortis, titre synthétique qui rassemble une action néerlandaise et une action belge. L'action Fortis est alors cotée aussi bien en Bourse d'Amsterdam que de Bruxelles.
En 2005, Anton van Rossum est remplacé par Jean-Paul Votron. Le nouveau CEO hérite d'un groupe intégré et décide de lui faire mener une politique d'internationalisation volontariste avec un objectif double : accroître le bénéfice par action d'au moins de 10 % par an en moyenne durant la période 2005-2009, et porter à 30 % en 2009 la part du bénéfice généré hors Benelux (15 % en 2004).
Fortis est alors à son sommet: 23ème groupe financier mondial en terme d'actif, il a une position dominante sur les marchés belges et luxembourgeois.
En 2007, Fortis forme avec Royal Bank of Scotland Group et Banco Santander un consortium pour lancer une Offre publique d'achat sur ABN AMRO et démanteler cette dernière en partageant ses actifs parmi les membres du consortium. Après avoir du faire une contre-offre suite à un accord entre ABN Amro et Barclays [1], l'acquisition est finalisée en septembre 2007, et Fortis lance une augmentation de capital de 13,2 milliards d'euros afin de financer partiellement l'acquisition qui se monte à 24 milliards.
En novembre 2007, le groupe d'assurance chinois Ping An annonce une prise de participation dans l'actionnariat du groupe à hauteur d'environ 4 %[2] .
Toutefois, à partir de fin 2007, la crise des subprimes et les perturbations de marché provoquent une remise en question de la capacité de Fortis à financer l'acquisition de ABN Amro. L'action qui est déjà passée de 30 euros en avril 2007 à 18 euros en novembre, baisse régulièrement tandis que le marché s'interroge sur la solvabilité et la position de liquidité du groupe.
En juin 2008, alors que l'action vaut 12,50 euros, Fortis annonce une nouvelle augmentation de capital de 1,5 milliards réservée à des investisseurs institutionnels, la suppression du dividende intérimaire traditionnellement payé en septembre de chaque année et le probable paiement d'un dividende en nature sous forme d'actions en 2009 [3].
Ces décisions provoquent une levée de bouclier, et tandis que le cours tombe sous 10 euros, Jean-Paul Votron est remplacé par Herman Verwilst [4], un vieux routier du groupe censé rétablir la confiance.
En septembre 2008, les effets de la crise des subprimes s'accentuent, ainsi que les défauts bancaires. La position de liquidité du groupe devient critique et l'action continue à s'enfoncer, jusqu'à ce que le 26 septembre, l'action s'effondre de 21%, à 5,20 euros, en un jour. Filip Dierckx succède alors à Herman Verwilst[5], et Maurice Lippens, Président du Conseil d’administration de Fortis Banque, démissionne, mais le groupe est en grave danger, le marché des prêts interbancaires lui étant dorénavant fermé du fait du manque de confiance.
Lors du week-end du 27 au 28 septembre, les États néerlandais et luxembourgeois acquièrent chacun 49% du Fortis Bank Nederland et Fortis Banque Luxembourg, quand l'État belge acquiert 49% de Fortis Bank (le groupe bancaire total), pour un total de 11,2 milliards. Parmi les conditions de ce plan de sauvetage, la revente des parts de Fortis dans ABN Amro est imposée, et est supposée rapporter une dizaine de milliards d'euros à Fortis. Dans ce scénario, Fortis utiliserait alors le produit de la vente d'ABN pour racheter les parts cédées aux États, le résultat recherché étant un groupe assaini et revenu sur ses "frontières" d'avant l'aventure ABN. L'État néerlandais ne respecta jamais son engagement.
Les problèmes ne se résolvent pourtant pas, et notamment suite au désistement du groupe ING auparavant intéressé par ABN [6], les Pays-Bas imposent, le 3 octobre, que Fortis leur vende la totalité de ses activités aux Pays-Bas, c'est-à-dire ABN Amro mais aussi Fortis Bank Nederland et Fortis Insurance Nederland, pour 16,8 Milliards d'euros [7]. Le dimanche 5 octobre, le démantèlement de Fortis est finalisé par le rachat, par BNP Paribas, de l'essentiel des activités bancaires et d'assurance de Fortis en Belgique et au Luxembourg [8].
Pour éviter une survente des actions Fortis, le titre est suspendu en Bourse entre le 4 octobre (inclus) et le 14 octobre (jour de la reprise). Quand l'action a repris sa cotation, l'annonce du démantèlement faite pendant la suspension a fait s'effondrer le cours de 77% en une seule journée. L'action, qui cotait 5,41€ à la clôture du 3 octobre, est passée à 1,21€ à la clôture du 14 octobre. La dégringolade boursière s'est poursuivie les semaines suivantes, et le 21 novembre 2008, l'action Fortis valait 0,57€ à la clôture.
Fortisgate
Article détaillé : Fortisgate.Fortis n'est alors plus qu'une coquille ne contenant que quelques actifs épars, tel que Fortis Insurance International [9]. Tandis que la Commission bancaire, financière et des assurances suspend la cotation de l'action Fortis jusqu'à ce que soient connus les détails de l'opération, les actionnaires envisagent diverses actions pour défendre leurs intérêts, à la fois contre la société, ses administrateurs, et les gouvernements concernés [10]. Déboutés en première instance, la procédure d'appel favorable aux actionnaires, débouche le 19 décembre 2008 à la démission du gouvernement Leterme suite à une immixtion supposée de l'exécutif dans le cours de la justice. Le 11 février 2009, l'Assemblée générale des actionnaires de Fortis a voté, à Bruxelles, contre la vente à BNP Paribas à 50,27 % et à 57 % contre la nationalisation par l'État néerlandais des services bancaires et d'assurances de Fortis Bank Nederland.
Démantèlement partiel
Après des mois de procédures en sens divers, les assemblées générales des actionnaires des 28 et 29 avril approuvent l'ensemble des opérations, y compris la vente des actifs bancaires à BNP Paribas. Entretemps, en effet, l'État belge, BNP Paribas et Fortis ont négocié certaines modifications aux transactions d'octobre qui permettent à Fortis de maintenir une activité d'assurances aussi en Belgique [11].
Après transaction, les activités de Fortis Holding sont les suivantes:
- Fortis Insurance Belgium à travers AG Insurance (anciennement Fortis AG).
- Fortis Insurance International (Royaume-Uni, France, Hong Kong, Luxembourg (Non-Vie), Allemagne, Turquie, Russie, l’Ukraine et des coentreprises à Luxembourg (Vie), au Portugal, en Chine, en Malaisie, en Inde et en Thaïlande)
- des actifs et passifs financiers de différents instruments de financement.
Fortis Holding conserve le droit d'user du nom Fortis, racheté par BNP Paribas, pendant deux ans. Dans le même temps, un contrat de distribution des produits d'assurances lie Fortis Holding et Fortis Banque jusque 2020.
Conseil d'administration
Données financières
Données boursières
- Actionnaires principaux :
(2005) : Flottant 72,3 %, Fond VSB 5,7 %, Deutsche Bank 2,0 %, Ping An Insurance (Group) Company of China 4,18 %.
Données boursières au 1er janvier Années 2004 2005 2006 Nombre d'actions cotées en millions 1 298 1 301 1 301 Capitalisation boursière en millions d'euro 26 500 35 000 Note
- ↑ Voir cet article de la Libre Belgique
- ↑ FT.com / Mergermarket - Ping An buys into Fortis
- ↑ Voir cet article
- ↑ Le patron de Fortis contraint à la démission Le Monde, 12 juillet 2008.
- ↑ Fortis: Filip Dierckx, nouveau CEO, La Libre Belgique, 26 septembre 2008.
- ↑ http://www.lefigaro.fr/societes/2008/10/01/04015-20081001ARTFIG00380-la-nationalisation-de-fortis-sur-les-rails-malgre-le-faux-bond-d-ing-.php
- ↑ Voir cet article
- ↑ Voir cet article
- ↑ Voir cet article
- ↑ Voir cet article et cet article
- ↑ Voir cet article
Source
Voir aussi
- BNP Paribas Fortis
- Classement des entreprises leader de la banque
- Classement des plus grandes assurances
- Portail des entreprises
- Portail de la Belgique
- Portail de la finance
- Portail du Luxembourg
Catégories : Société cotée à l'Euronext | Société cotée au LuxSE | Entreprise du LuxX | Entreprise du BEL 20 | Entreprise du AEX | Entreprise de l'Euronext 100 | Compagnie d'assurances belge
Wikimedia Foundation. 2010.