- Simon Bolivar
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Simón Bolívar
Pour les articles homonymes, voir Bolívar.Simón Bolívar Palacios Président de Grande-Colombie
Président de Bolivie
Président du PérouMandat – 17 décembre 1819 / 4 mai 1830
– 12 août 1825 / 29 décembre 1825
– 17 février 1824 / 28 janvier 1827Précédé par -
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José Bernardo de TagleSuivi par Domingo Caycedo
Antonio José de Sucre
Andrés de Santa CruzNaissance 24 juillet 1783
Caracas, VenezuelaDécès 17 décembre 1830
Santa Marta, ColombieSimón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, plus connu sous le nom de Simón Bolívar est né le 24 juillet 1783[1] à Caracas au Venezuela, et est mort le 17 décembre 1830 à Santa Marta en Colombie.
Général et homme politique sud-américain, il est une figure emblématique, avec l'argentin José de San Martín de l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du Sud dès 1813. Il participe de manière décisive à l'indépendance des actuels Bolivie, Colombie, Équateur, Panamá, Pérou et Venezuela. Il a participé à la création de la Grande-Colombie, dont il souhaitait qu'elle devienne une grande confédération politique et militaire regroupant l'ensemble de l'Amérique latine.
Bolívar est aujourd'hui une icône politique et militaire dans de nombreux pays d'Amérique latine et dans le monde, il a donné son nom à un très grand nombre de places, de rues ou de parcs. On retrouve des statues à son effigie dans la plupart des grandes villes d'Amérique hispanophone, mais aussi à New York, Lisbonne, Paris, Londres, Bruxelles, Le Caire, Tôkyô, Québec, Ottawa. Son nom est aussi celui d’un État du Venezuela, d’un Département de la Colombie et d’un pays, la Bolivie.
Sommaire
Biographie
Famille et héritage
La mère de Simón Bolívar, María de la Concepción Palacios y Blanco, tout comme son père Juan Vicente Bolívar y Ponte faisaient partie de l'aristocratie de Caracas, et en dépit d'une grande différence d'âge ils se marièrent en 1773 : Juan Vicente avait 47 ans tandis que Concepción n'en avait que 15. Ils eurent cinq enfants, dans l'ordre María Antonia, Juana Nepomucena, Juan Vicente, Simón et María del Carmen. Cette dernière mourut cependant dans les heures qui suivirent sa naissance.
La famille Bolívar était originaire de la petite localité de Ziortza-Bolibar, en Biscaye (Pays basque espagnol), rattachée à la commune de Markina-Xemein. Depuis le début des colonies sud-américaines, la famille Bolívar s'est impliquée au Venezuela. Le premier membre de la famille qui arriva au Venezuela fut son homonyme Simón de Bolívar (dit Simón de Bolívar le Vieux) qui parvint à Caracas avec son fils (dit Simón de Bolívar le Jeune), en 1589, trente ans après la fondation de la ville. Bolívar le Vieux s'est distingué comme comptable du Roi au service exclusif de Philippe II d'Espagne, et eut d'autres responsabilités administratives au Venezuela.
Avec le temps, la famille Bolívar s'est unie par le mariage avec d'autres familles des premiers colons du Venezuela et a obtenu divers rangs et distinctions comme ceux de Régisseur, Sous-lieutenant du Roi, ainsi que des titres de noblesse comme celui de Marquis de Bolívar et Vicomte de Cocorote, ce dernier étant associé à la cession des riches mines de cuivre de Cocorote et de la seigneurie d'Aroa. Les Espagnols avaient fait venir des esclaves Noirs au Venezuela, et Bolivar avait aussi des origines mulâtres : en effet, sa famille possédait depuis des générations des esclaves africains.
Enfance
Simón Bolívar est né dans la nuit du 24 au 25 juillet 1783, dans une villa de la Plaza San Jacinto de Caracas[2] et son nom complet est Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar de la Concepción y Ponte Palacios y Blanco, avec lequel il fut baptisé le 30 juillet suivant à la cathédrale de Caracas par son cousin, le docteur Juan Félix Jerez Aristeguieta. C'est ce dernier qui aurait, d'après Juan Vicente Bolívar, proposé le prénom de Simón.
En janvier 1786, alors que Simón Bolívar était âgé de deux ans, son père mourut de la tuberculose, laissant Concepción diriger la famille, veillant efficacement aux intérêts de la famille. Mais elle-même fut touchée par la tuberculose et sa santé déclina rapidement et selon certains médico-historiens, il est possible que Simón Bolívar fut infecté par la tuberculose, qui serait passée inaperçue tant que ses défenses immunitaires furent compétentes[réf. nécessaire].
Concepción mourut le 6 juillet 1792, quand Simón avait huit ans, mais prenant la précaution d'écrire un testament détaillant qui devrait avoir la charge de ses enfants. Les frères et sœurs Bolívar passèrent donc sous la garde de leur grand-père Don Feliciano Palacios, lequel tout en assumant cette responsabilité tomba lui aussi malade et commença à écrire à son tour un testament pour désigner un nouveau tuteur choisi en accord avec les enfants.
Simón Bolívar fut confié à son oncle Don Esteban Palacios y Blanco, mais comme celui-ci se trouvait en Espagne il demeura sous la garde d'un autre de ses oncles, Don Carlos Palacios y Blanco, de caractère dur et strict, et qui s'absentait fréquemment de Caracas pour s'occuper de ses propriétés, laissant la garde de son neveu à ses domestiques. Simón Bolívar était alors scolarisé à l'école publique de Caracas.
Malgré tout, les références qu'a laissées Bolívar dans ses correspondances laissent supposer que son enfance fut heureuse et qu'il fut entouré de beaucoup d'affection, ayant d'agréables souvenirs, avec des parents connus et influents dans une ambiance très aristocratique et d'une façon plus générale, dans une ambiance qui lui a offert un certain équilibre émotionnel.
Il y a quelques anecdotes popularisées au Venezuela qui présentent Bolívar enfant comme quelqu'un de turbulent, anecdotes relayées par des écrivains romantiques qui cherchaient à lui attribuer dès l'enfance un caractère insoumis, avec l'idée qu'un homme exceptionnel ne puisse pas provenir d'un enfant sage. Mais il fut démontré que ces anecdotes furent inventées et introduites dans des récits historiques par Arístides Rojas, considéré comme un excellent narrateur mais usant souvent de son imagination faute de documents étayant ses affirmations[réf. nécessaire].
Éducation
La jeune scolarité de Bolívar ne fut pas très brillante, dans une école publique de la municipalité de Caracas manquant de moyens et présentant des carences administratives. Simón Rodríguez y fut l'instituteur de Bolívar et Don Carlos pensait lui confier la garde de Bolívar, ne pouvant pas s'occuper personnellement de lui. Les protestations de sa nièce María Antonia à propos de l'éducation que recevait Bolívar étaient fréquentes.
Devant la perspective d'aller vivre avec son maître d'école, Bolívar s'échappa de la maison de son oncle le 23 juillet 1795 pour rejoindre sa sœur María Antonia, qui prit temporairement sa garde le temps que se règle le litige judiciaire à la Real Audiencia de Caracas, qui rendit à Don Carlos la garde de l'enfant. Bolívar tenta d'y résister, mais fut emmené de force vers la demeure de Simón Rodríguez.
Là, les conditions de vie pour Bolívar furent très en deçà de ce qu'il connaissait, devant partager l'espace avec 20 autres personnes dans une maison n'étant pas conçue pour cela. Bolívar prit à nouveau la fuite à plusieurs reprises, revenant chaque fois par ordre des tribunaux. Rodríguez finit par renoncer à sa fonction d'instituteur pour partir en Europe, et la Real Audiencia de Caracas décida alors que Bolívar serait muté à l'Academie de mathématiques, dirigée par le père Andújar et qui se tenait dans la maison de son oncle Don Carlos. Dans cette académie, la formation de Bolívar s'est notablement améliorée et fut complétée par des cours d'histoire et de cosmographie donnés par Don Andrés Bello, jusqu'à son entrée dans le Batallón de Milicias de blancos de los Valles de Aragua (le « bataillon des milices de blancs des vallées d'Aragua ») le 14 janvier 1797.
Selon une légende tenace, Bolivar aurait été inscrit au Collège Royal de Sorèze, dans le Tarn, de 1793 à 1795. Il est aujourd'hui établi que Bolivar ne fréquenta jamais cette école militaire. Il s'y rendit deux fois, en 1804 et 1805, pour saluer deux de ses neveux. L'origine de cette légende est sans doute dans le grand prestige de cette institution, en Espagne et dans les colonies, ainsi que dans le fait que Napoléon avait demandé à y être admis. Entre Convention et Directoire, alors que la jeune République Française cherchait ses marques, Bolivar y aurait reçu un enseignement bénédictin, et assisté à la montée en puissance de Napoléon Bonaparte. Adolescent, Simon Bolivar aurait été nourri par cette période riche d'enseignements politiques et libertaires, qui aurait constitué une source d'inspiration fondatrice de sa démarche politique à venir.
Professeurs de Simón Bolívar
Voici quelques unes des personnes ayant participé à l'éducation de Bolívar, et qui influèrent sur ses valeurs et ses pensées :
- Francisco A. Carrasco
- Père Sojo (Pedro Palacios y Sojo)
- Fernando Vides
- Simón Rodríguez
- Presbítero Jose Antonio Negrete
- Andrés Bello
- Guillermo Pelgrón
- Fraile Francisco Andújar
- Francine Maria
Entre l'Europe et l'Amérique
Bolívar commence sa carrière militaire à l'âge de quatorze ans et huit jours et obtient le titre de sous-lieutenant deux ans plus tard, dans une unité militaire créée en 1759 par l'un de ses aïeux, Don Juan de Bolívar.
Son service militaire est interrompu par la décision de ses oncles Esteban et Carlos de l'envoyer en Espagne afin de mieux connaître le monde et de compléter sa formation.
Cependant l'Espagne se trouve alors prise dans une crise internationale complexe provoquée par la Révolution française et les ambitions de Napoléon Bonaparte, à laquelle il faut ajouter un affrontement interne entre absolutistes et libéraux, et un déficit fiscal aggravé par un blocus maritime imposé par les Britanniques qui perturbe le trafic habituel vers les Amériques, attaquant toute embarcation qui tenterait de franchir le blocus.
L'entreprise de voyage est donc délicate et risquée, mais Bolívar peut néanmoins l'accomplir notamment grâce à des convois envoyés par les Espagnols pour briser le blocus. C'est grâce à un convoi commandé par l'amiral Alcalá Galiano, qui a pu quitter le port de Cádiz en décembre 1798, franchir le blocus et arriver au Venezuela, que Bolívar peut partir. Il embarque le 19 janvier 1799 à bord de l'un des navires arrivés entiers, le navire de ligne San Ildefonso, dans le port de La Guaira. Le navire fait voile vers Veracruz pour réunir la flotte et attendre le moment opportun pour retourner en Espagne.
À Veracruz, Bolívar est hébergé chez Don José Donato de Austria et pendant que la flotte de Galiano stationne au port de La Havane, il voyage jusqu'à la ville de Mexico pour rendre visite à Obispo Viana. De retour à Veracruz, il reprend son voyage pour l'Espagne et atteint le port de Santoña le 13 mai 1799 d'où il part immédiatement pour Madrid.
Rapidement après son arrivée à Madrid, Bolívar s'installe chez le Marquis d'Ustáriz, un haut fonctionnaire du Roi ayant une éducation sophistiquée et qui devient l'un des tuteurs les plus influents sur l'éducation et la pensée de Bolívar. C'est une personne compétente avec notamment de l'expérience dans les tâches de gouvernement, domaine dans lequel il complète l'éducation de Bolívar.
C'est aussi à cette période qu'il rencontre celle qui deviendra sa femme, Maria Teresa del Toro y Alayza, fille du Marquis del Toro et avec laquelle il devra patienter deux ans avant de se marier, étant donné la jeunesse des fiancés. Bolívar en profite pour se rendre tout d'abord à Bilbao où il commence à étudier les langues, puis à Paris où il est le témoin de nombreux évènements de la France révolutionnaire et en contact direct avec la France des Lumières. Il se montre aussi fervent admirateur de Napoléon.
Mariage et veuvage
En 1802, Bolívar retourne en Espagne pour reprendre les procédures légales de son mariage, et devient l'époux de Maria Teresa le 26 mai dans l'église paroissiale de San José de Madrid. Il se consacre ensuite à préparer son retour en Amérique.
À la suite de divers évènements qui modifient leurs plans, Bolívar et son épouse embarquent à La Corogne le 15 juin 1802 pour un trajet direct jusqu'au Venezuela, et arrivent au port de La Guaira le 12 juillet de la même année.
Rapidement après leur arrivée ils s'établissent au majorat de la Concepción, situé près de la Plaza Mayor de Caracas, à l'angle de Las Gradillas. Bolívar assume pleinement l'administration de ses biens.
Les deux époux suscitent la curiosité de l'aristocratie de Caracas, qui espère en apprendre sur la Cour et sur le personnage du moment, Bonaparte. Durant les différentes fêtes et réunions qu'ils fréquentent, Maria Teresa découvre une société cultivée et raffinée où l'on discute librement de politique et des livres révolutionnaires pourtant prohibés en Espagne.
Le couple se rend fréquemment dans les propriétés de la famille de Bolívar, lequel profite d'une année heureuse. Mais Maria Teresa contracte alors la fièvre jaune, maladie endémique des pays tropicaux, et son état se dégrade rapidement. Elle en meurt le 22 janvier 1803.
Sa mort affecte profondément Bolívar qui se trouve au bord de la dépression, aigri, et dont l'idée d'une vie heureuse au Venezuela se trouve anéantie. Bolivar fit le serment de ne jamais plus se marier. Il respecta cet engagement, mais n'en eut pas moins une vie sentimentale très animée, scandaleuse aux yeux de la société sud-américaine.
Serment du Monte Sacro
Après le décès de son épouse, Bolívar se consacre aux travaux dans ses plantations, mais le temps passé au Venezuela lui devient insupportable et il décide de revenir en Europe.
En décembre 1803, il arrive en Espagne et s'installe dans le port de Cádiz où il reste jusqu'en février 1804, puis se rend à Madrid. On sait que Bolívar maintient durant cette période des contacts avec ses représentants commerciaux mais on spécule aussi sur son adhésion à ce moment à la Grande loge américaine des Francs-maçons.
Il revoit à Madrid son beau-père le Marquis del Toro avec qui il partage la peine de la mort de Maria Teresa. Peu de temps après il décide de retourner en France, arrivant à Paris en avril 1804.
Selon différents points de vue critiques, la reconstruction de la vie de Bolívar entre 1804 et 1807 est difficile et les récits sur cette période semblent parsemés de mythes. On sait cependant qu'il voyage entre Paris et Rome durant cette période, qu'il retrouve son ancien maître Simón Rodríguez et qu'il entretient des échanges avec le fameux naturaliste et explorateur baron Alexander von Humboldt, le botaniste Aimé Bonpland ainsi qu'avec l'étudiant Carlos Aguirre y Montúfar, qui l'accompagne à Rome en 1805.
À Paris, Bolívar assiste probablement au couronnement de Napoléon Ier, et se retrouve en contact avec la pensée des Lumières dans une atmosphère chargée de romantisme. Les idées de changements et de révolution ont notablement imprégné ses idéaux politiques, et Bolívar en vient à conclure que l'Espagne ne pourra pas s'opposer à la France de Napoléon et que son affaiblissement sera mis à profit par ses ennemis tels que l'Angleterre. Il prend conscience que tout cela mènera les colonies espagnoles d'Amérique à devoir choisir entre une domination française ou anglaise, à moins de prendre en main leur avenir indépendamment de l'Espagne.
Ce raisonnement confirme Bolívar dans sa conviction que l'indépendance est l'option la plus bénéfique pour les Amériques après la destruction de la flotte espagnole par les britanniques lors de la bataille de Trafalgar en 1805 et en considérant la position très délicate de la Couronne espagnole face à Napoléon.
Ces éléments le conduisent à rejeter l'idée d'un possible leadership de Napoléon dans le monde, et à prêter devant son ami et précepteur Simón Rodríguez le serment du Monte Sacro à Rome, où il aurait juré par les dieux de ses ancêtres, par ses ancêtres eux-mêmes, par son honneur et par sa patrie de mettre un terme à la domination espagnole en Amérique. De nombreux doutes entourent ce fameux serment, rédigé pour la première fois par Rodriguez, en 1850, alors que le précepteur avait quatre-vingts ans. La version "officielle", par Manuel Uribe a été, elle, publiée seulement en 1884.
Bolívar le « Libertador »
Après avoir étudié en Espagne et visité la France, l'Italie et les États-Unis, il retourna au Venezuela prendre part à la guerre d'indépendance contre les royalistes espagnols. Il servit d'abord sous les ordres de Francisco de Miranda qu'il fit prisonnier en 1812 pour le livrer aux Espagnols. Sa brillante campagne militaire lui valut le surnom d'« El Libertador » (le Libérateur), mais les Espagnols le contraignirent à l'exil. Il revint en 1817 et s'empara de la Nouvelle-Grenade en 1819 (la Colombie actuelle), et du Venezuela en 1821. La Colombie, le Panamá et le Venezuela formèrent alors la Fédération de Grande Colombie à laquelle se joignit l'Équateur en 1822.
Avec son lieutenant, le général Antonio José de Sucre, il contribua à la libération du Pérou, déjà engagée par l'armée de José de San Martín. Il devint président de la Bolivie, pays nouvellement formé sur le territoire de l'ancienne vice-royauté du Pérou et qui prit le nom de son libérateur, le 11 août 1825 (jusqu'au 1er janvier 1826) alors qu'il était déjà le président de la Grande Colombie depuis 1819. De ce dernier pays, il conserverait la présidence jusqu'à son départ en exil en 1830. On peut considérer que jusqu'en 1826 il ne l'occupait plus que symboliquement étant donné ses campagnes dans les Andes centrales.
Il fut cependant impuissant à unifier les anciennes colonies espagnoles d'Amérique latine. Sa vision politique était trop en avance sur son temps, et il fut accusé de vouloir tout dominer, c'est à dire d'aspirer à l'empire. On tenta même plusieurs fois de l'assassiner. Ainsi, le 30 septembre 1828, il ne dut sa survie qu'à l'intervention décidée de la seconde femme de sa vie, Manuela Saenz, qui y gagna ses galons de « Libératrice du Libérateur » (Libertadora del Libertador). Déçu et malade, il se retira définitivement en 1830 et s'éteignit sur le chemin de l'exil, peu après avoir appris l'assassinat de celui qu'il considérait comme son successeur, le Maréchal de Sucre.
Selon certains historiens hispano-américains dont les travaux sont repris par le président vénézuelien Chavez, Bolivar aurait été empoisonné. Ses adversaires craignaient qu'il puisse reconquérir le pouvoir par des élections démocratiques et le défendre par les armes si le besoin était. Des investigations ont lieu pour déterminer les causes de sa mort : tuberculose ou empoisonnement criminel.
Citations
- "J'ai labouré la mer et semé le vent", dira-t-il peu avant de mourir, suite à la désillusion de n'avoir pu construire un projet commun pour toute l'Amérique latine.
- "La liberté du nouveau monde est l'espérance de l'univers."
Hommages
Pour lui rendre hommage, on donna le nom de Bolivie à un pays d'Amérique du Sud. La monnaie de la Bolivie est le Boliviano et celle du Venezuela, le Bolívar. En Colombie, La Plaza de Bolivar (Plaza Bolívar) est la place la plus connue de Bogotá, avec au centre une statue de Simón Bolívar.
En 1999, la nouvelle Constitution d'Hugo Chávez renomma la république du Venezuela en République bolivarienne du Venezuela.
Un buste a été installé à Valmy, en souvenir de sa participation à la première victoire des armées de la Révolution française le 20 septembre 1792.
Il a été aussi le thème de nombreuses œuvres littéraires comme le roman historique du Vénézuélien Arturo Pietri intitulé Les lanzas coloradas, publié en espagnol en 1931 (Les lances rouges, paru en français, en 1932) et le fameux El general en su laberinto, de Gabriel García Márquez, dans lequel sont recréés les tristes derniers mois de sa vie, alors que, brûlé par ceux qui l'avaient adulé, il partait pour l'exil et que dans le même temps la maladie l'achevait.
Encore aujourd'hui, les idées de Simon Bolivar restent dans l'imaginaire révolutionnaire de l'Amérique latine. À Guayaquil, en Équateur, un monument en hommage à Bolivar et José de San Martín se dresse au bord du fleuve Guayas et au cœur de cette ville.
L'un des meilleurs cigares cubains porte son nom, le Bolivar. En 1902, plus d'un siècle après la disparition de Simón Bolívar, un entrepreneur espagnol installé à La Havane (Cuba) rendit hommage au héros américain en utilisant son nom et son image comme enseigne de sa marque de cigares. Ces Havanes se trouvent aujourd'hui parmi les plus demandés dans le monde entier, particulièrement en Grande-Bretagne, en France et en Espagne. Un portait de Simón Bolívar orne la bague de tous les modules Bolivar cubains.
Bolivarisme
Article détaillé : Bolivarisme.Le bolivarisme est un courant politique se revendiquant de certaines idées du libérateur Simón Bolívar.
Notes
- ↑ Dans une lettre à sa cousine Fanny du Villars, Bolivar affirme être né le 25 juillet, mais comme ce jour était celui de la Saint Jacques (Santiago, saint patron de l'Espagne) sa date de naissance fut modifiée pour le 24 juillet.
- ↑ Certains habitants du village de San Mateo, dans l'État d'Aragua, soutiennent que Simón Bolívar est né dans leur village et fut ensuite emmené à Caracas et présenté comme natif de la capitale. Bolívar a passé une grande partie de son enfance à San Mateo, où sa maison est aujourd'hui transformée en musée.
Bibliographie
Biographies en français de Simón Bolívar :
- Du Libertador :
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- Simon Bolivar : La conscience de l'Amérique, choix de textes traduits par Laurent Tranier, Editions Toute Latitude, 2007 (ISBN 9782352820116)
- Sur le Libertador :
- Karl Marx, Bolívar y Ponte (traduit de l'allemand par Louis Janover, 1999, Éditions Sulliver)
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En espagnol, la bibliographie est beaucoup plus importante :
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- Luis Antonio Bohorquez Casallas, Breve biografía de Bolívar, Colección José Ortega Torres, Gráficas Margal, Bogotá – Colombia, 1980.
- María Begoña Bolinaga, Bolívar conservacionista, Cuadernos Lagoven, Serie Bicentenario, Lagoven S.A. Caracas – Venezuela 91p, 1983.
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- Luis Alberto Sánchez, Dictador a pesar suyo. La voluntad popular, ley suprema dans Bolívar. Hombre del presente, nuncio del porvenir, Auge, S. A. Editores. Lima – Perú, 1979.
- Sociedad Bolivariana de Venezuela Sonetos a Bolívar, Biblioteca de la Sociedad Bolivariana de Venezuela Diversos. Caracas - Venezuela. 2 volúmenes, 1989, (ISBN 980-300-985-0)
- Efraín Subero, Bolívar escritor, Cuadernos Lagoven. Serie Bicentenario. Lagoven S.A. Caracas - Venezuela. 275p, 1983.
- Julio Tovar Donoso, Nuncio del porvenir. Libertad y armonía simbiosis vital dans Bolívar. Hombre del presente, nuncio del porvenir, Auge, S. A. Editores. Lima – Perú, 1979.
- Ramón José Velásquez, Los pasos de los héroes, Edición Especial Homenaje del IPASME al Autor, Caracas - Venezuela. 393p, 1988, (ISBN 980-6122-01-1)
- Paul Verna et Christian Bossu-Picat, El mundo de Bolívar, Ediciones Delroisse. Distribuidora Santiago. Caracas - Venezuela, 135p, 1983, (ISBN 2-85518-097-X)
Voir aussi
- Montserrat d'Emmanuel Robles.
Liens internes
- Bolivar, une station du métro de Paris
- Le Bolivar, la monnaie du Venezuela
- Un bolivar, type de chapeau imité de ceux que portait Simón Bolívar
- Le département colombien du Bolivar (chef lieu : Cartagena)
- José de San Martín, l'autre libérateur de l'Amérique du Sud
Liens externes
- (es) Simon-Bolivar.org
- (fr) Biographie de Simon Bolivar
- (en) Simon Bolivar
- (es) Biographie par la Biblioteca Virtual del Banco de la República de Colombia
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