- Forêt Charbonnière
-
La forêt Charbonnière (en latin : Carbonaria silva) est une forêt antique du nord de la France et de l'ouest de la Belgique.
Sommaire
Étymologie
Le nom de cette forêt vient probablement du fait qu'elle constituait un source importante de charbon de bois[1].
Histoire
Elle était initialement unie à la forêt d'Ardenne et c'est le tracé de la chaussée Bavay-Cologne qu'il l'en sépara. Elle se situait probablement entre la Dendre et la Nèthe. Elle était composée de chênes, de bouleaux et d'aulnes[3].
Jules César la signale sans la nommer dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules[4].
La première mention explicite de la forêt Charbonnière se trouve dans la loi salique (IVe siècle), dans laquelle il est mentionné qu'elle constitue la frontière des Francs saliens au nord-est[5].
Elle est citée dans de nombreux ouvrages entre le IVe et le Xe siècle[6]. Durant la seconde moitié du Ve siècle, elle sert de frontière entre les deux royaumes francs, celui des Francs saliens et celui des Francs rhénans[7]. Elle fait ensuite office de frontière entre la Neustrie et l'Austrasie[8].
Le bois de Heverlee, le bois de Lauzelle (à Louvain-la-Neuve), le bois de Meerdaal (à Oud-Heverlee), la forêt de Soignes, le bois de Raspaille à Grammont et le Vrijbos (en partie préservé à Houthulst) sont des restes de la forêt Charbonnière[9], tout comme le bois de Buggenhout, le bois de Hal, le bois de la Houssière et la forêt de Neigem[réf. nécessaire].
Godefroid Kurth a fait l'hypothèse que la forêt Charbonnière (tout comme la forêt d'Ardenne) aurait arrêté l'immigration franque et serait donc à l'origine du tracé de la frontière linguistique en Belgique, mais on sait aujourd'hui que cette forêt avait un tracé nord-sud et pas est-ouest[10].
Notes et références
- Ugo Janssens, Ces Belges, « les Plus Braves », Histoire de la Belgique gauloise, 2007, Racine, p. 119.
- Michel Rouche, Clovis, Éditions Fayard, 1996 (ISBN 2-213-59632-8), p. 188.
- lire en ligne]. P. Califice, « Aperçu historique », dans La Forêt, sa Flore, sa Faune, sa Gestion, Un exemple : le Bois de Lauzelle, [
- Ugo Janssens, op. cit., p. 119.
- Jacques-Henri Michel, « La romanisation », dans Daniel Blampain et al. (dir.), Le Français en Belgique, Duculot, Bruxelles, 1997, p. 11.
- P. Califice, op. cit.
- Godefroid Kurth, Clovis, le fondateur, Éditions Tallandier, 1896 (réimpr. 2000) (ISBN 2-235-02266-9).
- Pierre Riché et Patrick Périn, Dictionnaire des Francs - Les temps Mérovingiens, Bartillat, 1996, 370 p. (ISBN 2-84-100008-7), p. 155-156, notice « forêt Charbonnière (Carbonaria silva) ».
- P. Califice, op. cit. et Ugo Janssens, op. cit., p. 119.
- Jean Germain et Jean-Marie Pierret, « L'apport germanique », dans Daniel Blampain et al. (dir.), Le Français en Belgique, Duculot, Bruxelles, 1997, p. 46.
Voir aussi
Lien externe
- Portail du bois et de la forêt
- Portail de la Belgique
- Portail du Haut Moyen Âge
Catégories :- Forêt de Belgique
- Histoire de Belgique
Wikimedia Foundation. 2010.