Saka-saka

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Manioc

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Manioc
 Feuilles de Manihot palmata
Feuilles de Manihot palmata
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Euphorbiales
Famille Euphorbiaceae
Genre Manihot
Nom binominal
Manihot esculenta
Crantz
Classification phylogénétique
Ordre Euphorbiales
Famille Euphorbiaceae
 Racines de manioc

Racines de manioc

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Le manioc (Manihot esculenta) est un arbuste vivace de la famille des Euphorbiacées, originaire d'Amérique du Sud, en particulier du Plateau des Guyanes (région s'étalant sur le Venezuela, la Colombie, le Guyana, le Suriname, la Guyane et le Brésil) et peut-être de Bolivie. On rencontrerait le plus grand nombre de variétés dans la région des Guyanes. Il est aujourd'hui largement cultivé et récolté comme plante annuelle dans les régions tropicales et subtropicales. On consomme généralement ses racines tubérifiées riches en amidon, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie et dans le nord du Brésil (pour la confection du maniçoba). Au nord et au nord-est du Brésil, le mot farine (en portugais farinha) désigne avant tout la farine de manioc, et non de blé. Cette farine n'a d'ailleurs pas l'aspect de la farine de blé : elle ressemble plutôt à une semoule sèche plus ou moins grossière de couleur allant du jaune vif au gris en passant par le blanc. Il s'agit en fait d'une fécule mot plus adapté pour parler de la "farine" issue d'une racine. Il existe beaucoup de variétés que l'on peut trouver sur le Ver-O-Peso, le marché de Belém.

En Guyane, cette « farine », appelée couac, tient une place culturelle importante.

C'est une source peu coûteuse d'hydrates de carbone, mais sa consommation sans préparation adéquate peut créer des problèmes de santé. Le manioc contient en effet des glucosides cyanurés toxiques qui sous l'effet d'une enzyme se transforment en acide cyanhydrique. La cuisson des tubercules de manioc les rend consommables mais on rapporte des cas d'intoxication - certes heureusement rares - ayant entraîné la mort après absorption de manioc mal cuit, en particulier lors de la friture.

On en cultive deux variétés principales :

  • le manioc amer non consommable (hétérosides cyanogènes) sans prétraitement à l'eau (Manihot esculenta Crantz subsp. esculenta, syn. de Manihot utilissima) dont les racines séchées sont transformées en tapioca, en cassave ou en farine qui, préparée sous forme de farofa, est un ingrédient de la feijoada brésilienne.
  • le manioc doux (Manihot opi) dont les racines sont directement consommables, on note cependant des cas de neuropathies car il contient des hétérosides cyanogènes en moindre quantité.

Les tubercules sont également utilisés pour la préparation de boissons alcooliques distillées, comme la boisson indigène cauim et la tiquira, cachaça commune de l'état brésilien du Maranhão.

La chair des tubercules a une couleur blanchâtre et rappelle le bois par sa texture et sa consistance. Après cuisson dans l'eau, sa chair devenue jaune se délaie. La friture la rend croustillante.

Sommaire

Étymologie

Le terme manioc dériverait du Tupi manioch[1]. Son nom proviendrait d'un mythe Tupi à propos de la déesse Mani, à la peau blanche, qui aurait établi son domicile (oca) dans la racine de la plante.

Le manioc en Afrique

Iwata kenichi cassava.jpg

Le manioc a été importé du Brésil au XVIe siècle vers l'Afrique[2], où il est maintenant cultivé. On peut préparer les tubercules en les faisant cuire, puis en les lavant longuement à l'eau pour évacuer les traces de cyanure, et en les séchant au soleil.

Une fois pilé, à la main ou au moulin, on obtient une farine blanche appelée « foufou » dans les deux Congo. Cette farine est mélangée à de l'eau bouillante à égale proportion et constitue un aliment qui accompagne les plats en sauce. Elle peut aussi être donnée à de jeunes enfants. Le foufou a une valeur calorique sèche de 250 à 300 Cal, soit près de la moitié lorsqu'elle est en pâte.

Une autre façon de le consommer est en pains de manioc. Au Congo, ces pains sont appelés « chikwangue ». En Centrafrique, ils sont appelés « mangbèré ». Ils sont riches en cellulose, consistants, mais très peu nourrissants. Leur prix très abordable favorise leur consommation à grande échelle. Il est recommandé de bien les mâcher afin de ne pas avoir de problème de digestion. À l'île Maurice le manioc est produit et consommé sous forme de biscuits, le plus souvent aromatisés, à la cannelle, à la crème anglaise, à la noix de coco ou encore au sésame.

Les feuilles de manioc sont également consommées avec du riz (« riz-feuilles »), au Congo et en RDC sous le nom de mpondu, « ngunza » ou « ngoundja » en République Centrafricaine. Le matapa, plat typique du Mozambique, (le vatapá au Brésil), est préparé avec les jeunes feuilles de manioc pilées avec de l'ail et la farine tirée des tubercules, cuites avec du crabe ou des crevettes. Aux Comores sous le nom de mataba, les feuilles sont accommodées avec un émincé de poisson.

La consommation de feuilles mal bouillies peut être mortelle toujours à cause de la présence de traces de cyanure.

En Côte d'Ivoire, le manioc est consommé sous forme de semoule cuite à la vapeur, ce qu'on appelle l'attiéké. L'attiéké est un plat national, principalement consommé dans les régions sud du pays. Il est souvent accompagné de sauce locale (claire, graine etc..). Le manioc peut se consommer aussi sous forme de pain de manioc appelé foutou de manioc ou de plakali, essentiellement constitué de substance amidonnée. L'attiéké est consommé frais de préférence. Il se conserve et s'exporte ou se commercialise sous forme séchée.
La production de manioc commence à se faire sous la forme industrielle par des petites unités de production d'attiéké. Cette forme n'est pas encore répandue en Côte d'Ivoire.

Mosaïque : maladie du manioc

Le manioc est la principale source alimentaire de nombreuses populations africaines. Aussi, les moindres maladies peuvent provoquer des dégâts auprès des populations (famines en cas de non approvisionnement extérieur).

Depuis le milieu des années 1990, une maladie est apparue, sous le nom de « mosaïque ». Cette maladie (un virus) se répand très facilement et rapidement d'un plant à l'autre. La mouche blanche serait un vecteur de transmission. La maladie s'est développée dans plusieurs pays africains (Kenya, Congo-Brazzaville entre autres).

La mosaïque fait perdre les feuilles au plant de manioc et rend les tubercules rachitiques. Le principal danger pour l'homme est de réduire fortement sa consommation alimentaire.

Le Comité international de la Croix-Rouge entreprend des tests sur des boutures saines, et les distribue dans des zones touchées.

Production

La production de manioc annuelle est d'environ 200 millions de tonnes par an. Elle est l'une des trois grandes sources de polysaccharides, avec l'Igname et l'arbre à pain, dans les pays tropicaux[3].

Production en tonnes. Chiffres 2003-2004
Données de FAOSTAT (FAO)

Nigeria 33 379 000 18 % 33 379 000 17 %
Brésil 22 146 800 12 % 24 230 332 12 %
Thaïlande 18 430 000 10 % 20 400 000 10 %
Indonésie 18 473 960 10 % 19 196 950 10 %
République démocratique du Congo 14 944 600 8 % 14 950 500 8 %
Ghana 10 239 340 5 % 9 828 000 5 %
Inde 7 100 000 4 % 7 100 000 4 %
Tanzanie 6 890 000 4 % 6 890 000 4 %
Mozambique 6 149 897 3 % 6 149 897 3 %
Angola 5 699 331 3 % 5 600 000 3 %
Ouganda 5 400 000 3 % 5 400 000 3 %
Viêt Nam 5 228 500 3 % 5 370 000 3 %
Bénin 3 675 147 2 % 4 000 000 2 %
Chine 3 901 500 2 % 3 901 600 2 %
Paraguay 3 900 000 2 % 3 900 000 2 %
Autres pays 24 463 620 13 % 25 204 633 13 %
Total 190 021 695 100 % 195 500 912 100 %

Utilisation

Le manioc est utilisé comme semoule ou comme fécule (tapioca). Les plats les plus connus sont le foufou, l'attiéké un couscous de manioc, le Mpondu à base de manioc et de poisson, le Mpondu-Madesu, à base de manioc et de haricots.

Le manioc est aussi utilisé pour fabriquer une tortilla, le cassave, un pain le chikwangue et une boisson la chicha.

Voir aussi

Articles connexes

Références externes

Notes

  1. http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=2256128055;
  2. Jones, William. (1959).Manioc In Africa. Stanford University
  3. Phillips, T. P. (1983). An overview of cassava consumption and production. In Cassava Tosiciry and Thj,roid; Proceedings of a Workshop, Ottawa, 1982 (Intemarional Deselopmenr Research Cenfre Monograph 207e). pp. 83-88 [F. Delange and R. Ahluwalia. editors]. Ottawa. Canada: International Development Research Centre.
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