Saint-Étienne-de-Lugdarès

Saint-Étienne-de-Lugdarès
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44° 39′ 09″ N 3° 57′ 23″ E / 44.6525, 3.95638888889

Saint-Étienne-de-Lugdarès
La commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès
La commune de Saint-Étienne-de-Lugdarès
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Arrondissement de Largentière
Canton Canton de Saint-Étienne-de-Lugdarès (Chef-lieu)
Code commune 07232
Code postal 07590
Maire
Mandat en cours
Marc Champel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Cévenne et Montagne ardéchoises
Site web La commune sur le site www.ardeche-otcevenneetmontagne.com
Démographie
Population 466 hab. (2008)
Densité 9,3 hab./km²
Géographie
Coordonnées 44° 39′ 09″ Nord
       3° 57′ 23″ Est
/ 44.6525, 3.95638888889
Altitudes mini. 969 m — maxi. 1 485 m
Superficie 50,34 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Étienne-de-Lugdarès est une commune française, située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

En France, dans le département de l'Ardèche, région du haut Vivarais, bassin supérieur de l'Allier, sur la route du Tanargue, dans la vallée du Masméjean, une rivière d'altitude (1 033 m), aux eaux vives et oxygénées, a creusé son lit dans un couloir de roches broyées par le mouvement d'une grande faille géologique, d'origine volcanique proche.

Communes limitrophes

Saint Etienne de Lugdarès est limitrophe de sept communes[1],[2], six situées dans le département de l'Ardèche et une située dans le département de la Lozère, à savoir :

Elles sont réparties géographiquement de la manière suivante :

Communes limitrophes de Saint-Etienne de Lugdarès
Cellier-du-Luc Le Plagnal Astet
Luc Saint-Etienne de Lugdarès
Laveyrune Saint-Laurent-les-Bains Borne

Histoire

L'étymologie de Lugdarès n'est pas clairement défini

  • Une première hypothèse associerait le dieu Lug (dieu celtique).
  • La seconde serait liée avec Luc-Ares, soit la zone de Luc, la commune voisine.
  • Une troisième ferait référence au mot « lucus », signifiant une clairière[réf. nécessaire]. Dans son œuvre Histoire des Religieuses de Saint-Joseph[3], l'abbé Zéphirin Gandon mentionne Lucus, comme Bois sacré, et ares, pour le dieu Mars, d'où il déduit Le bois consacré au dieu Mars, une tradition établissant un camp romain à Saint-Alban-en-Montagne.

Quant à Saint-Étienne, il fut rajouté lors de l'implantation chrétienne, tout comme Luc en Lozère.

Administration

Les Maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1792 Guillaume Darbousset    
1792 1792 Louis Tauleigne    
1793 1794 Gabriel Bouschet    
1798 1798 Pierre Combe    
1798 1798 Gabriel Bouschet    
1813 1813 Dominique Mourgue    
1818 1818 Louis-Annet Palhon    
1826 1829 Jean-Baptiste Villessèche    
1829 1849 Annet Palhon    
1849 1861 Jourdan    
1861 1879 Henri Bourret    
1879 1881 Pierre Palhon    
1881 1886 Auguste Bourret    
1886 1919 Auguste Palhon    
1920 1945 Baptiste Clavel    
1945 1946 Auguste Bourret    
1946 1958 Jean Brunel    
1959 1973 Pierre Jourdan    
1973 1989 ...    
1989 réélu mars 2008 Marc Champel[4] UMP Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Les Ecclésiastiques

Signataires des registres de naissances, mariages ou décès, les représentants de l'Église, (vicaires, abbé, curé, prêtres ...), ont participé, à minima jusqu'à la Révolution, à l'administration des paroisses:

Vicaires

  • 1717-1724: Vicaire Souchère (oncle),
  • 1724-1729: Vicaire Molin,
  • 1729-1736: Vicaire Michel,
  • 1736-1748: Vicaire Souchère (neveu),
  • 1748-1749: Vicaire Barrial,
  • 1749-1754: Vicaire Puech,
  • 1754-1765: Vicaire Mazon,
  • 1765-1770: Vicaire Guillon,
  • 1770-1779: Vicaire Bonenfant,
  • 1779-1781: Vicaire Teyssier,
  • 1781-1783: Vicaire Barrial,
  • 1783-1791: Vicaire de Toulouse,
  • 1791-1792: Vicaire Gourgeon,
  • 1792-1792: Vicaire Sauzon,
  • 1801-1808: Vicaire Vialle,
  • 1812-1814: Vicaire Bruchet,
  • 1814-1815: Vicaire Bourret,
  • 1816-1818: Vicaire Enjolras,
  • 1819-1821: Vicaire Gardès,
  • 1821-1824: Vicaire Chabalier,
  • 1824-1824: Vicaire Chabalier,
  • 1824-1825: Vicaire Veydarier,
  • 1825-1826: Vicaire Chabanel,
  • 1826-1840: Vicaire Blanchon,
  • 1840-1843: Vicaire Forestier,
  • 1843-1847: Vicaire Breysse,
  • 1847-1849: Vicaire Breysse,
  • 1849-1853: Vicaire Dugua,
  • 1853-1854: Vicaire Enjolras,
  • 1854-1860: Vicaire Chareyre,
  • 1860-1863: Vicaire Brot,
  • 1863-1864: Vicaire Chazalon,
  • 1864-1866: Vicaire Roure,
  • 1867-1869: Vicaire Martin,
  • 1869-1876: Vicaire Chabalier,
  • 1876-1877: Vicaire Liabeuf,
  • 1877-1880: Vicaire Besson,
  • 1880-1881: Vicaire Charre,
  • 1881-1882: Vicaire Debard,
  • 1882-1887: Vicaire Molier,
  • 1887-1890: Vicaire Chaloidan,
  • 1891-1899: Vicaire Balme,
  • 1900-xxxx: Vicaire Marin

Curés

  • 1685-1712: Abbé Troupel,
  • 1712-1724: Abbé Baldit,
  • 1724-1749: Abbé Souchère (oncle),
  • 1749-1783: Abbé Souchère (neveu),
  • 1783-1815: Curé Bourret,
  • 1801-1803: Abbé Testud (Le Plagnal),
  • 1803-1806: Abbé Bardin (Le Plagnal)
  • 1806-xxxx: Abbé Barrial (Le Plagnal),
  • 1848-1896: Chanoine Vinson,
  • xxxx-xxxx: Abbé Laugier,
  • xxxx-xxxx: Abbé Balme,
  • xxxx-xxxx: Abbé Armand,
  • xxxx-xxxx: Abbé Arcis, curé-archiprêtre

Les Notaires

Personnages fondamentaux dans la traçabilité historique, chacun à, dans le secret de ses archives familiales, la signatures de l'un des suivants:

  • Pailhon

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[5])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
557 579 476 422 436 458 466
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

L'église Saint-Étienne
  • Cathédrale de la montagne: l'église Saint-Étienne, encore appelée Cathédrale de la montagne, est d'origine gothique, recomposée, en granit et pierres volcaniques de différentes couleurs, dont le maître-autel provient de l'abbaye des Chambons de Borne. Murs bichromes, origine remontant à 1302.
  • Pour perpétuer le souvenir du combat avec les anglais, les Trois Seigneurs placèrent au sommet du volcan Prasoncoupe-les-Ubas trois pierres de granit, taillées en disque, sur lesquelles leurs armes sont sculptées.
  • Éoliennes production d'électricité (EDF)
  • Accès à La Voie Régordane.
  • Accès au Chemin de Stevenson.
  • Accès au chemin de Grande Randonnée GR 7.

Personnalités liées à la commune

  • C'est en 1764 que Jeanne Boulet, du village des Hubacs, devient la première victime de la bête du Gévaudan, comme en atteste le relevé du registre des baptêmes, mariages et sépultures, datés de 1757 à 1780, page 113 :
« L’an 1764 et le 1er juillet, a été enterrée, Jeane Boulet, sans sacremens, ayant été tuée par la bette féroce, présans Joseph Rieu et Jean Reboul. »

Des villages historiques

Origines lointaines

Avec les Hubacs (Ubas, Ubaz, Ubaciis), et les archives de la Famille d'Agrain, il est mis en évidence un historique, remontant au moins jusqu'au XIIe siècle. D'autres sources plus anciennes encore, avec les documents liés à l'abbaye des Chambons (1152), le chapelain Richard, et les dîmes del Cros (1198), le bailliage du Masméjean (1182), les donations du Planial (1192), les ventes des terres al Drutab, au Cellier, (vers 1196), et un certain Pierre de Lugeira (en 1198), titulaire du Cros...

Les Hubacs (Ubaz)

AGRAIN.jpg

le village des Hubacs

Un petit village dans une vallée renfermée, un versant nord, les ubacs, par opposition aux adrets, mieux exposés au soleil, mais plusieurs orthographes au cours des temps, en Ubacs, Ubas, Ubaz, et en latin Ubacis, Ubaciis.

Au crépuscule du XXe siècle, c'est un village de retraités et de villégiature, plus aucune ferme n'étant en exploitation. Déjà, lié à l'essor de l'industrie, notamment celle du charbon (avec les mines du bassin d'Alès et de La Grand-Combe), commença un exode rural, significatif après 1900. Avant cette période, une activité subsistait plus ou moins, avec de petits troupeaux, vaches ou moutons, liée aux paysans du haut plateau ardéchois : les Pagels.

En 1764, Jeanne Boulet, originaire du village des Hubacs, devient la première victime de la bête du Gévaudan. À noter qu'à cette époque, Charlotte d'Agrain, (fille de Louis-Francois d'Agrain, né en 1735 à Ubas), se marie avec P.H.Ch. Louis de Molette, marquis de Morangiès.

En 1830, le 18 décembre, décède Gustave d'Agrain, suite à la fièvre typhoïde contractée en soignant et secourant les habitants des Hubas. Fait pas tout à fait anodin, si l'on sait que ce jeune homme de 22 ans, était le dernier descendant de la longue lignée des Seigneurs d'Agrain d'Ubaz ...

Car la féodalité y existait sans interruption, au moins depuis 1373, date de naissance de Jean d'Agrain.

Le père de ce dernier, Béraud d'Agrain des Ubas, est connu comme étant l'un des Trois Seigneurs, ayant participé à la défense du château de Luc, assiégé en 1384 par les troupes anglaises, après la mort de Bertrand du Guesclin, durant la guerre de Cent Ans. Pour perpétuer le souvenir du combat, les trois seigneurs placèrent au sommet du volcan Prasoncoupe-les-Ubas trois pierres de granit, taillées en disque, sur lesquelles leurs armes sont sculptées.

Béraud d'Agrain des Ubas, institué par Pierre de Solignac, comme héritier universel de la Maison de Solignac, réunit les biens des Agrain et ceux des Solignac au sein de la seigneurie des Ubas. Il hérite de sa tante Alix de Solignac, qui lui lègue par testament les possessions de la branche cadette des Seigneurs de Solignac : les Ubas, le Huédour, Pratazanier, une partie des territoires de Borne.

Plus loin encore, il est donc fait mention d'une autre grande famille : celle des Seigneurs de Solignac, dont Régordon, qui est né en 1306 à Ubas, est aussi seigneur de Luc...

Un de ses ancêtres, Pierre de Solignac, est inhumé en l'ancienne église de Saint-Étienne-de-Lugdarès, dans la Crypte.

Les faits précédents sont reconnus et attestés (filiation de la Maison d'Agrain), et une tradition orale perpétue le rattachement de la Maison d'Agrain, (dont les couleurs reconnues sont D'Azur Au Chef d'Or), avec Eustache d'Agrain), célèbre croisé...

Cette même tradition orale enseigne, de générations en générations, que furent ramenés des Terres Saintes, Trois symboles persistants :

  1. Un tilleul,(l'estimation de sons age correspond avec cette époque) planté au pied du château d'Agrain d'Ubaz.
  2. La cloche du château de Sidon, après la chute de Saint Jean d'Acre.
  3. Des éclats de bois à forte connotation religieuse, relique conservée en l'église de St Etienne de Lugdarès, et présentée en diverses occasions comme un morceau de la croix du Christ (l'Évêque de Tyr écris que le comte d'Agrain chargé l'ennemi en portant la croix du Christ).

Enfin, toujours plus ancien, le pont Romain situé à l'entrée originelle du village, en lien direct avec la Voie régordane, qui passe sur le plateau.

Le Cros (Croze)

Balazuc.gif

Le village du Cros

D'anciennes traces existent, avec la mention Del Cros, dont le Seigneur, un certain Richard, également chapelain de Lugeira, en donne la dîme aux religieux des Chambons, en 1198, N°32, puis en 1199, N°33, pour 60 sols.

On trouve aussi des actes plus anodins, comme cette reconnaissance entre Pierre Michel, du Cros, et R.P. en Dieu, Dom Étienne, abbé des Chambons, le 3 aout 1389, devant Maître Michel Déabriges, notaire.

Mais en 1381, par acte du 21 mars reçu par Maître Jean BERON, notaire, il est établi sur parchemin en deux peaux, une convention entre noble Albert de BALAZUC, seigneur de MONTREAL et du CROS, et Étienne, abbé des Chambons, pour soumission féodale. Une autre une trace est trouvée, le 30 avril 1399, acte N°606, avec Albert de BALAZUC, pour reconnaissance de son fief du CROS.

Ainsi mention est faite de Albert de BALAZUC, qui épouse le 9 août 1345 Pelette de MONTREAL, héritière de sa maison et des terres de MONTREAL, CROZE, Uzert, Montbrison. Cette ancienne maison, originaire du Vivarais, est connue par filiation suivie depuis noble et puissant seigneur Girard de BALAZUC, en latin Baladuno, seigneur de Saint-Montant et de Larnas, vivant en 1077, dont le fils, Pons, chevalier, prit part à la première croisade et fut tué au siège de Tripoli en 1099. Pierre de BALAZUC, arrière-petit-fils de Pons, épouse en 1189 Catherine de VIERNE, qui reçut, conjointement avec son fils Guillaume, un hommage d'Audibert de Voguë en 1252.

Les armes de la Maison de BALAZUC sont: D'argent à trois pals de sable, au chef de gueules, chargé de trois étoiles d'or.

La Chaze et Fourmaresche

À Pâques 1220, déjà tracés par acte notarié, sur parchemin, pour des transactions de terre (60 livres pour le couvent des Chambons). Également des droits de chasse, ratifiés à Falque, femme dud Jaucelin (3 des kalendes de may 1238).

Le Masméjan

En langage d'époque, le Masmejer, en acte parchemin du 7 des kalendes de juin 1239.

Labro

En 1287, le 5 may, donation de terres à Labro, par Frêre Héblon, à Simon Longi, de Luc (Archives de Lozére, J.355).

Voir aussi

Notes et références

  1. (fr)Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales » sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, 2007. Consulté le 29/10/2010
  2. (fr)Direction départementale de l'équipement (DDE), « Système Cartographique d'Information Numérique Pour l'Aménagement du Territoire » sur http://www.lozere.equipement.gouv.fr/, 2010. Consulté le 29/10/2010
  3. Abbé Zéphirin Gandon, 1933, Histoire des religieuses de Saint-Joseph., Imprimerie Jeanne d'Arc, Le Puy, 1933 .
  4. Préfecture de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
  5. Saint-Étienne-de-Lugdarès sur le site de l'Insee

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