- Saint-Ouen-de-la-Cour
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Saint-Ouen-de-la-Cour Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Orne Arrondissement Mortagne-au-Perche Canton Bellême Code commune 61437 Code postal 61130 Maire
Mandat en coursBernard Basterot
2008-2014Intercommunalité sans Démographie Population 65 hab. (2008) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 164 m — maxi. 262 m Superficie 6,04 km2 Saint-Ouen-de-la-Cour est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie.
Sommaire
Géographie
Saint-Ouen-de-la-Cour est une commune jalouse de son indépendance : elle ne fait partie d'aucune communauté de communes et n'adhère pas au Parc naturel régional du Perche bien qu'elle soit totalement enclavée à l'intérieur de son territoire.
Sur ce qu'était ce village géographiquement au XVIIIe siècle, Gérard Plommée en dresse, à peu de mots près, ce portrait :
La paroisse est à 5 km au nord de Bellême. Elle porte le nom de l’évangélisateur de la Normandie (saint Ouen, évêque de Rouen à l’époque de Dagobert). Des traces d’une villa gallo-romaine et d’une voie romaine y sont attestées.
La présence de la grande forêt de Bellême fait écran entre la ville proche (Bellême) et le village : la forêt demeure le refuge des « sans foi ni loi » et des « bêtes sauvages » (la présence de loups y est attestée).
La paroisse entretient beaucoup de relations avec Mauves, sur l’Huisne, située au nord. On adopte normalement les mesures en vigueur dans cette paroisse dans les actes notariés de Saint-Ouen. On y va (comme à Mortagne ou à Bellême) pour acheter des grains.
Les habitants se déplacent essentiellement dans un rayon maximal de 8 km, dans un quadrilatère compris entre Bellême (5 km) – Nocé (8 km) – Mauves (5 km) - Le Pin qui incluent les voisins Eperrais et Courthioust (tous les deux à 3 km).
Le bourg est « réduit » : « un plan de 1747 montre au centre l’église, le presbytère, la maison du vicaire et trois autres maisons ». Il y a cependant plusieurs « hameaux dont certains semblent plus peuplés que le bourg ». La paroisse a donc une superficie totale de 604 hectares. Elle a plus ou moins la forme d’un cercle avec un rayon de 2 km.
Une seigneurie (celle de Saint-Martin-du-Vieux-Bellême) englobe l’essentiel du village, avec son siège au manoir du Chêne. Un petit fief existe aussi au lieu-dit la Brosse (Étienne de Brisard en est l’écuyer en 1757), en bordure de la forêt. René Perrier, écuyer et sieur du Hanoy, est propriétaire (en 1757 du moins) de la terre de Villeneuve, à Saint-Ouen.
Histoire
À travers les comptes-rendus annuels de l'abbé Pierre Bouley, on est à même de constater ce qu'était la vie rurale à cette époque loin d'être démocratique, loin d'être celle de l'interdépendance mondiale ou loin d'être celle de la modernité technologique.
Ainsi, on y découvre un espace des relations sociales et commerciales, les conflits de pouvoirs, de droits et de privilèges sous l'Ancien Régime, l'impact des épidémies, la perception de la royauté, la hantise de la mauvaise mort à l'époque, les aménagements du centre du village faits par le curé, etc.
Bien qu'imparfaite et incomplète, une étude essentiellement démographique de la commune entre 1592, année de début de disponibilité des registres paroissiaux, et 1789 a été faite par les historiens Émilie Blanchais, Justine Cousin, Ophélie Girard et Mathieu Demers de l'Université de Caen Basse-Normandie. Celle-ci est disponible à la Maison de la Recherche en Sciences humaines de la même université.
Les derniers auteurs mettent l'accent sur la mortalité et les crises épidémiques. Les crises de la peste, dont celle de 1605, et celle de 1743 (possiblement de dysenterie) montrent que ce petit village d'Ancien Régime, en apparence isolé, n'est pas épargné par des phénomènes plus globaux.
Gérard Plommée recense aussi les diverses professions exercées dans cet espace. Les habitants du lieu sont surtout des travailleurs de la terre (journaliers, bordagers et laboureurs). Beaucoup sont domestiques ou servantes. Certains sont fustiers (bûcherons), fendeurs, sabotiers, charpentiers ou marchands. Ils ont un arpenteur royal et un garde de la forêt. Des tisserands de toile de chanvre, des sergers et étaminiers (C’est l’époque de l’étamine de Nogent-le-Rotrou) sont présents.
Il n’y a cependant pas tous les métiers et services : il n’y a pas d’auberge, de cabaret, de boutique, de moulin à eau (cas rare dans le Perche), le moulin à vent du lieu-dit Bure, sur le sommet d’Apremont, n’existe plus ou n’est pas en fonction et le forgeron (forgeron-maréchal-ferrant) le plus près serait à Courthioust.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité juin 1995 actuel Bernard Basterot SE Agriculteur Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
L'historien Gérard Plommée rapporte que le dénombrement de 1722 donne 86 feux (donc environ 344 habitants) pour l'actuelle commune.
Graphique de l'évolution de la population 1794-1820 & 1836-1999Lieux et monuments
L'église de Saint-Ouen-de-la-Cour.
Article connexe
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[2].
- Saint-Ouen-de-la-Cour sur le site de l'Insee
- Saint-Ouen-de-la-Cour sur le site de l'Institut géographique national (Visualiser le lien [archive]).
Bibliographie
- Gérard Plommée, « Pierre Bouley, curé du Perche sous le règne de Louis XV à Saint-Ouen-de-la-Cour de 1738 à 1768 », Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, tome CXVIII no 1-2, (mars-juin) 1999, p. 5-38.
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Orne
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