- Saint Ouen
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Ouen de Rouen
« Saint Ouen » redirige ici. Pour les autres significations, voir Saint-Ouen. saint ouen Naissance 609
SancyDécès 686 (à 73 ans)
Clichy, FranceNationalité France Vénéré à Rouen Vénéré par l'Église catholique romaine
Église orthodoxeServiteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Saint Ouen (Sanctus Audoenus Rotomagensis en latin, issu du germanique Odwin ou Ewen) est né en 609 à Sancy, aujourd'hui Sancy-les-Cheminots vraisemblablement, près de Soissons, et décédé le 24 août 686 à Clichy-la-Garenne au palais du roi, dont le territoire laissera place à la ville de Saint-Ouen.
Fils d'Authaire (Autharius), grand fonctionnaire royal sous Clothaire, et d'Aigue (ou Aige. En latin, Aiga), possédant de nombreuses terres dans les environs de Jouarre. La famille de saint Authaire est alliée à celle de Burgondofara, parentèle des Agilolfing, duc de Bavière. Peu après la naissance de Dadon (futur saint Ouen), ils s'établissent à Ussy-sur-Marne, où la tradition associe son enfance à des évènements merveilleux. Généreux envers les pèlerins et le clergé, Authaire y reçut saint Colomban, alors venu se réfugier en Neustrie sur invitation du roi. La rencontre des fils d'Authaire (Adon, Radon et Dadon/Audoin) et du très pieux saint Colomban fut déterminante dans leur cheminement vers l'ordination.
Envoyé par la suite à l'abbaye de Saint Médard, il reçoit une éducation qui lui permet d'entrer à la cour du roi Clotaire II peu avant la mort de ce dernier.
Son successeur Dagobert Ier fait de Dadon son chancelier et tire profit de ses enseignements. Il le charge de missions importante, dont, paraît-il, la composition de la célèbre loi salique.
Dadon fait la connaissance de saint Éloi (Eligius en latin), orfèvre-trésorier à la cour du roi. Ils servent ensemble de leur mieux le roi Dagobert I malgré ses travers. À la mort du roi, ils se considèrent dégagés de leurs devoirs séculiers et quittent la cour pour s'atteler aux études théologiques.
Dadon, futur saint Ouen, est ordonné prêtre par Dieudonné, évêque de Mâcon, et fonde en 634 l'abbaye de Rebais, sur des terres données par le maire du palais Erchinoald en 649. Ses vertus et sa grande habileté le font remarquer pour le siège de l'archevêché de Rouen, laissé vacant à la mort de saint Romain. Élu en 639, il est consacré à Rouen le 21 mai 640 avec son ami saint Éloi, qui devient évêque de Noyon.
Le diocèse de Rouen est transformé sous l'administration de saint Ouen, qui fait disparaître le paganisme, fonde de nombreux monastères, développe les études théologiques et participe à la fusion de la règle irlandaise et celle de saint Benoît.
Pendant la régence de la reine Bathilde, épouse de Clovis II, mort en 657, il maintient ses fonctions de conseiller à la cour. Ce, jusqu'à la majorité de Clotaire III, en 664, où la reine, sa mère, se retire au monastère de Chelles sur injonction d'Ebroïn. Saint Ouen, alors agé de cinquante-cinq ans, démissionne de toutes ses charges à la cour, le temps d'un pélerinage à Rome.
Il redevient occasionnellement un homme d'État à la demande d'Ebroïn maire du palais et Thierry III, frère successeur de Clotaire III pour régler leur différends avec l'aristocratie. Ils sont tous deux tonsurés et enfermés au monastère de Saint-Denis. À la mort d'Ebroïn, il rejoint Cologne à l'invitation de Thierry Ier pour restaurer la paix entre Neustrie et Austrasie.
Il tombe malade peu après et succombe au palais de Clichy. Sa dépouille est transportée à Rouen et enterrée à l'abbaye de Saint-Pierre qui prend alors son nom. Ses reliques furent plusieurs fois translatées : en 842, en 918 et finalement en 1890.
Saint Ouen, qui survécut à saint Eloi, écrivit la Vie de son ami. Cette biographie, un des monuments historiques du VIIe siècle les plus authentiques, contient de précieuses informations sur la morale et l'éducation religieuses de l'époque. Elle fut publiée pour la première fois par dom Luc d'Achery au vol. V de son Spicilegium.
"d'après L'Encyclopédie catholique, 15 vols. (1907-1912)"
Il s'appelait Dadon (ou Dado en latin). Il vécut à la cour de Clotaire II et de Dagobert Ier, qui lui confia la garde du sceau, et fut étroitement lié avec saint Éloi dont il écrivit la vie. Il ne fut tonsuré qu'à l'âge de trente ans, et fut un an après sacré évêque de Rouen, en 640. C'est alors qu'il choisit le nom d' « Ouen » (Audoenus en latin). Il administra son diocèse avec sagesse, il se dévoua à la cause monastique en aidant saint Wandrille à fonder l'abbaye de Fontenelle et saint Philibert, celle de Jumièges. Il mourut près de Paris, à Clichy, au lieu où fut depuis bâtie la ville de Saint-Ouen. Son corps fut transporté à Rouen et inhumé dans l'église qui a reçu son nom.
Voir aussi
- Saint-Ouen : page d'homonymie, pour la liste avec traits d'union.
- La Croix-Saint-Ouen, une ville qu'il fonda.
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