- Saint-Léons
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Saint-Léons
Saint-Léons : le châteauAdministration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Aveyron Arrondissement Millau Canton Vézins-de-Lévézou Code commune 12238 Code postal 12780 Maire
Mandat en coursOlivier Monteillet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Lévézou Pareloup Démographie Population 301 hab. (1999) Densité 9,2 hab./km² Gentilé Saint-Léonsais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 506 m — maxi. 981 m Superficie 32,89 km2 Saint-Léons est une commune française située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Ses limites actuelles sont issues des modifications apportées au XIXe siècle au territoire de l'ancienne seigneurie et communauté homonyme, devenue une commune en 1790. En 1813, trois fermes du sud de la commune lui sont distraites au profit de la commune voisine de Saint-Beauzély. En 1869, la partie méridionale est érigée en commune indépendante sous le nom de son chef-lieu Saint-Laurent-de-Lévézou. Le territoire de l'ancienne seigneurie a été formé au Moyen-âge par la donation de la famille des comtes de Rodez et vicomtes de Millau à l'Eglise, avec fondation d'un monastère bénédictin. Les frontières du territoire seigneurial ont été progressivement figées par accords avec les seigneurs voisins. Ce territoire s'étend au contact d'un plateau calcaire, le Causse Rouge, et d'un massif ancien, le Lévézou. Il est traversé du nord au sud par le cours de la Muse, affluent du Tarn, qui creuse un sillon profond dans le relief calcaire. Le village de Saint-Léons s'est installé dans une "conque" qui borde la Muse, où plusieurs sources intarissables ont permis l'établissement d'un village important. Le territoire seigneurial était également situé sur un axe majeur de circulation, venant du Languedoc maritime (Montpellier, Beziers), passant par le Larzac et franchissant le Tarn à Millau, avant de filer vers le nord et l'ouest. A 20 kilomètres au Nord-Ouest de Millau, Saint-Léons a toujours été dans la dépendance de cette petite ville, quant à ses activités économiques et commerciales. La fonction de "grande banlieue résidentielle" tend à se développer. La célébrité de Saint-Léons est liée à la maison natale de Jean-Henri Fabre, grand entomologiste français. L'ouverture de Micropolis "cité des insectes" a eu pour ambition de développer le tourisme comme nouvelle activité économique, en complément de l'agriculture. La proximité d'une sortie de l' autoroute française A75 ouverte récemment contribue à modifier la place de cette commune dans l'espace sud-aveyronnais.
Sommaire
Géographie
Le village se situe à la limite du Causse Rouge et du Lévézou, dans la vallée de la Muse à l'est du département de l'Aveyron.
Histoire
- Préhistoire : La présence humaine dans la commune est attestée par des artefacts néolithiques dès le Rodézien (de - 3300 à - 2400 ans avant notre ère), grâce aux fouilles faites au dix-neuvième siècle par Émile Cartailhac.
- L'histoire de Saint-Léons a été étudiée principalement par Albert Carrière, dans sa Monographie de Saint-Léons[1]. Des renseignements complémentaires ont été apportés, entre autres, par le numéro de Sauvegarde du Rouergue[2] consacré au village.
Le village de Saint-Léons est attesté depuis le IXe siècle. Il portait alors le nom de Noviliacum. Au Xe siècle le lieu est donné au monastère de Vabres, puis au XIe siècle il passe dans la dépendance de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Le prieur du monastère bénédictin "Saint-Pierre-et-Saint-Léonce" est à la tête d'un territoire qui couvre les actuelles communes de Saint-Léons et Saint-Laurent-de-Lévézou. Jusqu'à la Révolution Française, le seigneur féodal est donc le prieur du monastère. Douze moines composaient la communauté bénédictine. Parmi eux, le camérier, le sacristain et le pitancier avaient des tâches particulières et jouissaient de revenus supplémentaires. Au cours du Moyen Age, le nom de "Saint-Pierre-de-Noviliacum" disparaît au profit de celui de Saint-Léonce / Saint-Léons. La période de prospérité du Rouergue (mi XVe siècle - mi XVIe siècle) est attestée par la présence de beaux bâtiments tels que le château des prieurs, dit "de Saint-Martin" (mi XVe siècle), et les maisons à tourelle d'escalier hors d'œuvre et fenêtres à meneaux. A cette époque, le prieur devient commendataire : il ne réside plus à Saint-Léons, et les moines choisissent l'un d'entre eux comme prieur claustral. Les guerres de religion touchent particulièrement Saint-Léons, où le prieur laïque passe au protestantisme et transforme le monastère en place forte. En 1580, les catholiques assiègent Saint-Léons, canonnent et incendient le village, son château et son monastère. Les vestiges actuels du monastère correspondent à peu près à l'état d'après 1580. En 1739, le conseil du Roi décide de séculariser Saint-Victor-de-Marseille et ses prieurés. La communauté religieuse de Saint-Léons devient un chapitre de chanoines, et le prieur est dorénavant nommé directement par le roi. Les chanoines vont peu à peu déserter le village. En 1789, un seul d'entre eux réside à Saint-Léons, et la vente des biens eccésiastiques comme biens nationaux ne semble pas avoir soulevé de contestations majeures ; d'autant que les notables locaux en sont les principaux bénéficiaires. L'ancienne seigneurie devient chef-lieu de mairie et commune. C'est en 1869 que les habitants de Saint-Laurent-de-Lévézou obtiennent la création d'une commune propre. Saint-Léons a connu son apogée démographique au XIXe siècle et a ensuite été touché par l'exode rural. Les grandes foires au bétail ont décliné et disparu, les commerces ont fermé et les résidences secondaires se sont multipliées Un nouvel élan pour le village est lié à la construction et l'ouverture de Micropolis, et à la proximité de la sortie de l'A 75.
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Pointe de flèche du néolithique – Muséum de Toulouse -
Maison natale d’Henri Fabre
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 avril 2011 Olivier Monteillet mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Rodier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 284 291 306 308 288 301 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Vestiges du monastère attesté depuis le Xe siècle, réaménagé au cours des siècles, partiellement détruit pendant les guerres de religion (siège de 1580) ; il reste une aile du bâtiment des moines (bel appareillage, traces d'ouvertures, blasons des prieurs, surhaussement du XIVe siècle, échauguette liée à la fortification du XVIe s), la maison du moine sacristain (face à l'église paroissiale), des vestiges du cloître avec un enfeu dit "tombeau de Saint Léonce" (murs romans, réaménagement gothique), bâtiment appelé "le Fort Bas". De l'église prieurale, il ne reste que des bases et quelques éléments du mur sud de l'abside.
- Château du XVe siècle (daté de 1445 - 1455), édifié pour les seigneurs-prieurs de Saint-Léons
- Église remaniée et partiellement reconstruite à la fin du XIXe siècle, sur les bases d'une église médiévale
- Nombreuses croix
- Dolmens autour du village, sur le territoire de la commune (La Glène, Baldare, Combuéjouls)
- Cadran Solaire
- Halle aux grains et mesures à grains (sestayral en occitan, ou pierre foirale autrefois)
- Maison natale et Musée Jean-Henri Fabre
- Sarcophages
- Sentier Botanique
- Micropolis, la cité des insectes
Personnalités liées à la commune
- Jean-Henri Fabre, né le 21 décembre 1823 à Saint-Léons, mort le 11 octobre 1915 à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse). Homme de sciences, humaniste, naturaliste, entomologiste, écrivain et poète français, lauréat de l'Académie française et d'un important nombre de prix.
Notes et références
- Albert Carrière, Monographie de Saint Léons, Mémoires de la Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron, Rodez 1940
- Sauvergarde du Rouergue, n°63, Rodez, 1999
- Saint-Léons sur le site de l'Insee
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Aveyron
- Ancien chef-lieu de canton de l'Aveyron
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