- Saint-Hernin
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Saint-Hernin Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Châteaulin Canton Carhaix-Plouguer Code commune 29250 Code postal 29270 Maire
Mandat en coursJean-Claude Le Guelaff
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du Poher Site web Site de la commune de Saint-Hernin Démographie Population 753 hab. (2008[1]) Densité 26 hab./km² Aire urbaine 14 136 hab. () Gentilé Saint-Herninois, Saint-Herninoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 59 m — maxi. 308 m Superficie 29,29 km2 Saint-Hernin, Sant-Hern en breton, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Géographie
Saint-Hernin est situé sur le versant nord de la chaîne des Montagnes Noires à la limite des départements du Morbihan et des Côtes-d'Armor. Sa limite nord est constituée par le Canal de Nantes à Brest qui utilise à cet endroit le lit de l’Hyères. Sa limite est est constituée par l’ancienne ligne de chemin de fer Carhaix - Rosporden. Sa limite sud par la crête nord des Montagnes Noires qui culmine à 308 m au lieu-dit « Ti Coz » (maison ancienne en breton). Les communes limitrophes de Saint-Hernin sont Gourin au sud, Motreff a l’est, Carhaix-Plouguer et Cleden-Poher au nord et Spezet a l’ouest. Les hauteurs de la commune sont boisées de sapins.
Histoire
La révolte des Bonnets rouges (1675)
Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets Rouges. Le 11 juillet 1675 et les jours qui suivent, les insurgés de vingt paroisses de Scaër au Huelgoat, assiègent et pillent le château du Kergoët en Saint-Hernin, une somptueuse demeure pourvue de murailles et de défenses, propriété du marquis Le Moyne de Trévigny, puis le brûlent. L'intendant et plusieurs serviteurs sont assassinés. La marquise parvient à s'échapper et se réfugie au couvent des Carmes de Carhaix. Le propriétaire est réputé être lié à ceux qui avaient amené en Bretagne les impôts du timbre et du tabac. Par ailleurs les révoltés craignent l'imposition de la gabelle. Enfin le seigneur du lieu a la réputation d'être dur avec ses vassaux. Il se racontait alentour que le château avait été entièrement reconstruit par corvées. Une transaction est passée entre les paroisses et Le Moyne de Trévigny pour réparation des dommages sur son château. Celle-ci est approuvée par les États de Bretagne en octobre 1679. Le montant réclamé par le marquis, initialement de 64 800 livres, s'élève à 49 800 livres suite à la restitution d'une partie du mobilier dérobé. Plonévez-du-Faou dont les paroissiens se sont particulièrement fait remarquer avec leurs tambours et leurs enseignes est la plus lourdement taxée. Voici la liste des paroisses dont des habitants ont participé à l'action et les montants en livres qu'elles doivent payer :
Lannédern .......... 600
Loqueffret ......... 1 400
Huelgoat ........... 800
Plouyé ............. 2 500
Carhaix ............ 1 500
Poullaouen ......... 3 600
Saint-Hernin ....... 4 000
Spézet ............. 5 000
Plounévézel ........ 1 600
Plonévez-du-Faou.... 9 000
Gourin et ses trêves 5 500
Guiscriff .......... 3 000
Scaër .............. 2 000
Leuhan ............. 800
Tréogan ............ 400
Motreff ............ 1 450
Plévin ............. 1 450
Cléden-Poher........ 1 400
Kergloff ........... 1 800
Landeleau .......... 2 000
La Révolution française
Le 20 août 1797, à la tête de douze hommes, le chef chouan Jean François Edme Le Paige de Bar attaque et pend dos-à-dos Poulizac, commissaire du canton de Saint-Hernin et Quéméner, curé constitutionnel de Motreff[2].
La polémique avec le Journal des débats politiques et littéraires en 1885
En 1885, André Mori, journaliste au Journal des débats politiques et littéraires publie un article intitulé « En Basse-Bretagne, notes de promenade » évoquant la misère, l'arriération et une campagne mal cultivée. Il écrit : « Voilà deux heures que je marche dans une campagne dénudée et mal cultivée. De distance en distance, au bord du chemin, on rencontre une figurine difforme encastrée dans une souche de bois mal équarrie et haute de quatre pieds. Ces monuments primitifs ont été dressés là par les paysans aux saints qui les ont secourus en quelque détresse. Les fermes deviennent très rares. On aperçoit quelques masures où les porcs et les hommes semblent vivre en bonne compagnie. Les paysans que l'on voit récolter du blé noir ne parlent pas un mot de français »[3].
Le maire de Saint-Hernin de l'époque obtient un droit de réponse : « Ce n'est pas avec la lande qu'on élève les beaux bœufs croisés durham-bretons »[4] qui font aujourd'hui la richesse de nos éleveurs et qui seraient dignes de figurer au premier rang au grand concours d'animaux gras tenu chaque année à Paris si des voies ferrées nous reliaient à la capitale. Il nous faut une bonne nourriture pour élever de semblables animaux, et les belles cultures de racines et de plantes sarclées, particulièrement par nos laboureurs sont un démenti suffisant au reproche immédiat de mal cultiver ». Le journaliste ayant évoqué « quelques masures où les porcs et les hommes semblent vivre d'assez bonne compagnie », le maire rétorque : « Les quelques huttes ou maisonnettes qu'il a aperçues au bord de l'ancienne route de Carhaix à Lorient sont habitées par des journaliers indigens (...) mais ils ont encore assez le sentiment d'eux-mêmes pour avoir construit à côté de leurs chaumières un appentis en argile couvert en genêts ou en bruyères où ils abritent leur porcs. Maintenant, que ces derniers aient une certaine liberté pendant le jour quand ils vont pâturer l'herbe de la route et qu'ils s'introduisent dans le domicile de leurs maîtres, cela est possible ! Mais ils en sont expulsés aussi vite qu'ils y sont entrés »[5].
« Le sanglier du manoir du Couadout »
En février 1907, la commune fut le théâtre d'un faits divers sanglant, survenu au manoir de Couadaout, qui fit abondamment relaté, y compris par la presse parisienne de l'époque : à la suite d'une procédure judiciaire intentée contre lui, un ingénieur dénommé Biollay, employé comme régisseur, tua d'un coup de fusil la femme de son propriétaire Mme Fonteneau et tenta de tuer ce dernier[6]. Surnommé localement "le Sanglier" car il était mal vu des paysans du voisinage, le meurtrier fut jugé par les Assises de Quimper et l'affaire fit les choux gras de la presse de l'époque évoquant « le sanglier du manoir du Couadout »[7]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Jean-Claude Le Guelaff juin 1995 mars 2001 Ifig Rémond UDB Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
- Un des plus ancien calvaire de Bretagne, celui de Kerbreudeur (XVe siècle)
- Le moulin de Goaranveg
- La chapelle Saint-Sauveur et son couvent à proximité
- L'église Saint-Pierre (XVIe-XVIIe siècles) et son enclos
- Les ruines du château du Kergoët
Activité(s) sportive(s)
Club de football : USSH (Union Sportive Saint Hernin)
- Saison 2007-2008 : Equipe A ; D1 ; ??? | Equipe B ; D4 ; 1ere
- Saison 2006-2007 : Equipe A ; D2 ; 1ere | Equipe B ; D4 ; ???
Voir aussi
Article connexe
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Saint-Hernin sur le site de l'Insee
- Armand René du Châtellier, "Histoire de la Révolution dans les départements de l'ancienne Bretagne", tome VI, 1836
- Journal des débats politiques et littéraires" n° du 24 septembre 1885, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k463331d.r=Carhaix.f3.langFR.hl "
- dits "race bovine de Carhaix"
- Journal des débats politiques et littéraires", n° du 17 octobre 1885, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k463355m.r=Carhaix.f3.langFR.hl "
- Le Petit Parisien" n° 11075 du 23 février 1907, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624308.r=Carhaix.f3.langFR.hl "
- Le Petit Parisien", n° 11324 du 31 octobre 1907, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k562680m.r=Carhaix.f4.langFR.hl "
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- Saint-Hernin sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégories :- Commune du Finistère
- Ancien chef-lieu de canton du Finistère
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