- Rue de Penthièvre
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8e arrtRue de Penthièvre
Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Début Rue Cambacérès Fin Rue du Faubourg-Saint-Honoré Création XVIIe siècle Dénomination 1846 Anciens noms Chemin des Marais ; Rue du Chemin-Vert ; Rue Verte ; Grande-Rue-Verte Images et documents sur Wikimedia Commons La rue de Penthièvre est une rue du 8e arrondissement de Paris. Elle commence rue Cambacérès et se termine rue du Faubourg-Saint-Honoré.
Sommaire
Histoire
En 1690, le chemin qui se trouvait à cet endroit était appelé chemin des Marais. En 1734, il ne comportait encore aucune construction. En 1750, il était devenu rue du Chemin-Vert et, en 1775, rue Verte ou Grande-Rue-Verte, pour la distinguer de la Petite-Rue-Verte (V. Avenue Matignon)[1]. Par ordonnance royale du 4 novembre 1846, elle prit le nom de rue de Penthièvre en l'honneur du duc de Penthièvre, grand-père de Louis-Philippe Ier.
Une décision ministérielle du 1er messidor an XII (20 juin 1804) fixa la largeur de la rue à 10 mètres, portée à 12 mètres en vertu d'une ordonnance royale du 27 septembre 1836.
Un arrêté préfectoral du 26 juillet 1834 prescrivit la régularisation du numérotage de la Grande-Rue-Verte.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 19 : Henry Dunant (1828-1910), fondateur de la Croix-Rouge, a vécu dans cet immeuble de 1872 à 1875 (plaque commémorative).
Bâtiments détruits
- no 26 : Maison dite de Franklin (1775). Lucien Bonaparte habita à cette adresse, au fond du jardin, un petit hôtel dont le marquis de Rochegude signale en 1910 qu'il « a conservé un curieux cabinet de toilette, décoré d'un plafond à coupole »[2]. Dans ses Mémoires, Lucien Bonaparte indique que : « Le 10 [brumaire (1799)] au soir fut fixé par mon frère pour sa première entrevue avec Sieyès. Elle eut lieu en ma présence dans ma maison au coin de la rue Verte : elle ne dura pas une heure. Sieyès et Bonaparte s'embrassèrent. »[3] Le célèbre cabaret Le Bœuf sur le toit s'installa à cette adresse en quittant la rue Boissy-d'Anglas où il avait été fondé. La maison était alors déjà vouée à la démolition. Ce deuxième Bœuf sur le toit ouvrit ses portes le 5 octobre 1928 et dura jusqu'en 1934.
- no 28 : Anciennement l'une des dix casernes construites en 1780 grâce à l'influence du maréchal de Biron pour loger les Gardes-Françaises, auparavant casernées chez l'habitant. Elle fut affectée au logement de trois compagnies de Gardes-Françaises, puis affectée à l'infanterie. Reconstruite au XXe siècle, elle est aujourd'hui affectée à la Garde républicaine.
- Hôtel du général-baron Nicolas-François de Bachmann-Anderletz (1740-1831), officier suisse au service de la France, qui émigra après la journée du 10 août 1792 (côté des numéros pairs)[4]
- Hôtel de Ray : du côté des numéros impairs, ouvrant sur la rue du Faubourg-Saint-Honoré (1780)[5].
- Hôtel de Souza (no 6 ancien) : Après son remariage avec le marquis de Souza en 1802, Adélaïde de Souza (1761-1836), s'y installa durant l'été 1805. C'est là que fut élevé Charles de Morny (1811-1865), fils naturel de Charles de Flahaut (1785-1870), lui-même fils naturel de Mme de Souza. C'était « un hôtel d'assez belle apparence [...] Cette maison assez grande, agrémentée d'un jardin ombragé environné de roses, permettait de loger les enfants respectifs des deux époux, quand ils étaient de passage. Ils y menèrent grand train et Mme de Souza réouvrit son salon. Charles de Flahaut y passa tout l'été 1814. »[6]
Habitants célèbres
- Élisa Bonaparte (1777-1820), sœur de Napoléon Ier (en 1802, no 125)[4]
- Lucien Bonaparte (1775-1840), frère de Napoléon Ier (1798-1802, no 26)
- Sophie de Condorcet (1764-1822) (en 1812)[5]
- Henry Dunant (1828-1910), fondateur de la Croix-Rouge (1872-1875, no 19)
Notes et références
- Lazare, Op. cit., p. 666
- Rochegude, Op. cit., p. 31
- Teodore Lung, Lucien Bonaparte et ses Mémoires. 1775-1840, Adamant Media Corporation, tome I, p. 293
- Rochegude, Op. cit., p. 30
- ibidem
- Source : Les résidences successives de Charles de Flahaut sur le site www.charles-de-flahaut.fr (consulté le 19 février 2009)
Voir aussi
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
Bibliographie
- M.L. de La Vallée-Poussin, La maison de Franklin et la rue Verte du Faubourg Saint-Honoré, 1911
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