Ronaldo Luís Nazário de Lima

Ronaldo Luís Nazário de Lima

Ronaldo

Page d'aide sur les redirections « Ronaldo » redirige ici. Pour les autres significations, voir Ronaldo (homonymie).
Ronaldo Football pictogram.svg
Ronaldo.jpeg
Ronaldo, le 6 juin 2005 à Brasilia
Situation actuelle
Club actuel Brésil SC Corinthians
Numéro 9
Biographie
Nom complet Ronaldo Luis Nazário de Lima
Nationalité Brésil Brésilienne
Naissance 22 septembre 1976 (33 ans)
à Bento Ribeiro
Taille 1,83 m
Poste Attaquant ou avant-centre
Surnom(s) Il Fenomeno, R9
Parcours junior
Saison Club
1990-1991 Brésil Social Ramos Clube
1991-1993 Brésil Sao Cristóvão
Parcours professionnel*
Saison Club Matchs
(Buts)
1993-1994 Brésil Cruzeiro EC 60 (58)
1994-1996 Pays-Bas PSV Eindhoven 57 (55)
1996-1997 Espagne FC Barcelone 49 (47)
1997-2002 Italie Inter Milan 99 (59)
2002-Jan. 2007 Espagne Real Madrid 177 (104)
Jan. 2007-2008 Italie Milan AC 20 (9)
2009- Brésil SC Corinthians 28 (17)
Sélection(s) en équipe nationale**
Année(s) Équipe Matchs
(Buts)
1994-2006 Brésil Brésil 97 (62)
* Statistiques en championnat national et en compétitions nationales et continentales.

** Statistiques en match officiel.

Ronaldo Luis Nazário de Lima, dit Ronaldo, est un footballeur brésilien né le 22 septembre 1976 à Rio de Janeiro.

Évoluant au poste d'avant-centre, il commence sa carrière professionnelle au Brésil, à Cruzeiro. Il part ensuite pour l'Europe et le PSV Eindhoven. Il y reste deux saisons avant de signer pour le FC Barcelone pour un séjour d'une saison. Il est ensuite recruté par l'Inter Milan lors d'un transfert record. Il reste cinq saisons en Serie A. Après la Coupe du monde 2002, il rejoint les « Galactiques » du Real Madrid pour quarante-deux millions d'euros. Après cinq saisons avec le club madrilène, il rejoint le Milan AC. En 2009, il retourne dans son pays natal et il est transféré aux Corinthians où il joue toujours.

Surnommé Il Fénomeno, Ronaldo a remporté de nombreux titres avec l'équipe nationale du Brésil. Il a remporté deux fois la Coupe du monde de la FIFA en 1994 et 2002 et échoué une fois en finale en 1998. Meilleur buteur lors de la Coupe du monde 2002 avec huit buts, il est le meilleur joueur de la finale durant laquelle il inscrit un doublé. Il est le joueur qui a inscrit le plus de buts en Coupe du monde avec quinze réalisations. Avec soixante-deux buts en quatre-vingt-dix-sept sélections, il est le deuxième meilleur buteur de la Seleção derrière Pelé.

Nommé parmi les cent meilleurs joueurs de l'histoire par Pelé et la FIFA, il a remporté deux fois le Ballon d'Or France Football en 1997 et 2002. Élu meilleur footballeur de l'année FIFA en 1996, 1997, 2002 et Soulier d'Or européen en 1997 et 2002, Il Fénomeno est considéré comme l'un des meilleurs buteurs de l'histoire.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Ronaldo a grandi dans les favelas de Rio de Janeiro

Luis Nazário Ronaldo de Lima voit le jour le 22 septembre 1976 à Bento Ribeiro, une banlieue pauvre à une trentaine de kilomètres de Rio de Janeiro[1]. Bébé affichant 3,36 kg à la pesée[2], Ronaldo est nommé ainsi en hommage au médecin qui s'est chargé de sa naissance, et également en référence au nom de son parrain, un ami de la famille[3]. Enfant calme et peu turbulent, il reçoit son premier ballon à Noël 1980[4]. Il ne le quitte presque jamais, le garde toujours aux pieds et dort même avec[3]. C'est dans les rues de sa ville natale qu'il apprend à le maîtriser[4]. Il commence également à se passionner pour le club de Flamengo où évolue Zico, l'idole de sa jeunesse[5]. Son père, Nelio Nazario de Lima, est l'aîné d'une famille de sept enfants et connaît une enfance difficile. Jeune, il découvre le monde du travail et est embauché adolescent à la Compagnie des téléphones de Rio. Il y gravit les échelons jusqu'à devenir ingénieur. C'est à cette époque qu'il rencontre sa future épouse, Sonia Dos Santos Barata, alors jeune caissière dans un supermarché[3],[6]. Le couple a deux enfants plus âgés que Ronaldo : Ione, une fille née quatre ans avant lui, et Nelinho, né dix-huit mois avant le troisième et dernier enfant de la famille[6]. Le frère de Nelio, et donc oncle de Ronaldo, surnommé Pepico, est un ancien footballeur, champion de Rio avec le club de Fluminense en 1964[4].

Longtemps, Ronaldo est appelé « Dadado » par toute sa famille[1], un surnom donné par son frère aîné qui trouve son nom trop compliqué à prononcer[7]. Ce n'est qu'à l'âge de seize ans, lorsqu'il commence à se faire un nom grâce au football, qu'il demande à ce qu'on l'appelle par son vrai nom. Enfant, il subit les moqueries de ses amis qui l'affublent de surnoms en raisons de sa dentition imposante, ce qui a le don de l'énerver[8]. Il n'est que peu intéressé par l'école et préfère largement jouer au football dans les rues, ce malgré les efforts financiers de ses parents pour l'inscrire dans des établissements scolaires réputés[9]. Ainsi, à dix ans, il s'inscrit à l'association sportive du Valqueire Tennis Club, non loin de Bento Ribeiro, où il pratique le football en salle[9]. Cette variante du football, qui se caractérise par de petits espaces de jeu, lui permet de développer ses qualités techniques[10]. Après avoir débuté comme gardien de but, il se retrouve au poste de pivot et marque de nombreux buts[11]. Lors d'un match contre Vasco de Gama durant lequel il inscrit un quadruplé, Ronaldo est repéré par un recruteur du club de Social Ramos qui l'enrôle malgré les réticences de sa mère Sonia[8].

Il est grand pour son âge, bien que très maigre. À treize ans, il assiste à la séparation de ses parents, mais il n'est que peu marqué car ils se quittent en bons termes[3]. Son père continue de suivre son évolution dans le monde du football, mais Sonia est obligée de reprendre une activité professionnelle dans une pizzeria[3].

Carrière de joueur

Carrière en club

Débuts au Brésil

Très tôt, Ronaldo se distingue dans les équipes de football de jeunes de son quartier. Il prend l'initiative de se rendre à Flamengo pour y faire un essai. Celui-ci s'avère concluant mais, n'ayant pas assez d'argent, il ne peut payer le bus pour répondre à une convocation la semaine suivante[12].

En 1991, Ronaldo rejoint l'équipe des cadets de São Cristovão[1], un petit club de deuxième division du championnat de Rio, entraîné par Alfredo Sampaio, devenu président du syndicat des footballeurs brésiliens. C'est lui qui fait part à Alexandre Martins, président du club, du talent du jeune joueur, alors invité à le démontrer lors d'un match. Une victoire 9 buts à 1 grâce à un quintuplé de Ronaldo incite Martins et Reinaldo Pitta, son collaborateur, à étudier ses dispositions presque immédiatement[12]. Les deux hommes d'affaires parviennent à obtenir son accord et les droits de transfert du joueur en échange du règlement des dettes du club[13]. En octobre 1992, Ronaldo — représenté par son père puisqu'il n'est pas majeur — signe un contrat de dix ans avec le duo qui se réserve ainsi le droit de négocier exclusivement le futur transfert du joueur dans un club plus coté[13]. Parallèlement, Ronaldo continue à jouer au futsal avec le Social Ramos qu'il conduit au titre de champion de Rio et à la deuxième place du championnat national. De même, il est rapidement intégré à la formation junior de São Cristovão en raison de ses bonnes prestations[10]. Bon en club, il se signale également avec la sélection nationale des moins de 17 ans qui remporte en février 1993 le championnat d'Amérique du Sud. Ses nombreux buts valorisent la cote du joueur et les dirigeants de São Cristavão négocient un transfert assez rapidement[14].

Dès la fin de l'année 1992, des contacts sont ainsi établis avec Cruzeiro, l'un des grands clubs du pays[1]. Sans que le montant de la transaction ne soit révélé, Ronaldo est transféré début 1993 pour une durée de trente mois au sein de ce club de Belo Horizonte[14]. Il fait son apprentissage avec cette formation, alors entraînée par Carlos Alberto Silva. Dès sa première saison, il intègre le onze titulaire et il marque de nombreux buts. Contre Bahia, le jeune attaquant inscrit cinq des six buts de son équipe. Cette prestation précède de peu sa première sélection en équipe nationale[15]. En juin 1993, le joueur remporte son premier trophée en club, la Coupe du Brésil. Son équipe ne réédite pas cette performance en championnat national puisque finalement quinzième[15]. L'année suivante, les résultats sont meilleurs, du moins dans le championnat du Minas Gerais : Cruzeiro remporte le titre et Ronaldo termine meilleur buteur avec vingt-et-une réalisations[16]. Au final, en cinquante-huit matchs disputés sous les couleurs de Cruzeiro, il marque à cinquante-cinq reprises, soit une moyenne de 0,94 but par match[17]. Dès la fin du championnat de l'État et avant même la Coupe du monde 1994 pour laquelle le jeune joueur est sélectionné, des clubs européens, notamment néerlandais, se renseignent auprès de la direction de Cruzeiro pour une éventuelle venue du joueur outre-Atlantique. Les négociations débutent durant le Mondial, le transfert est conclu durant l'été avec les émissaires du PSV Eindhoven. Ronaldo dispute son dernier match au Brésil le 7 août 1994 contre Botafogo[18].

L'éclosion d'un « phénomène »
Le stade Giuseppe Meazza dans lequel Ronaldo joue cinq saisons durant.

En août 1994, Ronaldo, âgé de dix-sept ans, est transféré au PSV Eindhoven pour environ 5,5 millions d'euros[19], alors qu'il revient d'une Coupe du monde qu'il a vécue en simple spectateur. Le plus dur pour lui est de vaincre le mal du pays. Pour cela, il est aidé de sa fiancée Nadia, et d'un garçon qui ne le quitte plus, César, devenu son confident, son ami et homme à tout faire[3],[20]. Il ne rencontre en revanche aucune difficulté à s'adapter au jeu. En effet, il marque trois buts dès les deux premières journées du championnat néerlandais[20]. Au total, il inscrit trente réalisations en trente-trois matchs de championnat[21]. Loin devant son dauphin, le batave Patrick Kluivert (dix-huit réalisations), il remporte aisément la couronne de meilleur buteur de l'exercice[22]. Pour ses débuts en Coupe d'Europe en coupe UEFA, il réussit un triplé contre la formation allemande du Bayer Leverkusen, ce qui n'empêche pas l'élimination du PSV, défait 5 buts à 4[20]. En championnat, les joueurs d'Eindhoven terminent troisièmes[23].

Sa saison suivante est perturbée par un problème à l'articulation du genou gauche qui l'éloigne régulièrement des terrains[24]. Le joueur ne joue finalement que treize matchs de championnat et le PSV obtient la deuxième place finale derrière l'Ajax Amsterdam[25]. Il perd son titre de soulier d'or, malgré douze buts, au profit de son coéquipier, le Belge Luc Nilis. Disponible pour jouer la finale de la Coupe des Pays-Bas malgré une opération deux mois plus tôt, il ne marque pas. Il remporte cependant là son premier trophée sur le continent européen[26]. En deux saisons et cinquante-sept rencontres avec le club néerlandais, il inscrit cinquante-cinq buts, soit une moyenne proche d'un but par match[19]. Mais les problèmes physiques rejoignent les critiques émises à son encontre ; le joueur ne parvient pas, malgré ses buts, à faire l'unanimité tel Romário, ancien joueur brésilien du PSV. De même, des tensions apparaissent avec Dick Advocaat, le technicien du PSV, qui l'enjoint de partir à Barcelone lorsque le joueur déclare vouloir rejoindre l'Espagne[27].

Sur penalty, Ronaldo inscrit l'unique but de la finale de la Coupe des coupes 1996-1997.

En juillet 1996, il signe avec le FC Barcelone un contrat de huit ans pour dix-huit millions d'euros, somme record en matière de transfert à cette époque[28],[29],[21],[Note 1]. Comme Maradona ou Romário, eux-mêmes anciens blaugranas, Ronaldo se distingue par sa technique et sa conduite de balle qui marquent nombre d'observateurs[30]. Dès son premier match au Camp Nou en match aller de la Supercoupe d'Espagne lors du succès des Barcelonais 5 buts à 2, il réalise un doublé et une passe décisive, prestation saluée par l'apparition de mouchoirs blancs dans les tribunes, signe d'un grand match[31]. Inscrivant en moyenne près d'un but par match toutes compétitions confondues, ses réalisations, dans un grand championnat dans un club exposé, sont très médiatisées, comme le but qu'il inscrit face à Compostelle[32]. Après avoir intercepté le ballon dans le rond central, Ronaldo fait une course de trente-cinq mètres et, grâce à sa vitesse et quelques gestes techniques, marque un but après avoir éliminé quatre joueurs adverses[32],[33]. À la fin de la saison, il termine meilleur buteur du championnat avec trente-quatre buts[Note 2], remporte la Coupe des coupes à Rotterdam aux dépens du Paris Saint-Germain. C'est d'ailleurs lui qui inscrit l'unique but de la rencontre sur un pénalty peu avant la mi-temps[34]. En décembre 1997, le bi-hebdomadaire France Football lui décerne le Ballon d'or récompensant le « meilleur joueur évoluant dans un championnat européen ». Il devance le Yougoslave Predrag Mijatović et le Français Zinedine Zidane. À ving ans, il devient le plus jeune lauréat de l'histoire de ce trophée depuis sa création en 1956 mais aussi le premier joueur brésilien couronné depuis la mondialisation du trophée en 1995[35],[Note 3]. L'année précédente, déjà, une partie des journalistes spécialisés ont été séduits par le joueur qui a terminé au deuxième rang du classement, à trois points de l'Allemand Matthias Sammer[36]. De la même façon, il est désigné deux années de suite meilleur joueur des années 1996 et 1997 par la FIFA. À chaque fois, il est élu à une très large majorité[37],[Note 4].

Maillot de l'Inter de Milan porté et dédicacé par Ronaldo.

Après avoir souhaité rester en Catalogne au moins une saison supplémentaire[38], Ronaldo quitte l'Espagne pour l'Italie douze mois seulement après son arrivée. Il déclare être déçu par les propositions faites par les dirigeants barcelonais, qu'il juge insuffisantes[39]. L'Inter Milan le recrute pour une période de cinq années pour 30,5 millions d'euros, cette somme dépasse le montant fixé pour le prix minimum de libération du joueur dans son contrat avec Barcelone[40]. Les plus sceptiques doutent de sa capacité à réussir dans un championnat d'Italie où les espaces sont plus rares et les défenseurs plus rigoureux qu'en Liga. Pourtant, il s'adapte dès sa première saison dans le Calcio[41]. Il inscrit un total de vingt-cinq buts en championnat, terminant deuxième meilleur buteur à deux unités de l'Allemand Oliver Bierhoff. Il bat ainsi le record de buts pour une première saison en Serie A[42]. Lors d'une rencontre de Coupe d'Italie face à Plaisance, au cours de laquelle il réussit un triplé, les journalistes italiens lui donnent le surnom de Fenomeno[43]. Il contribue au succès nerazzurro en finale de la Coupe UEFA contre la Lazio de Rome, en marquant le dernier but de son club, vainqueur 3 buts à 0. Il remporte ainsi sa deuxième coupe d'Europe en deux ans avec deux formations différentes. En championnat, l'Inter est devancé par la Juventus Turin, et se contente d'une deuxième place qualificative pour la Ligue des champions. La rencontre retour entre les deux clubs a lieu en fin de saison. Défaits 1 but à 0, les Milanais reprochent à l'arbitre de la rencontre ses décisions (penalty refusé pour une faute sur Ronaldo et but quelques secondes plus tard en faveur des Bianconeri). Le Brésilien acceptera mal cette défaite décisive pour l'attribution du scudetto[44]. La deuxième place et son jeune âge (vingt-et-un ans) ne l'empêchent pas de briller, il apparaît alors comme l'un des meilleurs joueurs de la planète[45].

Blessures à répétition
Par trois fois, Ronaldo sera opéré à l'hôpital de la Salpêtrière (1999-2000-2008).

Dans la foulée du Mondial 1998, Ronaldo connaît une série de blessures qui font douter certains de sa capacité à retrouver son meilleur niveau[46],[47]. Ainsi, de juillet 1998 à avril 2002, il ne dispute qu'une cinquantaine de matches au total sur les deux cent cinquante qu'il aurait pu potentiellement jouer[45].

Il ne participe qu'à la moitié des matchs de l'Inter Milan lors de la saison 1998-1999, ce en raison d'une inflammation aux tendons rotuliens des deux genoux qui va longtemps le contrarier[48]. Mais sa première grosse blessure intervient le 21 novembre 1999 lors du match face à Lecce, comptant pour la dixième journée de Serie A : en effectuant une feinte de passe, son pied droit se bloque dans le gazon. Le premier diagnostic évoque une grosse entorse du genou droit. L'échographie réalisée cinq jours plus tard révèle une rupture partielle du tendon rotulien de la jambe droite. Le 30 novembre, il est opéré par le professeur Saillant à l'Hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. Son indisponibilité est alors estimée à cinq mois[49].

Il effectue son retour le 12 avril 2000 à l'occasion de la finale aller de la Coupe d'Italie opposant l'Inter à la Lazio Rome, à Rome. On joue la soixante-quatrième minute et, sur une accélération, Ronaldo, entré en jeu sept minutes plus tôt, s'effondre et se tient le genou droit. Il hurle de douleur au milieu de la pelouse et quitte le terrain en larmes. Dès le lendemain, il est de nouveau opéré par le professeur Saillant. Le chirurgien français annonce que le tendon rotulien du Brésilien a cette fois complètement cédé, et que l'attaquant de l'Inter ne pourra pas rejouer avant la fin de l'année 2000[50]. Quelques semaines après son opération, le joueur se déclare confiant quant à son rétablissement et réagit aux inquiétudes sur la suite de carrière : « Je reviendrai, bien plus fort qu'avant. Je n'en ai aucun doute[46]. » Dès juillet, il commence sa rééducation[47], cinq mois avant de reprendre l'entraînement balle au pied[51].

Pourtant, il ne joue pas un seul match de la saison 2000-2001 et fait son retour à la compétition le 20 septembre 2001 seulement, à Trieste, en participant à vingt minutes du match aller du premier tour de la Coupe de l'UEFA contre les Roumains du FC Braşov[52]. Au match retour, sept jours plus tard, il joue quarante minutes mais, durant les arrêts de jeu, il est de nouveau victime d'une élongation de la cuisse droite[53]. La malchance continue de le poursuivre. Contre Lecce en Série A le 4 novembre de cette même année, il doit quitter ses partenaires dès la treizième minute de jeu, victime d'une contracture à la cuisse droite[53]. Un mois et demi après, il souffre d'une nouvelle contracture, à la cuisse gauche cette fois-ci, à Plaisance. Entretemps, le 9 décembre 2001 contre Brescia, il marque pour la première fois en match officiel après deux années de mutisme[53]. Il n'effectue son retour qu'en mars 2002, pour une rencontre amicale disputée avec l'équipe nationale du Brésil.

Rédemption au Real Madrid
De gauche à droite : Zinédine Zidane (5), Ronaldo (9), Raúl (7) et David Beckham (23)

Après presque deux ans passés sans jouer à Milan, il rejoint le club espagnol du Real Madrid le 30 août 2002. Lors de la Coupe du monde 2002, le Brésilien brille à nouveau. Le président du Real Madrid, Florentino Pérez, s'intéresse alors à Ronaldo. Les conseillers du joueur entament une épreuve de force avec l'Inter Milan. Massimo Moratti, le président interiste, ne veut pas laisser partir le prodige à moins de cent millions d'euros[54]. Finalement, les deux dirigeants s'entendent sur une somme de quarante-deux millions d'euros[55]. Le Real Madrid applique là une stratégie de recrutement axée sur l'achat d'une « star » chaque année afin d'accroître les ventes de produits dérivés estampillés Real Madrid. Ronaldo signe après Luís Figo en 2000 et Zinedine Zidane en 2001[54],[56].

Ronaldo sous le maillot madrilène, le 21 décembre 2005.

Ses débuts sous le maillot merengue sont réussis puisqu'il marque seulement trente secondes après son entrée en jeu face à la formation du Deportivo Alavés, le 6 octobre 2002[57]. Sur un centre de son compatriote Roberto Carlos, il reprend de volée le ballon et trompe le gardien adverse. Il inscrit un second but quinze minutes après. Il est le meilleur buteur de son club pour sa première saison avec trente réalisations. Il inscrit vingt-trois buts en championnat, deuxième meilleur total derrière le Néerlandais du Deportivo La Corogne Roy Makaay. Dès cette première année à Madrid, le joueur remporte le titre national. En Ligue des champions, le Brésilien marque six fois, dont un triplé lors d'une défaite 4 à 3 contre Manchester United. Les Madrilènes sont éliminés en demi-finale contre la Juventus.

En décembre 2002, le Brésilien remporte un second Ballon d'or en devançant son coéquipier Roberto Carlos et le gardien de buts allemand du Bayern Munich Oliver Kahn[58]. Il est également désigné joueur FIFA de l'année, pour la troisième fois de sa carrière après 1996 et 1997[59].

Ronaldo confirme les deux saisons suivantes et prolonge son contrat de deux ans[60]. Sept ans après un premier titre sous le maillot du PSV, Ronaldo termine à nouveau meilleur buteur du championnat d'Espagne en 2004 avec un total de vingt-quatre réalisations[61],[Note 5]. Avec le Real Madrid, il marque plus de cent buts, toutes compétitions confondues.

En revanche, son club peine à gagner des trophées. Il perd le titre de champion d'Espagne en 2003-2004 et il se contente de la quatrième place finale. Les deux saisons suivantes, les Madrilènes terminent dauphins de Barcelone. En Ligue des champions, le club est éliminé en quart-de-finale en 2003-2004 par Monaco avant d'échouer en huitièmes-de-finale les deux années suivantes. Les saisons 2004-2005 et 2005-2006 sont plus mitigées. Si Ronaldo cotoie Raúl, Zinédine Zidane, David Beckham, Michael Owen puis Robinho, cette équipe ne remporte aucun titre. Les médias reprochent au Brésilien une surcharge pondérale[62]. Après un début de saison 2006-2007 difficile qui voit Ronaldo relégué sur le banc voire même dans les tribunes par l'entraîneur Fabio Capello[45], il décide de retourner en Italie au Milan AC au mercato d'hiver. Le Real Madrid remporte toutefois la Liga, il gagne un titre de champion d'Espagne pour la deuxième fois de sa carrière.

Le Milan AC, retour en Italie

Le nouvel entraîneur Fabio Capello titularise Ruud van Nistelrooy comme avant-centre à la place de Ronaldo. Ce dernier quitte alors le club madrilène pour rejoindre le Milan AC en janvier 2007, pour la somme de 7,5 millions d'euros[63]. Les Rossoneri réalisent un coup médiatique, attisant l'animosité du club rival de l'Inter Milan, et de ses supporters, mécontents d'une seconde trahison (après le départ en 2002, la signature au Milan AC est vécue comme tel[64]). Il froisse un peu plus les supporters interistes en affirmant que jouer au Milan AC constituait son « rêve »[63]. Pour sa première titularisation sous son nouveau maillot, l'avant-centre inscrit un doublé et délivre une passe décisive contre Sienne[65]. Progressivement, il retrouve un bon niveau, et réussit sept buts dans la Calcio pour douze rencontres disputées. Cependant, les Milanais remportent la Ligue des Champions sans lui. En effet, le joueur ne peut disputer cette compétition avec deux clubs différents durant la même édition ; et Ronaldo a entamé la saison européenne avec le Real Madrid. En championnat, Milan se contente d'une quatrième place finale.

Touché à une cuisse, Ronaldo est indisponible en début de saison 2007-2008, et n'effectue sa rentrée que le 25 novembre lors d'une victoire de Milan à Cagliari[66]. Un temps annoncé à Flamengo lors du mercato d'hiver[67], le Brésilien reste finalement chez les Rossoneri, et inscrit un doublé le 13 janvier 2008 face à Naples[68]. Il s'agit de ses deux premières réalisations de la saison. Mais toujours fragile, il ne participe pas à la vingtième journée de championnat, pour le déplacement du Milan AC à Genoa, en raison de problèmes musculaires[69].

Le 13 février face à Livourne, l'attaquant est de nouveau blessé. Trois minutes après son entrée en jeu, Ronaldo souffre du genou gauche. Le diagnostic révèle une rupture du tendon rotulien[70]. Opéré dès le lendemain à l'Hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière par le professeur Saillant, son indisponibilité est alors estimée à neuf mois minimum[71]. Pour beaucoup, cette nouvelle blessure annonce la fin de la carrière du joueur, alors âgé de trente-et-un ans[72]. Cependant, durant sa convalescence, il réaffirme son envie de rejouer et confie toute sa volonté de retrouver un jour son niveau[73].

Scandales, surpoids et trahisons

Tandis qu'il se soigne, Ronaldo, en fin de contrat au Milan AC, se retrouve sans club pour la première fois de sa carrière en juillet 2008. Bien qu'absent des terrains, le Brésilien continue pourtant de faire parler de lui. Souvent moqué dans les médias pour son surpoids, il apparaît également au cœur de scandales, se faisant surprendre entouré de travestis prostitués[74], et se montre souvent en boîte de nuit, notamment pour fêter son trente-deuxième anniversaire en compagnie de sa fiancée[75].

Les spéculations sur sa future destination vont bon train, la rumeur la plus persistante faisant de lui un futur joueur du Paris Saint-Germain[76] ; une information jamais réellement démentie par le joueur ni les dirigeants du club de la capitale. Une autre rumeur envoie le double champion du monde à Manchester City, un intérêt confirmé par le joueur en personne[76], le club du milliardaire émirati Suleïman al-Fahim, qui espère alors réaliser un deuxième gros coup sur le marché des transferts après la venue de Robinho[76]. Il propose même au joueur un contrat de 9 millions d'euros sur une année[77], une offre finalement refusée par le joueur. La proposition la plus farfelue vient du président du club italien de Sienne, Giovanni Lombardi Stronati, qui propose de verser à Ronaldo 100 000 euros par but marqué[78].

Tandis qu'il s'entraîne depuis plusieurs semaines avec le club brésilien de Flamengo[79], et que beaucoup le voient s'engager avec le club phare de la ville de Rio de Janeiro, Ronaldo signe finalement en janvier 2009 un contrat d'un an avec une option d'une année supplémentaire en faveur des Corinthians de São Paulo[80], un choix vécu comme une trahison par les supporters cariocas[81]. Alors qu'il n'a pas retrouvé l'intégralité de ses moyens et n'a toujours pas joué le moindre match officiel sous ses nouvelles couleurs, Ronaldo faute encore à l'occasion de dérapages nocturnes. Le 26 février, pendant un jour de congé accordé lors d'une tournée à Presidente Prudente, les joueurs ont pour consigne de rentrer à leur hôtel avant 23 heures. Mais après une soirée passée en boîte de nuit, Ronaldo ne rentre qu'à 5 heures en compagnie d'une femme. Pour se voir interdire l'entrée de sa compagne d'un soir à l'hôtel, il donne un violent coup de pied dans la vitre de la réception. L'affaire fait grand bruit et a de lourdes conséquences, puisque le directeur technique Antônio Carlos Zago, qui l'avait accompagné lors du tout début de cette soirée, se voit contraint de donner sa démission. Ronaldo, lui, paie une amende de 5 000 euros[82].

Les Corinthians pour son retour au Brésil
Ronaldo effectue son retour au Brésil en 2009 avec le club des Corinthians. Ici en compagnie du président Lula le 12 mai 2009.

Finalement, Ronaldo effectue son retour à la compétition le 4 mars 2009 en Coupe du Brésil sur le terrain d'Itumbiara. Il entre en jeu à la 67e minute en lieu et place de Jorge Henrique, mais ne marque pas[83]. C'est chose faite cinq jours plus tard face à Palmeiras lors d'un match du championnat pauliste, d'une tête réussie au deuxième poteau dans le temps additionnel de la rencontre, consécutive à un corner[84]. Pour son troisième match officiel sous ses nouvelles couleurs, Ronaldo offre la victoire à ses coéquipiers face à São Caetano. Au retour des vestiaires, alors que le score est de un but partout, il marque et donne les trois points de la victoire à son équipe. Concédant quelques kilogrammes superflus, il affirme cependant sa volonté de disputer la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. À ce sujet, le sélectionneur Dunga ne ferme aucune porte[85].

Pour cette saison, Ronaldo s'est fixé pour objectif d'atteindre la barre de trente buts[86]. Lors de la 16e journée du championnat de São Paulo, il réussit son premier doublé, mais cela ne suffit cependant pas à donner la victoire à son équipe, qui doit se contenter d'un résultat nul 2-2. Le 31 mars, il marque de nouveau contre Ituano, pour une victoire de son club 3 buts à 0[87]. Sous son impulsion, les Corinthians se qualifient pour la finale de ce championnat. Au match aller contre Santos FC, il marque à deux reprises, dont un sur un lob de 30 mètres[88]. Au retour, les Corinthians se contentent d'un résultat nul un but partout, suffisant pour décrocher le titre[89], le premier trophée pour Ronaldo depuis son retour dans son pays d'origine. De plus, il est élu par les journalistes meilleur joueur du championnat[90]. Sur sa lancée, en pleine confiance, il réussit un nouveau doublé en huitièmes-de-finale de la Coupe du Brésil face à l'Atlético Paranaense, et qualifie son club pour la suite de la compétition[91].

Le 1er juillet 2009, Ronaldo remporte un deuxième trophée avec son nouveau club, en enlevant la Coupe du Brésil aux dépens de l'Internacional de Porto Alegre[92]. Il marque notamment un but au cours de la finale aller.

Carrière internationale

Coupe du monde 1994 : un titre sans jouer
Article détaillé : Coupe du monde de football de 1994.

Après avoir évolué dans les équipes nationales de jeunes, Ronaldo est pour la première fois convoqué en équipe nationale élite en novembre 1993, à l'occasion d'un voyage du Brésil en Allemagne pour disputer un match amical. À dix-sept ans ans et deux mois, ses performances avec Cruzeiro lui permettent d'être retenu dans le groupe, mais il n'entre pas en jeu à Cologne ; ses équipiers perdent 2 buts à 1[93]. Il fait ses débuts le 24 mars 1994 à Recife à l'occasion d'un match amical contre le voisin argentin. Il est remplaçant et entre en jeu à dix minutes de la fin. Sa précocité fait penser au « roi » Pelé[94],[Note 6]. Lors de son deuxième match avec la Seleção, il inscrit son premier but, provoque un penalty et offre une passe décisive contre l'Islande battue 3 buts à 0[95]. Cette prestation convainc le sélectionneur national, Carlos Alberto Parreira, de l'intégrer à la liste de joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde 1994 disputée aux États-Unis[96],[95].

Au Rose Bowl de Pasadena en Californie, Ronaldo remporte sa première coupe du monde sans jouer une seule minute.

Les médias brésiliens cherchant un nouveau Pelé, Ronaldo est l'une des attractions de ce mondial américain[96], tandis que son nom suscite les convoitises de grands clubs européens et de grandes marques[18]. Pourtant, il ne dispute pas une seule minute durant l'épreuve, pas même lors du troisième match de poule contre la Suède, sans enjeu[97]. Sans lui, le duo RomárioBebeto conduit la Seleção à une quatrième couronne[Note 7]. Il est donc sacré champion du monde à l'âge de dix-sept ans comme Pelé[98],[96], qui, contrairement à lui, a contribué au sacre en étant un titulaire à part entière.

Émigré en Europe au PSV Eindhoven après le Mondial, Ronaldo subit les critiques du successeur de Parreira, Mário Zagallo, qui lui reproche de ne pas marquer de buts en sélection[99]. Lors de la Copa América 1995, ce dernier ne le titularise pas et le Brésil est éliminé en demi-finale par l'Uruguay d'Enzo Francescoli[99]. Lors des Jeux olympiques de 1996, la sélection nationale quitte le tournoi au stade des demi-finales contre l'équipe nigériane. Ronaldo joue cette fois à la pointe de l'attaque au côté de Bebeto, il décroche la médaille de bronze et termine troisième meilleur buteur de la compétition derrière l'Argentin Hernan Crespo et Bebeto[Note 8]. Il est appelé Ronaldinho lors de ces Jeux puisqu'un de ses équipiers défenseurs, plus aîné, porte déjà le nom de Ronaldo et en obtient la primeur. Six mois après, il remporte en Bolivie sa première Copa America. Après la phase de poule, le Brésil défait le Paraguay en quart-de-finale, écarte le Pérou en demi-finale et bat le pays hôte en finale sur le score de 3 buts à 1. Ronaldo donne l'avantage au Brésil à dix minutes de la fin de la rencontre, alors que le score est d'un but partout. Au total, il inscrit cinq buts et finit deuxième buteur de la compétition derrière le Mexicain Luis Hernández[100]. L'année 1997 s'achève bien pour la Seleção. Conduite par le duo Ronaldo–Romario, elle gagne la Coupe des confédérations en dominant en finale l'Australie 6 buts à 0. Les deux attaquants réussissent chacun un triplé[29].

Coupe du monde 1998 : une finale perdue
Article détaillé : Coupe du monde de football de 1998.

Ballon d'or et Meilleur joueur FIFA 1997, Ronaldo est très attendu par le public et les médias brésiliens pour le Mondial 1998[101]. Grande favorite de la compétition, l'équipe du Brésil débute face à l'Écosse et s'impose 2 à 1[102]. Il s'agit du premier match de Coupe du monde joué par Ronaldo qui reste muet. Il marque un but lors du deuxième match contre le Maroc à Nantes profitant d'une ouverture dans l'axe de Rivaldo pour frapper du droit au ras du poteau à l'entrée de la surface et battre le gardien[103].

Qualifié pour les huitièmes-de-finale, le Brésil joue l'équipe du Chili de Zamorano et Salas. Les Brésiliens remportent cette opposition, et Ronaldo inscrit deux nouveaux buts[104], sur un penalty et un tir du droit aux seize mètres. En quarts-de-finale face au Danemark, il ne marque pas mais délivre deux passes décisives à Bebeto et Rivaldo, lors d'un match que la Seleção remporte 3 buts à 2[105]. Il redevient scoreur en demi-finale contre les Pays-Bas en ouvrant la marque après 22 secondes en deuxième mi-temps, lorsqu'il récupère une longue ouverture de Rivaldo et résiste au retour de Philip Cocu pour tromper Edwin van der Sar. Les hommes de Mário Zagallo s'imposent finalement aux tirs au but et obtiennent leur ticket pour la grande finale face à l'équipe de France, pays hôte[106].

Une heure avant le coup d'envoi, c'est la stupeur. Une première feuille de match circule dans la tribune de presse, sur laquelle le nom de Ronaldo figure parmi les remplaçants, Edmundo prenant sa place aux côtés de Bebeto à la pointe de l'attaque[107]. Moins de dix minutes plus tard, la vérité est rétablie et Ronaldo retrouve son poste de titulaire[108]. Mais, à l'image de ses partenaires, il ne brille pas[99]. En première période, il n'est jamais dangereux. Une seule fois, le joueur parvient à tromper la vigilance de la défense française, battue seulement deux fois depuis le début de la compétition. Posté au second poteau et libre et ses mouvements, il place un tir puissant stoppé par Fabien Barthez, le gardien français[99]. Le Brésil s'incline finalement 3 buts à 0[109]. Ronaldo achève la compétition avec un total respectable de quatre buts et termine premier passeur. C'est suffisant pour qu'il soit élu meilleur joueur du tournoi[45].

Ronaldo ne dispose pas de tous ses moyens pour disputer ce match. Handicapé depuis le début de la compétition par des douleurs aux genoux, dues à une tendinite rotulienne qui le gêne particulièrement quand la fatigue se fait sentir. Il souffre, en outre, de la cheville gauche après un coup reçu au match précédent[101]. Le mystère s'épaissit un peu plus le lendemain de la finale, lorsque l'on découvre que Ronaldo a été victime d'un malaise qui a nécessité la réalisation d'examens à la clinique parisienne des Lilas[101],[Note 9]. Aucune lésion n'est détectée par les médecins français, et Ronaldo arrive au Stade de France moins d'une heure avant le coup d'envoi, ce qui explique le changement intervenu sur la feuille de match[Note 10]. Cet épisode engendre une série de déclarations contradictoires et une surmédiatisation les semaines suivantes, générant une polémique au sein-même de la sélection nationale[101]. Deux enquêtes parlementaires sont mêmes constituées afin de faire la lumière sur ces événements ; on évoque alors des pressions exercées par l'équipementier Nike pour titulariser Ronaldo malgré son problème de santé[101],[110],[111].

Les événements de 1998 n'empêchent pas les Auriverde de remporter la Copa America 1999, l'année suivante au Paraguay. Ronaldo est un acteur principal de ce sacre, en marquant trois fois en phase de poule, face au Venezuela par deux fois, puis contre le Chili sur penalty. Il marque à nouveau en quarts-de-finale puis en demi-finale respectivement aux dépens de l'Argentine et du Mexique. En finale face à l'Uruguay, c'est lui qui clôt le score au retour des vestiaires, pour une victoire brésilienne 3 buts à 0.

Coupe du monde 2002 : décisif et sacré
Article détaillé : Coupe du monde de football de 2002.

Alors qu'il n'a plus porté le maillot auriverde depuis plus de deux ans en raison de blessures à répétition, Ronaldo est convoqué pour un match amical face à la Yougoslavie le 27 mars 2002, à trois mois seulement du début de la Coupe du monde sans avoir disputé la moindre minute de jeu depuis trois mois[112]. Son retour en forme avec l'Inter Milan et une bonne partie contre le Portugal finissent de convaincre Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien, de lui garantir une place de titulaire pour ce mondial.

Après avoir lutté pour la qualification[113], le Brésil aborde la compétition en Corée du Sud sans être favori. Le premier match de poule face à la Turquie voit les Brésiliens s'imposer 2 à 1 avec une égalisation signée Ronaldo. Il n'avait plus marqué avec la Seleção depuis le 19 juillet 1999 et la finale de la Copa America (soit deux ans et dix mois). Il récidive face à la Chine et réussit un doublé contre le Costa Rica.

L'équipe brésilienne est qualifiée pour la seconde phase. Ronaldo marque toujours, contre la Belgique en huitième-de-finale[114], la Turquie en demi-finale[115]. En début de seconde période, Gilberto Silva déborde sur l'aile gauche et sert son attaquant. Ce dernier élimine ses adversaires et frappe le ballon du « pointu » qui trompe le gardien adverse[116],[117]. Qualifiée pour la finale grâce à cet unique but, le Brésil affronte l'Allemagne quelques jours plus tard.

En finale, Ronaldo inscrit les deux buts de la victoire contribuant au cinquième succès planétaire de son pays[118]. Sur le premier, opportuniste, il marque en récupérant la balle repoussée par le gardien Oliver Kahn sur une frappe de Rivaldo[119]. Il double la marque quelques minutes après en reprenant un centre de Kleberson, que laisse passer Rivaldo[119]. Sa frappe à ras de terre est son huitième but de la compétition. Il est sacré meilleur réalisateur du Mondial et avec douze buts inscrits en trois éditions, il égale le total de buts de son compatriote Pelé[120].

Coupe du monde 2006 : le record de Gerd Müller battu
Article détaillé : Coupe du monde de football de 2006.
Les 15 buts de Ronaldo en Coupe du monde
Date Lieu Adversaire Buts Minute
16 juin 1998 Nantes Maroc 1 9e
27 juin 1998 Paris Chili 2 46e • 70e
7 juillet 1998 Marseille Pays-Bas 1 46e
3 juin 2002 Ulsan Turquie 1 50e
8 juin 2002 Seogwipo Chine 1 55e
13 juin 2002 Suwon Costa Rica 2 10e • 13e
17 juin 2002 Kobé Belgique 1 87e
25 juin 2002 Saitama Turquie 1 49e
30 juin 2002 Yokohama Allemagne 2 67e • 79e
22 juin 2006 Dortmund Japon 2 45e • 81e
27 juin 2006 Dortmund Ghana 1 5e

Ronaldo dispute en Allemagne sa quatrième phase finale de Coupe du monde. Sa condition physique est précaire[121], affichant un poids de 90,5 kg, soit huit kilos de plus qu'en 2002[122]. Avec un indice de masse corporelle à 27, il se retrouve en surpoids ce qui lui vaut le surnom de « gros » durant l'épreuve[123]. Si Rivaldo n'est pas sélectionné, le Milanais Kaká et le Barcelonais Ronaldinho sont présents pour lui donner de bons ballons. Avant le début du tournoi, Ronaldo n'a plus foulé un terrain depuis le 8 avril et une sortie sur blessure, à la soixante-quatrième minute, lors d'un match du Real Madrid contre la Real Sociedad.

Pour son entrée dans la compétition, le Brésil s'impose face à la Croatie 1 but à 0[124] puis à l'Australie 2 à 0 sans convaincre[125], mais Ronaldo ne marque pas. Il réussit par la suite un doublé face au Japon. Son premier but est inscrit de la tête au second poteau. Le second intervient en fin de partie sur une frappe de l'intérieur du pied droit qui frôle le poteau gauche de Yoshikatsu Kawaguchi, le portier nippon.

Ces deux réalisations lui permettent de rejoindre l'Allemand Gerd Müller en tête des meilleurs buteurs de la Coupe du monde, toutes phases finales confondues, avec quatorze unités[126]. Il bat le record en huitièmes-de-finale face au Ghana, en ouvrant la marque dès la cinquième minute de jeu après être sorti victorieux d'un face-à-face avec le gardien africain[127]. Le parcours de la Seleção s'achève au tour suivant face à la France emmenée par Zinedine Zidane, son coéquipier en club[128]. C'est un coup d'arrêt pour la sélection brésilienne, favorite de ce mondial[129],[130]. La défaite suscite de nombreuses critiques une fois l'équipe revenue au Brésil.

Depuis le Mondial 2006, Ronaldo n'a plus revêtu le maillot brésilien. Le nouveau sélectionneur Dunga ne l'a pas retenu pour participer à la Copa América 2007[131]. Pour autant, Ronaldo ne met pas un terme à sa carrière internationale et se donne comme objectif de disputer la Coupe du monde 2010, qui aura lieu en Afrique du Sud[132]. Il aura alors trente-trois ans. Il s'agirait d'une participation à un cinquième Mondial, soit la même performance que Lothar Matthäus ou le Mexicain Antonio Carbajal.

Hors du football

Vie personnelle

La vie privée du joueur et ses activités extra-professionnelles sont souvent étalées dans la presse à sensation. Les tabloïds relayent ainsi régulièrement ses relations amoureuses. C'est le cas lors de sa liaison avec le mannequin Susana Werner entre 1996 et 1998[133]. En avril 1999, Ronaldo épouse Milene Domingues, une footballeuse membre de l'équipe nationale brésilienne. Ils se séparent quatre ans plus tard[134]. Le couple a eu un fils, Ronald, né le 6 avril 2000 à Milan[135] ; l'année suivante, son épouse fait une fausse couche[136]. En 2005, il entretient une brève liaison avec le mannequin brésilien Daniela Cicarelli[134]. Après le mannequin Raica Oliveira l'année suivante, il est de nouveau père d'une fille prénommée Maria, née le 24 décembre 2008 à Rio, avec Maria Beatriz Antony[137],[138].

En mai 1998, juste avant la Coupe du monde en France, Ronaldo rencontre en privé le Pape Jean-Paul II. Après avoir reçu Sa bénédiction, le joueur lui offre deux maillots, dont celui de l'Inter Milan[139].

En 2005, il investit dans une écurie de course automobile aux côtés d'Emerson Fittipaldi qui participe à la formule A1 Grand Prix[140].

Engagement humanitaire

En l'an 2000, Ronaldo est nommé ambassadeur de bonne volonté de l'Organisation des Nations unies (ONU). C'est dans ce cadre qu'il se rend notamment au Maroc en décembre 2006 pour apporter son soutien en faveur de l'enfance[141]. Il collabore également avec le Français Zinedine Zidane, autre vedette du football planétaire, au parrainage d'initiatives humanitaires. Ainsi, le 6 décembre 2002 à Genève, les deux joueurs participent à une soirée de bienfaisance au profit de la recherche contre le SIDA[142]. Plus encore, il organisent occasionnellement des « Matchs contre la pauvreté » qui permettent de lever des fonds en faveur du Programme des Nations unies pour le développement[Note 11]. Les sommes amassées lors de ces matchs permettent la réalisation de deux projets humanitaires en Congo durant l'année 2007[143],[Note 12]. La même année, il fait don d'un chèque de 120 000 dollars pour la réalisation de projets éducatifs et sanitaires à Haïti[144]. Enfin, dans l'optique de la Coupe du monde 2010 organisée en Afrique du Sud, il s'engage à promouvoir des projets écologiques[145]

Outre l'international, il s'engage aussi dans des projets caritatifs au Brésil. Ainsi, en 2003, il donne son accord au gouvernement brésilien pour devenir ambassadeur de la lutte contre l'analphabétisme[146]. À ce titre, il s'engage en faveur des quartiers pauvres brésiliens, les favelas, dont il est lui-même natif. Ainsi, il offre un chèque de 600 000 euros en 2001 pour la scolarisation et l'apprentissage en informatique de jeunes cariocas en difficulté[147]. Toujours au Brésil, il s'implique dans l'édification de centres sportifs et la construction d'édifices hospitaliers ou de recherche médicale[147].

En 2007, il est désigné « volontaire n°1 » par la Croix Rouge[148].

Statistiques et palmarès

Statistiques

Saison Club Pays Championnat Coupe nationale Coupe d'Europe Autres Sélection
Division Matchs Buts Cartons Matchs Buts Type Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts
Carton jaune Carton rouge
1993 Cruzeiro Brésil Brésil Braziliero 14 12 - - 5 1 - - - 12 10 0 0
1994 Cruzeiro Brésil Brésil Minas Gerais 18 22 - - - - - - - - - 4 1
1994 - 1995 PSV Eindhoven Pays-Bas Pays-Bas Eredivisie 33 30 - - 1 2 C3 2 3 - - 5 1
1995 - 1996 PSV Eindhoven Pays-Bas Pays-Bas Eredivisie 13 12 - - 3 2 C3 5 6 - - 3 3
1996 - 1997 FC Barcelone Espagne Espagne Liga 37 34 - - 5 8 C2 7 5 - - 15 11
1997 - 1998 Inter Milan Italie Italie Serie A 32 25 - - 4 3 C3 11 6 - - 17 10
1998 - 1999 Inter Milan Italie Italie Serie A 19 14 - - 4 0 C1 6 1 - - 7 6
1999 - 2000 Inter Milan Italie Italie Serie A 7 3 - - 1 0 C1 0 0 - - 1 0
2000 - 2001 Inter Milan Italie Italie Serie A 0 0 - - 0 0 - 0 0 - - 0 0
2001 - 2002 Inter Milan Italie Italie Serie A 10 7 - - 1 0 C1 5 0 - - 10 9
2002 - 2003 Real Madrid Espagne Espagne Liga 31 23 - - 1 0 C1 11 6 1 1 5 2
2003 - 2004 Real Madrid Espagne Espagne Liga 32 24 - - 7 3 C1 9 4 - - 10 6
2004 - 2005 Real Madrid Espagne Espagne Liga 34 21 - - 1 0 C1 10 3 - - 8 3
2005 - 2006 Real Madrid Espagne Espagne Liga 23 14 - - 2 1 C1 2 0 - - 10 6
2006 - 2007 Real Madrid Espagne Espagne Liga 7 1 - - 2 1 C1 4 2 - - 0 0
2007 Milan AC Italie Italie Serie A 14 7 - - - - C1 - - - - 0 0
2007 - 2008 Milan AC Italie Italie Serie A 6 2 - - 0 0 C1 0 0 0 0 0 0
2009 SC Corinthians Brésil Brésil Paulista 10 8 - - 8 3 - 0 0
2009 SC Corinthians Brésil Brésil Braziliero 10 6 - - - - -

Palmarès

En équipe nationale

Coupe du monde
  • Vainqueur en 1994 et en 2002
  • Finaliste en 1998
  • Meilleur buteur en 2002
  • Meilleur passeur en 1998
  • Meilleur joueur en 1998
  • Meilleur joueur de la finale en 2002
  • Soulier de Bronze en 2006
Copa América
Coupe des confédérations
Jeux olympiques
  • Médaillé de bronze en 1996

En clubs

Peinture réalisée par Antonio Gujarro Morales, représentant Ronaldo et Ronaldinho
Cruzeiro EC
PSV Eindhoven
FC Barcelone
Inter Milan
Ronaldo a gagné la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, aujourd'hui disparue, avec le Barça.
Real Madrid
Milan AC
SC Corinthians

Distinctions personnelles

Ronaldo a remporté le Ballon d'or à deux reprises durant sa carrière
Ballon d'or
Meilleur footballeur de l'année FIFA
Meilleur footballeur de l'année UEFA
Meilleur attaquant de l'année UEFA
Soulier d'or européen
Sportif de l'année
Trophée Bravo
  • Lauréat en 1997 et 1998

Style de jeu

Ronaldo se démarque par sa rapidité, sa puissance et son fiabilité devant les buts.

Le style de Ronaldo fait souvent l'objet d'analyses et de commentaires plus ou moins élogieux. Avant-centre, il évolue et s'adapte à plusieurs schémas tactiques durant sa carrière[153]. Formé au football en salle, il sait évoluer dans de petits espaces et maîtrise de ce fait une large palette de gestes et réflexes techniques[9],[10],[154]. Ces performances et sa réussite proche du but par match en début de carrière invitent aux comparaisons avec son compatriote Pelé, régulièrement salué comme le meilleur joueur de l'histoire du football[17].

Bien que droitier et marquant la majorité de ses buts du pied droit, Ronaldo reste efficace avec le pied gauche[155],[154]. En pleine course, il utilise également ses deux pieds pour déplacer le ballon lui permettant d'en garder le contrôle ; une balle qui ne s'éloigne que très peu du joueur (jamais à plus de 70 cm selon une analyse réalisée en 1997 par des journalistes espagnols[156]). Cette conduite de balle limite sensiblement la réussite des tacles adverses, une caractéristique remarquable lorsqu'il tente une série de dribbles[156],[157]. De même, il se distingue par sa pointe de vitesse, sa puissance et sa résistance[156]. Ainsi, alors qu'il évolue à Barcelone, le préparateur physique de l'équipe estime que sa vitesse est sa première qualité, renforcée par sa vivacité et sa puissance[30]. Dans le jeu aérien, il confesse des difficultés de la tête, ce qui ne l'empêche pas d'inscrire des buts de cette façon[155]. Ces caractéristiques techniques se révèlent tôt chez le joueur ; elles s'expliquent en partie par la maturité physique du joueur, accomplie dès ses 19 ans[30]. Les observateurs remarquent aussi sa musculature qui engendre sa puissance en course, un facteur renforcé par son équilibre balle au pied[157]. Ces ingrédients permettent au joueur de réaliser de longues courses balle au pied en partant parfois du milieu de terrain[158]. Lors de ces raids solitaires, il garde le ballon hors de portée de ses concurrents et ses déplacements déséquilibrent les défenseurs adverses[158],[156]. Face à Ronaldo, de nombreuses équipes pratiquent un marquage serré sur l'attaquant brésilien[159].

La masse musculaire du joueur représente cependant aussi un inconvénient. Comme le souligne son physiothérapeute personnel, Ronaldo a un corps fragile qui « nécessite beaucoup de soins »[160]. Sans exercices physiques quotidiens, il perd de sa masse musculaire et prend très vite du poids[160]. C'est au PSV Eindhoven à la fin de l'année 1995 qu'il ressent de premières douleurs aux genoux[24]. Plus tard, à trois reprises — en novembre 1999, avril 2000 et février 2008 — il est victime de deux graves blessures au tendon rotulien du genou droit. Les deux premières premières l'écartent presque deux ans durant des terrains de football. Elles font souvent douter les observateurs quant à un éventuel retour du joueur à son meilleur niveau[161]. Mais à chaque fois, le joueur parvient à rejouer au haut niveau. Toutefois, ces blessures influent son style alors moins spectaculaire mais tout aussi efficace[153]. Ses rétablissements intriguent certains observateurs qui émettent l'hypothèse du dopage, toujours réfutée par son entourage[162],[163].

Ronaldo est réputé être un footballeur solide mentalement[157]. Durant ses jeunes années, certains pointent toutefois des faiblesses liées aux pressions médiatiques comme son compatriote Roberto Carlos au sortir de la Coupe du monde 1998 perdue par le Brésil en finale et de l'affaire du malaise[164]. Sur le terrain en revanche, son intelligence et sa vision du jeu sont très tôt saluées[154].

Revenus et influence socio-économique

Revenus

Revenus annuels en millions d'euros[165]
Années Montants
1999 8,4
2000 8,4
2001 7,9
2002 9,2
2003 11,7
2004 16,5
2005 19,6
2006 17,4
2007 15,2

La valeur marchande de Ronaldo est élevée tout au long de sa carrière. Dès ses premiers matchs en cadet avec São Cristovão, plusieurs observateurs se disputent ainsi les droits de transfert du joueur, finalement remportés en 1992 par Alexandre Martins et Reinaldo Pitta, promus agents du joueur durant 10 ans pour 7 500 dollars et dont les bénéfices seront importants lors de ses futurs transferts[166],[Note 13]. À ses débuts dans le monde professionnel, le Brésilien touche environ 400 euros par mois[167]. En 1999, il est, de loin, le footballeur le mieux payé de la planète. Ses revenus annuels sont alors estimés à 8,5 millions d'euros, dont 300 000 de salaire mensuel net et 150 000 de primes[168].

Mais ce sont ses contrats publicitaires qui lui rapportent le plus. Il est ainsi sponsorisé par l'équipementier américain Nike qui lui verse au moins 1,5 million de dollars par an pour faire la promotion de la marque à la virgule[169]. C'est en juillet 1996 qu'est entérinée cette association, laquelle est étroitement liée au nouveau partenariat entre la marque et la Fédération du Brésil de football[169]. Les sommes en jeu évoquées alors sont les plus importantes jamais négociées dans le cadre d'un sponsoring sportif[169]. Fait particulier et inédit, ce contrat engage les deux parties à vie, Ronaldo continuant à toucher environ 75 000 euros annuellement[170]. Pour l'enseigne américaine, l'enjeu commercial est considérable. Comme le basketteur Michael Jordan en fin de carrière à l'époque, les produits dérivés estampillés Ronaldo ont leur propre griffe : « R9 »[169] (l'initiale de Ronaldo plus son numéro de maillot). Les liens entre Ronaldo et Nike sont souvent nature à critiques comme lors de l'épisode du malaise vagal de la finale de la Coupe du monde 1998 : malgré cet incident, Ronaldo joue la finale, visiblement diminué, ce qui alimente les soupçons d'ingérence de la marque dans cette affaire afin d'aligner à tout prix le joueur lors du match[171]. Par ailleurs, le restaurant que le joueur ouvre à Rio de Janeiro en 1998 est appelé « R9 »[172].

Fresque murale représentant Ronaldo à Berlin, commandée par l'équipementier Nike

Il est à ce moment là aussi sous contrat avec le manufacturier de pneumatiques Pirelli qui lui verse 175 000 euros par an. Il est également engagé avec la Parmalat et les brasseries brésiliennes Brahma. L'attaquant perçoit en plus quelques cachets lors des multiples sorties médiatiques auxquelles il est convié[168]. En 2003, il signe un contrat publicitaire avec Carrefour d'un montant approchant les 2 millions d'euros[173].

Pour venir au Milan AC, Ronaldo consent une baisse du salaire qu'il perçoit au Real Madrid. Il gagne avec le club lombard la somme annuelle de 4,2 millions d'euros. Avec ce revenu, le Brésilien n'est pas le joueur le mieux payé de l'équipe puisqu'il est devancé par Alessandro Nesta, Filippo Inzaghi ou encore Kaká. Cette baisse est en revanche compensée par le fait qu'il bénéficie de l'intégralité de ses rentrées publicitaires. Et celles-ci lui ont rapporté 9,5 millions d'euros en 2006. S'il a perdu quelques sponsors liés au Real Madrid comme Siemens et Audi, l'avenir du joueur est assuré avec une fortune personnelle estimée à 160 millions d'euros[174]. Ses partenaires de toujours que sont Nike, Pirelli et les brasseries Ambev ne l'ont pas quitté. Il est également lié aux sociétés Guarana Antarctica, TIM et Santander Banespa[175].

Les revenus de Ronaldo aux Corinthians sont considérablement inférieurs à ceux perçus en Europe. Suite à un accord trouvé avec le président du club Andres Sanchez, il touche l'équivalent des plus gros salaires de l'équipe, soit environ 50 000 euros par mois[176]. Toutefois, ses contrats publicitaires augmentent nettement cette somme puisqu'il touche 30 % des 6 millions d'euros gagnés par le club pour le contrat de sponsoring maillot — que sa venue a beaucoup influencé[177]. Au Brésil, il gagne plus de mille fois le salaire minimum du pays[177].

Influence socio-économique

Fresques murales représentant Ronaldo et Ronaldinho à Berlin.

Dès ses premiers matchs avec le FC Barcelone, une « ronaldomania » se constitue[30],[178]. Elle se manifeste rapidement par des affluences accrues dans les stades, une rupture de stock des maillots du joueurs ou encore l'écoulement de produits dérivés le figurant[179]. De même, chacune de ses apparitions en public est attendue comme le sont les entraînements du Barça où s'amassent parfois plusieurs milliers de spectateurs, une affluence record qui stupéfait l'entraîneur de l'époque Bobby Robson[30]. Ce sont surtout les enfants qui parviennent le mieux à approcher le joueur, qui va jusqu'à échanger parfois quelques ballons avec eux[30]. Tout au long de sa carrière, Ronaldo se distingue physiquement par de multiples changements de coiffure[180]. Celle qu'il arbore lors du Mondial 2002 connaît un vif succès au Brésil où les coiffeurs reçoivent de nombreuses demandes de « coupes à la Ronaldo »[181],[Note 14]. Ses performances sur le terrain sont extraordinairement relayées comme un but remarqué inscrit contre Compostelle, rediffusé près de cent quatre-vingt fois à la télévision ibérique le lendemain[30]

Son passage à l'Inter Milan suscite un enthousiasme similaire auprès des supporters. Par exemple, 12 000 abonnements supplémentaires sont enregistrés au début de sa première saison à Milan : de 35 000, le nombre d'abonnés passe à plus de 47 000 à l'été 1997[182]. Au sein du club interiste, on est conscient de la publicité représentée par le Brésilien[182].

Orchestrée par le président Florentino Pérez, la venue de Ronaldo au Real Madrid répond à une politique centrée sur l'achat et l'exploitation de joueurs vedettes, à la valeur médiatico-économique incontestable[56]. Le président madrilène compte vendre un grand nombre de maillots au nom de Ronaldo, et mise sur sa présence pour accroître la valeur des droits des sponsors et des télévisions[56]. Le Real peut encore compter sur une partie des droits d'images de la star brésilienne, car les joueurs qui rejoignent l'équipe sont tenus de céder 50 à 80 % de leurs droits.

Son retour dans le championnat brésilien avec les Corinthians génère les mêmes effets dont une augmentation de la vente de maillots du club floqués de ses nom et numéro[183]. Après la conférence de presse officialisant sa signature, Ronaldo est emmené jusqu'au stade du club où il est accueilli par des milliers de supporteurs[184]. De même, son premier entraînement public dans le stade de Présidente Prudente attire plus de 6 000 spectateurs[185]. Sa présence sur le terrain du Stade Pacaembu pour son premier match disputé à domicile accélère les ventes de billets. Plusieurs jours avant la rencontre, la grande majorité des billets est vendue en seulement quelques heures, alors que la présence de Ronaldo n'est même pas certaine. Les demandes d'entretiens des chaînes de télévision s'accumulent. L'engouement est tel que même le président Lula, supporter inconditionnel des Corinthians, se réjouit du retour en forme du joueur, et exprime son souhait de le voir à nouveau sélectionné en équipe du Brésil[177]. Le président du club rentabilise l'investissement et signe le plus gros contrat de sponsoring maillot du pays[177].

Annexes

Notes et références

Notes
  1. Le record est détenu jusqu'alors par l'Argentin Diego Maradona lors de son transfert à Naples en 1984.
  2. Il devance Alfonso (Betis Séville) et Davor Šuker (Real Madrid) au classement des buteurs
  3. Jusqu'en 1994, le trophée du Ballon d'or ne récompense que le « meilleur joueur disposant d'une nationalité européenne évoluant dans un championnat européen ».
  4. Pour l'année 1996, il obtient 329 voix contre 140 pour son dauphin, le Libérien George Weah. L'année suivante, il en obtient 480 contre 65 à son premier concurrent, son compatriote Roberto Carlos.
  5. Son dauphin est Julio Baptista, attaquant du FC Séville.
  6. Pelé a en effet joué son premier match avec la sélection brésilienne à 16 ans et 8 mois, contre l'Argentine
  7. Le Brésil a déjà remporté le titre suprême en 1958, 1962 et 1970.
  8. Il marque un total de cinq réalisations lors du tournoi olympique.
  9. Les diagnostics les plus divers ont circulé sur l'origine de ce malaise. Le plus souvent, une crise épileptique est évoquée.
  10. Jean-Jacques Sévilla, dans son ouvrage Le Phénomène Ronaldo, détaille les avis divergents au sein de l'équipe brésilienne quant à la titularisation de l'attaquant les heures précédant le début de la finale.
  11. Ceux-ci ont eu lieu à Bâle en 2003, à Düsseldorf en 2005 et à Marseille en 2007
  12. Une école primaire et un centre médical sont réhabilités à cette ocassion.
  13. L'ancien international brésilien Jairzinho est également acteur de l'éclosion de Ronaldo puisqu'entraîneur de l'équipe première de Sao Cristovao. Il n'entre cependant pas dans le contrat signé entre Ronaldo et la Gortin Corporation, entité créée par le duo Martins–Pitta pour gérer les droits sportifs de footballeurs.
  14. Cette coupe dégarnie ne laisse qu'une petite chevelure au-dessus du front.
Références
  1. a , b , c  et d (en)Biographie de Ronaldo sur son site officiel.
  2. Jean-Jacques Sévilla, Le phénomène Ronaldo, p. 48.
  3. a , b , c , d , e  et f France Football n°3698 du mardi 23 décembre 1997.
  4. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 51.
  5. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 54.
  6. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 49.
  7. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p.50.
  8. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 57.
  9. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 55.
  10. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 62.
  11. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 56.
  12. a  et b France Football, n°2698 du 23 décembre 1997, p. 22.
  13. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 64.
  14. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 64-68.
  15. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 74-75.
  16. (pt) Site du Championnat du Minas Gerais. Consulté le 4 juin 2009.
  17. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 78.
  18. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 85-95.
  19. a  et b (en) « Dutch Champions Pave The Way For Ronaldo Reunion », sur goal.com, 16 juillet 2008. Consulté le 2 juin 2009.
  20. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 97-98.
  21. a  et b (en) « Fast facts on Ronaldo », sur sportsillustrated.cnn.com, 31 août 2002. Consulté le 2 juin 2009.
  22. Tous les meilleurs buteurs du Championnat des Pays-Bas sur rsssf.com. Consulté le 3 juillet 2009.
  23. (nl) Championnat des Pays-Bas de football 1993-1994, site officiel de l'Eredivisie. Consulté le 2 juin 2009.
  24. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 104.
  25. (nl) Championnat des Pays-Bas de football 1995-1996, site officiel de l'Eredivisie. Consulté le 2 juin 2009.
  26. La palmarès de la Coupe des Pays-Bas, sur rsssf.com. Consulté le 3 juillet 2009.
  27. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 99-106.
  28. « Les sept vies de Ronaldo », sur lequipe.fr. Consulté le 4 juin 2009.
  29. a  et b « Ballon d’or : plébiscite en faveur de Ronaldo », sur humanité.fr, 23 décembre 1997. Consulté le 2 juin 2009.
  30. a , b , c , d , e , f  et g Jacques Cortie, « Ronaldo le gamin qui valait trois milliards », sur humanite.fr, 7 décembre 1996. Consulté le 3 juillet 2009.
  31. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 111.
  32. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 112-113.
  33. [vidéo] Ronaldo - Compostela vs FC Barcelona sur YouTube.
  34. Pierre Michaud, « Ronaldo a eu raison d'un bon PSG », sur humanite.fr, 15 mai 1997. Consulté le 2 juin 2009
  35. « Ronaldo le premier brésilien couronné », sur francefootball.fr. Consulté le 6 juillet 2009.
  36. Le classement du Ballon d'or 1996, sur francefootball.fr. Consulté le 2 juin 2009.
  37. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 123-125.
  38. « Ronaldo reste au Barça », sur humanite.fr, 29 mai 1997. Consulté le 2 juin 2009.
  39. « Ronaldo quitte Barcelone » sur humanite.fr, 5 juin 1997. Consulté le 2 juin 2009.
  40. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 136-138.
  41. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 141.
  42. (en) Les meilleurs moments de sa carrière (1998) sur son site officiel.
  43. (en) Les meilleurs moments de sa carrière (1997) sur son site officiel
  44. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 141-142.
  45. a , b , c  et d « Ronaldo de l'ombre à la lumière », sur lequipe.fr, 10 août 2007. Consulté le 3 juillet 2009.
  46. a  et b (en) « Ronaldo rehabs right knee », sur cbc.ca. Consulté le 3 juin 2009.
  47. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 174.
  48. France Football du 23 février 1999, p. 4.
  49. France Football du 11 avril 2000, p. 36.
  50. (en) « Knee injury sidelines Ronaldo for the year », sur cbc.ca. Consulté le 3 juin 2009.
  51. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 200.
  52. « Le grand retour de Ronaldo », sur sport.fr, 21 septembre 2001. Consulté le 3 juin 2009.
  53. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 210-214.
  54. a  et b (en) « Ronaldo transfer to Real Madrid off », sur cbc.ca, 23 août 2002. Consulté le 3 juin 2009.
  55. (en) « Real ropes Ronaldo », sur sportsillustrated.cnn.com, 31 août 2002. Consulté le 3 juin 2009.
  56. a , b  et c Stéphane Guérard, « La réalité du transfert de Ronaldo », sur humanite.fr, 2 septembre 2002. Consulté le 29 juin 2009.
  57. Les meilleurs moments de sa carrière sur son site officiel.
  58. Résultats du Ballon d'or 2002, sur francefootball.fr. Consulté le 3 juin 2009
  59. « Ronaldo élu joueur FIFA 2002 », sur sport.fr. Consulté le 3 juin 2009.
  60. « Ronaldo prolonge son contrat de deux ans », sur sport.fr, 2 mars 2004. Consulté le 3 juin 2009.
  61. Tous les meilleurs buteurs de la Liga, sur rsssf.com. Consulté le 3 juillet 2009.
  62. « Soutien présidentiel pour Ronaldo », sur lequipe.fr, 9 mars 2006. Consulté le 3 juin 2009.
  63. a  et b (it) « Ronaldo a Milano: "Il Milan è un sogno" », site de la Gazzetta dello Sport, 30 janvier 2007. Consulté le 4 juin 2009.
  64. (it) « Da Ronaldo a Robi Baggio I maestri del "tradimento" », site de la Gazzetta dello Sport, 11 décembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  65. « Ronaldo surprend Ancelotti », sur francefootball.fr, 17 février 2007. Consulté le 4 juin 2009.
  66. « Ronaldo titulaire contre Cagliari », sur fifa.com, 24 novembre 2007. Consulté le 4 juin 2009.
  67. « Flamengo autorisé à négocier avec Ronaldo », sur fifa.com, 26 décembre 2007. Consulté le 4 juin 2009.
  68. « Ancelotti félicite Ronaldo » sur fifa.com, 14 janvier 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  69. « Ronaldo blessé et forfait contre le Genoa », sur fifa.com, 26 janvier 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  70. « Ronaldo gravement blessé au genou » sur fifa.com, 14 février 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  71. « Ronaldo devra observer neuf mois de convalescence », sur fifa.com, 14 février 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  72. « La blessure de trop pour Ronaldo ? », sur fifa.com, 14 février 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  73. « Ronaldo : "Je vais retrouver mon niveau" », sur fifa.com, 25 septembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  74. « Mauvaise surprise pour Ronaldo », AFP, 29 avril 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  75. « Ronaldo fête ses trente-deux ans en boîte », sur sport.fr, 21 septembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  76. a , b  et c (en) « Ronaldo reveals Manchester City move is a 'great possibility' » site du The Daily Telegraph, 19 septembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  77. « Ronaldo à City ? », sur sport24.com. Consulté le 3 juillet 2009.
  78. « Sienne : 100 000 € par but pour Ronaldo » sur football365.fr, 31 octobre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  79. « Ronaldo termine sa convalescence au Flamengo », sur fifa.com, 3 septembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  80. « Ronaldo a fait son choix », sur lefigaro.fr. Consulté le 4 juin 2009.
  81. (pt) « Ronaldo jura amor ao Flamengo: “A traição foi comigo mesmo” », sur abril.com, 12 décembre 2008. Consulté le 4 juin 2009.
  82. France Football du 6 mars 2009, p. 29.
  83. « Ronaldo a rejoué », sur francefootball.fr, 5 mars 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  84. « Ronaldo marque son premier but avec les Corinthians » sur fifa.com, 5 mars 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  85. « Ronaldo proche de la Selecao » sur sofoot.com, 9 mai 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  86. « Ronaldo vise les 30 buts », sur francefootball.fr, 22 mars 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  87. (en) « Ronaldo on target again for Corinthians », sur fifa.com, 1er avril 2009.
  88. « Ronaldo flambe en finale Paulista », sur lequipe.fr, 26 avril 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  89. « Les Corinthians remportent le championnat paulista », sur fifa.com, 4 mai 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  90. (en) « Ronaldo best player of the Paulista championship », sur le site officiel de Ronaldo, 6 mai 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  91. « Ronaldo qualifie les Corinthians », sur francefootball', 7 mai 2009. Consulté le 4 juin 2009.
  92. Ronaldo gagne la coupe sur equipe.fr - consulté le 2 juillet 2009
  93. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 75.
  94. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 77.
  95. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 80-82.
  96. a , b  et c Françoise Escarpit, « Ronaldo atttend son heure », sur humanite.fr, 22 juin 1994. Consulté le 5 juin 2009.
  97. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 87-88.
  98. La fiche de Ronaldo et son palmarès sur francefootball.fr. Consulté le 5 juin 2009.
  99. a , b , c  et d Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 100-103.
  100. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 137.
  101. a , b , c , d  et e Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 27-47.
  102. La fiche du match sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  103. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  104. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  105. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  106. La fiche du match, fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  107. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., pp. 13-14.
  108. France - Brésil 1998, consulté le 11 mai 2009
  109. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  110. « Romario et Ronaldo convoqués devant la commission d'enquête », sur sport.fr, 3 janvier 2001. Consulté le 5 juin 2009.
  111. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 197-198.
  112. Jean-Jacques Sévilla, op. cit., p. 217.
  113. Son parcours en qualification
  114. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  115. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  116. (en) Glenn Moore, Ronaldo rewards Brazilian finesse, site du The Independent, 27 juin 2002. Consulté le 5 juin 2009.
  117. [vidéo] Brazil v Turkey sur YouTube.
  118. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  119. a  et b [vidéo] World Cup 2002 Final - Germany 0-2 Brazil sur YouTube.
  120. « Le défi de Ronaldo », sur eurosport.fr, 2 mai 2006. Consulté le 5 juin 2009.
  121. « Ronaldo record », sur sport.fr, 22 juin 2009. Consulté le 5 juin 2009.
  122. « Ronaldo a bien maigri », sur lequipe.fr, 21 juin 2006. Consulté le 3 juillet 2009.
  123. « Mondial le festival brésilien » sur lepoint.fr, 17 janvier 2007. Consulté le 3 juillet 2009.
  124. (en)La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  125. (en)La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  126. « Ronaldo égale de record de Gerd Müller », sur lematin.ch, 23 juin 2006. Consulté le 5 juin 2009.
  127. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  128. La fiche du match, sur fifa.com. Consulté le 5 juin 2009.
  129. Richard Place, Retour sur terre, sur lemonde.fr, 10 juillet 2006.
  130. (en) [pdf] « Report and Statistics, 2006 FIFA World Cup Germany, 2006 », FIFA. Consulté le 3 juillet 2009.
  131. « Ronaldo pas retenu » sur francefootball.fr, 1er mai 2007. Consulté le 5 juin 2009.
  132. « Ronaldo rêve de la Seleçao » sur lequipe.fr, 11 mars 2009. Consulté le 5 juin 2009.
  133. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 41-44.
  134. a  et b « Ronaldo ne se mariera jamais avec Daniella Cicarelli », sur sport.fr, 12 mai 2005. Consulté le 1er juillet 2009.
  135. (en) « Ronaldo: After a career of fits and starts, the golden boy is back », sur independant.co.uk, 29 juin 2002. Consulté le 1er juillet 2009.
  136. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 199.
  137. « Ronaldo fait modifier un de ses tatouages dédié à son ex », sur lefigaro.fr, 3 avril 2006. Consulté le 1er juillet 2007.
  138. « Ronaldo, jeune papa, ironise sur son surpoids », sur fifa.com, 29 décembre 2008. Consulté le 1er juillet 2009.
  139. Carnet du 25 janvier 2007, sur lepoint.fr. Consulté le 1er juillet 2009.
  140. « Ronaldo se lance dans la course automobile », sur sport.fr, 30 juin 2005. Consulté le 1er juillet 2009.
  141. « Ronaldo en décembre au Maroc », dépêche AFP sur emarrakech.info, 4 novembre 2006.
  142. « Zidane et Ronaldo se mobilisent contre le SIDA », sur sport.fr, 27 novembre 2002. Consulté le 2 juillet 2009.
  143. « Zidane et Ronaldo : un ballon en forme de coeur », sur undp.org, 1er février 2007. Consulté le 2 juillet 2009.
  144. « Haïti : Ronaldo et Zidane financent des projets de développement à Cité-Soleil », sur un.org, 13 juillet 2007. Consulté le 2 juillet 2009.
  145. (en) « With UN, Ronaldo and Zidane spotlight bid to promote ‘green’ 2010 World Cup », sur un.org, 29 août 2006. Consulté le 2 juillet 2009.
  146. « Ronaldo s'engage contre l'analphabétisme », sur sport.fr, 11 avril 2003. Consulté le 30 juin 2009.
  147. a  et b Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 176.
  148. Carnet sur le site http://www.lepoint.fr - consulté le 8 mai 2009
  149. Le FC Barcelone bat l'Atletico Madrid 5/2 au match aller et perd au match retour 1/3
  150. Récompense du meilleur joueur étranger évoluant en Italie
  151. Palmarès complet de Ronaldo sur le site de http://www.sambafoot.fr - consulté le 8 mai 2009
  152. Ronaldo inscrit un but lors du match retour
  153. a  et b « Ronaldo, le retour d'un miraculé », sur francefootball.fr. Consulté le 3 juillet 2009.
  154. a , b  et c Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 70.
  155. a  et b (es) Diego Torres, « El Madrid depende de Ronaldo », sur elpais.com, 11 janvier 2005. Consulté le 3 juillet 2009.
  156. a , b , c  et d Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 116-117.
  157. a , b  et c Laurent Flandre « Ronaldo le pouvoir unique », sur humanite.fr, 11 juillet 1998. Consulté le 3 juillet 2009.
  158. a  et b « Le fils de Pélé », sur francefootball.fr. Consulté le 3 juillet 2009.
  159. (it) Petrucci Stefano, « Aldair teme Ronaldo. " Dovremmo marcarlo a uomo " », sur corriere.it, 10 avril 1998. Consulté le 3 juillet 2009.
  160. a  et b (es) Manel Serras et Ángels Piñol, « Plan para melojorar la velocidad de Ronaldo », sur elpais.com, 16 décembre 1996. Consulté le 3 juillet 2009.
  161. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 206.
  162. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 106-107.
  163. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 165-166.
  164. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 27.
  165. France Football
  166. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 62-68.
  167. France Football du 23 décembre 1997, page 20
  168. a  et b « Les salaires des stars », France Football du 27 avril 1999.
  169. a , b , c  et d Jean-Jacques Sévilla, op. cit, pp. 121-122.
  170. « Ronaldo à l'Inter ? », sur humanite.fr, 29 mai 1997. Consulté le 28 juin 2009.
  171. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 132.
  172. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 173.
  173. « Carrefour embauche Ronaldo pour ses magasins au Brésil » sur sport.fr, 4 septembre 2003. Consulté le 29 juin 2009.
  174. Claude Ladret, « Le dernier contre-pied de Ronaldo », sur 01men.com, 6 février 2007. Consulté le 29 juin 2009.
  175. France Football du 17 avril 2007.
  176. France Football du 6 mars 2009, p.28.
  177. a , b , c  et d Bertrand Blais, « Il n'y a qu'un Ronaldo », L'Équipe magazine du samedi 28 mars 2009, p. 38.
  178. (en) Christopher Clarey, « A Brazilian Makes It Big in Barcelona », sur nytimes.com, 5 janvier 1997. Consulté le 1er juillet 2009.
  179. Jean-Jacques Sévilla, op. cit, p. 113.
  180. (en) « Ronaldo tops worst haircut voting in soccer history », sur chinadaily.net, 16 avril 2002.
  181. (es) « Corte de pelo de Ronaldo causa furor en Brasil », sur eluniverso.com, 28 juin 2002.
  182. a  et b (it) « Ronaldo Baggio, la festa dei 50 mila », sur corriere.it, 25 juillet 1998. Consulté le 1er juillet 2009.
  183. « Ronaldo devrait signer aux Corinthians », sur fifa.com, 10 décembre 2008. Consulté le 29 juin 2009.
  184. « Ronaldo officiellement présenté aux Corinthians », sur fifa.com, 12 décembre 2008. Consulté le 29 juin 2009.
  185. « Les Corinthians fous de Ronaldo », sur fifa.com, 16 décembre 2008. Consulté le 29 juin 2009.

Bibliographie

Cette bibliographie est indicative. L'ouvrage utilisé pour rédiger l'article est complété par ce symbole : Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

  • (it) Enzo Catania, Il fenomeno. Un romanzo chiamato Ronaldo, Limina, 1997 (ISBN 978-8886713252) 
  • (es) Francesc Aguilar et Xavier Torres, Ronaldo O Rei del 2000, Editorial Planeta, 1997 
  • (fr) J.S. Fernandes, Ronaldo, le phénomène, Warwick House Pub, 1998 (ISBN 978-2846121931) 
  • (en) Mark Paddock, Ronaldo, Warwick House Pub, 2001 (ISBN 978-1894020602) 
  • (fr) Jean-Jacques Sévilla, Le phénomène Ronaldo, Plon, 2002 (ISBN 978-2259194747)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (fr) Philippe da Silva, Ronaldo et le Brésil, Champions du monde, Pierre Marcel Favre, 2002 (ISBN 978-2828906313) 
  • (fr) Michel Deshors, Ronaldo, Mango-Pratique, 2002 (ISBN 978-2842700751) 

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

(fr+en) Ronaldo sur l’Internet Movie Database.



  • Portail du football Portail du football
  • Portail du Brésil Portail du Brésil
Ce document provient de « Ronaldo ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Ronaldo Luís Nazário de Lima de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Ronaldo Luis Nazario de Lima — Ronaldo « Ronaldo » redirige ici. Pour les autres significations, voir Ronaldo (homonymie) …   Wikipédia en Français

  • Ronaldo Luis Nazario de Lima — Ronaldo Spielerinformationen Voller Name Ronaldo Luís Nazário de Lima Geburtstag 22. September 1976 Geburtsort Rio de Janeiro,  Brasi …   Deutsch Wikipedia

  • Ronaldo Luis Nazário de Lima — Ronaldo Spielerinformationen Voller Name Ronaldo Luís Nazário de Lima Geburtstag 22. September 1976 Geburtsort Rio de Janeiro,  Brasi …   Deutsch Wikipedia

  • Ronaldo Luís Nazário de Lima — Ronaldo Spielerinformationen Voller Name Ronaldo Luís Nazário de Lima Geburtstag 22. September 1976 Geburtsort Rio de Janeiro,  Brasi …   Deutsch Wikipedia

  • Ronaldo Luis Nazário de Lima — Pour les articles homonymes, voir Ronaldo …   Wikipédia en Français

  • Ronaldo — 2005 Spielerinformationen Voller Name Ronaldo Luís Nazário de Lima Geburtstag 22. September 1976 Geburtsort …   Deutsch Wikipedia

  • Ronaldo — Saltar a navegación, búsqueda Para otros usos de este término, véase Ronaldo (desambiguación). Ronaldo Nombre …   Wikipedia Español

  • Ronaldo (name) — Ronaldo is the Portuguese and Spanish equivalent of the name Ronald. Football *Ronaldo Ronaldo Luis Nazário de Lima (born 1976), Footballer and Brazilian international *Ronaldo de Assis Moreira (born 1980), AC Milan footballer and Brazilian… …   Wikipedia

  • Luis Figo — Luís Figo Spielerinformationen Voller Name Luís Filipe Madeira Caeiro Figo Geburtstag 4. November 1972 Geburtsort Almada,  …   Deutsch Wikipedia

  • Ronaldo (Begriffsklärung) — Ronaldo ist der Name oder ein Teil des Namens verschiedener Personen: Ronaldo, eigentlich Ronaldo Luís Nazário de Lima (* 1976), brasilianischer Fußballspieler (u. a. FC Barcelona, Real Madrid; Rekordtorschütze bei WM Turnieren) Ronaldo Angelim… …   Deutsch Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”