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Politique de la Suède
Suède
Cet article fait partie de la série sur la
politique de la Suède,
sous-série sur la politique.- Pouvoir législatif
- Pouvoir exécutif
- Partis politiques
- Élections générales
Portail politique - Portail national La Suède est une monarchie constitutionnelle, ce qui signifie qu'aujourd'hui, le roi, Carl XVI Gustaf, n'exerce que des fonctions honorifiques en tant que chef de l'État. Elle est organisée selon le principe de séparation des pouvoirs et d'une démocratie représentative à régime parlementaire monocaméral. L'unique chambre du parlement, le Riksdag, dont les membres sont élus au suffrage proportionnel pour un mandat d'une durée de quatre ans, est la plus importante institution politique du pays. La participation électorale aux élections générales est généralement très élevée, n'ayant jamais été inférieure à 79 % des inscrits. La majorité électorale y est de 18 ans.
Sommaire
Institutions
Pouvoir exécutif
Chef de l'État
Depuis l'adoption de la constitution de 1970, la monarchie suédoise est intégralement constitutionnelle. Le roi, chef de l'État, a essentiellement des fonctions honorifiques et de représentation : d'après la constitution, il représente l'unité de la Nation et la Suède sur le plan international (c'est ainsi qu'il reçoit les chefs d'Etat étrangers lors de visites officielles).
Il ouvre néanmoins la session annuelle du Parlement, dirige le Conseil des ministres spécial, est le Président du Conseil consultatif des Affaires étrangères, a le grade le plus élevé de l'Armée et remet chaque année le diplôme officiel aux lauréats des Prix Nobel lors d'une cérémonie fastueuse. Il reçoit également les lettres de créances des émissaires étrangers et signe celles des émissaires suédois à l'étranger[1].
Le 1er janvier 1980, l'égalité sexuelle dans la succession royale a été instaurée. L'actuel souverain est Charles XVI Gustave et son héritière est sa fille Victoria, duchesse de Västergötland.
Cabinet
Article détaillé : Liste des premiers ministres suédois.Le cabinet est composé du Premier Ministre (Statsminister), nommé par le speaker du Riksdag (le président du Parlement), et de ministres, nommés par le Premier ministre. Le chef du gouvernement est censé être représentatif des forces politiques composant la majorité parlementaire au Riksdag. L'actuel premier ministre est Fredrik Reinfeldt, leader du Parti du rassemblement modéré. Il dirige un gouvernement composé actuellement de 22 ministres.
Collectivités locales
La Suède est un royaume décentralisé. Elle est découpée en vingt comtés, dotés d'un Conseil d'administration élu au suffrage universel direct. Leurs missions concernent la levée des impôts et la gestion des services médicaux et sanitaires. Les 290 communes sont dotées d'un Conseil municipal élu lui aussi au suffrage direct. Elles ont pour tâche la levée d'un impôt sur le revenu, et ont la responsabilité de services tels que les écoles, la prise charge des enfants et des personnes âgées, les entreprises de service public, le logement, ainsi que les activités culturelles et de loisirs. Les immigrés, résidant depuis trois ans en Suède, sont électeurs et éligibles aux élections locales.
Il y a vingt-trois départements, dotés d'un Conseil général élu au suffrage universel direct. Leurs missions concernent la levée des impôts et les services médicaux et sanitaire.
Pouvoir législatif
Riksdag
Article détaillé : Riksdag (Suède).Le Riksdag est la chambre unique du Parlement suédois. Il exerce le pouvoir législatif, contrôle l'action gouvernementale et est composée de 349 membres élus au suffrage universel direct pour quatre ans lors des élections générales (qui concernent aussi celui des élus locaux) au scrutin de liste préférentiel[2] à la représentation proportionnelle selon la méthode de Sainte Laguë modifiée. Trois cent dix sièges sont répartis entre vingt-neuf circonscriptions ,les trente-neuf restant sont des sièges de compensation et sont attribués aux différents partis dans le but d'une meilleur représentation au niveau national. Les candidats élus à ces sièges compensatoires le sont dans les circonscriptions où leur parti bénéficie du plus fort reste. Un parti doit avoir obtenu 4% des suffrages exprimés au niveau national ou bien 12% au sein d’une circonscription donnée pour participer à la distribution des voix. Le Président et le Parlement peuvent également révoquer et renverser individuellement ou collégialement par un vote de défiance.
La présence des femmes est très significative puisque 41% des députés sont des femmes[3].
Représentation des partis politiques actuels au Riksdag Partis¹ Représentants¹ Sièges² Votes³ Socialdemokratiska Arbetarepartiet Mona Sahlin 130 35.2% Moderata Samlingspartiet Fredrik Reinfeldt 97 26.1% Centerpartiet Maud Olofsson 29 7.9% Folkpartiet Liberalerna Jan Björklund 28 7.5% Kristdemokraterna Göran Hägglund 24 6.6% Vänsterpartiet Lars Ohly 22 5.8% Miljöpartiet de Gröna Maria Wetterstrand et Peter Eriksson 19 5.2% Total 349 96.4% 1/Dénomination des partis et de leur représentant
2/ siège à la suite des élections générales de 2006.
3/ Pourcentage des votes reçus aux élections générales 2006Résultats électoraux au Riksdag (1911 - 2006)
- Élections législatives suédoises 1911-1968
- Élections législatives suédoises 1970-1998
- Élections générales suédoises de 2002
- Élections générales suédoises de 2006
Pouvoir judiciaire
Les institutions judiciaires suédoises sont totalement indépendantes du gouvernement. Le corps judiciaire comprend un système de cours à trois niveaux :
- La Cour suprême (Hogsta Domstolen), dernière cour d’appel pour toutes les affaires.
- Les six Cours d’appel.
- Les Cours de districts et Cours municipales.
Les quatre obudsmans, nommés par le Riksdag pour un mandat de quatre ans, se chargent de veiller à l’application des lois par les différentes cours et administrations, et observent l’évolution de leur application. Ils exercent un rôle d’arbitre lors de différents entre l’administration et les citoyens suédois, et peuvent apporter des preuves d’erreurs ou de préjudices devant une cour après enquête. Ils peuvent examiner les possibles abus de pouvoirs qui peuvent être reprochés à l'administration.
Il existe également un Défenseur des droits des enfants qui peut faire pression sur les autorités, les parents et les écoles ; le nombre d'enfants victimes de violences étant en effet estimé à environ 20% : la personne en charge a déjà environ reçu 15.000 appels à l'aide[4].
Partis politiques
Article détaillé : Partis politiques suédois.Les partis politiques ont un rôle déterminant en Suède. Depuis les débuts de la démocratie suédoise, le Parti social-démocrate arrive pratiquement systématiquement en tête de toutes les élections. Aucun autre parti n'est de force comparable, bien que les modérés soient régulièrement en seconde position depuis 1979. Les rapports de forces sont très variables à droite : actuellement les modérés sont de loin le parti dominant en son sein, mais en 2002 il ne dépassaient que de 7 sièges les libéraux, qui ont été eux-mêmes le principal parti de la droite de 1944 à la fin des années 1960, avant d'être dépassé par les centristes, eux-mêmes devancés par les modérés dès 1979. Les chrétiens-démocrates n'ont put constituer un groupe parlementaire au Riksdag que depuis 1991, et les verts depuis 1988 (avec une interruption en 91). Quant au Parti de la gauche, successeur du parti communiste suédois, il a toujours été une figure historique de la gauche suédoise aux côtés des sociaux-démocrates. A noter qu'en 1991, NYD, un parti de la droite radicale, était venu perturber le jeu politique en emportant une vingtaine de sièges. Ils n'a plus jamais siégé au Riksdag passée cette législature. Outre la foule de petits partis qui ne dépassent jamais la barre des 1 % (ou presque), les Démocrates suédois (SD), mouvement nationaliste ultraconservateur, obtiennent des scores tournant autour des 2 % au niveau national et quelques succès au niveau local.
Sept partis politiques sont représentés au Parlement suédois, mais depuis l'après guerre deux blocs s'affrontent : les socialistes et les non socialistes. Le bloc socialiste comprend le S - Sveriges Socialdemokratiska Arbetareparti et le Vp - Vänsterpartiet, alors que le groupe non socialiste rassemble le M - Moderata samlingspartiet, le C - Centerpartiet. Le MP - Miljöpartiet de Gröna reste cependant démarqué des formations précédentes.
La Suède connaît une certaine continuité politique en début de siècle puis de multiples alternances depuis les années 1970. De 1932 à 1976, les sociaux-démocrates sont au pouvoir jusqu'à ce que les élections amènent au pouvoir le bloc non socialiste. De 1982 à 1986, les sociaux démocrates reprennent la tête de la Suède, et ce de nouveau en 1994, jusqu'en 2006[5].
Partis politiques représentés au Riksdag
Alliance pour la Suède
- M - Moderata samlingspartiet (Parti du rassemblement modéré), Conservateurs libéraux.
- C - Centerpartiet (Parti du Centre), ancien parti agrarien, aujourd'hui situé au centre-droit de l'échiquier politique.
- FpL - Folkpartiet Liberalerna (Parti du peuple-Les Libéraux), libéraux de centre-droit.
- KD - Kristdemokraterna (Parti chrétien-démocrate), démocrates chrétiens.
Rouges-verts
- S - Sveriges Socialdemokratiska Arbetareparti (Parti social-démocrate des travailleurs), sociaux démocrates.
- Vp - Vänsterpartiet (Parti de la gauche), parti socialiste et féministe, ancien parti communiste.
- MP - Miljöpartiet de Gröna (Parti de l’environnement-Les Verts), écologistes de gauche.
Social-démocratie et modèle suédois
Le modèle social-démocrate a laissé sur la culture du pays une empreinte profonde. En effet, plus qu’une politique, cette idéologie s’inscrit en filigrane sur plusieurs niveaux de la société depuis les années trente.
« Jusqu'à récemment, la social-démocratie jouissait d'une légitimité incontestée. Ce qui est nouveau, c'est que cela n'est plus le cas ». Ces propos, tenus en 2005 par l’un des plus grands éditorialistes suédois, illustrent bien l’opinion de la presse comme celle de nombreux milieux politiques. Le débat porte en effet essentiellement sur la responsabilité des sociaux-démocrates, qui ont dominé la vie politique du pays pendant près d'un demi-siècle. L'État-providence, dit Maciej Zaremba, a longtemps été intouchable. Une décision prise par les sociaux-démocrates ne pouvait pas être mauvaise ni immorale. On ne pouvait pas toucher au mythe. Pourquoi vouloir calomnier une société humaniste soucieuse des plus faibles ?
Introduire ce sujet nécessite un retour sur quelques pages d’histoire. Précisons brièvement la notion de social-démocratie. Entre l’enlisement totalitaire et bureaucratique des pays communistes et le libéralisme économiquement efficace mais excessivement brutal d’un point de vue social d’Amérique du Nord, l’Europe centrale a su trouver une alternative originale, conciliant efficacité économique et bien-être social. Les pays scandinaves -et en particulier la Suède- sont apparus à l’avant garde de cette expérience. C’est en ce sens qu’on a pu parler d’un « modèle suédois ». Cette courte définition reste bien imprécise, car il existe en réalité plusieurs modèles suédois complémentaires et parfois concurrents, incarnés par des éléments communs à tous les pays nordiques tels que l’État-providence, la puissance syndicale, une politique de l’emploi bien particulière, etc. Les valeurs de bien être pour tous et de solidarité ont cruellement pâli avec la chute du communisme. Au fil du temps, leur remise en question a eu un impact violent sur le paysage culturel suédois, étant parfois le catalyseur de mouvements culturels majeurs. En quête de schémas d’action mieux adaptés à la nouvelle donne socioculturelle, les réalisateurs d’alors s’essaient à de nouvelles expériences, de nouveaux sujets, de nouveaux genres.
Bibliographie et sources
- L. LEwin, B. Jansson et D. Sörbm, The swedish electorate 1887 - 1968
- Emmanuel Todd, L'invention de l'Europe, Éditions du Seuil, Paris, 1990
Références
- ↑ http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/photos/KFAMwebb.jpg&imgrefurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/index.php%3Flang%3Dfr%26style%3Dblue%26rub%3Dstruct_politique&h=253&w=300&sz=63&tbnid=rXhQWQilNu_CaM:&tbnh=98&tbnw=116&prev=/images%3Fq%3Dsilvia%2Bsommerlath&hl=fr&usg=__02pxgFjJpLo87ZhCEaO-3pcWj8E=&ei=23xxSsX-JprLjAeb1b2mDA&sa=X&oi=image_result&resnum=6&ct=image
- ↑ http://www.val.se/pdf/electionsinsweden.pdf
- ↑ http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/photos/KFAMwebb.jpg&imgrefurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/index.php%3Flang%3Dfr%26style%3Dblue%26rub%3Dstruct_politique&h=253&w=300&sz=63&tbnid=rXhQWQilNu_CaM:&tbnh=98&tbnw=116&prev=/images%3Fq%3Dsilvia%2Bsommerlath&hl=fr&usg=__02pxgFjJpLo87ZhCEaO-3pcWj8E=&ei=23xxSsX-JprLjAeb1b2mDA&sa=X&oi=image_result&resnum=6&ct=image
- ↑ http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/photos/KFAMwebb.jpg&imgrefurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/index.php%3Flang%3Dfr%26style%3Dblue%26rub%3Dstruct_politique&h=253&w=300&sz=63&tbnid=rXhQWQilNu_CaM:&tbnh=98&tbnw=116&prev=/images%3Fq%3Dsilvia%2Bsommerlath&hl=fr&usg=__02pxgFjJpLo87ZhCEaO-3pcWj8E=&ei=23xxSsX-JprLjAeb1b2mDA&sa=X&oi=image_result&resnum=6&ct=image
- ↑ http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/photos/KFAMwebb.jpg&imgrefurl=http://membres.lycos.fr/hejasverige/index.php%3Flang%3Dfr%26style%3Dblue%26rub%3Dstruct_politique&h=253&w=300&sz=63&tbnid=rXhQWQilNu_CaM:&tbnh=98&tbnw=116&prev=/images%3Fq%3Dsilvia%2Bsommerlath&hl=fr&usg=__02pxgFjJpLo87ZhCEaO-3pcWj8E=&ei=23xxSsX-JprLjAeb1b2mDA&sa=X&oi=image_result&resnum=6&ct=image
Liens externes
- (fr) Constitution de la Suède
- (sv) Le site du Parlement suédois
- (fr) Le résultat des élections au Parlement suédois depuis 1944
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