- Vladimir Jirinovski
-
Vladimir Volfovitch Jirinovski (Влади́мир Во́льфович Жирино́вский) est un homme politique russe né le 25 avril 1946, président du Parti libéral-démocrate de Russie (ЛДПP ou LDPR).
Jeunesse
Vladimir Jirinovski est né sous le nom de Eidelstein à Alma-Ata dans la République socialiste soviétique du Kazakhstan. En 1964, il change son nom qui indique de manière évidente la judéité de son père pour le nom de sa mère : Jirinovski.
Jirinovski suit des études linguistiques à l'université de Moscou et se spécialise dans la langue et le monde turcophone (sa région d'origine, le Kazakhstan appartient au « monde turc », la langue et l'histoire du pays étant liées aux populations de langue turque).
Carrière
Après avoir fini ses études (thèse de philosophie à l'Université d'État de Moscou, en 1988), Jirinovski rentre au Comité de sécurité de l'État (KGB), suit en parallèle des études de droit, puis se lance en politique en 1990 avec la fondation de son parti, le parti libéral-démocrate. Ce nom exprime très mal le corpus politique sur lequel est fondé le PLD : xénophobie (essentiellement anti-caucasienne), expansionnisme militaire, retour à un État fort, politique de répression intensive contre les délinquants ; il a par ailleurs été accusé d'homophobie et d'antisémitisme. À ce programme politique d'extrême-droite s'ajoutent des revendications territoriales comme le retour de l'Alaska, des anciennes républiques soviétiques à la Russie, ainsi que la conquête de l'Iran (Jirinovski était soutenu financièrement par son ami l'ancien président iraquien Saddam Hussein). Jirinovski recommande même l'utilisation de la bombe atomique si nécessaire.
Une question reste dans l'esprit de certains Russes : Jirinovski travaille-t-il encore pour les services de sécurité (en l'occurrence l'héritier du KGB, le FSB) ou non ? Le FSB aurait, en effet, intérêt à instrumentaliser l'extrême-droite via des personnages comme Jirinovski, servant par leurs outrances à canaliser, sur le plan intérieur, des électeurs désespérés vers des partis sous contrôle, et sur le plan extérieur à faire paraître modérés, par comparaison, d'autres anciens agents du KGB comme Vladimir Poutine qui peut ainsi se positionner en plein centre de l'échiquier politique sans se voir doubler à droite.
Il a son équivalent (membre de la nomenklatura ayant troqué le communisme pour l'extrême-droite) dans la plupart des anciens pays communistes : István Csurka en Hongrie (ex-journaliste et dramaturge, parmi les fondateurs de ce qui est devenu le Jobbik), Mircea Druc en Moldavie (ancien cadre supérieur, chargé des étrangers, à l'aéroport international Cheremetievo de Moscou), Maciej Giertych en Pologne (ex-membre de la Rada konsultacyjna de général Jaruzelski), Corneliu Vadim Tudor en Roumanie (ex-thuriféraire de Nicolae Ceaușescu), Yaroslav Andruschkiv (Andruchev) en Ukraine (fondateur du parti Social-National)... Au niveau international, Jirinovski est un sympathisant de Pat Buchanan, chef de file des paléo-conservateurs américains et du nationaliste français Jean-Marie Le Pen.
Résultats
Les élections ne sont guère favorables à Jirinovski : si lors de la première élection présidentielle de 1990, il obtient 8% des voix, en 1996 et 2000, il ne cesse de régresser pour terminer le 26 mars 2000 à 2,7%. Le 14 mars 2004, il renonce à se présenter face au président sortant Vladimir Poutine que les sondages annoncent déjà triomphalement réélu. Son parti présente le candidat Oleg Malychkine qui obtient 2%.
Avec 11,38 % et 38 sièges, Le LDPR est aujourd'hui le troisième parti à la Douma, derrière le parti du Président Poutine Russie unie et le Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR ou КПPФ) qui obtint 12,7 %.
Jirinovski obtient, lors de l’élection présidentielle de 2008 remportée par Medvedev, un score de 9,4% (Le Monde, 3 mars 2008).
Catégories :- Naissance en 1946
- Naissance en RSS kazakhe
- Naissance à Almaty
- Personnalité politique russe
- Nationaliste russe
Wikimedia Foundation. 2010.