Pokémon

Pokémon
Logo de la franchise Pokémon.

Pokémon[note 1] (ポケモン?) est une franchise de médias créée par Satoshi Tajiri, créateur d’une série de jeux vidéo du même nom éditée par Nintendo. Selon les statistiques officielles de Nintendo du 19 décembre 2005, les jeux Pokémon se sont vendus à environ 143 millions d’exemplaires[1]. Le jeu vidéo Pokémon Rouge et Bleu s’est vendu à plus de 20 millions d’exemplaires, ce qui en fait un record des ventes dans l’histoire du jeu vidéo[2],[3],[4].

La franchise est également exploitée sous forme d’animes, de mangas, et de jeux de cartes à collectionner[5]. Dans la série animée homonyme, le personnage principal, Sacha Ketchum, voyage à travers divers pays fictifs dans le but d’attraper de nouvelles sortes[note 2] de monstres éponymes, un concept qu’on retrouve également dans les jeux vidéo de la franchise[6],[7]. Pokémon eut un impact culturel très important dans les pays où il a été introduit, dont le Japon, les États-Unis, et plusieurs pays européens[8].

Sommaire

Concept

Dans l'univers de la franchise, les animaux du monde réel n'existent pas. Le monde est peuplé de Pokémon, des créatures qui vivent avec les humains, mais possèdent des aptitudes impossibles pour des animaux du monde réel, telles que cracher du feu, comme Salamèche, ou encore générer de grandes quantités d'électricité, comme Pikachu[9]. Chaque sorte de Pokémon possède un nom, qui peut à la fois être utilisé pour parler de Pokémon individuels ou de l'ensemble des Pokémon de la même sorte. Certains Pokémon dits « légendaires » sont les seuls représentants de leur sorte et dans les jeux récents sont des entités incarnant une puissance naturelle. En règle générale, les Pokémon ne peuvent prononcer que leur nom[note 3], mais il existe quelques cas rares où des Pokémon ont appris un langage humain[note 4],[10],[11]. Des humains utilisent ces aptitudes dans leurs activités professionnelles : ainsi les Caninos de l'Agent Jenny l'aident à poursuivre les criminels.

Crystal Clear app kbounce.png
Normal
Noia 64 mimetypes deb.png
Feu
Gartoon-Bluefish-icon.png
Eau
Crystal licq.png
Plante
Connect established.png
Électrique
Hielo.png
Glace
Noia 64 apps error.png
Combat
Crystal Clear app virus detected3.png
Poison
Crystal Clear app cervisia.png
Sol
Nuvola apps kweather.png
Vol
Vista-eclipse.png
Psychique
Bug-silk.png
Insecte
Crystal Clear app kasteroids.png
Roche
Nuvola apps gaim.png
Spectre
Crystal Clear app ksnake.png
Dragon
Noia 64 apps kmoon.png
Ténèbres
Crystal Clear app database.png
Acier

Chaque Pokémon possède un ou plusieurs types (Voir la liste ci-contre), qui conditionnent la plupart de leurs attaques et caractérisent ses forces et ses faiblesses vis-à-vis des autres types, organisées comme le pierre-feuille-ciseaux pour équilibrer les combats[12],[13]. Il en existe 17. De nombreux Pokémon se transforment en une nouvelle sorte (ceci est appelé une « évolution[note 5] ») après avoir atteint un certain niveau d'expérience ou d'autres critères plus complexes (objets, échange, etc) ; cela leur donne souvent de meilleures statistiques de combat et parfois un nouveau type. En tout, un Pokémon de base peut évoluer au plus deux fois. Quelques Pokémon peuvent évoluer en plusieurs Pokémon différents (l'archétype de ces Pokémon est Évoli)[14].

Certains dressent les Pokémon pour organiser des combats entre eux, transportant généralement les Pokémon dans des Poké Balls, des balles compactes où un Pokémon peut être contenu[9],[15],[16]. Ces Dresseurs Pokémon voyagent à travers le monde dans le but d'attraper le plus grand nombre de Pokémon, puis éventuellement devenir Maître Pokémon, un titre donné au dresseur ayant attrapé un Pokémon de chaque sorte de Pokémon[5],[17]. Certains dresseurs enregistrent les informations des Pokémon qu'ils ont capturés ou observés dans un Pokédex, un appareil électronique qui répertorie et affiche les informations sur les différents Pokémon[18]. À partir de l'âge de dix ans, il est possible de commencer son apprentissage de dresseur en recevant une licence de la Ligue Pokémon[19]. L'apprentissage consiste à partir capturer des Pokémon dans leurs habitats naturels, puis à les entraîner au combat.

Les Matchs Pokémon consistent en combats entre les Pokémon de deux dresseurs, et se terminent quand tous les Pokémon de l'un d'entre eux sont KO. La mort des Pokémon est donc évitée, et les Pokémon peuvent être soignés au Centre Pokémon, un bâtiment où les infirmières guérissent les Pokémon blessés[5],[16]. Pour participer à des compétitions, les dresseurs peuvent se déplacer aux différentes Arènes Pokémon où un badge leur est offert s'ils sortent victorieux d'un match contre le champion d'arène[19]. Après avoir gagné tous les badges de la région, un dresseur peut partir au siège de la Ligue Pokémon pour affronter quatre dresseurs d'élite, souvent appelés le « Conseil des 4 ». Ce n'est qu'après avoir battu ces quatre dresseurs que le dresseur peut affronter le Champion de la Ligue[20].

Historique

Le premier jeu vidéo Pokémon sort sur Game Boy en 1996, sous le nom de Pocket Monsters (en japonais: ポケットモンスター, Poketto Monsutā)[21]. Le jeu, qui ne sort alors qu'au Japon, est développé par Satoshi Tajiri, qui s'était inspiré des collections d'insectes qu'il faisait pendant son enfance[17],[22],[23]. Peu après sa sortie, le jeu devient très populaire au Japon, se vendant à plus de 10 millions d'exemplaires[24],[25]. Une série animée et un jeu de cartes à collectionner sont alors créés[22]. C'est pendant cette période de succès local que la contraction Pokémon (venant de Poketto Monsutā) devient courante[5],[22]. Deux ans plus tard, les jeux Pokémon Rouge et Bleu sortent aux États-Unis, aux côtés de la série animée, diffusée sur le programme télévisé Kids' WB du CW Television Network, et une version du jeu de cartes à collectionner en anglais[22]. Les versions Rouge et Bleu se vendent très bien, battant tous les records de vente avec de plus de 20 millions d'exemplaires[2]. La série, quant à elle, aide la chaîne de télévision à grimper dans les classements, au point que Warner Bros. Pictures sort un long métrage animé au cinéma l'année suivante, en 1999[24]. Avec 163 millions de dollars de recettes, Mewtwo Contre-Attaque est l'anime ayant eu le plus de succès au box-office[26].

En 2000 paraît un second long métrage, Le Pouvoir est en Toi, qui rapporte 133 millions de dollars[26]. Cette même année annonce aussi la sortie de deux nouveaux jeux : Pokémon Or et Argent. Ces deux nouvelles versions, sorties sur Game Boy Color, incorporent des nouveautés, comme une centaine de nouvelles variétés de Pokémon, une nouvelle carte, et un nouveau scénario[27]. Ces nouvelles versions sont le commencement de ce que beaucoup appellent la « deuxième génération » de Pokémon[28]. En 2001, la série animée Pokémon reste la série télévisée préférée des enfants dans de nombreuses catégories, dont les enfants de 2 à 11 ans, et Kids' WB est le programme télévisé n°1 des enfants[22],[29]. Malgré le succès de l'anime et de la nouvelle génération de jeux, la franchise perd de la popularité, les films La Voix de la Forêt et Le Héros Pokémon ne rapportant qu'un million de dollars et 700 000 dollars, respectivement[26]. La franchise freine donc sa production pendant les deux années suivantes, prenant le temps de développer de nouveaux jeux pour se réinventer. C'est donc en 2003 que sortent les versions Rubis et Saphir sur Game Boy Advance, avec de nouveaux concepts, comme celui des PokéBlocs, mais aussi une addition considérable de nouvelles espèces de Pokémon, la liste des espèces atteignant 386[30]. Ces deux jeux se vendent bien, occupant la seconde et troisième place des jeux vidéo les plus vendus en 2003[31]. Cette renaissance de la popularité de Pokémon ne se fait pas uniquement au niveau des jeux vidéo, mais également via le jeu de cartes à collectionner[30]. En effet, une organisation du nom de Pokémon Organized Play se forme en 2003 et organise des tournois nationaux qui ravivent la popularité du jeu de cartes[32]. La série animée se réinvente elle aussi, avec un nouveau cycle de saisons appelé Pokémon: Advanced, qui lui rend sa popularité perdue[30]. Cette période marque le retour de Pokémon en matière de popularité mais aussi en matière de production[33].

Cette troisième génération de jeux continue avec la sortie d'une dizaine de nouveaux jeux Pokémon sur Game Boy Advance comme sur GameCube[30]. En 2004, les versions Rouge Feu et Vert Feuille sortent[34]. Ces deux nouvelles versions ne marquent pas en elle le début d'une nouvelle génération, étant des remakes des deux premières versions à être commercialisées partout dans le monde, Pokémon Rouge et Bleu[35]. La quatrième génération devra attendre 2006, l'année de sortie des versions Diamant et Perle sur Nintendo DS, bien que la sortie européenne se fait presque un an plus tard, en juillet 2007[36]. Cette fois-ci, le nombre de sortes de Pokémon passe à 493, et les jeux bénéficient de la technologie de la Nintendo DS, qui dispose de deux écrans[33]. Pendant ce temps, la série animée rentre dans un nouveau cycle, Pokémon Diamant et Perle, qui jouit d'une popularité correcte aux États-Unis, étant diffusée sur Cartoon Network[33]. Pokémon Platine, qui est le troisième épisode de la génération Perle-Diamant sur Nintendo DS, est sorti le 13 septembre 2008 au Japon, le 22 mars 2009 aux États-Unis et le 22 mai 2009 en Europe[37],[38],[39],[40].

Lors de la sortie des versions Diamant et Perle, le nombre de Pokémon différents est de 493. On peut leur ajouter quelques variantes (souvent le nombre 497 est aussi annoncé, à cause des différentes formes de l'un d'eux), et quelques Pokémon qui n'ont pas été placés volontairement dans le jeu, mais apparaissent à cause de bugs (ces Pokémon n'apparaissent jamais dans les autres médias que les jeux)[41]. En 2010, les versions Pokémon Or HeartGold et Argent SoulSilver sortent, cette fois en tant que remakes des versions Pokémon Or et Argent, mais avec toutes les nouveautés issues des nouvelles générations, notamment techniques, ou au niveau du système du jeu.

Une cinquième génération de Pokémon est arrivée récemment au Japon, puis en Amérique et en Europe, à la sortie des versions Noir et Blanc (nom français). Il existe désormais 649 Pokémon. Une fois de plus, les jeux sont un succès, et atteignent en Amérique un score de 1,4 million d'exemplaires vendus pour le premier jour de sa commercialisation[42].

Marketing

Une automobile Toyota en forme de Pikachu.

Bien que Satoshi Tajiri soit considéré comme le créateur des premiers jeux, Tsunekazu Ishihara, des studios Creatures, est souvent vu comme l'homme derrière la stratégie marketing des médias Pokémon[11]. Pocket Monsters, sorti au Japon en 1996, avait d'abord reçu peu d'attention, mais a grandi en popularité grâce au bouche à oreille. Le jeu était vendu en deux versions, Rouge et Vert. Certaines sortes de Pokémon n'étant disponibles que dans une des versions, le joueur se voit obligé d'échanger avec un joueur ayant l'autre version, ce qui ne pouvait être fait qu'avec le câble link vendu séparément[11],[23]. Pour promouvoir les jeux, Nintendo s'arrangea avec Shōgakukan pour que des comics Pokémon apparaissent dans le magazine Koro-Koro, lu à l'époque par environ un enfant japonais sur quatre[11],[43]. Certains comics furent traduits en anglais et vendus en Amérique du Nord. Shōgakukan créa également la série animée qui, grâce à sa popularité au Japon, augmentèrent les ventes des jeux[11]. Des longs métrages, des CD, des cassettes et autres produits dérivés furent vendus en parallèle à la série, et la franchise Pokémon se réserve tous les droits de sa marque de commerce[11]. Le jeu de cartes à collectionner, fait usage des concepts de collection et de duel trouvés dans les jeux vidéo, mais incite le client à s'acheter de nouveaux paquets en incluant une carte puissante dans chaque paquet de dix cartes[11].

Un avion ANA Boeing 747-400 décoré de différentes sortes de Pokémon dont Pikachu.

Il y avait au départ plusieurs doutes quant au succès que les jeux, la série, et les jeux de cartes pourraient avoir aux États-Unis, notamment à cause d'éventuelles différences culturelles[44]. Étant donné que Pokémon n'était pas seulement une série de jeux vidéo mais un phénomène culturel, son implantation en Amérique du Nord fut planifiée minutieusement[11],[45]. Bien que les décisions majeures eurent lieu en 1997, les plans concrets d'adaptation culturelle et linguistique furent mis au point début 1998. Vu que Pikachu était un personnage clé de l'image de la franchise, le nom original fut utilisé dans tous les marchés, tandis que la majorité des autres noms furent traduits[11]. C'est pendant cette arrivée aux États-Unis que la franchise commença à utiliser officiellement le terme Pokémon, ayant utilisé Pocket Monsters auparavant. L'utilisation d'un accent aigu sur le E indiquait que la voyelle était prononcée, mais les anglophones eurent du mal à savoir quelle était sa prononciation exacte[11]. La série, quant à elle, a été traduite et éditée pour l'alléger de connotations japonaises[11]. La stratégie utilisée aux États-Unis, contrairement à celle utilisée au Japon, était de sortir la série et les jeux vidéo ensemble, de faire en sorte que ces deux se complémentaient, et de promouvoir le concept plutôt que des produits individuels. La série fut lancée aux États-Unis le 9 septembre 1998 suivie par les jeux vidéo le 28 septembre[11]. C'est alors que le phénomène s'étala en Amérique avec le slogan « Gotta catch 'em all, » signifiant « Attrapez les tous[23],[46],[47]. »

Impact culturel

De gauche à droite, passionnés en cosplay de Pikachu, Sacha et Ondine.

Pokémon eut un impact culturel très important dans de nombreux pays où il fut importé. Au Japon, Pokémon devint populaire, vendant plus d'un million d'exemplaires de Pocket Monsters en 1996, sans que Nintendo ait eu besoin de financer sa publicité[4]. Au Tokyo Game Show de 1997, les joueurs pouvaient obtenir le Pokémon Mew en le téléchargeant sur leur jeux. La file d'attente était de 4 kilomètres, et certains campèrent devant le salon[4]. En arrivant aux États-Unis, les versions Rouge et Bleu se vendirent à plus de 200 000 unités en quinze jours, puis continuèrent à se vendre à une moyenne de 800 000 unités par mois[4]. Ces deux versions devinrent les jeux les mieux vendus par Nintendo, puis les jeux les mieux vendus dans l'histoire du jeu vidéo, et Pokémon Pinball fut le jeu Game Boy s'étant vendu le plus rapidement, avec plus de 262 000 unités vendues en 20 jours[2],[3],[11],[48]. La série et les jouets distribués par Hasbro furent eux aussi des succès commerciaux, tant que la série fut l'émission pour enfants la plus demandée par les chaînes de télévision et que Hasbro dépassa son concurrent principal, Mattel, en 2000[49]. Les jeux furent tellement populaires que Hasbro était incapable d'assembler suffisamment de jouets pour satisfaire la demande[11]. Wizards of the Coast eut le même problème avec le jeu de cartes à collectionner, et a vendu plus de 50 millions de cartes entre janvier et mars 1999[11]. Une patrouille de trois Coccinelles personnalisées pour ressembler à Pikachu fut utilisée pour la promotion de la sortie du jeu de cartes les 9 et 10 janvier[25]. En juillet 1999, Pokémon avait généré plus de 5 milliards de dollars[44],[48].

Le phénomène, nommé Pokémania toucha aussi des pays européens, comme la France, où les versions Rouge et Bleu furent les jeux les plus vendus de 1999, et le million d'exemplaires vendus fut atteint en juin 2000, moins d'un an après son lancement en France[4]. La série animée fut l'émission pour enfants la plus regardée dans plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Australie, le Japon, et le Canada[4]. Après son arrivée en Europe et aux États-Unis, Pokémon s'affirma en tant que phénomène culturel majeur, apparaissant dans la version américaine et française de Qui veut gagner des millions ? ou encore dans South Park[44]. Divers produits dérivés furent vendus, dont des chewing-gum, des bonbons, des vêtements, des porte-clés, et des stylos. Nippon Airways exemplifia aussi l'importance du phénomène en peignant des Pokémon sur neuf Boeing 747[4].

La rivalité de la franchise Digimon a été marquée avec celle des Pokémon durant sa sortie. Décrit comme « l'autre « mon » » par Juan Castro d'IGN, Digimon n'a pas eu le même succès international que celui des Pokémon, mais la franchise possède cependant un très large nombre de fans à travers le monde[50]. Lucas M. Thomas d'IGN explique que la « compétition et la comparaison constante » de Pokémon et Digimon est la complexité du mécanisme de l'évolution comparé à la digivolution[51]. Certaines similitudes conceptuelles et stylistiques ont été notées entre les deux franchises par certains sites tels que GameZone[52]. Un débat parmi les fans des deux partis existe concernant des discussions éventuelles sur laquelle des deux franchises est apparue en premier[53]. Dans l'actualité, les deux premiers médias Pokémon, Pokémon Rouge et Bleu, sont initialement parus le 27 février 1996 au Japon[54] alors que le premier média de Digimon, le virtual pet n'est paru que le 26 juin 1997[55].

Controverses et critiques

Depuis son succès en 1996, la franchise Pokémon fut plusieurs fois critiquée. Certaines écoles aux États-Unis choisirent de bannir les jeux et cartes Pokémon car elles considéraient qu'ils provoquaient une attitude obsessionnelle et violente chez certains enfants[56].

Nintendo s'est auto-censuré pour éviter des controverses : la position des bras de Registeel est différente en Allemagne, car elle ressemblait à un salut nazi[57].

Violence chez les enfants

Bien que les médias de la franchise envoient un message de tolérance et de non-violence, certains considèrent que Pokémon est responsable de nombreux comportements violents chez les enfants[48],[56]. Il a eu des cas d'enfants âgés de neuf à quinze ans qui faisaient usage de la violence physique ou du vol à l'étalage pour se procurer des cartes Pokémon, et certaines cartes rares pouvaient même se négocier autour de 100 dollars[48],[58]. Les critiques du jeu de cartes avancent l'hypothèse que ce jeu est une forme de jeu de hasard pour enfants, et devrait donc être interdit par la loi[48]. Certains pointent du doigt la nature combative des matchs Pokémon et son influence sur le comportement des enfants, bien que les Pokémon ne meurent pas pendant les combats et qu'aucun sang n'est montré[48]. Les jeux vidéo, la série animée, et les produits dérivés n'ont pas été liés à des violences particulières, bien qu'un homme en Caroline du Nord ait agressé un employé de Burger King car il n'avait pas reçu de jouet Pokémon avec son repas[48],[58].

Épilepsie photosensible

Le 16 décembre 1997, un épisode de la série animée fut diffusé au Japon et provoqua des malaises et convulsions chez plus de 700 personnes, principalement des écoliers[59],[60],[61],[16]. Plus de 200 personnes restèrent hospitalisées pendant plus de 24 heures pour cause de symptômes épileptiques[59]. Les symptômes présents étaient ceux d'une crise d'épilepsie ainsi que ceux d'une hystérie collective[61]. Après investigation, il s'est révélé que ce qui avait déclenché ces symptômes était une scène de l'épisode où un éclair clignotant en rouge et en bleu apparaissait pendant cinq secondes lors d'un combat entre Pikachu et Porygon[59],[60]. L'épisode fut banni au Japon et dans le reste du monde, et marque la dernière apparition de Porygon dans la série animée[60]. Le titre de l'épisode en question, Dennō Senshi Porigon (でんのうせんしポリゴン), qui pourrait être traduit par « Guerrier Digital Porygon » ou « Guerrier Informatique Porygon, » n'a jamais été traduit, étant donné qu'il n'a jamais été prévu de diffuser l'épisode en dehors du Japon[60].

Critiques religieuses

Certains groupes protestants voient dans Pokémon une inspiration satanique [62]. Certains parallèles sont faits entre Pokémon et le satanisme, le paganisme, ou encore l'occultisme[16],[63]. Des exemples sont l'utilisation de pierres « magiques » pour faire évoluer certains Pokémon, l'utilisation de symboles sataniques, comme la corna sur certaines illustrations, la récurrence de concepts issus de traditions asiatiques que certains groupes chrétiens considèrent comme des rites païens[56],[62]. Certains voient les Pokémon comme des démons invoqués par leur dresseur pour leur rendre des services[62].

En Arabie saoudite, des autorités religieuses islamiques, bannirent les jeux et les cartes Pokémon sous prétexte qu'ils faisaient la promotion du sionisme via divers symboles, dont l'étoile de David, « possédaient les esprits » des enfants saoudiens, et encourageaient le jeu de hasard, une pratique interdite dans l'islam[64]. En Oman, au Qatar, à Dubai, en Jordanie, et en Égypte, De nombreux guides musulmans ont déclaré que Pokémon était « religieusement inacceptable, » et des rumeurs dans de nombreux pays arabes affirmaient que « Pokémon » signifiait « Je suis un juif » en japonais [16],[65]. Beaucoup ont évoqué une conspiration juive[16],[65].

Pokémon a été critiqué par certains membres de la communauté juive pour son utilisation du manji dans certaines cartes [16],[66]. En effet, ce symbole porte une grande ressemblance au svastika, symbole surtout connu en Occident pour son utilisation par les nazis [67]. Ce symbole avait été incorporé uniquement dans les cartes japonaises, le symbole ne possédant pas la même connotation en Asie, et c'est par le biais de la vente illégale que ces cartes se sont retrouvées aux États-Unis [66]. Nintendo a répondu que c'était un problème culturel, étant donné qu'en Asie le svastika est utilisé comme symbole de bonne fortune par le bouddhisme [16],[66],[68]. Ce n'est d'ailleurs pas le svastika donnant la croix gammée nazie qui est représenté, mais sa variante symétrique.

Le Vatican a en revanche approuvé Pokémon, via sa chaîne satellitaire Sat2000. La chaîne annonce que le jeu stimule l'imagination des enfants « sans effets secondaires indésirables sur leur morale » tout en étant basé sur « des liens amicaux intenses » [69].

L'évolution des Pokémon

Le fait que les Pokémon « évoluent » a également été monté en épingle par quelques groupes religieux qui défendent une lecture littérale des textes religieux décrivant la création du monde (créationnisme), et refusent la théorie de l'évolution [62]. La manière dont les Pokémon se battent a aussi été corrélée avec le principe de survie du plus adapté [70].

Ce qui est appelé « évolution » dans Pokémon est en fait une métamorphose, au même titre que l' enfant devient adolescent et l'adolescent un adulte ; de plus l'évolution au sens de la biologie est bien plus lente que toutes les utilisations de cette idée en science-fiction [71]. Les critiques contre l'évolution des Pokémon sont même devenues un sujet de plaisanterie chez les adversaires des créationnistes[72].

Médias

Jeux vidéo

Article détaillé : Pokémon (jeux vidéo).

La série de jeux vidéo Pokémon, commencée en 1996 au Japon avec Pocket Monsters, contient à ce jour près d'une trentaine de jeux sortis sur Game Boy, Game Boy Color, Nintendo 64, Game Boy Advance, GameCube, ou encore Nintendo DS.

L'idée d'un jeu en ligne massivement multijoueur a été évoqué en 2009, néanmoins, Junichi Masuda rappelle que « L'échange est un concept central de Pokémon. Donc, quand vous faites un échange, vous rencontrez un ami et décidez de quel Pokémon se donner réciproquement. Il faut mettre l'accent sur le communication réelle entre les joueurs. Vous ne vous voyez pas quand vous êtes tous deux en ligne », ce qui est incompatible avec le MMO[73].

Voici une liste des jeux sortis, aux côtés de leur console de jeu et de leur année de sortie japonaise.

Note : Un titre en gras indique le passage à une génération suivante. Voir aussi la section Historique.

Séries et films

Articles détaillés : Pokémon (série) et Pokémon Chronicles.

Séries animées

La série animée Pokémon a été créée au Japon suite à la popularité du premier jeu vidéo, et fut diffusée pour la première fois sur TV Tokyo le 1er avril 1997[22],[24],[74]. La série fut introduite à l'étranger à partir de 1998, et fut en grande partie responsable du programme télévisé Kids' WB, sur The CW Television Network[24]. La série continue le concept des jeux vidéo, suivant les aventures de Sacha Ketchum et son ambition de devenir un jour Maître Pokémon[75]. La série est maintenant diffusée sur Cartoon Network, et en est actuellement à sa onzième saison[76]. Ces douze saisons peuvent être séparées en cinq cycles : Voyage à Kanto (saisons 1 et 2), Voyage à Johto (saisons 3 à 5), Advanced Generation (saisons 6 à 9), Diamant et Perle (saisons 10 et 11)[77]et puis "Noir et Blanc" (Saison 12).

Une série diffusée en parallèle à la série principale, Pokémon Chronicles, est diffusée en tant que spin-off depuis 2002. Connue sous le nom de Ho-So Pokémon au Japon, la série consiste en 22 épisodes mettant en scène les personnages secondaires de la série principale[78]. En France, ces épisodes furent diffusés pour la première fois en septembre 2007 sur la chaîne Gulli[79].

Téléfilms

Long-métrages

Une dizaine de longs métrages sont sortis, dont certains uniquement au Japon. Voici la liste des films avec leur année de sortie originale (japonaise) :

Cartes à jouer et à collectionner

Article détaillé : Pokémon Trading Card Game.

Le jeu de cartes à collectionner Pokémon a été créé par Tsunekazu Ishihara, propriétaire de Creatures, suite au succès de Pocket Monsters en 1996[11],[22],[91]. Le jeu de cartes a été exporté avec les autres jeux et la série à l'étranger à partir de début 1999, et a été édité par Wizards of the Coast[25],[92]. Après la sortie de Pokémon Rubis et Saphir, Nintendo a récupéré la propriété des cartes et commencé à se charger de la distribution à travers sa société The Pokémon Company[91]. Le jeu de cartes Pokémon est pratiqué dans de nombreuses conventions et tournois au Japon, aux États-Unis et en Europe[32]. En 2007, un jeu de figurines à jouer et à collectionner a été lancé, et accueilli avec enthousiasme par les fans américains[91].

Mangas

De nombreux mangas Pokémon ont été publiés depuis la création de la franchise, dont plusieurs par l'artiste Viz[93].

Trois séries de manga ont été traduites en France :

L'aventure du manga reprend, en Septembre 2011, publiée cette fois avec l'autorisation japonaise.

Ainsi qu'un artbook, Art of Pokémon (collectif), chez Glénat.

Notes et références

Notes

  1. Pokémon est l’abréviation de Pocket Monster, « monstre de poche ». Le nom s’écrit avec un « é » dans toutes les langues employant l’alphabet latin.
  2. Le mot espèce serait impropre, puisque les Pokémon changent de sorte en évoluant, que différentes sortes de Pokémon sont les contreparties de sexes opposés de Pokémon différents, et à cause de diverses règles de reproduction
  3. Plus précisément, toutes les syllabes de leur nom : Pikachu peut prononcer « Pika Pika, Pikachu ! » ; certains Pokémon ne prononcent même pas leur nom et se contentent de grogner, comme Dracaufeu
  4. Quelques Pokémon communiquent en langage humain par télépathie plutôt que par des sons, comme Mewtwo
  5. Le mot ne doit pas être pris au sens de l'évolution en biologie.

Références

  1. (en) Statistiques officielles de Nintendo, Palgn.com, 19 décembre 2005. Consulté le 8 mai 2008
  2. a, b et c (en) Meilleures ventes de jeux vidéo, Gunslot.com, 7 septembre 2007. Consulté le 8 mai 2008
  3. a et b Pokémon Rouge & Bleu, Espace Pokémon. Consulté le 8 mai 2008
  4. a, b, c, d, e, f et g Daniel Ichbiah, « Phénomène Pokémon ». Consulté le 25 mai 2008
  5. a, b, c et d (en) What is Pokémon all about?, ArticleClick.com. Consulté le 8 mai 2008
  6. (en) Guide des épisodes de la série animée, PokémonShow, 29 juillet 2002. Consulté le 8 mai 2008
  7. Résumé de la série animée, Espace Pokémon. Consulté le 8 mai 2008
  8. (en) PokéMania vs. Globophobia, The Economist.com, 18 novembre 1999. Consulté le 27 mai 2008
  9. a et b C'est quoi, Pokémon? (Section I), Espace Pokémon. Consulté le 8 mai 2008
  10. (en) Pokémon Trivia, Fun Trivia. Consulté le 21 mai 2008
  11. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p (en) Analyse des stratégies marketing de Pokémon, Salem State College. Consulté le 22 mai 2008
  12. (en) Explication des types de Pokémon, Economic Expert. Consulté le 9 mai 2008
  13. C'est quoi, Pokémon? (Section II), Espace Pokémon. Consulté le 9 mai 2008
  14. Description et analyse de l'évolution des Pokémon, The Pokémon Database. Consulté le 9 mai 2008
  15. C'est quoi, Pokémon? (Section IV), Espace Pokémon. Consulté le 9 mai 2008
  16. a, b, c, d, e, f, g et h (en) Jack Herbert, « Pokémon Entertainment », Japan Reference. Consulté le 23 mai 2008
  17. a et b (en) Description de Pokémon, Pokemon Dream. Consulté le 9 mai 2008
  18. (en) Description de Pokémon, Baebae.com. Consulté le 9 mai 2008
  19. a et b C'est quoi, Pokémon? (Section III), Espace Pokémon. Consulté le 9 mai 2008
  20. Christophe Collet, « Test de Pokémon Diamant et Perle », GamePro.fr. Consulté le 9 mai 2008
  21. (en) Will Wade, « Pokémon is Back », The New York Times, 27 août 2007. Consulté le 22 mai 2008
  22. a, b, c, d, e, f et g Histoire de Pokémon, Pokémonaholic.com, 20 mai 2007. Consulté le 8 mai 2008
  23. a, b et c (en) Joseph A. Murphy, « Pokémon's Power », University of Florida, 16 décembre 1999. Consulté le 23 mai 2008
  24. a, b, c et d (en) Amanda L. Kondolojy, « Histoire de Pokémon », CheatCC.com, 24 avril 2008. Consulté le 8 mai 2008
  25. a, b et c (en) Pokemon Phenomenon, All Business.com, 7 janvier 1999. Consulté le 23 mai 2008
  26. a, b et c (en) Amanda L. Kondolojy, « Histoire de Pokémon », CheatCC.com, 24 avril 2008. Consulté le 8 mai 2008
  27. (en) Histoire de Pokémon, PokémonCard.info, 7 octobre 2007. Consulté le 8 mai 2008
  28. Description des différentes générations, Poképédia. Consulté le 8 mai 2008
  29. (en) Kids' WB! Announces New Programming for 2001-02, TimeWarner.com, 8 mars 2001. Consulté le 8 mai 2008
  30. a, b, c et d (en) Amanda L. Kondolojy, « Histoire de Pokémon », CheatCC.com, 24 avril 2008. Consulté le 9 mai 2008
  31. (en) News de Pokémon Village, Pokémon Village.com, 13 juillet 1005. Consulté le 9 mai 2008
  32. a et b (en) Site officiel de Pokémon Organized Play. Consulté le 10 mai 2008
  33. a, b et c (en) Amanda L. Kondolojy, « Histoire de Pokémon », CheatCC.com, 24 avril 2008. Consulté le 10 mai 2008
  34. Sortie de Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille, JeuxVidéo.com, 26 juillet 2004. Consulté le 9 mai 2008
  35. Sortie de Pokémon Rouge Feu et Vert Feuille, GameKult.com, 26 juillet 2004. Consulté le 9 mai 2008
  36. Pokémon Diamant et Perle, Pokébip.com. Consulté le 10 mai 2008
  37. Pokémon Donjon Mystère : Explorateurs du Temps et de l’Ombre, Pokémon Life, 10 mai 2008. Consulté le 27 juin 2008
  38. Pokémon version Platine, Pokémon Life, 10 mai 2008. Consulté le 27 juin 2008
  39. Pokémon Platine, Jeux Actu, 15 mai 2008. Consulté le 20 mai 2008
  40. Informations sur Pokémon Platine, Pokémon Trash. Consulté le 22 mai 2009
  41. . (en) Pokémon Bugs, TRS Rockin. Consulté le 21 mai 2008
  42. http://www.vgchartz.com/article/84534/pokemon-black-white-sells-14m-units-in-the-americas-day-1/
  43. (en) Pokémon Gremlin, Golem Journal. Consulté le 22 mai 2008
  44. a, b et c (en) Ken Wong, « Pokémon founder preaches non-violence », ZDnet, 3 avril 2001. Consulté le 23 mai 2008
  45. (en) Anne Allison, « Capitalisme de Pokémon », Massachusetts Institute of Technology. Consulté le 22 mai 2008
  46. (en) Stratégie Marketing de Pokémon, Promo Magazine, 1er janvier 2000. Consulté le 22 mai 2008
  47. (en) The Pokémon Place, Brainer Dispatch. Consulté le 22 mai 2008
  48. a, b, c, d, e, f et g (en) Jennifer L. Crow, « Étude de Pokémon », American University. Consulté le 23 mai 2008
  49. Hasbro dépasse Mattel grâce aux Pokémon, Les Echos, 27 avril 2000. Consulté le 26 mai 2008
  50. (en) Juan Castro, « E3 2005: Digimon World 4 » sur IGN, 20 mai 2005. Consulté le 4 avril 2010
  51. (en) "Cheers & Tears: DS Fighting Games" (Larmes & Acclamations, combat des jeux DS) sur IGN, 21 août 2009. Consulté le 4 avril 2010
  52. (en) Revue de Digimon World 3 (Digimon World 2003, en version européenne), GameZone, 12 juillet 2002. Consulté le 1er mai 2010
  53. (en) Jack DeVries, « Revue du jeu Digimon World DS » sur IGN, 22 novembre 2006. Consulté le 8 mai 2010
  54. (en) Related Games sur GameSpot. Consulté le 8 mai 2010
  55. (en) Page officielle du virtual pet sur Virtualpet. Consulté le 24 juin 2010
  56. a, b et c (en) Pokémon, Religion and Culture, Cesnur.org, février 2000
  57. Pokémon controversy
  58. a et b (en) Pokémon Creates Crime Wave, Revlu.com, Décembre 1999. Consulté le 23 mai 2008
  59. a, b et c (en) Computer Warrior Porygon, CNN.com. Consulté le 22 mai 2008
  60. a, b, c et d (en) Épisodes bannis, Psypokes.com. Consulté le 22 mai 2008
  61. a et b (en) Symptômes de l'incident, Medscape.com. Consulté le 22 mai 2008
  62. a, b, c et d (en) Satanism in Pokémon, Cephas Ministry. Consulté le 11 mai 2008
  63. (en) Brett Peterson, « Pokémon : Your Kids are Playing with Fire », Sprynet.com. Consulté le 21 mai 2008
  64. (en) Saudis ban Pokémon, CNN.com, 26 mars 2001. Consulté le 11 mai 2008
  65. a et b (en) Arabs See Jewish Conspiracy in Pokémon, Los Angeles Times, 26 avril 2001. Consulté le 11 mai 2008
  66. a, b et c (en) Pokémon Symbol a Swastika?, Associated Press, novembre 1999. Consulté le 11 mai 2008
  67. (en) Description du Manji, Koyagi.com. Consulté le 11 mai
  68. (en) Déclaration de Nintendo au sujet du Manji, Anti-Defamation League, 2 novembre 1999. Consulté le 22 mai 2008
  69. (en) Pokémon earns papal blessing, New York Post, 21 avril 2000. Consulté le 22 septembre 2009
  70. (en) Darwin goes digital
  71. (en) Evolutionary Levels
  72. (en) Kansas State School Board Bans Pokemon Due to Evolution Content
  73. David, « Pokémon : pas de version Wii ou de MMO de prévu », Puissance Nintendo, 2009. Consulté le 27 mars 2009
  74. André Menguy, « Pour comprendre les Pokémon », European Mediaculture. Consulté le 25 mai 2008
  75. (en) Description de la série animée, Psypokes.com. Consulté le 10 mai 2008
  76. (en) Pokémon sur Cartoon Network, Cartoon Network. Consulté le 10 mai 2008
  77. Guide des épisodes de Pokémon, Pokémon France. Consulté le 10 mai 2008
  78. Épisodes Pokémon Hoso, Puissance Pokémon. Consulté le 10 mai 2008
  79. Quand les choses impossibles deviennent réalité?!?, Puissance Pokémon. Consulté le 10 mai 2008
  80. Le Maître des mirages, Manga Sanctuary. Consulté le 27 mai 2008
  81. (ja) Mewtwo contre-attaque, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  82. (ja) Le Pouvoir est en toi, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  83. (ja) Le Sort des Zarbi, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  84. (ja) La Voix de la forêt, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  85. (ja) Les Héros Pokémon, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  86. (ja) Le Génie des vœux, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  87. (ja) La Destinée de Déoxys, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  88. (ja) Lucario et le mystère de Mew, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  89. (ja) Pokémon Ranger et le temple de la mer, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  90. (ja) L'ascension de Darkrai, Pokémon.co.jp. Consulté le 27 mai 2008
  91. a, b et c (en) Pokémon Trading Figure Game, Gamespy.com. Consulté le 11 mai 2008
  92. (en) Description de Pokémon USA, Inc, Go-Pokémon.com. Consulté le 11 mai 2008
  93. (en) Manga Pokémon de Viz, Mangastore.com. Consulté le 11 mai 2008

Version audio

  • Version audio par Arctara.
D'autres articles audio

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

Bon article
Cet article est reconnu comme « bon article » depuis sa version du 12 juin 2008 (comparer avec la version actuelle).
Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l’ayant promu.


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pokémon de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”