- Pierrefitte-sur-Sauldre
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Pierrefitte-sur-Sauldre Administration Pays France Région Centre Département Loir-et-Cher Arrondissement Romorantin-Lanthenay Canton Salbris Code commune 41176 Code postal 41300 Maire
Mandat en coursJacques Laure Intercommunalité Communauté de communes La Sologne des rivières Démographie Population 859 hab. (2007 INSEE) Densité 11 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 108 m — maxi. 148 m Superficie 74,96 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/Loir-et-CherPierrefitte-sur-Sauldre est une commune française, située dans le département de Loir-et-Cher et la région Centre.
Sommaire
Géographie
Le village est situé dans la région naturelle de Sologne, région humide longtemps misérable, à la population autrefois décimée par le paludisme. Elle fut assainie dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Histoire
- Le nom ancien de Pierrefitte (petra ficta, ou "pierre fichée") évoque un menhir dressé sur le territoire actuel de la commune.
- Selon certains chercheurs, l'ancienne voie romaine reliant Autricum--Chartres à Avaricum--Bourges via Cenabum--Orléans passait sur le territoire de la commune.
- Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Pierrefitte appartenait à la généralité, subdélégation, et élection d'Orléans. Elle dépendait du grenier à sel de Sully-sur-Loire. Pour la justice royale, elle relevait du bailliage d'Orléans. Au point de vue religieux elle appartenait au diocèse d'Orléans et à l'archidiaconé de Sully-sur-Loire.
- Au XVIIe siècle, un tiers des "feux" (foyers fiscaux) de la paroisse appartenait par années alternatives (une année sur deux) à Pierrefitte d'une part, et à Brinon-sur-Sauldre, Nouan-le-Fuzelier et Salbris d'autre part.
Patrimoine
Les moulins
Les moulins sont répartis sur trois cours d'eau :
- Sur le Beuvron : le moulin de la Brosse, le moulin du Coudray ;
- Sur la Sauldre : le moulin de Villemignon, le moulin-Bourdon , moulin de l'Ardoise ;
- Sur la Boute : le moulin Sarrazin, le moulin des Fossés.
Le pont
Jusqu'à la Révolution française, Pierrefitte-sur-Sauldre bénéficia de privilèges fiscaux (droit d'octroi pesant sur certains animaux - droit de "pied fourché" - et diverses marchandises) liés à son statut de "ville", c'est-à-dire de localité fortifiée (voir ci-dessous le paragraphe relatif aux fossés).
On traversait autrefois la Sauldre à gué (mais en raison des hautes eaux de l'hiver on ne pouvait le franchir que quatre mois par an), et par un pont de bois plus ou moins bien entretenu selon les époques, ce qui pouvait nuire à la circulation et donc au commerce. En 1755 le pont fut réparé, mais il fut si mal entretenu par la suite qu'à la veille de la Révolution de 1789 les utilisateurs ne pouvaient le franchir sans faire courir un danger évident aux équipages de chevaux. Située sur la grande route d'Orléans à Bourges empruntée dès l'Antiquité, Pierrefitte avait été un lieu de passage très important jusqu'en 1770, surtout au Moyen Âge. Les travaux d'amélioration de la route royale reliant Orléans à Vierzon par Salbris, rectifiée, élargie et bien entretenue par l'administration des Ponts et Chaussées sous la direction de Trudaine, firent abandonner rapidement l'antique voie d'Orléans à Bourges par Ménestreau-en-Villette, Vouzon et Pierrefitte au profit de l'itinéraire La Ferté-Saint-Aubin, Lamotte-Beuvron et Salbris (alors route royale de Paris à Toulouse, et actuellement route nationale n° 20).
Les fossés
Le bourg était entouré de remparts de terre et de fossés d'une longueur de 1200 mètres attribué à la période gauloise par des auteurs anciens, mais dont l'établissement ne remonte en réalité pas au-delà du XVIe siècle. En certains endoits, ces "fossés" ont encore de 4 à 6 mètres de large et de 1,50 à 3 mètres d'élévation. Autrefois, ils ont parfois servi de «refuge» à des miséreux : en 1668,un passant y découvre une fillette de 8 jours abandonnée. Mais ils pouvaient aussi être dangereux, puisqu'en 1758, une femme y périt «noyée par accident».
Les maisons et le dialecte
- Elle a taint (toit) couvertes en chaume. Un soumurage, des soles (sols) des montants en boués (bois) anvec (avec) du torchis entére (en terre) eune (une) porte et eune (une) croisée carrée d'un li-metre (demi-mètre), d'coûté (de côté) anvec (avec) qute (quatre) pti (petits) carreaux. A taint (toit) d (de) plafond bas et la poutre vous touchait si peu qu'n'on t'ait (que l'on était) grand, les solives a taint (toit) brutes souvent tortues (tordues). L'carr'lage (le carrelage) était souvent absent et on marchait sur la terre durcie.
L'église
L'église Saint-Étienne de Pierrefitte dépendait autrefois du chapitre de la collégiale Saint-Vrain de Jargeau.
La nef est une construction romane, mais entièrement remaniée au XVIe siècle. Extérieurement, l'église ressemblait à celle de Brinon-sur-Sauldre, ou de Souvigny-en-Sologne. Des galeries de 3 mètres de large l'entouraient, sur une longueur de 25 mètres à l'ouest, puis se prolongeaient de 12 mètres à l'est, pour venir s'appuyer sur la chapelle de la Sainte-Vierge bâtie au XVe ou au XVIe siècle. Un porche de charpente de même style que les galeries précédait autrefois le portail roman. Galeries et porche ont été été détruits en 1875, à la grande satisfaction du curé de l'époque, et malgré la protestation de quelques notables.
L'église de Pierrefitte renferme un crucifix armorié du XVIe siècle, une table de communion du XVIIIe, et une peinture de La Cène du XVIIe provenant probablement de l'ancien retable.
La chapelle du Sacré-Cœur fut construite en 1875 grâce aux dons des demoiselles Dezellus.
Le cimetière
- La dernière inhumation dans le cimetière primitif entourant l'église eut lieu le 3 juillet 1838.
- L'auditoire (ancien tribunal local, à l'origine seigneurial) et la prison qui y était associée furent démolis en 1811.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Jacques Laure Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Pierrefitte-sur-Sauldre compte 859 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 10 674e rang au niveau national, alors qu'elle était au 9 930e en 1999, et le 94e au niveau départemental sur 291 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Pierrefitte-sur-Sauldre depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 1906 avec 1 601 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 12,9 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 33,2 %) ;
- 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 14,5 %, 15 à 29 ans = 12 %, 30 à 44 ans = 16,8 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 37,3 %).
Personnalités liées à la commune
- Arsène Alancourt (1892-1965), coureur cycliste français y est enterré.
- Jacques Dessange, coiffeur et homme d'affaires français, y possède une propriété[6].
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 6 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 6 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Pierrefitte-sur-Sauldre en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population du Loir-et-Cher en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 octobre 2010
- Notice de Jacques Dessange dans le Dictionaire des personnalités de Sologne et Environs, Le petit Solognot, printemps 2011
- Chénon (Emile), "Les voies romaines du Berry", 1922
- Delétang (Henri), "Ni oppidum gaulois, ni camp romain, les fortifications en terre du bourg de Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher) furent construites au milieu du XVIe siècle", dans Bulletin du Groupe de Recherches archéologiques et historiques de Sologne. La Sologne et son passé, 7, tome 12, n°1-2, janvier-juin 1990, p. 1-22.
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
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