- Pierre David Colbert-Chabanais
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Pierre David de Colbert-Chabanais
Pour les articles homonymes, voir Colbert-Chabanais.Pierre David Édouard de Colbert-Chabanais Naissance 18 octobre 1774
ParisDécès 1853 Origine France Arme cavalerie Grade général de division Pierre David Édouard de Colbert-Chabanais, né à Paris, le 18 octobre 1774 et mort en 1853, est un général de cavalerie de Napoléon. Il fait preuve d'une indéfectible loyauté, vis-à vis de l'Empereur.
Biographie
Né noble et issu de la prestigieuse lignée des Colbert, fils du comte de Colbert, riche propriétaire, il entre dans l'armée, comme c'est la tradition dans sa famille le 23 août 1793. Il devient suspect à la Révolution française. Il s'enrôla cependant sous la République. Il fit la campagne de cette année à l'armée du Rhin, avec le bataillon de Paris, le Guillaume-Tell. Il passa de ce corps dans le 11e régiment de hussards, fut [maréchal-des-logis] en septembre et sous-lieutenant en octobre 1793.
Après trois ans de services, dans l'armée du Rhin et en Vendée, il est suspendu de ses fonctions par le général Hoche, en 1796. Il quitte le 7e régiment de hussards et l'uniforme pour devenir commissaire des guerres, à l'armée d'Orient. Sa tâche est en fait de veiller aux approvisionnements de l'armée du général Bonaparte en en Égypte. Napoléon le prend sous son aile.
Il reprit du service, fut blessé et nommé capitaine au 3e dragons, puis enfin aide-de-camp du général Damas. Adjudant-major des Mamelouks, aide-de-camp de général Junot en 1803, qu'il suivit à l'armée des côtes.
Colbert quitta Junot en 1805 et suivit le major général Maréchal Berthier avec les mêmes fonctions. Il assista à la bataille d'Austerlitz, y fut blessé et fait chef d'escadron. Il combattit vaillamment à la bataille d'Iéna et à la Bataille de Pułtusk, et fut fait colonel du 7e hussards.
En 1807, il est nommé colonel et nommé à la tête du 7e hussards, d'où il avait été chassé en 1796. De plus son unité fait partie de la brigade Lassalle, surnommée la brigade "infernale" à cause de sa fougue. Il est fait baron de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur en 1808, par Napoléon.
Créé baron de Chabanais et de l'Empire en 1809, Colbert fut fait général de brigade le 9 mars 1809. Placé sous les ordres de Oudinot, se couvre de gloire à la bataille de Raab où il chargea et culbuta les hussards de Ott et tailla en pièces plusieurs escadrons de l'insurrection hongroise, et presque aussitôt accourut au secours du 9e hussards, que les Autrichiens étaient sur le point d'accabler.
A Wagram, le général Colbert reçut trois coups de feu à la tête et fut nommé commandant de la Légion d'honneur.
Attaché à la Garde impériale en 1811, il forma le 2e lanciers et conduisit la brigade, entière en Russie, sous les ordres du duc d'Istrie. Dans toutes les affaires il se distingua. En juin 1812, lorsque son Prince entre en Russie, le général Colbert se trouve à la tête du 2e chevau-légers lanciers, dans la Garde impériale. Lorsque la grande Armée se replie, il couvre vaillamment la retraite avec ses Lanciers rouges, "les écrevisses". Il est nommé général de brigade en 1813, au cours de la campagne d’Allemagne. À Bautzen, il rompit, culbuta les Russes et les tailla en pièces. Le 25 novembre 1813, il fut nommé général de division.
Le général Colbert se conduisit vaillamment à Montmirail, à Champaubert et à Nangis. Il se rallia aux Bourbons, fut créé chevalier de Saint-Louis et reçut le commandement du corps des lanciers de la garde royale.
Au retour de Napoléon, le général Colbert demeura indécis jusqu'au 23 mars. Lorsqu'il reparut aux Tuileries, l'Empereur lui dit d'un ton glacial : « Général Colbert, il y a trois jours que je vous attends. » Toutefois, Napoléon lui confia un commandement dans la garde. Il combattit le 18 juin 1815 à la bataille de Waterloo où il fut blessé.
Après le licenciement de l'armée de la Loire, les Bourbons gardèrent rancune à Colbert, qui rentra dans ses foyers. Sa fidélité se retourne dés lors contre lui. En 1816, il y fut arrêté sans motif connu et détenu à la Prison de l'Abbaye pendant deux mois. Libre, il dut s'exiler. L'année suivante, il fut rappelé.
Après dix ans de non-activité, sa carrière militaire ne reprend qu'en 1826 mais elle a perdu l'éclat des guerres napoléoniennes, il fut employé comme inspecteur général de cavalerie et commanda une division au camp de Lunéville.
C'est lui qui fut chargé, après la Révolution de Juillet 1830, du licenciement des huit régiments de cavalerie de l'ex-garde royale.
En 1834, le général Colbert devint aide-de-camp du duc de Nemours, accompagna ce prince en Afrique et fit partie de la première expédition de Constantine en 1836.
Pair de France en 1838, grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1839, il fut blessé auprès du roi en 1835, par la machine de Fieschi.
Il s'éteint en 1853.
Source partielle
- « Pierre David de Colbert-Chabanais », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Pierre David de Colbert-Chabanais », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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