- Jean-Andoche Junot
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Pour les articles homonymes, voir Abrantes (homonymie).
Jean-Andoche Junot Surnom La Tempête Naissance 24 septembre 1771
Bussy-le-GrandDécès 29 juillet 1813
MontbardOrigine France Allégeance Royaume des Français
République française
Empire françaisGrade général d'Empire Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléonniennesHommages • Le nom de Junot est inscrit sur la 33e colonne (pilier Ouest) de l'arc de triomphe
• Une statue en pied de Paul Eugène Breton honore sa mémoire sur la façade Nord du Louvre, rue de Rivoli.Autres fonctions • Gouverneur militaire de Paris
• Gouverneur des Provinces illyriennesmodifier Jean-Andoche Junot, duc d’Abrantès[1], dit « la Tempête », 24 septembre 1771 à Bussy-le-Grand et mort le 29 juillet 1813 à Montbard était un général français, Colonel général des Hussards.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille bourgeoise, il entreprenait des études de droit à Dijon quand commença la Révolution française. Il s’engagea dans l’armée de 1791, dans le bataillon des volontaires de la Côte-d'Or. Il fut grièvement blessé d'un coup de sabre à la tête au combat de La Glisuelle, près de Maubeuge. Devenu rapidement sergent de grenadiers, il participa au siège de Toulon en 1793. Il y rencontra alors Napoléon Bonaparte et devint son secrétaire[2]. Progressivement Napoléon se détachera de Junot, trop téméraire à son goût. Il épousa Laure Permon au début du Consulat.Le 13 vendémiaire, lors de la campagne d’Italie, Junot se distingua par sa bravoure : il fut récompensé en étant chargé de porter au Directoire les drapeaux de l’ennemi et fut promu au rang de colonel. Il fut grièvement blessé à Lonato pendant cette campagne, ce qui lui aurait changé le caractère, le rendant irritable. Il suivit Napoléon lors de la campagne d'Égypte et fut promu général de brigade dès son arrivée sur la terre égyptienne. Blessé dans un duel, Junot fut capturé par les Anglais alors qu’il revenait en France comme invalide.
Junot manqua le 18 Brumaire et la bataille de Marengo. À son retour en France en 1801, il fut nommé général de division et gouverneur de Paris. Il fut écarté du poste par Napoléon lui-même qui l’envoya à Arras, pour instruire le nouveau corps de grenadiers. Ayant fait savoir son mécontentement, Junot fut exilé en 1805 comme ambassadeur au Portugal, mais il participa à la bataille d'Austerlitz.
Mais son amitié avec un banquier lui porta préjudice. Demandant un prêt à Bonaparte[3], il se vit de nouveau exilé en 1806, cette fois-ci comme gouverneur de Parme où il remplaça Moreau de Saint-Méry. Son action consista à réprimer une insurrection en raison de l’instauration du service militaire, l’administration réelle étant entre les mains du préfet Hugues Nardon[4]. Il démissionna le 7 juin 1806 et fut remplacé par le maréchal Catherine-Dominique de Pérignon. De retour à Paris, il récupéra son poste de gouverneur militaire de Paris, mais son train de vie fastueux et ses écarts de conduite le firent relever.
Ses frasques lui valurent un quatrième exil : il fut mis à la tête d’une armée pour envahir le Portugal en 1807. Parti de Salamanque en novembre, il s'empara Lisbonne au début de décembre. La famille royale portugaise s'enfuit alors au Brésil (colonie portugaise depuis 1500) où elle s'installa pendant treize ans. Junot fut alors fait duc d’Abrantès (en prenant le nom d'une ville du Portugal) et nommé gouverneur de ce pays. Mais quand les Britanniques arrivèrent en août 1808, il fut battu à la bataille de Vimeiro et isolé ; seule la signature de l’avantageuse convention de Cintra lui permit d’éviter la capture, et à son retour en France, en octobre, la cour martiale. En 1809, il rejoignit la Grande Armée et participa à la campagne d'Autriche. Il retourna dans la péninsule Ibérique en 1810 dans l’armée d'André Masséna et fut gravement blessé, avant d’être battu par le général Wellington. Il fit encore la campagne de Russie (1812) ; mais fut blâmé pour avoir permis à l’armée russe de faire retraite après la bataille de Smolensk[5] mais à la Bataille de la Moskowa il commanda le 8e corps avec compétence.
Ensuite, il participa à toutes les batailles qu’il pouvait pour essayer d’obtenir le bâton de maréchal, mais son état de santé mentale déclinait. En 1813, il se vit retirer son commandement et fut nommé gouverneur des Provinces illyriennes[6].
De graves troubles du comportement firent reconnaître son aliénation mentale. Il fut rapatrié de force chez son père en Bourgogne. Un soir, dans un accès de délire, il se défenestra, se fractura la jambe, puis tenta de s’amputer avec un couteau de cuisine. Il succomba quelques jours plus tard à des complications infectieuses, le 29 juillet 1813.
Il fut inhumé dans le cimetière de Montbard dans la Côte-d'Or. Napoléon l’avait surnommé « Junot la Tempête ».
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du Duc d'Abrantès et de l'Empire Écartelé : au premier de sable à trois corbeaux et à trois étoiles, le tout d'argent, les corbeaux posés un, deux, les étoiles deux et une ; au deuxième d'azur au palmier d'or, soutenu d'un croissant d'argent ; au troisième d'azur au vaisseau à trois mâts d'or, soutenu d'une mer d'argent ; au quatrième de sable au lion rampant d'or, tenant de sa dextre une épée haute d'argent ; au chef des ducs de l'Empire brochant.[7],[8]
Notes et références
- Tage, à dix myriamètres de Lisbonne. C’est à cette circonstance qu’il a eu son titre. Aucun souvenir militaire ne se rattache à son titre de duc d’Abrantès. Après une marché pénible, en Portugal, l’armée que commandait Junot ne trouva des vivres et des ressources qu’en atteignant Abrantès, petite ville sur le
- Toulon, ordonna contre les Anglais, il demanda sur le terrain un sergent ou caporal qui sût écrire. Quelqu’un sortit des rangs et écrivit sous sa dictée sur l’épaulement même. La lettre à peine finie, un boulet la couvre de terre. « Bien ! dit l’écrivain, je n’aurai pas besoin de sable pour sécher l’encre. » Cette plaisanterie, le calme avec lequel elle fut dite fixa l’attention de Napoléon et fit la fortune du sergent. C’était Junot. » (Las Cases.) « Lors de la construction d’une des premières batteries que Napoléon, à son arrivée à
- « Des grandes fortunes que Napoléon avait créées, celle de Junot avait été, sans contredit, une des plus désordonnées. Ce qu’il lui avait donné d’argent ne saurait se croire, et il n’avait pourtant jamais eu que des dettes. Il avait dissipé de vrais trésors sans se faire honneur, sans goût, trop souvent même dans des excès grossiers. » (Las Cases.)
- La Gazzetta di Parma, Ubaldo Delsante: Parma, provincia francese page 5 édition du 26 mai 2008
- Junot, dans la campagne de Russie, disait Napoléon, me mécontenta fort; on ne le reconnaissait plus ; il fit des fautes capitales qui nous coûtèrent bien cher.
- Moscou, par suite de ce mécontentement, Junot perdit le gouvernement de Paris ; l’Empereur l’envoya à Venise. Cette espèce de disgrâce fut adoucie presque aussitôt par le gouvernement général de l’Illyrie ; mais, le coup était porté; les irrégularités qu’on avait observées depuis quelque temps dans Junot, et qui avaient pris leur source dans ses excès, éclatèrent en insanité complète. Il fallut se saisir de sa personne et le transporter dans la maison paternelle, où il périt misérablement. » (Las Cases.) « Au retour de
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
Sources
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3 [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769) ;
- « Jean-Andoche Junot », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Liens
- Sa généalogie sur Geneanet
Catégories :- Naissance dans la province de Bourgogne
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