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Parc du Cinquantenaire
Le Parc du Cinquantenaire (en néerlandais : Jubelpark) est un parc de Bruxelles, Belgique.
Le parc abrite autour des Arcades du Cinquantenaire de nombreux musées (Musée de l'armée, Musée de l'aviation, Musée Autoworld, Musées royaux d'art et d'histoire) mais aussi la plus grande mosquée de Belgique ainsi qu'un monument architectural de Victor Horta.
L'esplanade du Cinquantenaire sert régulièrement à l'organisation d'événements de toutes sortes : départ et arrivée des 20 kilomètres de Bruxelles (course pédestre qui réunit chaque année 20 000 participants), fête de l'environnement, fête du vélo, concerts, festivals, manifestations, drive-in movie (cinéma de plein air) (juillet et août).
Sommaire
Historique de la création du parc
À la fin du XIXe siècle, la Belgique nouvellement indépendante est en plein essor économique et industriel. Le roi Léopold II, rejoint par la bourgeoisie dirigeante, a la volonté de doter Bruxelles d’infrastructures, de parcs et de monuments prestigieux dignes d’une capitale. À l’approche du cinquantième anniversaire de l’indépendance, le choix est fait pour y organiser les célébrations, d’un terrain, champ de manœuvres de l’armée et situé sur le territoire de la commune d’Etterbeek.
Annexé à la ville de Bruxelles, l’endroit est aménagé pour le jubilé (1880). On y organise les festivités ainsi qu’une exposition nationale des produits de l'art et de l'industrie belges.
Une deuxième exposition et un Grand Concours International des Sciences et de l'Industrie sont organisés en 1888. À cette occasion, l'architecte Gédéon Bordiau, conçoit le projet de concentrer en un seul lieu "tout le savoir de la nation" dans un Palais du Cinquantenaire. Il construit deux bâtiments reliés entre eux par des colonnades semi-circulaires avec au centre une arcade provisoire à arc unique. L’ensemble est orienté sur un axe, faisant face à la perspective du palais royal et du centre de la ville, et à l'arrière duquel débute l’avenue de Tervuren, longue d’une dizaine de kilomètres, que le roi fera tracer pour relier la ville au château et domaine royal. Le tracé du parc est conçu pour accueillir les pavillons des exposants.
Pour l’exposition universelle de 1897 des bâtiments supplémentaires sont ajoutés dont les halles vitrées monumentales placées de part et d’autres d’une vaste cour (esplanade) située derrière l’arcade. Le projet d’y montrer également les collections issues de L’État indépendant du Congo sera abandonné par manque d’espace, elles seront donc exposées à Tervuren à l’endroit où se trouve aujourd’hui le Musée royal de l’Afrique centrale. Les nombreux visiteurs de l’exposition (un million) se déplaceront d'un site à l'autre.
Après le décès du premier architecte, Charles Girault établit les plans d’une triple arcade qui sera financée directement par le roi. Elle sera inaugurée en 1905 à l’occasion du 75e anniversaire de la Belgique. Les trois arcs de même largeur et hauteur, sont surmontés par le quadrige, une sculpture de bronze imposante, le Brabant debout sur un char tiré par quatre chevaux brandi un drapeau. Au pied des colonnes, les huit autres provinces sont représentées. Le parc atteint sa taille actuelle (30 hectares), limitée par l’urbanisation des abords. Il restera un lieu de foires et d’exposition jusque dans les années 1930, à la construction des Palais du Heysel.
En 1946, un incendie ravage une partie de l’aile sud où sont établi les Musées royaux d'art et d'histoire, certaines momies égyptienne en portent encore les traces, le bâtiment sera reconstruit, mais dans le style plus sobre de l’époque rompant la symétrie de l’ensemble.
Édifices et monuments du parc
Les palais du Cinquantenaire
- L’aile nord est occupée par le Musée de l'armée et l'Institut royal du Patrimoine artistique.
- La halle nord-est, par le Musée de l'aviation
- L’aile sud est occupée par les Musées royaux d'art et d'histoire et l’atelier de moulage, qui perpétue de manière artisanale les techniques de reproductions d’œuvres anciennes.
- La halle sud-est est occupée par l’Autoworld, musée de l’automobile.
La Grande mosquée et le Centre islamique, inaugurée en 1978, angle nord-ouest. Le bâtiment d’origine, construit à l’occasion de l’exposition nationale de 1880 par l’architecte Ernest Van Humbeek dans un style arabisant, renfermait une fresque monumentale, le "Panorama du Caire" abandonné ensuite, l’édifice est offert en 1967 par le roi Baudouin au roi Fayçal d’Arabie saoudite qui le fait transformer et restaurer à ses frais par l’architecte tunisien Boubaker .
Le Pavillon des passions humaines, à proximité se trouve ce pavillon, l’une des premières œuvres de Victor Horta, construit en 1899 dans un style classique pour abriter le bas relief monumental du sculpteur Jef Lambeaux : Les passions humaines 1886, qui évoque les plaisirs et malheurs de l’humanité. Trois jours après l’ouverture, l’œuvre osée pour l’époque qui représente des corps enlacés provoque un véritable scandale moral. Le pavillon ouvert derrière les colonnes de façade est muré et fermé par une porte de métal. Il le restera longtemps.
Les pionniers belges au Congo, ce large monument érigé en 1921 par Thomas Vinçotte et destiné à frapper les esprits de l’époque doit, comme le précise l’écriteau posé à son côté, être considéré selon la mentalité colonialiste et paternaliste de l’époque. Il représente plusieurs groupe de personnages : à la base, entouré d’un bassin, un jeune congolais allongé près d’un crocodile représente la sauvagerie du fleuve. Au dessus de lui, un large bas relief représente Léopold II lui-même, assis et entouré de soldats accueillant une femme congolaise et ses enfants, des missionnaires et explorateurs. Au-dessus, les deux nations personnifiées par deux jeunes femmes. Á gauche un "Héroïque soldat belge anéantit l’Arabe esclavagiste", à droite, "il se dévoue pour son chef blessé". Une citation du roi datant de 1906 sonne aujourd’hui comme une justification : "J’ai entrepris l’œuvre du Congo dans l’intérêt de la civilisation et pour le bien du peuple belge".
Le monument d’hommage aux aviateurs tombés en service, côté nord-est.
La tour de Tournai : ce curieux édifice bâti en 1880 dans un style pseudo-médiéval, était destiné à démontrer les qualités de la pierre de Tournai.
Sculptures :
- Le faucheur - bronze 1892 - Constantin Meunier
- Les bâtisseurs de villes – bronze 1893 - Charles-Pierre Van der Stappen.
- Le dogue d'Ulm – bronze 1896 – Jean-Baptiste Van Heffen : lors du 75ème anniversaire de l'Indépendance de la Belgique, une brillante exposition est organisée au Cinquantenaire et, à cette occasion, plusieurs sculptures sont exposées à l'entrée du parc de Woluwe, fraîchement inauguré. Face à une auberge, on pouvait voir un chien de bronze, rapidement patiné de vert. L'établissement s'appellera dès ce moment le « Chien vert », et fera placer sur son toit une enseigne en ferronnerie de deux mètres de haut en forme de chien assis de couleur verte. Cette pièce de métal, disparue en 1967, a retrouvé une place d'honneur au dessus de la porte d'entrée de l'immeuble qui a remplacé l’auberge. Le chien de bronze a, quant à lui, été déplacé dans le parc du Cinquantenaire.
- Samson lançant des renards dans les champs des Philistins – pierre 1878 – Jean-Baptiste Van Heffen : pour se venger des Philistins, Samson, juge d’Israël au XIIe siècle avant Jésus-Christ, lia 300 renards l’un à l’autre par la queue, leur attacha des flambeaux et les lâcha au milieu des blés de ses ennemis pour les réduire en cendres.
- Buste de Robert Schuman - pierre 1987 - Nat Neujean
Allégorie des quatre saisons :
- Le printemps – pierre 1958 – Henri Puvrez
- L’été – pierre 1943 – Jean Canneel
- L’automne – pierre 1950 – Gustave Fontaine
- L’hiver – pierre 1950 – Oscar Jespers
Arbres remarquables
Ci-dessous, quelques uns des arbres remarquables du parc répertoriés par la Commission des monuments et des sites :
nom français nom latin cir. en cm Marronnier commun Aesculus hippocastanum 460 Robinier faux-acacia Robinia pseudoacacia 340 Hêtre d'Europe Fagus sylvatica 305 Érable sycomore Acer pseudoplatanus 270 Érable argenté Acer saccharinum 250 Chêne à cupules chevelues Quercus cerris 211 Frêne blanc d'Amérique Fraxinus americana 210 Févier Gleditsia triacanthos 210 Aulne à feuilles cordées Alnus cordata 174 Lien interne
Accès
Descendre à la station de métro : Merode. Descendre à la station de métro : Schuman. Vue satellite WikiMapia
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