- Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture
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Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Organe de l'ONU Type d'organisation Agence spécialisée de l'ONU Acronymes ONUAA Chef Jacques Diouf Statut Active Siège Rome Création 16 octobre 1945 Site web Site officiel Organisation(s) parent Conseil économique et social des Nations unies modifier L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (connue sous les sigles ONUAA ou, plus couramment, FAO soit en anglais Food and Agriculture Organization of the United Nations) est une organisation spécialisée du système des Nations unies, créée en 1945 à Québec. Son siège est à Rome depuis 1951. La FAO regroupe 191 membres (190 États plus l’Union européenne)[1].
Son objectif suprême affiché est « Aider à construire un monde libéré de la faim », sa devise, inscrite sur son logotype, est « Fiat panis » (expression latine signifiant « qu'il y ait du pain (pour tous) »).
Pour aider les pays pauvres et riches à mieux maîtriser leurs ressources et à avoir une vision prospective, la FAO offre aux utilisateurs enregistrés, depuis le 1er juillet 2010, gratuitement (l'abonnement était autrefois payant) toutes les statistiques de son service FAOSTAT, la plus vaste base de données mondiale sur l'alimentation, l’agriculture et la faim[2].
Sommaire
Mission et activités
- Fournir une assistance technique aux pays en développement.
- Fournir des informations et harmoniser les normes dans les domaines de la nutrition, l’agriculture, les forêts et la pêche, notamment par le biais de ses publications (par exemple : rapports périodiques sur l'agriculture, la pêche et les forêts), et de ses bases de données.
- Conseiller les gouvernements et leur fournir un espace de débat multilatéral.
- Organiser des forums neutres entre les États pour débattre des principaux problèmes relatifs à l'agriculture et l’alimentation.
- En collaboration avec l'OMS, la FAO développe le Codex alimentarius, système de normalisation internationale en matière alimentaire[3]. Elles administrent conjointement le Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA)[4].
- Secrétariat et maintenance du Système de suivi des ressources halieutiques (FIRMS).
- Sensibiliser les populations aux problemes de faim chronique dans le monde, par exemple par le biais du projet One Billion Hungry
La FAO a été allégée d'une partie de son mandat initial suite à la création du PAM, d'une part, et du FIDA, d'autre part, organisations également sises à Rome. Par suite, l'aide alimentaire ne relève plus de ses attributions principales.
Directeur général
- John Boyd Orr ( Royaume-Uni) : octobre 1945 – avril 1948.
- Norris E. Dodd ( États-Unis) : avril 1948 – décembre 1953.
- Philip V. Cardon ( États-Unis) : janvier 1954 – avril 1956.
- Herbert Broadley ( Royaume-Uni) (interim.) : avril 1956 – novembre 1956.
- Binay Ranjan Sen ( Inde) : novembre 1956 – décembre 1967.
- Addeke Hendrik Boerma ( Pays-Bas) : janvier 1968 – décembre 1975.
- Édouard Saouma ( Liban) : janvier 1976 – décembre 1993.
- Jacques Diouf ( Sénégal) : janvier 1994 – décembre 2011.
- José Graziano da Silva ( Brésil) : janvier 2012 – en cours
FAO et agriculture biologique
Dans un rapport[5] sur la conférence internationale sur l'agriculture biologique et la sécurité alimentaire qui s'est tenue à Rome en mai 2007, la FAO constate que l'agriculture biologique, étendue à grande échelle, aurait un impact relativement limité sur la disponibilité alimentaires, et les prix n'évolueraient pratiquement pas. Elle souligne sa pertinence face à l'agriculture intensive usant des pesticides, des engrais issus de la pétrochimie, voire des OGM. Cette analyse est faite par rapport aux coûts, aux rendements obtenus à long terme, à une résistance accrue des écosystèmes face aux stress climatiques, à la réduction de l'utilisation des carburants fossiles et à l'indépendance qu'elle procure aux agriculteurs et aux États. Par ailleurs, elle constate que l'agriculture biologique est à même d'empêcher le gonflement des bidonvilles, de maintenir les structures rurales, notamment grâce au fait qu'elle nécessite plus de main-d'œuvre (voir http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000550/index.html). Ce rapport a cependant été l’objet d’une controverse. Il émane d’une conférence accueillie par la FAO, mais certaines de ses conclusions, et notamment celle affirmant que « l’agriculture biologique devrait pouvoir produire suffisamment d’aliments pour nourrir la population mondiale actuelle » ne sont pas reconnues par l’Organisation. Une mise au point fut faite six mois plus tard par son président, Jacques Diouf, dans laquelle il précise notamment que « le potentiel de l’agriculture biologique n’est pas suffisant, loin s’en faut, pour nourrir le monde » (voir : http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000726/index.html).
Les Programmes
Les Ambassadeurs de bonne volonté
Le Programme des Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO a été lancé en 1999. Son but principal est d'attirer l'attention du public et des médias sur la situation inacceptable de près d'un milliard de personnes qui continuent à souffrir de la faim et de malnutrition chronique à une époque de prospérité sans précédent. Ces personnes mènent une vie de misère et sont privées du droit de l'homme le plus fondamental: le droit à la nourriture. Les gouvernements à eux seuls ne peuvent éradiquer la faim. La mobilisation des secteurs public et privé, la participation de la société civile et la mise en commun des ressources collectives et individuelles sont autant de facteurs nécessaires pour rompre le cercle vicieux de la faim et de la sous-alimentation chronique.
En devenant des Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO, ces personnalités (célébrités du monde de l'art, de la culture, du sport et du spectacle telles que le Prix Nobel de médecine Rita Levi Montalcini, l'actrice Gong Li, les champions de football Roberto Baggio et Raúl González, la chanteuse (diva) malienne Oumou Sangaré, la chanteuse québecoise Céline Dion et la maintenant disparue Miriam Makeba) se sont engagées à titre personnel et professionnel à affronter les questions humanitaires universelles sur lesquelles se fonde la mission de la FAO : construire un monde où règne la sécurité alimentaire pour les générations présentes et futures.
Grâce à leur talent et à leur influence, les Ambassadeurs de bonne volonté de la FAO entraînent jeunes et moins jeunes, riches et pauvres dans la lutte contre contre la faim et la pauvreté, afin que le rêve de la nourriture pour tous devienne une réalité au XXIe siècle et au-delà.
Critiques
La FAO ne fournit pas d’aide alimentaire. Cette tâche a été confiée au Programme alimentaire mondial.
Crise
La FAO a commandé en 2005 à un groupe d'experts un audit d'évaluation Externe indépendante[6]. Un pré-rapport[7] (fin juillet 2007) estime que la FAO est « au bord du gouffre » ; son personnel étant démotivé par des « systèmes administratifs dépassés et rigides » et une « bureaucratie tatillonne ». L'influence de la FAO « décline », ses services perdant de leur avantage comparatif, ce qui encourage les financeurs à diminuer son budget (de 370 millions d’USD/an, soit 270 millions d'€, mais qui a diminué de 20 % depuis 1995). Ses prises de position sont jugées parfois contradictoires et mal comprises ; promotion d’une agriculture productiviste d'après guerre, lutte contre la faim, puis promotion des OGM en 2004 avant d’inversement annoncer que l'agriculture biologique « avec une véritable volonté politique », pourrait contribuer à la sécurité alimentaire de la planète.
Ce pré-rapport invite la FAO à se « réinventer », son existence restant nécessaire et ses objectifs initiaux n'étant pas atteints. Elle devrait se repositionner, notamment par rapport aux ONG qui occupent une place croissante dans le domaine de l’aide alimentaire et au développement d'une agriculture durable. Le pré-rapport se conclut par 110 recommandations pour s’adapter à un contexte qui a évolué. Le rapport final est attendu en novembre 2007.Notes et références
- Brunei, le Liechtenstein, le Saint-Siège et Singapour. Depuis l'adhésion de la Russie, le 11 avril 2006, les rares États qui n'en sont pas membres sont entre autres :
- Accès libre et gratuit à FAOSTAT (Archives centrales de statistiques de la FAO, d'après communiqué FAO du 9 juillet 2010. Voir la page la page Support/FAQ pour plus d'explication sur l'usage de la base de données, puis la page Utilisateurs Enregistrés FAOSTAT
- Codex alimentarius, « Liste des Normes officielles » sur www.codexalimentarius.net, FAO/OMS. Consulté le 16 juin 2008.
- JECFA, FAO, « FICHE D’INFORMATION – LE JECFA » sur www.fao.org, FAO, 02 2006, p. 4. Consulté le 16 juin 2008.
- Conférence internationale sur l’agriculture biologique et la sécurité alimentaire », RAPPORT sur www.rue89.com, FAO, 3 - 5 mai 2007, p. 13. Mis en ligne le 30-06-2007, consulté le 16 juin 2008. [PDF] FAO, «
- Sur le site de la FAO) Évaluation Externe Indépendante, Audit confié à 6 experts (dirigés par Leif E. Christoffersen).
- FAO: The Challenge of Renewal An Independent External Evaluation of the Food and Agriculture Organization Rapport intermédiaire, pour consultation, en anglais (FAO)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la FAO
- Les membres de l'organisation
- Initiative de Partenariat Mondial pour le Renforcement des Capacités de Sélection Végétale (GIPB)
- Site de la pétition du projet One Billion Hungry
- Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (FSN Forum)
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