Montréal (Gers)

Montréal (Gers)
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43° 57′ 03″ N 0° 12′ 11″ E / 43.9508333333, 0.203055555556

Montréal
Mairie sur la place de l'hôtel de ville
Mairie sur la place de l'hôtel de ville
Armoiries
Administration
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Gers
Arrondissement Condom
Canton Montréal
Code commune 32290
Code postal 32250
Maire
Mandat en cours
Gérard Bezerra
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Ténarèze
Démographie
Population 1 266 hab. (2007)
Densité 20 hab./km²
Gentilé Montréalais - Montréalaises
Géographie
Coordonnées 43° 57′ 03″ Nord
       0° 12′ 11″ Est
/ 43.9508333333, 0.203055555556
Altitudes mini. 73 m — maxi. 183 m
Superficie 63,05 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Montréal (ou Montréal-du-Gers) (Montrejau de Gers en gascon) est une commune française du département du Gers en région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont les Montréalais.

Sommaire

Géographie

Montréal-du-Gers, le village et l'église Sainte-Marie, vus depuis la route de Genens.

Commune située à la limite des départements de Lot-et-Garonne et des Landes, bâtie sur un site escarpé de la rive droite de l'Auzoue, elle domine deux collines de part et d'autre de la vallée.

Entre haut et bas Armagnac, elle est la capitale de la Ténarèze.

Montréal est située sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient de l'abbaye de Flaran, la visite suivante est Lauraët.

La ligne des crêtes adoucies, qui, quelques kilomètres à l'ouest de Seviac, sépare les bassins de l'Adour et de la Garonne, joint les Pyrénées à la Gironde sans devoir traverser des cours d'eau. C'est la Ténarèze, antique voie de migration néolithique. Elle servit à l'époque romaine et au Moyen Âge. Elle était couverte de moulins à vent. Aujourd'hui, ce mot a été repris pour désigner une zone centrale de l'aire de production de l'eau de vie d'armagnac.

La Ténarèze couvre 105 330 hectares. Hors la vigne, le paysage est surtout marqué par la culture des céréales et des plantes oléagineuses.

Montréal est une bastide avec un plan très régulier, étirée d'est en ouest. Respectant le quadrillage classique des bastides, rues et carrelots mènent à la place centrale entourée de cornières sur trois côtés.

Histoire

Le village est une bastide typique du XIIIe siècle, bâtie sur un éperon rocheux dominant l'Auzoue, sur l'emplacement d'un oppidum celtibère. C'est l'une des premières bastides gasconnes et la première du Gers. Elle a été fondée le 30 mars 1255[1] par Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, devenu par son mariage en 1229 avec Jeanne, fille de Raymond VII, maître du comté de Toulouse et du comté d'Agenais.

L'un de ses officiers, Guillaume de Balneolis, sénéchal pour l'Agenais, vint lui-même choisir l'emplacement de la bastide au printemps 1255 et la baptisa Montréal (= Mont Royal) à la gloire de la dynastie capétienne dont l'autorité s'implantait petit à petit en Gascogne. C'est un notaire d'Agen, Pons Maynard, qui eut la charge de dresser le plan et d'écrire les coutumes.

Montréal, d'abord rattachée au comté de Toulouse, passa dans le domaine de la couronne, avec le reste du Languedoc, sous Philippe III le Hardi. Elle eut une justice royale, dépendante de la sénéchaussée de Condom. Vers 1320, elle fut réunie à la couronne d'Angleterre, avec plusieurs autres cités du duché de Guyenne.

Charles IX visita Montréal le 26 juillet 1565 et y reçut les honneurs d'une entrée solennelle.

Pendant les guerres de religion, Montgomery, chef protestant, incendia Montréal après 1565 sous les ordres de Jeanne de Navarre.

De nos jours, il reste des débris des fortifications, détruites à la Révolution.

Montréal était autrefois appelée Montréal-en-Agenais ou Montréal-en-Condomois.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 2014 Gérard Bezerra[2] UMP Conseiller général
1983 1989 André Duffau    
1974 1983 Guy Champ    
1946 1974 Henri Magen    
1936 1946 Bezolle    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Jumelage

Drapeau de la France Wittisheim (France)

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007
1893 1714 1493 1326 1221 1238 1263 1266
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

L'essentiel de l'activité économique de Montréal s'organise autour de la production et la vente de produits du terroir : conserveries, croustades, foies gras, confit, miel, Côtes-de-gascogne (VDP), floc et eau de vie d'armagnac.

Vie locale

Éducation

Culture et manifestations

Le village accueille aussi des marchés :un marché traditionnel tous les vendredi matin, un marché aux fleurs le dernier week-end d'avril (la bastide est alors fermée à la circulation et transformée en une grande exposition de fleurs et de plantes),marchés à la brocante les deuxièmes dimanche de chaque mois entre mai et novembre compris, un marché aux livres anciens mi-juillet pendant tout le week-end.

Sport

Sentier de grande randonnée 654

Lieux et monuments

Ruines de l'église de Genens

Montréal est classé parmi les plus beaux villages de France

  • La mairie est du XVIIIe siècle
  • Un musée archéologique, accessible depuis l'office du tourisme qui regroupe des pièces venant des fouilles de Séviac
  • La villa gallo-romaine de Séviac[4] : fouillée depuis 1961, c'est une villa classique du IVe siècle, à péristyle : trois ailes encadrent une cour intérieure et sont flanquées au sud d'un complexe thermal avec hypocaustes en parfait état de conservation ; autour de la cour, quatre galeries desservent les pièces d'habitation et d'usage
  • Le château de Balarin[5]. Il est caractéristique des époques guerrières des XIIIe et XIVe siècle qui voyaient s'affronter Anglais et Français par son logis rectangulaire flanqué d'un donjon carré, par la disposition des machicoulis, et par la forme des meurtrières. Le donjon et son mur de soutènement sont inscrits MH depuis le 15 avril 1942.
  • Le site de Béon : c'est en ce lieu-dit que fut découvert en 1992 le crâne d'un paléoméryx. C'est l'un des gisements paléontologiques les plus importants de France et d'Europe.Il y a 17 millions d'années, vivait en cette région un ruminant appelé paléoméryx qui tenait à la fois du cerf et de la girafe et qui pourrait être l'ancêtre du rhinocéros.

Édifices religieux

  • L'église romane Saint-Pierre de Genens[8], du XIIe siècle, se trouve à 2 km au sud de Montréal, sur la rive droite de l'Auzoue. Ce ne sont plus que des vestiges. Elle a été ruinée puis pillée par les troupes protestantes de Montgomery. Puis elle été dépouillée de sa toiture, au début du XIXe siècle, pour restaurer l'église paroissiale.
    Toutefois,il est toujours possible d'admirer sur le linteau de la porte sculpté un beau chrisme en marbre gris et autour de l'abside, trois colonnes en marbre griotte qui sont des réemplois gallo-romains. Ces colonnes sont surmontées de chapiteaux en marbre. Ces réemplois pourraient venir d'une certaine villa Genengus qui fut donnée en 680 à l'abbaye de Moissac. Dans les premières années du XIIe siècle, l'église fut donnée au chapitre d'Auch. C'est ce dernier qui est à l'origine de l'édifice que l'on voit de nos jours.
    L'église est de petite dimension (26,10 m de long pour 7,60 m de largeur au niveau du chevet et 9,10 m au niveau de la nef). Elle est cependant très homogène. Ses murs sont en moyen appareil bien régulier aux layures obliques très marquées. Son chevet est rectangulaire, couvert d'un berceau. Il est divisé à l'intérieur en trois étages par des corniches ornées de boules et soutenues par des modillons. Dans sa partie basse, sur chacune de ses trois faces, on peut admirer deux arcades s'appuyant aux extrémités sur un pilastre nu et au centre sur une colonette de marbre rouge jaspé (griotte) surmonté d'un chapiteau. L'étage intermédiaire comporte deux fenêtres. Le mur est de l'étage haut est percé par un occulus.
    La nef unique est partagée en trois travées inégales. Un escalier carré est aménagé dans l'angle sud-ouest. Il donnait autrefois accès au clocher.
    Le portail ouvre au sud. Il est de forme simple mais présente un décor de grande qualité : piedroits à arête vive surmontés d'impostes ornées de roses ou de palmettes, belle torsade sur l'une des trois voussures le surmontant. Sur son tympan, un de ces chrismes que l'on rencontre souvent sur les églises de la région. Mais, particularité, il est en marbre. Il a été certainement taillé au XIIe siècle dans une plaque réemployée, car à un archaïsme apparent constaté dans d'autres églises gersoises, sont associées des formes et des décorations forts évoluées, notamment dans le dessin des lettres.
    Louis Maribon de Montaut est inhumé à l'intérieur de cette église, en ruine mais sauvegardée grâce à l'association « Pour Genens ».
    Elle a été classée Monument historique le 27 décembre 1979[9].
  • L'église Saint Louis de Routgès aussi dédiée à Sainte Marie Madeleine, sur le trajet du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Aux alentours

Personnages célèbres liés à la commune

Macha Méril

08 Coquille.jpg

Voir aussi

Étape précédente
Beaumont
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Coquille Saint-Jacques
Via Podiensis
Étape suivante
Lauraët

Notes et références

  1. Enquêtes administratives d'Alfonse de Poitiers, Pierre Fr Fournier, Pascal Guébin, publié par Imprimerie nationale, 1959
  2. Site de la préfecture - Fiche de Montréal
  3. Montréal sur le site de l'Insee
  4. Notice no PA00094879, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Villa gallo-romaine de Séviac
  5. Notice no PA00094874, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Château de Balarin
  6. Jacques Gardelles - Aquitaine gothique - pp. 211-216 - Picard - Paris - 1992 - ISBN 2-7084-0421-0
  7. Notice no PA00094875, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : église Sainte-Marie
  8. Notice no PA00094876, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Eglise de Genens
  9. Voir quelques photos sur le site de la base Mérimée
  10. Notice no PA00094877, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Eglise de Luzanet

Liens externes

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