- Montreal (Aude)
-
Montréal (Aude)
Pour les articles homonymes, voir Montréal (homonymie).Montréal Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Aude Arrondissement Carcassonne Canton Montréal Code Insee 11254 Code postal 11290 Maire
Mandat en coursChristian Rebelle
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Malepère Latitude
LongitudeAltitude 117 m (mini) – 443 m (maxi) Superficie 55,21 km² Population sans
doubles comptes1 672 hab.
(1999)Densité 30 hab./km² Montréal est une commune française, située dans le département de l'Aude et la région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Géographie
Commune située sur l'ancienne route nationale 119 l'actuelle D119 entre Carcassonne et Mirepoix
Armoiries
Blasonnement de la commune :
- De gueules, à une couronne de France et un oignon à six feuilles, le tout d'or. [1]
- De gueules à une esquille ou oignon marin d'or, feuillé de même, couronné d'une couronne impériale de France[2]
Histoire
Antiquité
Montréal de l'Aude est le plus ancien de tous les Montréal et, d'ailleurs, il semble bien que son nom vienne du dieu Mithra et non de « mont-royal »[réf. nécessaire]. De récentes découvertes semblent indiquer qu'il faille chercher son origine vers le début du Premier Millénaire av. J.-C., époque à laquelle la butte fut occupée par un relais de signalisation (tour à feu) appartenant à un système reliant Toulouse à Narbonne, au début de l'Âge du Bronze dans notre région.
Note : les recherches avançant, on découvre que cet alignement commence à Perpignan pour atteindre Souilhanels, au N.O de Castelnaudary. Et que de Castelnaudary, il atteint Toulouse. Il pourrait dater du mégalithique sur la première partie et avoir été remanié à l'époque celte. Ces travaux historiques sont en cours de critique.On identifie un ancien château-fort, à l'Ouest, une cour et un donjon carré flanqué de quatre tours octogonales. De celles-ci ne demeure que celle servant d'embase au clocher majeur tandis que la petite appartient au château-fort. La petite tour ronde sans ouvertures qui se trouve à l'angle sud-ouest du clocher est une tour à signaux (ou à feu) qui s'inclut dans un alignement partant de Mont Naut, la Colline d'Ajounc, et ensuite Villesiscle, Pexiora, Castelnaudary pour arriver sur le site de Vieille-Toulouse, au sud de cette ville, site qui est donné pour avoir été occupé par les Tectosages au IIIe siècle avant J.C.
On a débattu sur l'affirmation de Guillaume Besse (1645) selon laquelle le "Aeria" cité par Strabon (Géographie. Liv. IV) était Montréal, pour en conclure que ce n'était pas vraisemblable. Mais sans donner d'arguments pour fonder cette opinion. Il se trouve que la polémique est relancée puisqu'il apparaît aujourd'hui, sous de nouveaux éclairages, que Aeria pourrait très vraisemblablement être Montréal dans la mesure où le latin donne "aeraria", la forge de bronze et que Aeria n'en serait que la prononciation altérée. Outre des arguments strictement topomastiques, on remarque que des scories de forge de bronze ont été trouvées lors de fouilles à la Maison Baby et ailleurs, que Montréal était sur la route de l'étain qui transitait des Cassitérides à Narbonne et dans le flux économique des mines de cuivre de l'Ariège et de Cuxac. Excellentes raisons pour fondre du bronze. On a beaucoup brocardé Besse (et on continue aujourd'hui à le faire) lorsqu'il a soutenu que c'est Enée et les siens qui avaient fondé Carcassonne et peuplé la région. Avant de le brocarder, on aurait dû ouvrir un dictionnaire de latin et on se serait aperçu que "Aeneas" (Enée) et "aenus" (ce qui est de la nature du bronze) sont deux mots de même origine sémantique. En d'autres termes, Besse a exprimé l'idée que c'est à l'Âge du Bronze que la région connut un essor urbain. Mais il l'a dit dans le style de l'époque et cela n'a pas été compris.
Moyen-âge
- L'architecture de la Collégiale Saint Vincent est particulière, en effet : ce bâtiment qui semble avoir été construit d'un seul jet à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, comme on l'a longtemps soutenu, révèle sous un examen attentif qu'il est en réalité composite.
- Il apparaît vraisemblable aujourd'hui que le culte de Saint Vincent à Montréal soit bien plus ancien que ce qui était admis jusqu'à présent et qu'il pourrait avoir été installé par les Mérovingiens qui en auraient ramené les reliques dans la chapelle du château après le sac de Narbonne.
Saint Vincent, martyrisé au début du IVe siècle, est connu par les écrits de Prudence. Très honoré dans la zone gallo-romaine de Méditerranée, il est de toute évidence l'appropriation syncrétique par le Christianisme du culte mithraïque. Il est d'abord le protecteur des marins et des pèlerins ; sa vocation comme saint patron des vignerons est très sujette à caution.
- À Montréal, il était le protecteur de la place-forte tandis que la paroisse était placée sous la protection de la Vierge. À l'installation du Chapitre collégial, en 1318, la communauté religieuse va l'adopter et en faire le saint patron de la ville.
La complétion de l'espace urbain va commencer à cette époque avec l'élévation des grands remparts. Auparavant, la place-forte, ceinte par un oppidum de 120 mètres de diamètre, domine un habitat dispersé sur les flancs de la colline ou à proximité.
- Dès 1240, Montréal avait été érigé en châtellenie royale, c’est-à-dire l'équivalent d'une Cour d'Assises ; la ville appartenait, depuis le traité de Meaux-Paris, au Roi de France qui l'avait obtenue par un échange avec Amaury VI de Montfort, le fils de Simon, qui s'était illustré dans la croisade contre les Albigeois.
- Le XIVe siècle est un siècle d'essor pour la ville mais les famines, la Peste, les désordres de la guerre de Cent Ans, les troubles civils vont prélever un lourd tribut sur la population. Quoi qu'il en soit, cet essor va se poursuivre avec des hauts et des bas, jusqu'au milieu de la deuxième partie du XVIe.
- Place importante par le symbole politique et son importance stratégique, elle sera ravagée plusieurs fois durant les Guerres de Religion. Prenant ensuite le parti de Montmorency, la ville sera mise à l'amende et ses remparts mis à bas par Richelieu, à l'Edit de Languedoc en 1630. Par la suite, son rôle politique éteint, elle ne sera plus qu'une riche bourgade vivant de la laine et de l'agriculture.
Il ne reste malheureusement plus grand chose aujourd'hui de cette splendeur passée... Vanitas vanitatis et omnia vanitas.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 2014 Christian Rebelle PRG Conseiller général 1944 1953 André Vergnes 1919 1939 Paul Vidal Conseiller général de l'Aude 1878 1901 Frédéric Valette 1829 1832 Antoine Albiges 1790 1793 Jean-Pierre Albiges Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 1761 1678 1588 1535 1546 1672 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
L'oppidum de Montréal
Son centre est confondu avec le quatrième contrefort nord de la Collégiale et son rayon de soixante mètres décrit un périmètre où on trouve la rue des Fleurs, la maison Cazenave, le milieu de la place Saint-Vincent tangente aux maisons, la tourelle à signaux de la Collégiale.
Il faut imaginer qu'il était à l'époque de plain-pied et horizontal et sa lente érosion sur la partie marneuse du tertre, c’est-à-dire au Sud, a nécessité la construction de l'escalier monumental du Midi de la Collégiale. On en a une autre preuve par la disposition de la bretèche qui sert d'accès à l'ancienne sacristie et le petit escalier qui y donne accès aujourd'hui.
Les maisons de la place Saint-Vincent sont bâties sur l'escarpe de cet oppidum, d'où leur grand développement vertical. Il en est de même, d'ailleurs, de celles de la rue des Fleurs. Au vu de l'arrière-plan historique de la région, on pourrait risquer de dire que cet oppidum est vraisemblablement celte et date des environs du IIIe/IIe siècle A.C., quoique sa modeste superficie, de l'ordre d'un hectare, le classe parmi les petits oppida. Autrement dit, il daterait de la fin du monde celtique, du début de la romanisation.Personnalités liées à la commune
- Philippe Noiret, comédien de théâtre et acteur de cinéma français, y possédait un domaine à Turcy.
- Marcel-Yves Toulzet, journaliste et romancier
- Aimery de Montréal
- Alain de Roucy
- Général Frère
- Monseigneur Louis Belmas
- Capitaine Pages
- Capitaine Carrié
- Joseph-Etienne-Charles Fargues, né à Montréal le 02 janvier 1786, décédé à Montréal le 25 avril 1860 en sa propriété du Domaine du Pigné. Inhumé au cimetière de Montréal. Chef de Bataillon d'Infanterie en retraite. Député de l'Aude de 1841 à 1846, d'opinion libérale, Joseph Fargues, était membre du Tiers Parti.
- Jean de Montréal, avocat des Templiers
Tournages
C'est à Montréal que fut tournée la fin du film intitulé La Vie et rien d'autre[3].
Voir aussi
Liens externes
site officiel de la commune de Montréal
Références
- ↑ Denis-François Gastelier de La Tour, Armorial des États de Languedoc, Vincent, Paris, 1767, 248 p.
- ↑ Augustin Cornet-Peyrusse, Armorial général du département de l'Aude, Imprimerie François Pomiès, Carcassonne, 1876, 124 p.
- ↑ Mémoire cavalière, Philippe Noiret, Robert Laffont, p. 373
- Portail de l'Aude
- Portail des communes de France
Catégories : Commune de l'Aude | Bastide médiévale
Wikimedia Foundation. 2010.